Ce regard de la société (et du droit pénal) porté dans l’entreprise vise à briser la particularité d’un espace privatif du droit » et concluent que « comme l’intervention du droit pénal le démontre, la santé au travail ne peut-être l’objet de négociation, tout au plus de travail en commun et de consensus pour construire ensemble cet objet étranger et antagonique au rapport d’exploitation, la santé des salariés
L’enjeu du port des équipements de protections individuelles, alors même que le Code du travail impose de considérer d’abord les éléments collectifs de protection, revient au même débat visant à faire porter au salarié la responsabilité de sa propre sécurité. Il en va certes d’enjeux économiques importants (« qui est responsable de tel accident »), mais aussi d’une conception générale du contrat de travail et de la place de l’engagement individuel dans ce contrat
identifier les dangers et analyser les risques. Ces deux notions se différencient ainsi : le danger est la capacité interne ou intrinsèque d’un équipement, d’une substance ou d’une situation de travail, de causer un dommage au salarié. L’analyse des risques, est le résultat d’une étude des conditions d’exposition des travailleurs à ces dangers. Elle mène donc à interroger l’organisation du travail. C’est le résultat de ces étapes que le document unique vise à transcrire
Agir sur la santé des femmes implique de prendre en compte le rapport au travail, le lien avec la vie personnelle et temps de travail, les actes d’atteinte à la dignité comme les atteintes à la santé, donc de considérer l’ensemble du rapport social de domination
L’émancipation du travail demeure un objectif majeur du mouvement ouvrier. Elle a été pensée historiquement sur deux modèles, la réduction du temps de travail dégageant le temps libre et émancipateur, et l’émancipation du travail lui-même. Les deux démarches sont inséparables, chacune n’étant que le revers de l’autre
Un des fils conducteurs de cet ouvrage est la prise de conscience que le syndicalisme doit se réfléchir comme un mouvement social à part entière, intégrant la remise en cause des rapports de travail dans un schéma large d’évolution des rapports de la société