Hildegarde de Bingen La Sibylle du Rhin, selon Claude Mettra (France Culture, 1984)
Lémission « L'autre scène ou les vivants et les dieux », par Claude Mettra, diffusée le 1er octobre 1984 sur France Culture. Lectures : Michèle Larivière, Laurence Drummond et Bernadette Onfroy.
Au moment où Adam a désobéi à l'ordre divin, à cet instant même, la mélancolie s'est coagulée dans son sang.
Lorsque l’âme et le corps s’accordent dans leur rectitude, ils obtiennent dans une joie unanime des récompenses suprêmes.
Si tu décides de courir vers Dieu, c’est lui qui t’aidera.
Quand l’homme a compris le bien et le mal, il enferme le bien dans le secret de son cœur et il rejette le mal loin de lui.
u moment où Adam a désobéi à l'ordre divin, à cet instant même, la mélancolie s'est coagulée dans son sang.
Moi, misérable et plus que misérable, en ma condition de femme, j'ai contemplé dès mon enfance de grandes merveilles, que ma langue ne pourrait exprimer, si l'Esprit de Dieu ne m'apprenait à croire.
Les esprits des fidèles montent comme les nuées de vertu en vertu, et lorsque l’amour et l’humilité les considèrent et les protègent avec diligence, ils accèdent avec persévérance et douceur aux plus hauts désirs.
Réponse de la joie du ciel (celeste gaudium) ; (l'exultation, l'allégresse, la liesse, la gaieté)
Alors, venant du nuage trouble dont j'ai parlé, j'ai entendu de nouveau une voix faire cette réponse :
"Aveugle et sourde ! Tu ne sais ce que tu dis en toi-même. Dieu a créé l'homme plein de lumière, mais à cause de sa transgression, le serpent l'a entraîné dans ce lac de misère. Regarde maintenant le soleil, la lune, les étoiles et toute la verdure qui orne la terre, et considère quelle prospérité Dieu donne à l'homme avec cela, alors que l'homme pèche contre Lui avec une grande audace. Toi, tricheuse, perfide et impie, tu places toujours ta confiance dans la géhenne et tu ne sais même pas quel salut vient de Dieu. Qui te donne ce que tu as dans ces lieux clairs et bons, si ce n'est Dieu ? Quand le jour vient à toi, tu l'appelles nuit ; quand le salut est là pour toi, tu dis que c'est une malédiction ; et quand tout va bien pour toi, tu dis que tout va mal. Tu appartiens donc à l'enfer.
L’esprit est lien de la volonté et du désir.
Le bonheur rétorque à l’affliction : « […] Tu n’attends rien de Dieu, aussi ne reçois-tu rien de lui. Moi, j’appelle Dieu haut et fort, et j’accepte sa réponse ; je lui demande quelque chose, et dans sa bonté, il m’accorde ce que je veux ; je le cherche, et donc je le trouve.