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4.8/5 (sur 65 notes)

Nationalité : République démocratique du Congo
Né(e) à : Kinshasa , le 03/03/1961
Biographie :

Natif de Kinshasa en République Démocratique du Congo, Gaspard-Hubert Lonsi Koko est un auteur congolais d'expression francophone. Écrivain engagé, son couvre plusieurs genres allant de l'essai au roman, en passant par le témoignage...

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Monsieur Lonsi Koko, en quelques images (2/2)


Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
 En réalité, la DGSE ne disposait pas de bureau fixe à Kigali, mais y effectue des “missions d’intervalle”, centrées sur l’action. Un détail s’avère quand même important. L’un des deux coopérants militaires français qui étaient assassinés le 7 avril dernier dans la capitale rwandaise habitait la “maison de l’agent”, connue à tort ou à raison comme celle d’un ancien correspondant de la DGSE.
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Une subtile mélodie captivante, quasiment envoûtante, provenait de la pièce voisine. Les Bobongo Stars, à savoir les musiciens et les chanteurs de l’orchestre qui se produisaient de temps à autre dans ce dancing, étaient en train de répéter. On entendait la voix ensorcelante de Bastia Nama Matingu et le son endiablé, tout à fait captivant, de la guitare de Shakara Mutela K. Une telle ambiance équivalait à l’exotisme, dans toute sa pureté, pour les policiers français de la Compagnie républicaine de sécurité ! Dommage, le grand Michelino Mavatiku Visi ne faisait pas partie de cet orchestre ! Il aurait pu enrichir davantage, de quelques notes dont lui seul détenait le secret, la musique des Bobongo Stars. Cicéron Boku Ngoi et ses acolytes, éblouis par cet air envoûtant, lequel renvoyait à l’époque où la grande Cora Walton – connue sous l’appellation de Koko Taylor – faisait vibrer les tripes des Noirs dans la ville de Memphis dans d’État du Tennessee.
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Pendant ce temps, dans l’appartement de Roger Dercky, Christian Villonnard visionnait une vidéo cassette sur l’agglomération de Kinshasa. Une ville en érection. Il était question d’une émission spéciale sur le dancing des amoureux, lequel était un lieu des privilégiés du quartier de Matonge dans la zone de Kalamu. Une boîte de nuit où se confondaient génialement les looks disparates, dignes d’une partouze vestimentaire et de la mixité sociale. On y rencontrait des tigresses aux griffes acérées, des sirènes aux poitrines pesantes, au contour opulent à la Samantha Fox ou à la Gina Lollobrigida. Sapeurs, bohèmes, hommes d’affaires, intellectuels plus ou moins illuminés et putes de luxe exhibant des poitrines pleines – insolentes de fermeté, donc une insulte à la perfection – en avaient fait leur endroit de rencontre. […] De quoi réjouir l’archange Chamuel, pourvoyeur en flamme de l’amour et en aide relative à la compassion.
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L’Africain considéra cet affront comme un acte prémédité, un véritable défi lancé contre lui. La première victime reposait déjà au cimetière du Père-Lachaise, tandis que la seconde souffrait terriblement à l’Hôtel-Dieu. Pourquoi ces deux attaques ? Ne s’agissait-il que, selon la conclusion non assumée de l’inspecteur Jean Labruyère, des avertissements à son encontre avant l’acte meurtrier ? Il était donc difficile d’éviter l’assaut final, avec tout ce que cela impliquerait comme violence. Si tel était le cas, pourquoi ces inconnus avaient-ils décidé de s’en prendre à sa personne ? Existait-il un lien, qu’il ignorait forcément, entre le commanditaire de cet acte criminel et lui ? Dans l’affirmative, lequel ? De quoi s’agissait-il ? Mystère ! Qui en voulait à sa peau ? Son appartement s’était-il transformé en boîte à Dibbouk ?
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Des spécialistes en balistique affectés à la sécurité de la chancellerie, s’étaient occupée de l’investigation. Celle-ci fut apparaître que la balle, qui avait touché l’ambassadeur, fut la dernière d’une rafale ayant été tirée selon une diagonale montante. L’énoncé des faits reposait sur les témoignages visuels du personnel de la représentation française. Corroboré par le relevé des impacts de balles, il fut néanmoins très ambigu. Il laissa apparaître que les tirs en direction des locaux de l’ambassade furent effectués dans le feu de l’action par plusieurs types d’armes automatiques sans qu’il se soit agi d’un acte délibéré, à connotation politique, visant Son Excellence en qualité de diplomate. Joli jargon diplomatique qui consistait à dire les choses, tout en ne les dévoilant pas forcément.
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L’écrivain était en train de s’interroger sur le nombre de proies que les feuilles de cette plante humaine avaient capturées depuis qu’ils s’étaient séparés. De toute évidence, le rouge à lèvres couleur vermeille que Germaine utilisait donnait à ses lèvres sensuelles l’aspect d’un nectar susceptible d’attirer les victimes. Ainsi sa bouche secrétait-elle – en guise de salive – un mucilage, qui engluait et retenait la proie, produisant les enzymes nécessaires à la digestion. Quelle quantité de matières nutritives générées par la décomposition de ses victimes avait-elle absorbé dans le sillage de son banquier suisse ?
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On constate que l’être humain a de plus en plus besoin de quelque dose d’exotisme. En vue d’assouvir ses fantasmes, sans avoir peur de bousculer les moeurs, il s’élance désespérément à la recherche de l’animal sauvage. De nos jours, il n’est plus rare de croiser une tigresse, voire un vampire, à visage humain. Chacun se contente de jouer son rôle, peu importe lequel. Ainsi va la vie ! La destinée d’un être vivant et conscient n’est-elle pas déterminée par la totalité de ses actions passées, de ses vies antérieures ? Rien d’étonnant, car ces individus transitoires ne font qu’auto-libérer leur karma.
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Germaine Payzac, descendante des Huguenots français qui s’étaient jadis installés en Afrique du Sud, plus précisément dans la région du Cap, avait à cette époque la manie de s’exposer longtemps au soleil, près de la fenêtre, telle une plante d’intérieur s’épanouissant en pot ou en terre. Cela avait poussé François Rouffignac à la surnommer drosera capensis, allusion à cette plante carnivore qui vit à l’état naturel, parmi les herbes, sur des sols marécageux et spongieux de type tourbière.
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L’audition évolua cahin-caha vers l’avenir pour s’interrompre, d’une manière momentanée, un quart d’heure plus tard. Deux autres personnes surgirent dans la pièce, après avoir poussé avec violence la porte. Je crus que l’on venait de tirer à dessein sur moi. Les membres de cette branche policière étaient exemptés de port de l’uniforme. Un Noir trapu, bâti comme un lutteur, me toisa avec mépris. Un certain magnétisme se dégageait de ses yeux bleus. Pour la première fois, je voyais un individu de ma race ayant de tels yeux. Il s’agissait du responsable de cette bande. Le chef de cette cellule de choc. L’air d’un félin, la quarantaine à peine entamée, ce chauve me fit penser à Telly Savalas – connu sous l’appellation de Kojak. Théo pour les intimes.
« Le Kojak français, version bronzée, frappa fortement sa poitrine, en grimaçant en même temps. On se serait cru dans un parc zoologique.
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On doit surtout se montrer intransigeant à l’égard d’un jouisseur. En lui pardonnant le fait de ne pas accompagner avec patience et délicatesse ses partenaires jusqu’au point de non- retour, on retombe dans la bestialité de l’acte sexuel. Rien n’est moins difficile que l’éjaculation. Pour y parvenir, il suffit de se masturber.
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On était assis autour d'un feu de bois de tilleul, en train de tailler une bavette avec Gastibelza l'homme à la carabine et sa mère la vieille Moghrabine d'Antequara. Cette dernière nous raconta l'histoire de l'orang outan échappé du zoo de Malaga en se reversant un verre de ce vin doux et liquoreux provenant des vignobles alentours de cette noble cité.

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