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4.14/5 (sur 157 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1947
Mort(e) : 2022
Biographie :

Hélène de Monferrand (née en 1947 et décédée à Reims, le 14 février 2022) est une romancière française. Hélène de Monferrand passe son enfance en Algérie, à Sidi-bel-Abbès, jusqu’à l’âge de onze ans, puis rentre en France avec sa famille. Elle suivra des études de Lettres à Nanterre et à la Sorbonne. Musicienne, elle joue du piano et du clavecin

Son roman Les Amies d'Héloïse a reçu le prix Goncourt du premier roman en 1990. Ce roman a pour suites Le Journal de Suzanne puis Les Enfants d'Héloïse.

Elle collabore régulièrement au mensuel Lesbia Magazine (comme critique littéraire). En 1997, elle préface la réédition de La Surprise de vivre de Jeanne Galzy. Sera réédité aussi "la Cavalière" (le tome 3 de la saga).

Avec Elula Perrin, elle écrit deux romans policiers : L'Habit ne fait pas la nonne, et Ne tirez pas sur la violoniste. Elle écrit aussi des nouvelles pour les recueils collectifs Histoires qui fondent sous la langue…, Le Début de la fin / La Fin du début, Belles d'époque et Transports amoureux.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Il lui paraissait absurde de mélanger les genres en suivant les conseils de spécialistes prétendument bien intentionnés qui veulent voir de l’amour partout alors que tant d’enfants se font par hasard, voire par contrainte. D’ailleurs ce cours d’éducation sexuelle avait été provoqué par des questions de Suzanne, et avec Suzanne la logique on ne pouvait pas tricher. Quand elle vous regardait froidement, sans battre des cils, en demandant d’une petite voix neutre : « Est-il nécessaire de s’aimer pour faire un enfant ? » il était inconcevable de trahir sa confiance en disant oui ou en s’embrouillant dans des explications alambiquées. Héloïse avait donc dit : « Non, ce n’est pas nécessaire. Il suffit d’aimer faire l’amour, ce qui peut être très agréable même avec une personne qu’on n’aime pas vraiment. Tu comprends ? — Est-ce que tout le monde aime ça ? — Peut-être pas. Mais la plupart des gens aiment ça. — C’est pour ça qu’il y a des enfants qu’on n’a pas voulus ? — Oui, entre autres. Tu comprends, le mécanisme que je vous ai expliqué fonctionne indépendamment des sentiments. On peut aimer et ne pas réussir à avoir des enfants, et... l’inverse. »
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On s’entre-tue par gloriole, par bêtise, on déclenche une guerre en pensant qu’elle sera courte, que de toute façon on a le Droit ou Dieu pour soi, ou bien qu’on a besoin d’espace vital parce qu’on est une race supérieure, et tu vois le résultat. Ça peut durer cent ans, trente ans... ou bien seulement six ans, mais avec les armes modernes on fait autant de ravages en six ans que jadis en trente. Autrefois nous avons eu les Suédois chez nous, maintenant nous avons les Russes... et tout ça pour des querelles qui ont pris naissance en Bohême ou en Autriche... mais là ou ailleurs, tous les prétextes sont bons pour se battre et se haïr. Pauvre Allemagne ! »
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En tout cas je crois de plus en plus que c'est à trente ans qu'on connaît la vie ; avant on fait des brouillons, avec plus ou moins de talent...
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Les moniteurs avaient des inconvénients : ce sont des gars du village et on se connaît depuis ma petite enfance, ce qui, je crois, m'inhibe un peu. Et puis ils s'appellent respectivement Théodule et Joseph. Ce sont des noms du pays, mais j'ai du mal à m'y faire. En amour le ridicule tue.
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J'ai essayé de la remettre dans le droit chemin : celui de la réussite scolaire, mais comme c'est difficile de le faire avec délicatesse, quand on ne peut pas dire : « T'es moche, tu seras une mal baisée, alors prépare tes concours et fais carrière. »
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La douceur de la peau, et la peau féminine la moins douce l’est toujours plus que celle d’un homme ; les seins, dont la peau est encore plus tendre et qu’il est si merveilleux de tenir dans ses paumes ; la taille, qui est toujours fluide, souple, quelle que soit sa finesse ; les muscles, qui ne sont jamais noués même s’ils sont puissants ; et puis surtout l’odeur, qui n’est pas celle des hommes, et cela même s’ils sortent du même bain. C’est cet ensemble qui fait toute la différence, qui fait qu’on désire ou qu’on ne désire pas.
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Mieux vaut un père mort, que tu pourras légèrement idéaliser, qu’un père comme risquait de le devenir François : immature, jaloux de son enfant, faisant des scènes.
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Il ne suffisait pas de savoir lire et écrire, il fallait inventer, se servir de son imagination comme d’un muscle. Par rapport à l’éducation française de l’époque,l’apprentissage par cœur était plutôt sacrifié. Quelques poésies de temps à autre, en anglais, en français et, un peu plus tard, en latin. Pas de tables de multiplication, mais l’explication du principe (une suite d’additions) qui permettait de les retrouver en toutes circonstances ; pas de listes de
départements, de préfectures, de sous-préfectures ; pas de listes de fleuves avec leurs affluents. En revanche, nous savions lire une carte et nous servir d’une boussole.
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- (..) Seulement maintenant, si je cherchais quelqu'un pour refaire ma vie, ce serait quelqu'un de différent. Femme ayant souffert, comme on dit dans Le Chasseur Français.
- C'est quoi, Le Chasseur Français ?
- Oh, un mensuel sur la chasse, vous savez, la vraie chasse : fusils, affût, munitions, mais qui publie aussi les meilleures annonces matrimoniales du pays. C'est une institution en France.
- En somme, ils font de la chasse en tout genre.
- Oui, mais dans le genre sérieux et orthodoxe. Je ne pourrais pas y faire passer une annonce, même en affichant le chiffre de mes espérances, pour trouver une douce compagne.
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Ces lettres que l’on échange à vingt ans, pleines de serments, de petits mots tendres et de surnoms secrets.Ces lettres que j’écrivais, si d’aventure la Gestapo les a trouvées dans l’appartement de Madeleine, ont pu paraître cacher des secrets d’Etat. Elles ne témoignaient que de notre amour et d’un certain goût pour le jeu et le langage codé. Le savoir n’aurait de toute façon rien changé à l’opinion de ces gens-là, pour qui les délits politiques étaient quand même plus importants, à juste titre, que les délits de mœurs.
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