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3.49/5 (sur 215 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laos , le 12/11/1974
Biographie :

Loo Hui Phang est une écrivaine, scénariste et réalisatrice française.

Elle grandit en Normandie où elle suit des études de Lettres Modernes et de Cinéma.

Sa rencontre avec le dessinateur Jean-Pierre Duffour marque le début de son parcours d'auteur. Ils signent ensemble plusieurs livres pour enfants aux éditions Casterman et Hachette.

En 2004, elle collabore avec Michel Houellebecq pour l'écriture d'un court métrage, "Monde extérieur", adaptation de poèmes extraits du recueil "Rester vivant".
En 2005, la bande dessinée "Prestige de l'uniforme" est nommé pour le Prix du dessin au Festival d'Angoulême 2006 et a obtenu le Prix littéraire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2007.

En décembre 2012, dans le cadre du festival Dépayz'arts, elle participe à la performance "Sometimes I think I can see you" conçue par l'artiste argentin Mariano Pensotti. Loo Hui Phang sort en 2013 "L'art du chevalement".

En 2014, elle conçoit "La Ferme des Animaux", installation immersive inspirée du roman de George Orwell, en collaboration avec Blexbolex, présentée au festival Pulp à la Ferme du Buisson.

En 2016 paraissent "Nuages et Pluie", dessiné par Philippe Dupuy et "L'odeur des garçons affamés", dessiné par Frederik Peeters, qui obtient le Prix Landerneau 2016. "L'Imprudence" est paru en 2019.

site officiel : http://www.loohuiphang.com/
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Bibliographie de Loo Hui Phang   (19)Voir plus

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Loo Hui Phang, Vincent Eches et Singeon échangent dans une conversation menée par Christian Rosset à propos de la porosité des frontières qui séparent somme toute assez peu la bande dessinée des autres disciplines artistiques. La scénariste, invitée d'honneur du SoBD 2022, évoque ses différentes pratiques artistiques, sa rencontre avec Vincent Eches et les expériences qu'elle a mené à la Ferme du Buisson, à l'occasion desquelles elle a couplé la bande dessinée au spectacle vivant. Singeon revient lui pour sa part sur ses collaborations théâtrales. Pierre Fresnault-Deruelle est malheureusement silencieux, mais il aura l'occasion de se rattraper lors de la rencontre suivante…
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui, c'est notre précarité technologique qui fait de nous des héros mais nous travaillons à notre perte.
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Quittant l’hostilité de notre pays, nous avons intégré un autre État, dans lequel notre famille a établi un camp de retranchement renfermant lui-même nos espaces défensifs, au fond desquels nous sombrons sans fin, réduisant à l’impossible nos cercles d’action, de vie, de désir. Soit un ensemble d’exils séquentiels – politique, culturel, générationnel, relationnel, professionnel, existentiel – menant inexorablement à l’effacement de ce que nous sommes. Un exil de nous-mêmes. Une déterritorialisation intime.
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Ça va. N'aie pas peur.
Tout va bien se passer.
Tu retournes au grand air.
Loin de cette fournaise.
Tu n'entendra plus ce bouzin d'enfer.
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Au bout de la course, longue de dix-huit heures, s’étire le fleuve. À coups redoublés, il lèche les rives charnues, offertes à ses assauts. Il me semble que c’est moi que je regarde. Moi retournée comme un gant, le paysage à l’intérieur de moi, déployé à perte de vue. Voici l’influx qui traverse ma chair et m’entraîne là où peut s’accomplir ma jouissance. Je le contemple. Il court sous ma peau.
Sur la rive thaïlandaise, la foule afflue vers l’embarcadère. Quelle indécence, tous ces gens piétinant mon intimité. Une petite centaine de personnes s’agitent dans mon panorama secret. La cohue draine caisses, bagages, victuailles vers le prochain bateau. Cette effervescence foule en toute ignorance ma nudité. Une nudité plus grande que le dévoilement du corps. Je frémis d’une telle impudeur.
J’avance pourtant. Je quitte la gare portuaire de Mukdahan et emprunte à mon tour le sentier menant vers l’embarcadère. La clarté est sidérante, partout renvoyée vers ma peau accablée, ma peau d’hiver. Elle est comme un œil grand ouvert, braqué sur moi. Voilà mon visage d’aujourd’hui.
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Il se tait un moment. Son regard se perd dans les fioritures cimentées du cinéma, reflets matériels de ses souvenirs enchevêtrés.
"Que dois-je penser de la France, chère petite ? Elle m'a instruit et donné un uniforme. Mais, à ses yeux, je demeure un indigène. Elle m'a pris ceux que j'aimais. Madeleine, mon unique fille, toi, ton frère."
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Dans ce pays, eux et moi sommes des étrangers. Notre présence est indésirable. Moi parce que je fais partie des perdants. Eux parce qu'ils sont trop riches. Nous n'appartenons pas à cette masse intermédiaire qu'on appelle la normalité, la somme de toutes les insignifiances.
p 30
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Soupe de taches de vaches.
Il existe plusieurs méthodes pour cueillir les taches de vaches :
- Attendre que la vache soit bien mûre. Secouer énergiquement pour faire tomber les taches.
- Tremper la vache dans l'eau tiède. Les taches se décolleront toutes seules.
- Souffler bien fort sur la vache.
- Surprendre une vache pendant son bain pour lui voler ses taches.
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- L’art n’a pas pour vocation d’être agréable

- Il sert à quoi alors ?

- A rien. Rien d’utile. C’est là sa valeur. L’art permet de se défaire du monde pragmatique, du monde des tâches à accomplir. Il transporte vers l’essentiel, vers l’invisible, un lieu à part. Il est l’occasion d’un vécu intense
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Je pourrais ressembler à une Française. Mais ce n’est pas le cas. Tout se joue sur le visage. La vie se décide à partir de là. J’aimerais penser qu’il n’en est rien, qu’il n’y a pas de déterminisme, que les individus éclairés peuvent échapper à ce genre de paramètre. Mais c’est faux. J’ai grandi dans la banlieue de Cherbourg. Et là, le comportement de tous ceux qui me regardent, quelle que soit leur perméabilité aux préjugés, est contaminé par cela. Phénomène à peine moins perceptible à Paris. C’est ainsi. Au premier regard, cela est prononcé. Je ne suis pas d’ici. Tout le monde le voit. Tout le monde le sait. Je sais que l’on sait. Et cette chose est posée là, entre les autres et moi.
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Cela me désole que tu t’y sois résigné. Je rêve chaque jour de ton évasion. Dynamiter ta cellule par le récit de mes aventures. Et te montrer un autre possible. Une vie intense, mouvante. Une fois par mois, je reviens. Je retourne dans cet appartement pétrifié où, avec un acharnement rectiligne, tu sombres.
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