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Citations de Hans Christian Andersen (383)


Hans Christian Andersen
Il n'y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu'on sort d'un oeuf de cygne.
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Mais souviens-toi, continua la sorcière, qu’une fois changée en être humain, jamais tu ne pourras redevenir sirène ! Jamais tu ne reverras le château de ton père ; et si le prince, oubliant son père et sa mère, ne s’attache pas à toi de tout son cœur et de toute son âme, ou s’il ne veut pas faire bénir votre union par un prêtre, tu n’auras jamais une âme immortelle. Le jour où il épousera une autre femme, ton cœur se brisera, et tu ne seras plus qu’un peu d’écume sur la cime des vagues.
- J’y consens, dit la princesse, pâle comme la mort.
- En ce cas, poursuivit la sorcière, il faut aussi que tu me payes ; et je ne demande pas peu de chose. Ta voix est la plus belle parmi celles du fond de la mer, tu penses avec elle enchanter le prince, mais c’est précisément ta voix que j’exige en payement. Je veux ce que tu as de plus beau en échange de mon précieux élixir ; car, pour le rendre bien efficace, je dois y verser mon propre sang.
- Mais si tu prends ma voix, demanda la petite sirène, que me restera-t-il ?
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Je vais te donner encore un tableau emprunté à la Suède, disait la Lune.
Au milieu de sombres forêts de sapins, près des bords mélancoliques du Noxen, se trouve Wréta, l'église d'un ancien couvent. Mes rayons pénétraient à travers les barreaux dans les caveaux immenses, où les rois dorment tranquillement dans leurs grands cercueils de pierre. Dans le mur, au-dessus de leur tombeau, on voit briller, comme l'emblème de la splendeur terrestre, une couronne royale, mais elle n'est qu'en bois peint et doré ; une cheville en bois l'attachait au mur. Les vers ont rongé le bois doré, les araignées ont fait leurs toiles depuis le haut de la couronne jusqu'en bas sur le cercueil, crêpe périssable comme la douleur des mortels.
Que les morts dorment d'un sommeil tranquille !
("Vingt-neuvième soirée")
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Voici tes yeux, dit la Mort ; je les ai repêchés dans le lac, où ils brillaient comme des perles. Je ne savais pas qu’ils fussent à toi ; reprends-les ; ils sont encore plus purs qu’auparavant. Regarde au fond de ces puits qui sont tout près de toi ; je te nommerai les deux fleurs que tu as voulu arracher, et tu y apercevras tout leur avenir, toute leur existence terrestre ; tu verras ce que tu voulais anéantir.
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"Réjouis-toi de ta jeunesse , disaient les rayons du soleil, réjouis-toi de pousser et d'être en bonne santé, de la jeune vie qui est en toi!"
Et le vent embrassa l'arbre, et la rosée versa des larmes dessus, mais le sapin ne comprit pas.

-"Réjouis-toi avec moi!" disait l'air, disait la lumière du soleil. "Réjouis -toi de ta saine jeunesse au grand air!"
Mais il ne se réjouissait pas du tout..............................................................
...................................................................................................................

"Fini ! fini ! dit le pauvre arbre.
Si, au moins, je m'étais réjoui pendant que je le pouvais ! fini ! fini !"

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Samedi

—Vas-tu me raconter des histoires maintenant? dit le petit Hjalmar.

—Nous n'avons pas le temps ce soir, dit Ole en ouvrant au-dessus du petit son plus beau parapluie. Regarde ces Chinois!

Et tout le parapluie ressemblait à une grande coupe chinoise ornée d'arbres bleus et de ponts arqués sur lesquels des petits Chinois hochaient la tête.

—Il faut que le monde entier soit astiqué pour demain, dit encore Ole, car c'est dimanche. Mon plus grand travail sera de descendre toutes les étoiles pour les astiquer aussi. Je les prends toutes dans mon tablier mais il faut d'abord les numéroter et mettre le même chiffre dans les trous où elles sont fixées là-haut afin de les remettre à leur bonne place.

—Non, écoutez Monsieur Ferme-l'œil, vous exagérez, s'écria un portrait accroché sur le mur contre lequel dormait le petit garçon. Je suis l'arrière grand-père de Hjalmar. Merci de lui raconter des histoires, mais vous ne devriez pas lui fausser ses notions. On ne peut pas décrocher les étoiles et les polir.

—Merci à toi, vieil arrière-grand-père, mais moi je suis encore plus ancien que toi, je suis un vieux païen, les Romains et les Grecs m'appelaient le dieu des Rêves. J'ai toujours fréquenté les plus nobles maisons et j'y vais encore; je sais parler aux petits et aux grands! Tu n'as qu'à raconter à ton idée maintenant.

Ole Ferme-l'œil partit là-dessus en emportant son parapluie.
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" La reconnaissance est la mémoire du coeur. "
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L'araignée

T'en souviens-tu, jolie mouche,
De ces bougies dans les chandeliers
De ces danses anglaises, de ces menuets
Que l'on dansait ici ?

Petits et grands, gros et maigres
Se dandinaient joyeux,
Toi aussi tu volais là au milieu
Et tu étais, de tous, la plus belle.

Sous la poutre je me tenais tranquille
Je sentais mon coeur me brûler
- À présent ce plaisir a pris fin
Aucun violon ne joue plus.

Puisque danser est ta joie la plus grande
J'ai tissé une salle de bal
Regarde, elle est légère comme l'air
Il ne tient qu'à toi de t'avancer.

Plaisir et musique sont de retour
La salle va retentir de leur éclat
Petite mouche légère et joyeuse,
Viens, danse avec moi !
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On me remplit de terre. Pour un théière, c’est être enterrée, mais dans cette terre, on mit un bulbe de fleur. Qui l’avait mis, qui l’avait donné, je ne sais pas. Donné, il fut, en compensation des feuilles chinoises et de l’eau bouillante, en compensation de l’anse brisée et du bec, Et le bulbe était dans la terre, le bulbe était en moi, il devint mon cœur, mon cœur vivant, jamais encore je n’en avais eu un pareil.
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La Reine des Neiges: la suite.
Maintenant seulement on pourrait voir, pensaient-ils, quel air avait vraiment le monde et les hommes. Ils couraient de tous côtés avec ce miroir et, pour finir, il n'y eut pays ou personne qui n'y eût été défiguré. Alors ils voulurent aussi s'envoler vers le Ciel pour se moquer des anges et de Notre-Seigneur. Plus ils volaient haut avec le miroir, plus fort il grimaçait, à peine s'ils pouvaient le tenir. Ils s'élevèrent de plus en plus près de Dieu et des anges. Alors le miroir grimaçant fut pris de vibrations si effroyables qu'il leur échappa des mains et se précipita sur le sol ou il vola en centaines de millions, de milliards de morceaux, et davantage encore, et donc, il fit précisément encore plus de malheurs qu'avant.
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Le conte plus connu sous le titre " Le coq de basse cour et le coq de girouette" est extrait des "Nouveaux contes et histoires."
Acerbe mais non dépourvu d'humour, le récit oppose en une joute sympathique deux coqs, l'un de chair et d'os, extraverti, sur son tas de fumier et l'autre solitaire, introverti, blasé, suintant le vert de gris tout en haut de son toit et au final, brisé par l'ennui.
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Amertume, distinction et sévérité sont les précepteurs d'un jeune poète ! Trois maîtres tels que ceux-ci obtiendront sûrement des résultats ou sinon ... ils effaceront tout.
Maint petit oiseau qui chante dans la forêt, s'il était de la sorte réprimandé publiquement toutes les fois qu'il chante, ne tarderait pas à se taire et à mourir de chagrin derrière la verte haie, mais le poète ...

Aucun éloge, aucun blâme ne doit l'arrêter
dans son envol
Sous le vent des tempêtes et l'éclat du soleil
la fleur devient fruit !
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Il bruine, le ciel est gris
Les montagnes, au loin, sont dans le brouillard
L'Elbe fuit la Bohème
Ses eaux profondes sont chargées d'argile jaune.
Enveloppé dans sa cape, le soldat marche
Là-bas, sur le pont que domine la croix.
Mais son coeur ne pense ni à la tempête ni à la pluie,
Il pense au pays natal.
Là-bas, un beau soleil brille pour lui,
Là-bas aussi habite l'élue de son coeur.
C'est à elle qu'il pense ... Mais d'elle, qu'en est-il ?
La femme ... oui, elle n'est qu'une femme ...
La fidélité est semblable à un vilain fleuve.
Semblable aux eaux de l'Elbe, un rien la trouble ! ...
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Le vent continuait à siffler dans la bruyère ; c’est pourquoi les émigrants. ne comprirent pas ce que disait le rossignol dans son chant : « Allez, prenez courage ! leur disait-il, passez les mers ! Vous avez donné tout ce que vous possédiez pour payer votre passage : pauvres et abandonnés, vous entrerez dans la terre promise. Vous vous vendrez, vous-mêmes, vos femmes et vos enfants. Mais vos souffrances ne seront pas de longue durée. Cachée derrière ces arbres aux feuilles larges et touffues, la Mort vous attend ; son baiser de bienvenue empoisonnera votre sang du souffle des fièvres mortelles. Allez, allez franchir les vagues frémissantes ! »
« Les émigrants écoutèrent avec joie le chant du rossignol, car il semblait être de bon augure.
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Un cœur pur ne connait pas la fierté.
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L’hôte leur raconta que le roi était un brave homme, n’ayant jamais fait à personne ni bien ni mal, mais sa fille.... « Dieu nous en garde ! C’est une bien méchante princesse. Elle a de la beauté, on ne peut plus ; mais à quoi cela sert-il ? C’est une affreuse sorcière qui a causé la mort d’une foule de beaux princes. »
Cette princesse avait permis à tous de demander sa main, au prince comme au mendiant, n’importe ; mais il fallait deviner trois énigmes qu’elle proposait. Celui qui pourrait deviner, épousait la princesse et, après la mort de son père, montait sur le trône. Quant à ceux qui ne devinaient pas, elle les faisait pendre ou décapiter : tant la belle princesse était méchante !
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Car au fond, pour Andersen, la distinction entre les nations a tendance à s'estomper. Souvent, dans la "Visite au Portugal", il tente d'établir des comparaisons, entre "ici" et "là-bas", retrouvant au Portugal des petits "coins" du Danemark. Tel paysage lui fait penser à la Hollande, ailleurs c'est avec le Kent ou l'Allemagne du Nord ou encore la Suède qu'il découvre des analogies. C'est qu'il est habité par la conviction profonde qu'il existe une unité de l'humanité qui transcende les particularismes nationaux. "Où que tu sois dans le vaste monde "Tu es proche pourtant de ton foyer", écrit-il dans un poème, car il fut, sinon un citoyen du monde, du moins un "grand européen", un esprit cosmopolite qui considérait que "chaque nation n'est qu'une lettre dans le grand alphabet de l'évolution" et il ne doutait pas que les Lumières et le droit viendraient à bout, de l'étroitesse des nationalismes.

extrait de la Préface de Michel Forget
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La Reine des Neiges (suite)
Car certains morceaux avaient à peine la taille d'un grain de sable, ils volèrent à la ronde par le vaste monde et là où ils arrivaient dans les yeux des gens, ils y restaient, et alors ces gens voyaient tout de travers ou n'avaient de regard que pour ce qui n'allait pas dans une chose, car chaque petit fragment de miroir avait conservé les mêmes vertus que le miroir tout entier. Certaines personnes reçurent même un petit bout de miroir dans le coeur, et alors, chose absolument affreuse, ce coeur devint comme un bloc de glace. Quelques morceaux de miroir étaient si gros qu'on s'en servit comme de vitres, mais à travers ces vitres-là, il ne valait pas la peine de voir ses amis.D'autres fragments passèrent dans des lunettes, et il ne faisait pas bon mettre ces lunettes-là pour bien voir et être juste. Le Malin riait à s'en crever le ventre et cela le chatouillait délicieusement. Et il restait de petits bouts de verre qui flottaient en l'air. Ecoutons donc!
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"Voilà, nous sommes arrivés dans la nature ; on voit bien que finalement la cloche n'existe pas, ce n'est qu'une idée qu'on se fait !"
Et au même moment, le son de la cloche retentit, si doux et solennel, que quatre ou cinq enfants résolurent de s'enfoncer un peu plus loin dans la forêt.

La Cloche
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Chose affreuse, en effet, pensa le soldat de plomb. Mieux vaut pourtant être seul que se voir oublié.

La vieille maison
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