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Critiques de Gudule (821)
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La Bibliothécaire

Un magnifique roman de jeunesse pour aimer lire et écrire. L'histoire est teintée d'amour, d'amitié, de tristesse, de mystère et de fantastique. Depuis quelques jours de la fenêtre de sa chambre, Guillaume aperçoit une vieille dame qui écrit toute la nuit. Lorsque la lumière s'éteint, quelques minutes plus tard, étrangement, une jeune fille se glisse dehors. Guillaume décide alors de rencontrer cette mystérieuse adolescente.

Ce roman, qui comporte beaucoup d'allusions à la littérature classique, est un agréable moment à passer.

À conseiller pour les parents et les enfants (à partir de 10 ans)!
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La vie à reculons

Une histoire d'amour entre deux adolescents, Thomas et Elsa. Tout ce qu'il y a de plus banal...sauf quand un professeur s'en mêle et, croyant bien faire, prévient les parents d'Elsa que son petit ami est malade : il est séropositif ! Bientôt, tout le collège est au courant et beaucoup de camarades de Thomas lui tournent le dos, étant très mal informés sur cette maladie et la croyant sale ou même contagieuse. Durant leur réaction, Thomas et Elsa sont tous les deux en colère contre l'injustice et l'incompréhension de leurs camarades. Thomas n'aspire qu'à une chose, à savoir celle d'avoir une vie normale et être considéré comme tout le monde. Il ne veut pas de leur mépris et encore moins de leur pitié.

Magnifique roman de Gudule écrit pour la jeunesse mais qui traite d'un sujet qui nous concerne tous car malheureusement, le Sida sévit toujours aujourd'hui et continue à faire des ravages et beaucoup de personnes continuent à dénigrer les personnes porteuses du virus. Pourquoi ces dernières n'auraient-elles pas le droit de vivre tout simplement ?
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La Bibliothécaire

Guillaume n'est pas très bon élève... Il s'endort en classe.

Mais un jour, il se retrouve à la bibliothèque, face à une femme bien mystérieuse, la bibliothécaire...

Sa disparition va le pousser à se lancer dans un fantastique voyage au pays des livres, aidé de son ami Doudou. Ils y rencontreront des personnages de la littérature fabuleux, comme Alice, Gavroche ou encore Poil de Carotte.



Tout d'abord, je remercie Babelio et Audiolib, qui m'ont donné l'occasion, pour la première fois, d'écouter un livre, plutôt que de le lire.

J'ai profité d'un long voyage en voiture (pour me rendre aux quais du polar !!! ) qui m'a fait traverser la France en une belle diagonale, du nord ouest, au sud est, pour découvrir, grâce à mes oreilles, l'histoire de La bibliothécaire de la regrettée Gudule.

Un incontournable de la littérature jeunesse, prescrit par des enseignants, sous la voix de Thomas Solivères.

3h20 d'écoute, coupée en 19 chapitres, comme dans la version papier.



J'ai trouvé la voix de Thomas Solivères agréable à la lecture.

A ses différentes intonations, il était facile de reconnaître chacun des personnages.

J'ai moins adhéré à celle employée pour Doudou... Un ton "rappeur" que j'ai trouvé peu crédible et m'a longtemps géné. Mais j'ai pu constater par la suite, en me procurant le livre, en version papier, qu'il y était plutôt fidèle.

J'ai trouvé également que certains chapitres auraient mérité d'être découpé sur 2 plages, pour que l'auditeur puisse plus facilement quitter la lecture et la reprendre par la suite, sans devoir reprendre au début. D'autant plus que cet audiolivre est destiné à un public à partir de 8 ans.

Je reconnais que l'exercice n'était pas aisé d'adapter cette histoire en version audio car il y a des petits détails, des subtilités, dans le nom d'un des personnages ou encore dans certaines scènes où Guillaume écrit avec des fautes par exemple (ayant des conséquences sur le déroulement de l'histoire) qui ont été difficile à retranscrire à l'oral. J'ai pu m'en rendre compte avec la version papier. Et sans celle-ci, je ne suis pas certaine que j'aurais pu comprendre pourquoi, Thomas Solivères appuyait tant une lettre, un son dans un des prénoms, en particulier, par exemple.

Des petits arrangements ont été faits tout de même. J'en aurais ajouté quelques autres, pour une meilleure compréhension.

Mis à part cela, j'ai apprécié cette jolie histoire, parlant d'amour, d'amitié, de littérature, dans une atmosphère fantastique.



Un audiolib que je placerai en bonne place dans la bibliothèque de mes enfants de 8 et 11 ans, pour qu'ils puissent l'écouter encore et encore.







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Arthur : La nouille vivante

Une marque de pâtes propose une liste de chansons, pour la bonne durée de cuisson...

Voici pour les papâtes, quelques chanteurs nounouilles...





Le petit Arthur ne veut plus de ses pâtes, maman jette le plat mais une nouille arrive à se sauver, "une nouille vivante qui le regarde"...

"Nocchi, nocchi, c'est moi.

Je sais, il y a des pâtes comme ça.

Il faut respecter le chrono

C'est bien marqué sur le paquet

Pour une cuisson al dente

8 minutes exactement, C'est important

C'est le temps qu'il te faut."





"Pour la cuisson des pâtes en chanson

Le nounouille qu'il te faut

C'est Eddy de Pretto

Pour des tortellinis au timing adéquat

Quoi de mieux qu'un petit

Petit nombril sur pattes

Qui se prend pour Jacques Brel

Pauvre petit vermicelle

J'ai connu des raviolis beaucoup plus inspirés

Qu'un petit, petit Eddy

En tout cas, beaucoup mieux enjoués

C'est pas pour dénigrer

Mais, à mon avis

Je pense qu'il écrit

Avec des pâtes alphabet

Bref, pour des coquillettes

A la tenue parfaite

Égouttez De Pretto, mais pas trop

Sinon, c'est la seconde de trop

Elles sont collantes, pas bonnes, même avec du pesto

C'est la seconde de trop"





"Elles s'attachent au fond de la casserole

J'aurais pas dû cuire trop ces ravioles

Oh non, elles s'attachent

Elles sont toutes collées

J'aurais pas dû écouter

Christophe Maé"





"Penne, Penne, elles sont cuites mais peinées.

Maintenant, il faut les passer

A la passoire

Bou bou bou, l'eau bout..."

Frédéric Fromet.





Arthur et sa nouille prennent leur bain, et dorment ensemble. Arthur imagine même qu'il va se marier avec, avec la "reine des nouilles", sur un îlot de fromage, au milieu d'une mer de sauce tomate.

Mais quel "pâte-à-ques", quand maman découvre la nouille sur l'oreiller de son petit garçon...





"Quand on est trop bonne pâte, on risque de finir dans le pétrin."Pierre Dac.
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La Bibliothécaire

Un jeune garçon rêveur (surtout en classe) tombe amoureux d'une fille qui va disparaitre mystérieusement peu de temps après leur rencontre.

Pour lui redonner son apparence il va devoir faire travailler son imagination, traverser des histoires et rencontrer des personnages de romans qui l'inspireront pour rendre son âme à son amie évaporée.



C'est une longue quête qui attend Guillaume accompagné de son ami doudou. Il devra faire beaucoup d'efforts pour faire revenir son amie car sa réapparition est conditionnée par la précision de son écriture (ho l’orthographe et la syntaxe), de ses souvenirs.



Mes filles de 10 et 12 ans ont été captivées et amusées par l'originalité des personnages. Elles ont découvert Poil de carotte et Gavroche, cela donnant lieu à des échanges sur leurs auteurs et peut être, qui sait, l'envie de leur lecture.

Pour le papa la lecture est distrayante car pleine de relief, il ne faut pas hésiter à y mettre un peu de cœur par exemple en rappant un peu avec doudou...



Un bon livre pour apprendre en s'amusant et donner l'envie de découvrir différents types de lectures et périodes de l'histoire.
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La Bibliothécaire

Voyager dans les livres



Anne Liger-Belair (1945-2015) a écrit de nombreux romans fantastiques sous le pseudonyme d'Anne Duguël, mais elle est plus connue en tant qu'auteure de récits pour la jeunesse parus sous le pseudonyme de Gudule, et notamment La Bibliothécaire.

Le héros, Guillaume, est un collégien qui a pour professeur de français monsieur Pennac (!).

Une nuit, il suit une mystérieuse jeune fille qui pénètre dans une bibliothèque et il l'aborde. Celle-ci, nommée Ida, lui affirme qu'elle est une vieille dame qui rêve, qu'elle a cette apparence de jeune fille parce qu'elle écrit ses mémoires et qu'elle est à la recherche d'un grimoire qui lui donnerait « accès à la littérature ».

Et puis elle disparaît brutalement ; quelque temps après, Guillaume apprend que la vieille dame est décédée…

Mais comme les personnages des textes que l'on écrit survivent dans l'esprit de leurs lecteurs, Guillaume se met en tête de ressusciter Ida en faisant le récit de leur rencontre…

Mais catastrophe ! Comme son texte est bourré de fautes, il donne naissance à Idda, une caricature plutôt sympathique mais monstrueuse de l'ancienne Ida !

Pour qu'Idda laisse la place à Ida, Guillaume va devoir apprendre à mieux écrire, et donc lire les grands classiques de la littérature, lui qui ne lit que des bandes dessinées !

Et comme « les couvertures des livres sont des portes qui donnent sur de fabuleux univers », il va faire connaissance avec les personnages des livres en question…

Une imagination débordante, une très belle quête, un vibrant hommage à la littérature : j'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce classique de la littérature jeunesse.





Challenge multi-auteures SFFF 2020

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Sous les bouclettes

Décembre 2012. C'est un bien triste Noël que s'apprête à célébrer Gudule et sa famille. Sylvain, son compagnon depuis tant d'années, est en dernière phase d'un cancer de l'estomac diagnostiqué il y a deux ans. Quelques jours plus tard, il décède. Gudule, d'un naturel optimiste, reprend goût à la vie petit à petit. Sa fille , Mélanie, se réjouit de la voir aussi vivante et de continuer à fréquenter les salons littéraires. D'ailleurs, aux Imaginales d'Épinal, elle rencontre un certain Castor, un homme qui commente très souvent sur son blog. Mais, l'auteure remarque que sa main gauche ne lui obéit pas toujours et est souvent engourdie. Elle lasse ses lacets n'importe comment, a du mal à fermer son pantalon. Inquiète, elle décide de consulter. Mélanie est alors très étonnée d'apprendre qu'elle va rester quelques jours à l'hôpital afin de faire des examens plus approfondis. Castor arrive dès qu'il apprend la nouvelle. Heureusement parce que les nouvelles ne seront pas bonnes. Une lésion cérébrale lui est diagnostiquée...





L'auteure Mélaka, alias Mélanie, fille de Gudule et Carali, décide, à la mort de sa maman, de témoigner de la vie de cette dernière, grande auteure aux innombrables romans, et des relations qu'elle entretenait avec elle. Maman, meilleure amie, confidente, Gudule est le pilier de la famille. Aussi, dès que le cancer apparaît, c'est toute une famille qui s'en trouve bouleversée et ébranlée. L'auteure alterne passé et présent, donnant évidemment à voir quelle femme drôle, pétillante, gaffeuse, surprenante, courageuse, amoureuse elle a été avant de tomber malade. Les histoires en sépia ont été écrites par Gudule. Des anecdotes le plus souvent drôles, gênantes ou touchantes. Celles en bleu ont été écrites par Mélaka. Elles parcourent les années de 2013 à 2015, depuis le début de la maladie jusqu'à la mort de Gudule. Des pages très émouvantes, éprouvantes et tristes parfois, tant l'auteure s'est confiée avec sincérité et tant l'album regorge d'émotions et d'amour. À la fois témoignage et magnifique hommage, un récit à quatre mains empli de tendresse et d'amour...
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La Bibliothécaire

« La bibliothécaire » de Gudule n’est pas exempt de défauts. Il y a quelques facilités et surtout un certain nombre de clichés, tout particulièrement concernant l’ami du héros. Mais ces maladresses ne m’ont finalement pas trop gênée dans ma lecture. Il faut dire qu’il y a aussi de très bonnes choses dans ce court roman jeunesse. Les jolies idées fourmillent dans ces 150 pages. J’ai bien aimé voyager dans les livres et l’hommage à la lecture et à l’écriture est poétique. Les belles trouvailles ne sont pas toujours totalement exploitées, tout va un peu vite mais je comprends aisément qu’un gamin découvrant ce roman soit très enthousiaste. D’ailleurs, c’est sans doute en le lisant enfant qu’on l’apprécie le plus.



Ce petit roman se trouve régulièrement dans les boîtes à livres ou pour une bouchée de pain dans les vide-greniers, ce serait dommage de s’en priver. S’il n’est pas parfait, il permet de passer un moment de lecture agréable. Et qui sait, il pourrait donner l’envie de lire (et/ou d’écrire) aux enfants.

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La petite fille aux araignées

Il était une fois une petite fille de onze ans qui s'appelait Miquette et qui vivait bien heureusement avec sa très jolie et gentille maman dans une petite maison, un peu à l'écart. Elles...

– ... ?

Non ! Comme ça arrive souvent (surtout dans les histoires de Gudule, alias Anne Duguêl, ou l'inverse)...le papa avait fichu le camps, il y a fort longtemps...

Donc, elles passaient des journées agréables entre filles en compagnie du chien Titus et avec la grand-tante de Miquette qui leur rendait (un peu trop) régulièrement visite. Tante Madeleine était une vieille bique croulante de 80 balais qui croyait encore pouvoir séduire des hommes ayant la moitié de son âge. Elle tombait amoureuse de Tu-Ahn, un acupuncteur vietnamien qui savait accomplir des miracles avec ses aiguillons. Mais à partir du jour où ce piqueur de maux était invité chez Miquette et sa maman...leur vie partait en ridements et lambeaux...



C'est Miquette qui raconte son histoire à la première personne. Miquette, aussi bien emmurée dans son mutisme et son univers intérieur que dans l'institution où elle a atterri après un violent traumatisme.

Le psi Quiquequoi essaie bien de faire revenir Miquette dans le monde des sentiments refoulés exprimés, mais la petite fille ne se confie qu'à son copain Gogol (un garçon trisomique) et à ses araignées qu'elle élève dans le but de pouvoir revenir dans le "Avant...".



Dans un langage et un style délibérément enfantin, on suit, captivé par cette longue nouvelle aux éclats fantastiques et à l'ambiance glauque, Miquette dans la descente de l'enfer du paraître et de la convoitise.

On prend cette gamine, certes un peu naïve pour son âge, en pitié, d'autant qu'on se demande jusqu'à la finale lugubre si le récit que nous narre la fillette reflète bien la réalité ?

Ne dit-on pas qu'on peut aussi les trouver au plafond...les araignées ?
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La baby-sitter

Je suis tombée par hasard sur un recueil de longues nouvelles écrites par une certaine Gudule, autrice franco-belge.

Le titre du recueil est Le club des petites filles mortes.

Forcément, j'ai sauté dessus, pour me remettre de ma lecture d'un Stephen King particulièrement émouvant.

Mais je vous en parlerai plus tard.



Donc, je commence le permier récit : La baby-sitter.



On entre directement dans l'action, si l'on peut dire.

Deux jumeaux de 9 ans, un garçon Cyril et une fille Violette.

Leurs parents doivent aller à un séminaire, mais leur baby-sitter habituelle n'est pas disponible, et l'agence leur recommande chaudement Lucie, une jeune fille très compétente.



La mère des enfants accueille la baby-sitter et la présente aux enfants qui l'adoptent sur-le-champ.

Même le chat en tombe amoureux.



C'est dans une grande maison dressée à flanc de paroi d'une montagne, entourée de verdure et de forêts que Lucie va s'occuper des enfants pendant deux jours et une nuit.



Une chose que la douce baby-sitter fait très bien : raconter les histoires.

Ce qui tombe bien, parce que les enfants adorent ça.



Premier soir, Le chaperon rouge.

Les jumeaux blottis dans le lit de papa et maman n'en perdent pas une miette.

Le talent de Lucie les envoûte, d'autant qu'elle a une sorte de don pour mimer les personnages.

Et croyez-moi, ça fiche les jetons.



Seulement, Lucie a un passé très chargé et intense, qu'elle croyait effacé... mais les circonstances font que...

Est-elle si douce que ça ? On lui confie des enfants, après tout.



Amateurs de frissons, lisez cette nouvelle stupéfiante. Il m'arrive rarement d'avoir peur en lisant un livre d'horreur, mais là, l'auteure est très forte.



Àmes très sensibles s'abstenir, cependant, même si le lecteur s'en sort vivant.

La preuve, je suis encore là pour vous vanter l'écriture de Gudule et son récit.



Du moins, je crois que je suis là... Hahahaha.

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La petite chanson dans la pénombre

Ça fait cinquante ans maintenant que Jeanne demeure dans cette vieille grange délabrée sans espoir de pouvoir la quitter... à moins que quelqu'un passe à proximité afin de la libérer.

Et c'est bien ce qui arrive le jour où "ces" parisiens décident de retaper l'étable et de s'y installer avec leur petite fille et sa Barbie.

Après avoir ressassé les pensées les plus sombres pendant presqu'un demi siècle, après avoir entretenu sa haine et sa rancune contre celui qui a fait d'elle une petite victime de 12 ans...,



"Dire que jamais je ne connaîtrais ça, le beau prince et tout le tralala. Même pas de modestes fiançailles et le mariage en robe blanche, dans l'église du village, avec les dragées jetées aux gosses, le banquet, et la jarretière vendue aux enchères pour payer les frais du bedeau. Comme souvenir de nuit de noces, je n'aurais jamais rien d'autre que les beignes d'un porc dans la gadoue. Un porc qui s'est vidé le ventre avant de péter les plombs..."



... Jeanne va enfin pouvoir mettre en oeuvre sa redoutable vengeance !



Dans ce très court roman fantastique pour lequel Anne Duguel (alias Gudule) avait obtenu le prix Ozone en 1997, elle décrit (une fois de plus) une enfance piétinée. Alternant habilement et sans temps morts les souvenirs de Jeanne avec le présent, l'auteur trace avec le talent d'une conteuse et pas-à-pas le portrait d'une gentille gamine, qui de victime, va se transformer en bourreau...

Et comme presque toujours, le lecteur ne peut s'empêcher de ressentir de l'empathie pour cette jeune proie aussi tourmentée que tourmenteuse dans cette novella bouleversante et... cruelle.





(Ce recit a été réédité dans le recueil "Le Club des petites filles mortes", Bragelonne, 2008)
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La vie à reculons

Ce livre est magnifique et très touchant.



Il parle de cette maladie sans tabou, fait taire les mauvaise langue et rétablie la vérité face à des préjugés et des fausses idées.



Deux amoureux, une maladie = un magnifique roman.
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La petite fille aux araignées

Première sacrée immersion pour moi dans l'univers de Gudule (Anne Duguël), avec cette nouvelle qui m'a embarquée dès les premières pages et dont je n'ai fait qu'une bouchée !

Impossible de la lacher avant la dernière page tournée...



Avec son regard, ses émotions d'enfant, Miquette nous raconte son histoire.

Celle qui l'a conduite dans une institution.

Enfermée dans un certain mutisme, le psy Quiquequoi veut la faire parler, mais elle ne s'adresse qu'à son ami Gogol et élève des araignées.



Un récit absolument terrible ! Teinté d'un humour très grinçant et de fantastique.

Cet étrange mélange de glauque et de langage enfantin est assez malsain. Il nous fait à la fois sourire et plonger dans un évident malaise...Déconcertant et envoûtant...



Sa maman, sa grande-tante Madeleine, son chien Titus, et l'arrivée de ce curieux acupuncteur asiatique Tu-Ahn.

Son élevage d'araignées aussi !

Miquette nous dit tout ! Petite fille, si attachante et mystérieuse à la fois...



Je me suis sentie spectatrice, à la place de Miquette, en fait, tellement la narration est imagée.

Véritablement subjuguée !



Une plume que j'ai vraiment apprécié, donc.

Bien évidemment je ne vais pas m'arrêter là et je lirai les autres nouvelles du recueil Le club des petites filles mortes, dans un futur très très proche.



Bisous à la personne qui me l'a recommandé ;-)



Je vous le conseille à mon tour !
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Le bel été

J'ai découvert l'univers de Gudule, il y a seulement quelques jours, avec La petite fille aux araignées.

Gudule ou Anne Duguël (et quelques autres pseudos, encore), c'est pourtant plus de 250 titres publiés !

Aussi bien pour la jeunesse, que pour les adultes.

Avec seulement un de ses écrits, elle a su m'embarquer, m'emmener ailleurs, me donner envie d'explorer sa bibliographie, de la découvrir, elle.

Pour cela, quoi de mieux qu'un récit autobiographique ?



Le bel été, elle l'a écrit après la perte de son mari, après la découverte de la tumeur qui la rongeait.



Le bel été, c'est un bel hommage à l'amour, à la vie, à sa vie, à ses proches, ses lecteurs, à tous ceux qui ont su l'entourer !



Un beau pied de nez à la maladie aussi !



Sans pathos, ni apitoiement, bien au contraire, Gudule nous livre quelques anecdotes qui ont rythmées sa vie de femme, sa vie d'auteure, sa vie de malade.

Comment le destin peut être cruel et merveilleux à la fois.

Combien l'instant présent a de l'importance.

Qu'une bonne nouvelle suffit à chasser une mauvaise.

Pas de place pour la pitié !

"J'ai pu constater une chose surprenante : les personnes qui reçoivent en même temps une bonne et une mauvaise nouvelle sont si décontenancées qu'elles zappent la mauvaise pour focaliser sur la bonne. Du coup, la pilule passe nettement mieux. Ca déconnecte le pathos pour laisser place à un sourire, voire à des félicitations."



Un récit émouvant, touchant... grand !

Grand de vérité, d'amour et de reconnaissance !



Merci à vous qui m'avez fait découvrir cette auteure avec vos critiques.

Et tout comme Antyryia l'a fait sous forme d'hommage (je vous invite à lire sa très belle critique également), je tiens à remercier Gudule pour tout - et notamment cette leçon de vie - en attendant de me plonger dans le reste de sa bibliographie.



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J'ai 14 ans et je suis détestable

Léa ne peut pas se supporter, son corps, sa gueule, sa vie. Elle vit dans l'ombre de ses amies et de leurs histoires amoureuses. A la maison ce n'est pas beaucoup mieux puisqu'elle est incomprise de ses parents qui se mêlent un peu trop de sa vie privée.

C'est une rencontre improbable qui lui permettra de reprendre confiance en elle et de l'aider à s'accepter telle qu'elle est.

Le roman est frais et crédible. Ayant deux jeunes filles à la maison j'ai cru reconnaitre quelques traits caractéristiques de l'adolescence :), mais aussi du rôle de parent qui doit ajuster peu à peu son positionnement dans sa relation avec son enfant, adulte en devenir.

On s'était dit que ce bouquin pourrait intéresser notre fille mais à la vue du titre je crois qu'elle n'a pas trop apprécié cette proposition... Des explications s'imposent! Toujours.
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La Bibliothécaire

Ah, n’est pas Thursday Next* qui veut, il n’est pas donné à tout le monde de savoir voyager dans les livres. C’est peu dire que ce livre m’a déçue. J’espérais un joli livre sur les bibliothèques, sur le bonheur de lire, j’y ai à peine entrevu des lecteurs et suis passée de rebondissements en rebondissements avec le même enthousiasme qu’une vache regardant passer les trains. Car, comme une voie ferrée, l’intrigue de ce livre est des plus prévisibles et les personnages des plus plats.

Il revisite des classiques de genres différents, mais la réécriture de la mort de Gavroche ne me semble pas nécessaire et je crois que ce livre ne m’aurait pas donné l’envie de lire, ni maintenant ni lors de ma prime jeunesse. La couverture de l’édition actuelle est bien racoleuse, mais ne reflète pas du tout le contenu, avec notamment le rôle de bibliothécaire qui n’est pas même effleuré.

Si je n’ai pas aimé ce livre, je crois que le pire demeure les stéréotypes. Peut-être suis-je paranoïaque, mais faut-il que le Black de service soit rappeur, que sa fille idéale soit nécessairement noire ? Pourquoi infirmité et laideur sont-elles souvent synonymes ? Pour un roman qui se veut porteur de messages, je trouve cela un peu dangereux et je ne suis pas sûre que j’en conseillerais la lecture, à quelque âge que ce soit.



* Je fais bien sûr allusion à l’intrépide héroïne de Jasper Fforde, qui fait sa première apparition dans le drolatique L’Affaire Jane Eyre.
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La Bibliothécaire

Voilà un roman jeunesse que je trouvais prometteur puisqu’il mêle fantastique, mystère et immersion dans le monde des livres, de la langue française et de l’écriture. Mais après l’avoir terminé, je me suis dit une chose, une seule : « mouais ».



J’ai trouvé l’idée de base très intéressante : un ado (dont le professeur de français s’appelle M. Pennac), qui n’aime pas lire et fait tout plein de fautes d’orthographe, se retrouve, par curiosité et par amour, projeté dans un univers où il rencontre les héros de grands classiques comme Poil de Carotte, Gavroche, Alice (aux pays des merveilles) ou encore Arthur Rimbaud. Tout ça s’annonçait sympathique. Mais j’ai vite déchanté. Ce livre m’a même franchement agacée par moment. Le pire étant le personnage de Doudou, parfois appelé « le Black », le copain noir du héros, avec son sourire blanc (ou étincelant, c’est selon), qui ne peut s’empêcher de rapper, de commettre de petits vols à l’étalage et de ponctuer de nombreuses phrases par des « yo » intempestifs. Bref, un cliché ambulant. Au-delà de ce « Doudou », j’ai trouvé ce récit mièvre, mal ficelé et sa « magie » ne m’a pas touchée. Même les références littéraires m’ont laissée indifférente. Oui, Le Petit Prince, Poil de Carotte, etc. sont de belles histoires, oui, j’aime beaucoup les poèmes de Rimbaud, oui Les Misérables doit être passionnant (je ne l’ai pas encore lu) mais leur présence dans cette histoire m’a semblé soit superflue soit trop peu approfondie. Car on passe très vite, trop vite, d’une histoire à l’autre et leur intérêt, leurs effets sur le héros et sa quête ne sont qu’esquissés. Bon, c’est peut-être dû au fait que ce petit roman est destiné à de jeunes lecteurs…



Il y a quand même une partie qui m’a plu, c’est l’épisode de la création ratée du fantasme de Guillaume – fantasme raté à cause des trop nombreuses fautes d’orthographe du garçon. Un passage que je ferai peut-être lire à mes élèves pour qu’ils réfléchissent à l’importance de l’orthographe, de la grammaire et de la ponctuation. Mais ce sera bien le seul.
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Grands moments de solitude



De gros moments de solitude, j'en ai vécu quelques-uns dans ma vie.

Je ne les énumérerai pas tous mais je peux toujours vous en raconter deux.

1 / Un jour, une collègue avec laquelle je m'entendais bien m'envoie un e-mail professionnel avec plusieurs fautes d'orthographe. Je n'y comprends pas grand chose, mais je lui réponds illico très familièrement en lui demandant ce qui lui prend de m'envoyer ce genre d'informations, soulignant au passage d'un ton moqueur ses erreurs de français. Et je clique sur "envoi".

Aussitôt fait, je me rend compte de ma grosse boulette. Cette collègue avait les mêmes initiales que mon chef de service, AV, qui était en réalité le véritable expéditeur. Mon cerveau a fait un étrange raccourci que je ne m'explique toujours pas. Je fonce donc dans le bureau de la hiérarchie et avertit le receveur de ma méprise, rouge de honte, le suppliant de ne pas ouvrir ce message envoyé par erreur et de le supprimer. Mais il l'a ouvert quand même, l'a lu alors que j'attendais à ses côtés plus gêné que jamais. Et ne m'en a heureusement jamais tenu rigueur.

2 / Je devais avoir une trentaine d'années et je me promenais dans les couloirs de l'ENI ( école nationale des impôts ) pendant ma formation de contrôleur quand quelqu'un de mon groupe me fait remarquer :

- Euh, je crois que tu as un slip qui dépasse de ton jean.

Et effectivement, en baissant mon regard, je constate que le sous-vêtement de la veille pendouille de ma jambe droite, coincé entre la chaussure et le pantalon. L'explication est simple : Après les ablutions matinales je m'étais changé, remettant mon jean qui contenait encore sans que je n'y prête attention le slip de la veille, et qui a du se frayer un chemin le long de ma jambe tout au long de la journée. J'avais l'impression que tout le monde m'avait vu ainsi, sans oser me le dire, ou en plaisantant à mon insu. J'ai essayé de jouer à celui que ça ne troublait pas plus que ça, m'emparant du vêtement et le glissant dans une poche ni vu ni connu. Mais intérieurement, je me sentais vraiment très seul. Il n'y a qu'à moi que ça pouvait arriver ...

"Rire de soi, n'est-ce pas le meilleur antidote aux mille et une vacheries de l'existence ?"

Et vous, avez-vous de grands moments de solitude à partager également ?



Gudule en a quant à elle à proposer à la pelle. Ce recueil ne comporte pas moins de 216 courts textes autobiographiques, que Gudule publiait régulièrement sur son blog, et qui ont par ailleurs continué à être diffusés même après son décès. Et ces grands moments de solitude, de maladresses, de honte, de quiproquos sont si nombreux qu'après ce premier volume un second devrait voir le jour.

Par exemple, lorsque Gudule a passé une nuit dans une maison qu'elle ne connaissait pas et lors de laquelle elle a été prise d'une envie nocturne d'uriner, elle n'a pas retrouvé où étaient les toilettes. N'y tenant plus, elle s'est servi d'un cache-pot pour se soulager. Mais dans l'obscurité, elle ne s'est pas rendue compte que celui-ci était percé de multiples petits trous.

Une fois, elle s'est retrouvée avec une vache dans sa cuisine. Les ruminants du pré voisin étaient plusieurs à avoir défoncé la clôture qui les séparait de son jardin, et à y avoir pénétré, broutant allègrement son gazon.

A sept ans, elle s'est confessé au curé, et lui a avoué avoir manqué de chasteté sans avoir la moindre idée de ce que ce mot signifiait.



Ce cumul d'anecdotes, s'il suit parfois un ordre précis, passe surtout constamment du coq à l'âne, d'une époque à l'autre, d'une thématique familiale à une autre professionnelle, éditoriale, amicale, géographique ou professionnelle. Et pourtant, cumulées, elles laissent entrevoir un portrait assez précis de la biographie de Gudule, qu'on arrive à retracer comme on construit un puzzle.



Profondément anticléricale, Gudule en profite ici pour régler ses comptes avec sa mère, d'un puritanisme exacerbé. Or, la charité chrétienne ne semblait pas toujours faire partie de la panoplie maternelle.

"Tout ce qui se situait en-dessous de la ceinture était tabou, péché, et voué d'office aux feux de l'Enfer."

Elle redoublera plusieurs fois au collège, puisque la seule matière qui l'intéressera sera le français. Elle éprouvera l'envie d'écrire dès la sixième.

Âgée de dix-sept ans, elle tombera enceinte d'un relieur de trente ans son aîné, qui n'assumera pas cette paternité.

"Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Dame Nature, inopinément, ne s'avisait de bénir mon ventre."

Peu de temps plus tard, elle se rendra au Liban, où vit son frère.

"Une jeune fille de dix-neuf ans, nantie d'un lardon illégitime, débarque de sa Belgique natale pour tenter de se refaire une vie, loin des préjugés et des malveillances."

Là-bas, elle y rencontrera Alex ( en réalité Paul Carali ), qui adoptera légalement Frédéric, et de cette union qui durera dix-sept ans, le couple aura deux autres enfants.

De retour en France, leur situation financière sera particulièrement compliquée. Ils travailleront ( l'un, l'autre, ou les deux ) dans la presse de charme, pour Pif poche, pour des revues comme Hara-Kiri, Fluide glacial, Psikopat, Charlie Hebdo ou encore l'écho des savanes.

Gudule a également été animatrice de radio en 1983, et c'est là qu'elle rencontrera Sylvain qui sera son compagnon durant vingt-huit ans.

Ils quitteront par la suite la région parisienne pour emménager à Puycelsi, charmant petit village du Tarn.



De nombreuses histoires concernent ses amis à quatre pattes. le chien Freddy, un pinscher défiguré atteint de priapisme, ou Phiphi souvent confronté lors de ses promenades à un molosse du nom de Brigand.

Les chats ne sont pas en reste : Lisette et bien sûr Gudule, une chartreuse à laquelle Anne Duguël empruntera son futur nom de plume.



Mais les petites histoires qui m'ont le plus intéressé sont incontestablement celles qui parlent de sa carrière littéraire, et de ses critiques du milieu éditorial.

Saviez-vous par exemple qu'après une vingtaine de novellisations de la série "L'instit'" en bibliothèque verte, elle a refusé de travailler pour un certain Luc Besson, préférant s'attaquer cette fois à son propre imaginaire ? Elle se mordra pourtant les doigts par la suite de ne pas avoir écrit Arthur et les minimoys ...

Son manuscrit de la bibliothécaire a d'abord été refusé par les éditions pocket jeunesse, mais accepté ensuite par Hachette.

"La bibliothécaire a aujourd'hui largement dépassé le million d'exemplaires, et est traduit dans une dizaine de langues."

C'est l'éditeur cette fois qui a du vivre un moment de solitude...

Elle a reçu le prix de la société des gens de lettres pour J'irai dormir au fonds du puits.

"C'aurait été le Goncourt, l'Interallié ou le Femina, j'aurais pas été plus contente."

Autre prix, le fantastic'arts de Gérardmer pour le chien qui rit. Qu'elle a récupéré dans un restaurant chic vêtue de boots ridicules et démodées.

Elle avoue que ses premiers romans jeunesse étaient couverts de gros mots, évoque un de ses manuscrits retouché par l'éditeur sans son consentement, qui a ainsi profondément changé ( et ridiculisé ) le contenu.

J'ai appris que son chef d'oeuvre, Mon âme est une porcherie, a failli paraître sous le pseudonyme de Julie Rivière, récemment ( et faussement ) suicidée. Mais la manoeuvre éditoriale n'aura jamais lieu, les éditions Florent Massot ayant fait faillite.

L'héroïne de la petite fille aux araignées est inspirée de sa tante Bernadette.

Sont également relatés des déboires de publication ( Dans la bulle de l'ange a bien failli ne jamais voir le jour ). Ou tous les soucis tournant autour de ses deux principaux pseudonymes : normalement Gudule pour les enfants, Anne Duguël pour les adultes, mais ça n'aura jamais été aussi simple ...



Elle nous raconte également ses piètres performances d'actrice, puisqu'elle a joué une nonne dans le film de Jean Rollin : Les orphelines vampires.

Elle a aussi failli écrire pour la télévision à la fin des années 90, avec une héroïne infirmière. Mais l'un des personnages de son scénario était trisomique, ce que l'équipe de production n'a pas pu cautionner à une heure de grande écoute. Un black ferait davantage l'affaire.



C'est ce qui m'a parfois choqué d'ailleurs dans ces anecdotes : N'est-ce pas en partie le rôle des médias, éditeurs ou producteurs, de lutter contre les différentes formes de discriminations ? Gudule s'y est particulièrement employé, notamment vis à vis de la jeunesse, et pourtant si un de ses personnages était transsexuel, le manuscrit était refusé : trop provocateur. Parler de la découverte du sexe par des adolescents ( L'amour en chaussettes ), des premiers émois amoureux, des sensations, des émotions lui a valu de voir son roman retiré de la sélection du grand prix de la ville de Rennes par un jury scandalisé. Même sa famille avait parfois des idées bien arrêtées, il n'y a pourtant pas si longtemps. Une de ses tantes par exemple était horrifiée par son nouveau voisin, homosexuel.

"Quelle honte, conclut-elle. Un détraqué pareil, à quelques mètres de l'église."



Toutes ces petites anecdotes n'ont pas le même intérêt. Mais la majorité fait sourire, fait parfois grincer des dents, et nous rappelle parfois nos propres souvenirs enfouis.

Comme ça avait déjà été le cas avec le bel été, j'ai découvert bien d'autres facettes de cette auteure que je chéris tant. Les écrivains sont des gens comme vous et moi, avec leurs galères et leurs joies.

Peut-être que ce recueil intéressera davantage les personnes déjà familières de la longue bibliographie de la romancière, qui y reconnaîtront tous les clins d'oeil et qui apprécieront d'autant plus de découvrir cet autre côté plus personnel, ces nombreux déboires dont elle a su plaisanter avec recul. Sans oublier de nombreuses mises au point avec les personnes qui l'ont blessé un jour ou l'autre.



J'aime particulièrement Gudule. Elle m'a profondément marqué avec un grand nombre de ses livres et, pour une raison que je ne m'explique pas vraiment, j'ai d'autant plus l'impression qu'elle est comme une amie que je la connais désormais davantage, avec ses forces et ses failles. Ses horribles romans cachaient une personne sensible ... et parfois vraiment très maladroite.



Disparue depuis bientôt trois ans, l'avoir retrouvée provisoirement me procure de nouveau une sensation de vide qu'aucun autre écrivain ne pourra combler.



Gudule, tu me manques.



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Le bal des ombres

Le Bal des ombres est un roman d’une centaine de pages, écrit par Gudule. Elle est notamment connue pour La Bibliothécaire qui obtient, aujourd’hui encore, pas mal de succès auprès des jeunes lecteurs. L’histoire du Bal des ombres est très simple : Morgane est appelée par la maison de retraite au chevet de son grand-père mourant. Ni son père, ni sa mère ne répondent au téléphone et la responsabilité qu’elle doit endosser empire lorsqu’elle comprend que son papy adoré est coincé dans le tunnel censé le conduire de la vie à l’Au-delà. Il doit absolument en sortir mais il ne peut le faire qu’aidé de quelqu’un qui l’a déjà parcouru. Pourquoi personne ne vient en aide à son grand-père ? Pourquoi sa grand-mère, déjà décédée, n’intervient-elle pas ? Morgane décide de prendre les choses en main…

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l’action et le roman ne souffre d’aucun temps mort. Ceux que les descriptions peuvent rebuter seront ravis. Cela va vite, très vite, un peu trop vite à mon goût. C’est un roman qui interroge la relation entre les enfants et les grands-parents, ce qui est intéressant, mais qui évoque surtout le passé et l’importance que celui-ci peut avoir sur le présent. Ceux qui aiment les analepses et même les histoires de voyage dans le temps y trouveront leur compte. Sans tout dévoiler, l’idée que chacune de nos décisions peut tout changer est intéressante, mais je n’ai malheureusement pas apprécié le rôle joué par l’un des personnages – la grand-mère, mais chut… C’est un roman qui pourrait plaire aux petits lecteurs, je dis bien « pourrait » car je n’en suis pas convaincue moi-même. Il m’a manqué un petit quelque chose.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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La maison cannibale

Quentin vient d'emménager avec ses parents dans une grande maison mais elle semble de moins en moins lumineuse et quel est ce rêve qu'il fait où il écrit ?

Une histoire de maison hantée, de fantômes que j'aurai bien aimé plus jeunesse. Cependant j'ai l'impression d'un "déjà-vu" (peut-être l'ai-je déjà lu ?). Ca se lit vite, on rentre vite dans l'action, mais on sent que ça va basculer dès le départ des parents.

Bref, c'est sympa, mais je n'ai pas été bouleversée mais l'histoire. Pour les jeunes adolescents qui veulent commencer à se faire (un peu) peur avec des histoires de fantômes.
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