AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hippolyte (147)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Incroyable !

♫J'aime les pois

les concassés

J'aime les pois

Même les entiers♫

Sic p 72

Sur la mélodie de "J'aime les filles" de Dutronc - 1967 -

-----♪-----♫-----🦸‍♂️----🤴----🦸‍♂️-----♫-----♪---



Bananée, bonne santé 🎉✨

Banane... ça commence par un B

mais normalement ça commence par un N !?

Tout canard confit ne ment....

Et qui dit cernement en tout, rage

mais ce ne sera pas en vain

Nous v'là déjà en vingt et un

Depuis deux lents demains

Aussi tôt depuis je vaque sain

Ca va aller mais faut pas traîner

Tu fais pas le poids, faut t'casser

Un roi ne peut conjuguer sans sujets

Holy shit, c'est pas la durite

La crasse ! c'était la culasse !!

Saint homme de la vessie timide

Acarien, le Taxon d'arachnides

Tandis que l'océan attend clic

Tu prends les TOC et l'éthique

doigts dans le nez, en apnée sur un pied

Et Pif et Paf ....le Big Bang Explosé

Concours Régional des exposés

Un Album curieux, vous avez dit bizarre !?

INCROYABLE coïncidence, un curieux hasard

Théâtral belgium patrimoine

Vincent Zabus de toxine

Ou peau de banane

tombée du bon coté de la tartine

J'ai super adoré

vous aussi vous allez aimer

Pour le plaisir et Bananée😜

Commenter  J’apprécie          965
Incroyable !

Belgique, 1983. À 11 ans, Jean-Loup est un petit garçon singulier. Il a beaucoup de TOC et de petites manies, tels que taper 3 fois sans arrêt avec son doigt, compter ses points dans la journée... Esseulé, il n'a que très peu d'amis (qu'il évite la plupart du temps). Une fois rentré chez lui après une journée d'école, il s'enferme dans sa chambre et parle avec la figurine du roi des belges (qui, comme de bien entendu, lui répond). Son père est très souvent absent, quant à sa mère, il lui parle par le biais d'une jolie boîte. Curieux de tout, il accumule des fiches sur un tas de sujets, que ce soit la vie des cellules, la tectonique des plaques ou encore la reproduction des gnous en Sibérie. Si la vie de Jean-Loup est rythmée par ses petites manies qui le réconfortent, comment va-t-il réagir lorsqu'un simple acarien va venir bousculer son quotidien rassurant ?



Gamin atypique et ô combien touchant, Jean-Loup aime que ses journées soient bien réglées. Souvent très seul, il se réjouit pourtant d'avoir pour ami le roi des belges. Si le petit garçon fuit autant ses camarades de classe et se réfugie dans les livres, c'est tout simplement pour combler un manque affectif, cacher ses peurs. Son père est un véritable courant d'air (d'ailleurs, on ne le voit jamais) et sa mère semble être dans une boîte. Si le début de cet album n'a, en apparence, rien à voir avec la suite du récit, il n'en est rien. Car, subtilement, Vincent Zabus montre combien une chose insignifiante et incroyable peut changer une vie. Tout en finesse, pudeur et poésie, l'auteur aborde la différence, le mal-être, l'absence et la souffrance et nous offre un album empreint d'émotion, de tendresse mais aussi d'humour. Graphiquement, le trait délicat, les couleurs douces et la mise en page originale d'Hippolyte siéent parfaitement à cette ambiance onirique.



Un album surprenant et ... Incroyable !
Commenter  J’apprécie          726
Incroyable !

Jean-Loup est un petit garçon belge vivant dans les années 80. Il n’est pas comme tout le monde. Il a besoin de se rassurer en tapotant trois fois son nez, en comptant les minutes pour rentrer chez lui, en s’attribuant des points… Bref, Jean-Loup a des tocs. Alors qu’il réussit brillamment, en classe, à improviser un exposé, voilà que la maîtresse lui demande de participer à un concours ! Mais comment va-t-il faire ? Il lui faut trouver un sujet ! Vite, vite, ses petites fiches qu’il compile depuis des années ! Mais rien ne lui paraît assez bien. Une seule chose faire : aller voir le roi !



J’ai découvert le duo Vincent Zabus-Hippolyte avec « Mademoiselle Sophie », album que j’avais adoré, et je retrouve ici ce que j’ai tant apprécié : le fait de mettre en relief des soucis du quotidien afin de faire réfléchir le lecteur. On peut y voir une double lecture : pour le jeune lecteur, cela lui montrera qu’il peut faire toutes sortes de choses à condition de se faire confiance. Pour le lecteur adulte, cela l’amènera à voir les choses autrement, à changer d’attitude également face à certains tracas.



Je poursuis ma découverte !
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          472
Incroyable !

La curiosité est immédiatement à son comble face à ce prologue qui prend un recul vertigineux, nous parle de l'histoire avant de plonger pleinement dedans. Tous les ingrédients sont là : le décor belge des années 1980, un protagoniste de onze ans qui semble étonné d'être là, une galerie de personnages secondaires divers et variés et un accessoire-clé. Comment tout cela va-t-il s'imbriquer ? Et qu'est-ce que cette Fiche 965 (« Pour vous oxygéner, votre coeur doit pomper deux millions cinq cent mille litres de sang par an, assez pour remplir 4 piscines olympiques ») vient faire là au moment où l'on pense que le récit va commencer ?



On découvre bientôt que les fiches, c'est le grand dada de Jean-Loup. le mouflet promène sa solitude entre son école et sa chambre, sa vie sociale étant pour ainsi dire inversement proportionnelle à l'activité intense qui se déploie en permanence dans sa tête : sous la forme de questions frénétiques, de défis qu'il se lance à lui-même et de dialogues avec des personnages étonnants. Au premier rang desquels, le roi des Belges lui-même ! Mais d'où sort un tel énergumène et surtout, où va-t-il ? Si certains semblent croire que ce chemin est tout tracé, à la lecture de ces pages, on ne sait qu'une chose : il sera forcément incroyable.



Les moussaillons de L'île aux trésors et moi avons ouvert cette BD pour la feuilleter et elle nous a tellement happés que nous l'avons finalement intégralement lue ensemble. le prologue et le mystère qui entourent le petit protagoniste placent le récit sous tension. Ce personnage adorablement croqué qui tente de composer avec les difficultés, de garder espoir et de tracer son chemin tant bien que mal, nous a fait fondre de tendresse.



Les thèmes sont graves mais la BD ne s'appesantit à aucun moment, l'humour et la poésie l'emportent. le trait frêle et expressif d'Hippolyte, qui peut faire penser à Sempé, fait écho à cette légèreté et parvient à merveille à donner corps à l'imaginaire foisonnant de Jean-Loup. Nous avons souri, ri même, emportés par la vivacité du garçon, la drôlerie des dialogues, le comique de situation qui confine au burlesque, l'autodérision à la belge – et, évidemment, les savoureuses informations insolites et chiffrées dont mes moussaillons partagent la passion avec Jean-Loup. La solitude et la détresse sont pourtant loin d'être euphémisés. La BD les met au jour par la voix du narrateur et l'obscurité du décor sur lesquels l'absence des parents plane douloureusement. Mais tout en nous chuchotant de ne jamais désespérer : la vie n'est-elle pas faite des contingences les plus inattendues ?



C'est ce cheminement fragile, entre rire, larmes et réconfort, qui fait tout le charme de cette BD singulière entre toutes.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          462
Incroyable !

Dans les années 1980, en Belgique, sous le règne du roi Baudoin, nous faisons la connaissance de Jean-Loup, un petit garçon différent, plein de TOC, solitaire, avec une mère absente et un père qui n’a jamais le temps de le voir. Plein d’imagination, il cherche sa place dans l’univers. ● C’est une bande dessinée pleine de poésie et de sensibilité avec un scénario subtil et des dessins emplis de grâce qui rappellent ceux de Sempé. Si la tendresse domine, l’album n’est pas dénué d’humour. Les fiches du début des chapitres forment un heureux contraste avec les dessins du récit. Une réussite que je recommande !
Commenter  J’apprécie          433
Incroyable !

Jean-Loup est un petit garçon solitaire, qui vit en Belgique en 1980, il n’a pas d’amis, il souffre de TOC, mais il fait des fiches sur toutes sortes de choses car c’est un petit garçon extrêmement curieux et passionné.

Son papa n’est pas très disponible, alors il raconte sa vie à l’urne funéraire de sa maman.

Malgré ce début assez sombre, j’ai bien aimé cette histoire, car Jean-Loup va découvrir que la vie a finalement beaucoup plus à offrir que ce qu’il croyait, que les autres peuvent aussi être une source de joie et que quand on est attentif au monde, il y a beaucoup à partager.

Je n’ai pas accroché aux dessins, question de goût, mais j’ai aimé cette jolie histoire pleine d’optimisme.
Commenter  J’apprécie          380
Incroyable !

Très jolie bande dessinée qui nous parle de notre place dans l’univers. A travers le cheminement d’un enfant assez tourmenté, l’auteur nous fait doucement réfléchir sur la présence, l’absence, le hasard . . .

Je n'en dévoile pas plus sur le scénario, c’est suffisamment subtil et bien construit pour laisser au lecteur le plaisir de la découverte : tout est ambiance.

J’ai aimé le petit clin d’œil à un certain livre que j’ai commenté il y a peu . . .

Les dessins sont très beaux, les couleurs très travaillées et l’ensemble forme une très belle bande dessinée qu’il ne faut surtout pas hésiter à offrir, quel que soit l'âge de l'heureux destinataire.

Commenter  J’apprécie          370
Les Ombres

J’ai pris cette bande dessinée pour son graphisme original. Des fonds aquarellés, un trait varié, des techniques mélangées, crayonné, grattage, plume, pinceau.

Il y a dans cette œuvre un ambiance onirique et lugubre, remplie d’êtres qui déambulent comme des silhouettes fantomatiques. Chaque personnage à un traitement graphique différent, le frères et la sœur sont des personnages masqués de théâtre grec, le fanfaron est une tâche d’encre, les parents sont de grands crayonnés noirs, le juge est détaillé jusque dans chaque ride, les cavaliers de la mort, l’ogre, le serpent… il y a une profusion d’inventivités graphiques, de lumières différentes, rien de ce qui est conventionnel dans la bande dessinée.

On semble se situer dans un univers fantastique, comme dans un conte de fée un peu lugubre, Hansel et Gretel, avec des chevaliers de l’apocalypse qui sèment la mort, deux enfants qui fuient, c’est un long voyage initiatique, mais profondément morbide. Mais tout cet univers irréel s’ancre intensément dans la réalité. C’est une histoire de migrant qui par moment n’a malheureusement plus rien d’irréel, noyade, racket, exploitation, prostitution, escroquerie, cruauté, frontière, angoisse, attente… Je trouve ce choix de nous embarquer dans un conte pour décrire la réalité donne une force redoutable au récit, parce que ce qui se rapproche de notre réalité actuelle, c’est à dire la crise des migrants, est encore plus violent qu’un conte d’horreur. Ce récit est absolument bouleversant, triste et violent. Le traitement si particulier, par son trait, sa lumière, le ton et l’ambiance, le rendent unique et puissant, on reçoit un claque quand on sort du conte et qu’on entre dans la réalité. Cette bande dessinée est un véritable choc !
Commenter  J’apprécie          290
Le maître de Ballantrae, Tome 1 :

Hippolyte nous entraîne en Écosse au milieu du XVIIIe siècle avec cette adaptation d’un roman de Stevenson. Henry et James, deux frères, vont se vouer une haine absolue durant toute leur vie. Pour mettre toutes les chances du côté de sa famille, Le père va placer un fils dans le camp des indépendantistes et l’autre du côté de la couronne, ainsi, à la fin du conflit, il aura toujours un pied du côté du vainqueur. Mais cette stratégie va exacerber la rivalité entre les deux frères.

Le dessin est brut, au trait léger, fin, simple support discret derrière les aquarelles assez chargées, parfois un peu floues. Cela privilégie l’ambiance brumeuse et glaçante de la côte écossaise.

Le graphisme d’Hippolyte m’a vraiment plus, pourtant il reste parfois un peu trop évasif, j’ai parfois confondu les personnages de McKellar et Burke. Je n’ai pas lu ce roman de Stevenson, et ce que je reprocherais à cette lecture, c’est le manque d’attrait qu’offrent ces personnages, ils sont tous deux antipathiques, et leurs caractères restent assez flous, on ne sait jamais vraiment qui a tord ou qui a raison. L’aventure semble bridée, beaucoup d’action se cantonne au manoir, les moments de grande intensité ne ressortent pas vraiment, c’est sans doute dû à la complexité de l’affaire d’héritage, je ne suis pas un expert dans le domaine de la succession des titres dans la monarchie britannique et cet aspect m’a un peu rebuté. L’histoire ne m’a pas convaincu, est-ce dû à l’œuvre originale ou à l’adaptation, je ne saurais le dire, heureusement, le graphisme m’a beaucoup plus.

Hippolyte semble avoir fait son apprentissage sur ce roman de Stevenson, on reste encore dans l’exercice de style. Pas une œuvre incontournable, il manque encore de cohésion de de dimension romanesque, mais c’est plutôt bien ficelé, avec des audaces graphiques, on y trouve déjà les prémices de ce qui sera un monumental chef d'œuvre du 9ème Art : “Les Ombres”, écrit en collaboration avec Vincent Zabus.
Commenter  J’apprécie          240
Incroyable !

Histoire d’un enfant des années 80 qui va glisser sur une peau de banane qui fera changer le cours de son existence. Empli de tocs qui lui font tout compter en s’attribuant des points et élaborer des statistiques. Doté d’une grande imagination, il établi des fiches sur une multitude de sujets. Mère absente, père trop occupé, évite ses camarades, s’invente des compagnons de jeux, jusqu’au jour où sa maîtresse lui demande de participer à un concours. Des dessins simples aux couleurs pastels, genre Sempé. Un univers qui m’a touché. Quel talent incroyable !
Commenter  J’apprécie          230
Incroyable !

Jean-loup est un petit garçon très attachant, sensible, intelligent, un peu différent qui vit dans son monde afin d'échapper à la solitude (père pas très présent pour lui) et mère semblant être dans une boîte.

Avec l'aide de son parrain et de son institutrice, il va dépasser ses peurs nous amenant jusqu'à une fin très émouvante.

Le dessin aquarelle sobre, très expressif est empreint de douceur et colle parfaitement au texte.

Jean-loup fait des fiches sur tout. Certaines d'elles illustrent les différents chapitres et apportent de l'originalité.

J'ai adoré cette BD et remercie ma bibliothécaire de me l'avoir conseillé !
Commenter  J’apprécie          210
La fantaisie des Dieux : Rwanda 1994

Rwanda, 1994.

Patrick de Saint-Exupéry, journaliste de son état, se rend au Rwanda lors de l'opération Turquoise. Très vite, il devient l'un des nombreux témoin de cette aberrante opération militaire française qui, sous couvert d'une action humanitaire, arme les génocidaires Hutu.



Rwanda, 2014

Vingt ans après les terribles massacres qui ont eu lieu sous les yeux passifs de la communauté internationale, le journaliste retourne sur les lieux. En apparence le décors est bien différent, le calme est revenu, les paysages sont sublimes et font honneur au surnom du Rwanda : la fantaisie des Dieux. Mais cela n'est qu'apparent sous ce décor, les rescapés se souviennent et portent le fardeau de ces heures sombres, quant aux défuntes victimes, elles continuent de dire leurs tourments dans le silence écrasant qui lie les Rwandais.



Avec ces belles aquarelles le récit de Patrick de Saint-Exupéry parvient à soulever les paradoxes du génocide. Il aborde autant les aspects spécifiques à ce génocide que les caractéristiques "communes" à tous les génocides. Le choix de raconter cette histoire d'un point de vue externe à celui d'un rescapé permet une distance face au déroulement des faits qui permet au lecteur de s'interroger sur les circonstances 'politiques' qui entourent cet événement.

Bien sûr, l'auteur ne peut pas tout dire, le nombre de pages ne le permet pas. Et là-dessus on pourrait regretter l'absence d'un dossier documentaire en fin d'ouvrage pour les lecteurs qui ne connaissent pas (ou peu) ce sujet.



Néanmoins, cet album constitue un complément intéressant au très bon roman de Gaël Faye - Petit Pays.
Commenter  J’apprécie          214
La fantaisie des Dieux : Rwanda 1994

Cette bande dessinée est un témoignage sans concessions sur le génocide du Rwanda en 1994. C’est racontée avec pudeur, sans voyeurisme, aussi bien par le graphisme que par le style de narration, de façon juste, sans pathos superflus, se contentant de n’être que ce qu’il doit être, un moyen de lutte contre l’oubli. C’est à lire !
Commenter  J’apprécie          201
La fantaisie des Dieux : Rwanda 1994

Je ne lis pas beaucoup de BD reportage. Mais là l'association entre les 25 ans du génocide au Rwanda et Patrick de Saint-Exupéry m'ont fait prendre le livre dans les rayons de la médiathèque.

Alors déjà le dessin est très beau. L'aquarelle apporte une douceur surprenante pour le sujet, tout comme les scènes où tout nage dans le bleu sans limite. Pour moi Rwanda=génocide, point. Mais là je me dis que ce pays peut être joli, et que les rives du lac Kivu ont l'air splendides. Et les quelques photographies prises en 2013 sont insérées de manière judicieuses, juste de quoi nous apporter de la réalité.

Malgré les belles illustrations, j'avais la nausée pendant ma lecture. Nausée pour ces milliers Tutsis massacrés, nausée pour l'inaction, la passivité (complicité?) du gouvernement français, nausée devant ce gendarme qui réalise qu'il a formé ces assassins, nausée devant cet enseignant qui n'a aucun problème à dire qu'il participe au massacre de ces élèves...

Mais je suis contente d'avoir lu cette BD, contente d'en savoir un peu plus sur le génocide, contente de cette nausée.

Commenter  J’apprécie          200
Incroyable !

Le graphisme est simple, quelques traits, juste le minimum qu’il faut pour raconter l’histoire, les couleurs aquarellées restent neutres et discrètes, et créent une ambiance feutrée, intimiste. Jean-Loup est un garçon esseulé, atteint de troubles légers. On le suit dans sa vie, avec l’école, peu d’amis réels, mais des amis imaginaires. Son entourage proche est distant, on ne voit jamais son père, quant à sa mère… Jean-Loup vit dans son univers, la façon dont les auteurs parviennent à nous y faire pénétrer est maîtrisée avec beaucoup de finesse, de talent, de subtilité. Le récit est divisé en chapitre, les pages d’introduction de chaque chapitre sont travaillés de façon très méticuleuse, en contraste avec le récit, et rythment de façon originale cette histoire. J’ai adoré le ton si particulier de cette histoire. J’avais déjà adoré des mêmes auteurs “Les ombres” que je n’hésiterai pas à classer parmi les toutes meilleures BD de tous les temps, j’étais heureux de retrouver le duo réuni pour une nouvelle aventure, et je ne suis pas déçu, toujours bouleversant, touchant, avec beaucoup de pudeur et de retenue.Encore une oeuvre très marquante, et encore un coup de cœur pour moi.
Commenter  J’apprécie          193
Incroyable !

Jean-Loup est un enfant qui adore les fiches. Il recherche, récolte, compulser des informations sur tout et sur rien ( surtout sur tout), et les transcrit sur des petites fiches.

Une phrase qui fait écho à ma propre adolescence et sûrement à d’autres qui se retrouveront dans cette BD, pleine d’empathie pour ce personnage qui tente, tant bien que mal de se faire accepter tel qu'il est. Hélas, dans les années 80, être différent était plus difficile à vivre qu’actuellement.

Les dessins " évaporés " donnent l’ambiance et le ton et comme j’ai pu le lire, me font penser à Sempé.
Commenter  J’apprécie          181
Le maître de Ballantrae, Tome 2 :

On va quitter l’Ecosse pour se diriger vers le Nord des États-Unis et le Canada où les deux frères vont continuer à vouloir se détruire l‘un l’autre. J’aime toujours autant le graphisme, mais la lutte incessante entre les deux frères ne parvient pas à m'enthousiasmer totalement.
Commenter  J’apprécie          180
Les Ombres

Une œuvre pessimiste et sombre, affligeante: l'histoire des personnages est sans issue.

A travers un récit fantastique, les auteurs abordent la thématique des migrants. Les persécutions dont sont victimes les adultes, entraînent les enfants seuls vers l'exil, à la recherche d'un "el dorado" (excellent livre de Gaudé). Lors du chemin vers l'ailleurs, ils croisent la barbarie (voleurs, violeurs, assassins, maladies mortelles...) les poussant à répondre eux aussi par la violence pour se défendre.

L'arrivée à "bon port" se solde par l'enfermement et l'attribution d'un numéro de détenu. Un agent délégué (un gratte papier), pour enquêter sur l'histoire de nos jeunes migrants, note les moments phares de l'exil, feignant de vouloir comprendre, puis s'en va, tirant la porte de la cellule derrière lui et reléguant ses notes au cimetière de la bureaucratie. Les documents se noient dans une tonne de paperasses et chaque destinée termine aux oubliettes.

Dans cet abîme, seuls les esprits de ceux qui ont compté (parents, amis) veillent et interviennent dans la psyché des survivants, pour pallier l'angoisse d'une solitude immense.

Le graphisme, encensé par la presse, m'a moyennement plu... même si quelques planches m'ont vraiment émue. Sur certaines on retrouve l'esprit du Cri de Munch. C'est dire si l'inhumanité et la détresse sont intemporelles....

Ce pessimisme ambiant fait peine, jusque dans la littérature. Cette dernière témoigne en partie d'une époque, de ses heures sombres. On ne semble pas près d'en sortir vu le monde comme il vient et va.
Commenter  J’apprécie          172
Les Ombres

Gros gros coup de cœur pour cette bande dessinée superbe et touchante. Comme souvent le fantastique, la fable, est un prétexte pour nous parler des choses que l’on connait, du monde qui nous entoure.



Déjà, cette bande dessinée est un bel objet. Le format est grand, la reliure de qualité, et le papier, épais, pourra supporter de nombreuses lectures. C’est un plaisir de l’avoir entre les mains. Un beau livre comme celui-là me met toujours de bonne humeur pour commencer ma lecture.



Le personnage principal, un jeune homme vêtu d’une tunique et le visage recouvert d’un masque, fuit son village en compagnie de sa jeune sœur. Ils n’ont pas le choix, pour eux, c’est la fuite ou la mort, l’esclavage. Au fil de leur errance vers un but sublimé, ils vont faire des rencontres, essayer de survivre. Ici, les ombres sont des sortes de fantômes, d’esprits, qui les suivent, pour les aider ou tout simplement se rappeler à eux. L’ensemble de l’histoire traite de la fuite, de l’exil et de la mémoire surtout. Qu’est-ce qu’un réfugié ? Comment un "homme", un être humain à part entière avec une famille, une histoire, devient finalement un "réfugié", quelqu’un à qui il ne reste plus rien, que personne ne veut voir. L’exilé n°214 a bien eu un prénom à une époque, une identité, malheureusement il n’est pas loin de la perdre au fil de son voyage…



L’illustration est superbe, mêlant crayonné sombre et couleurs pastelles à l’aquarelle (je suppose). Les décors sont particulièrement beaux, chaque planche me donnait envie de passer du temps à l’observer, à la décortiquer. Les masques que chaque personnage porte empêchent le lecteur de voir les expressions faciales, toute l’émotion passe donc par les postures, les mots, ce qui ne fait que rajouter de la force au récit et au propos des auteurs.



L’atmosphère est mystérieuse, mélancolique aussi. Les illustrations alliées à la qualité d’impression m’ont permis de m’immerger très rapidement dans l’ouvrage. Une fois cette bande dessinée ouverte, il est bien difficile de la refermer. Une lecture que je conseille donc fortement !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          170
Les Ombres

Est-ce que deux mois d'attente pour recevoir cette BD de la Masse Critique Babelio valaient le coup ? ... Oh que oui !



Ce livre est une merveille sur tous les plans. Le format est gigantesque, le papier de très bonne qualité, le prix est loin d'être excessif, les aquarelles et le dessin sont juste sublimes.



Je me suis dit : "Encore un livre sur l'immigration, mais qu'est-ce que ça va m'apporter de plus ? On sait déjà tout ! La presse nous rabâche une fois tous les deux mois les oreilles quand un navire fait naufrage. Un parmi tant d'autres." Mais en lisant, je ne savais rien. Rien, non mais après tout c'est un quotidien comme un autre, de l'ignorance passive et dévastatrice. On sait que ça existe, on ne fait rien pour que ça change pour autant... Une honte. En imaginant ce récit, les deux auteurs permettent de regarder la chose sous un autre angle. Non pas celui de l'étranger, le reporter qui voit là une bonne occasion de faire les titres. Non, cette-fois on donne la parole à ceux du dedans, afin qu'ils puissent raconter leur version des faits, leur histoire. Les ombres c'est tout ça.



Avec ce dessin imagé, ces personnages sans véritable appellation, cette BD met en place ce qu'il faut de sensiblerie sans trop en faire. Tout est bien dosé. Le récit fait preuve d'une très grande justesse.

On ne reste pas indemne. Le conte est tellement réel après tout.



Je vous conseille vivement de vous procurer cette superbe réalisation (je pèse mes mots). Il y a bien longtemps que je n'avais pas été transportée ainsi.

J'en profite pour remercier les éditions Phébus pour m'avoir fait parvenir cet exemplaire. Merci à Zabus d'avoir écrit ce scénario et à Hyppolyte d'avoir mis les choses en forme.



Au final ce qui nous reste c'est une réalité, ironique, cruelle, sans ombres. La leur, la nôtre.
Commenter  J’apprécie          170




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hippolyte (663)Voir plus


{* *}