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Citation de enkidu_


La Miséricorde de Dieu envers les hôtes du Feu, pendant les cycles de leur tourment, a pour effet de les soulager de son intensité. Le Feu est ensuite attisé à cause d’eux. Or, par ce processus de compassion, les affres du châtiment sont allégées dans la mesure où le Feu diminue d’intensité. Dieu en dit : Chaque fois que le Feu s’affaiblit, Nous intensifions un intense brasier pour eux (Qur’ân 17-97). Cela te confirme, sans aucun doute, que le Feu est sensible et c’est seulement parce qu’il concerne les corps qu’il reçoit cette qualification, étant donné que sa nature même n’accepte pas ce caractère sensible sous le rapport de son essence qui, elle, ne subit ni accroissement ni diminution. Seul le corps, qui offre un combustible pour le Feu, est ainsi qualifié et brûle en vertu de son caractère igné (nâriyya).

Si nous envisageons ce dernier verset, sous un autre aspect, nous ferons ce commentaire : Chaque fois que le Feu s’affaiblit – il s’agit du Feu qui s’empare de leurs corps – Nous intensifions pour eux – eux qui subissent le tourment – un intense brasier. Dieu n’a pas dit : Nous intensifierons le Feu, puisque le châtiment vient transformer leurs dispositions intérieures. C’est en cela que consiste le pire des châtiments du fait que leur tourment sensible pourrait les distraire du châtiment intelligible ou incorporel (‘adhâb ma’nawî). Quand le Feu faiblit dans leurs réalités extrinsèques, ils en éprouvent un délassement dans leur sensibilité (hiss) et Dieu leur impose alors, dans leurs dispositions intrinsèques, l’introspection (tafakkur) sur les choses qu’ils ont négligées et qui leur auraient procuré le bonheur s’ils les avaient accomplies.

L’estimation (wahm) impose son emprise sur eux et les force alors à se représenter un châtiment plus intense que celui qu’ils subissent. Leur châtiment résulte ainsi de ce pouvoir d’illusion (tawahhum) qui est en eux-mêmes, plus fort que l’immanence du tourment intimement lié au pouvoir que le feu sensible exerce sur leurs corps. Ce feu, que leur pouvoir d’illusion leur procure, est celui-là même qui s’empare des cœurs (Qur’ân 104-7) et que nous décrivons en ces vers :

Le feu est double : un feu entièrement flamme
et un autre incorporel brûlant les esprits
Qui produit ni brûlure ni brasier,
mais une douleur imprégnant le cœur ! (pp. 218-219)
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