C'est faire tort à la religion que de la séparer de la philosophie ; c'est ruiner la philosophie que de la faire divorcer avec la religion.
On a dit, à juste titre je crois, que maint rite védique sent l'occultisme et la magie el rappelle d'assez près les pratiques de sorcellerie usitées chez les sauvages anciens el modernes. Il n'en saurait guère être autrement; car tout sacrifice comporte un arrière-fond de magie. Le sacrifice le plus grossier est censé produire médiatement son effet de par l'intervention d'êtres surnaturels : superstition si l'on veut, mais non dépourvue d'une certaine logique eu égard au temps et aux sujets qui l'ont enfantée. La croyance naïve aux dieux implique l'idée cle dieux qui se laissent gagner par les mêmes raisons et les mêmes présents par lesquels on se concilie des amis sur terre.
Longtemps avant l'époque où nous apercevons les premières traces d'une littérature nationale dans Onde, la Perse, la Grèce, l'Italie et la Germanie, il y eut un âge pendant lequel se produisirent les mythes. La propagation et l'existence de ces mythes jusqu'à des époques rapprochées de nous constituent un phénomène étrange, et cependant beaucoup plus facile à comprendre que le fait primitif de leur création.
Les preuves que nous venons de donner suffisent pour établir que la race d'hommes capable de créer de tels mots ne pouvait être une race de sauvages, de nomades, de chasseurs. La plupart des mots se rattachant à l'idée de chasse et de guerre différent dans chacun des dialectes ariens, tandis que les mots se rattachant à des occupations plus paisibles appartiennent à l'héritage commun. Ce fait montre que toutes les nations ariennes ont mené une longue vie de paix avant leur séparation, et que leur langage n'acquit de l'individaalité et de la nationalité que lorsque chaque colonie partit la recherche de nouvelles demeures les générations nouvelles créant de nouveaux mots pour leur vie guerrière et aventureuse.
Pour comprendre le Véda, il nous faut observer que « vache » n'y signifie pas seulement « nuée», mais aussi «l'aurore», ou chaque jour en tant qu'il se rend de l'étable orientale au gîte occidental. Je vois d'ici le rire d'incrédulité des écrivains qui ne connaissent pas le Véda. Miais, si à défaut du Véda, ils savaient au moins leur Homère, ils auraient fait connaissance avec les 350 boeufs et moutons d'Hélios, qui ne peuvent évidemment désigner que les jours de l'année.
Longtemps avant l'époque où nous apercevons les premières traces d'une littérature nationale dans l'Inde, la Perse, la Grèce, l'Italie et la Germanie, il y eut un âge pendant lequel se produisirent les mythes. La propagation et l'existence de ces mythes jusqu'à des époques rapprochées de nous constituent un phénomène étrange, et cependant beaucoup plus facile à comprendre que le fait primitif de leur création.
Longtemps avant l'époque où nous apercevons les premières traces d'une littérature nationale dans l'Inde, la Perse, la Grèce, l'Italie et la Germanie, il y eut un âge pendant lequel se produisirent les mythes. La propagation et l'existence de ces mythes jusqu'à des époques rapprochées de nous constituent un phénomène étrange, et cependant beaucoup plus facile à comprendre que le fait primitif de leur création.
Mais la conservation des noms mythiques, la longue durée des fables qui satisfaisaient les besoins religieux, poétiques et moraux de générations successives, quelque étrange et instructive qu'elle soit, n'est pas la vraie difficulté; le passé a ses charmes, et la tradition trouve d'ailleurs un puissant auxiliaire dans le langage.
Le grand nombre de mythes se rapportant à l'Aurore montre de combien de manières différentes la même idée peut être exprimée mythologiquement. L'Aurore est réellement une des plus riches sources de la mythologie arienne.
L'histoire, avec ses pages antiques, est de la sorte pour nous un livre aussi sacré que celui de la nature. Nous cherchons à retrouver dans tous les deux le reflet d'une sagesse divine.