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Citation de Maelhy


Bien que je fixasse cette silhouette imprimée dans la réverbération de la lune, un de mes pieds exécuta un pas en arrière, esquissant une fuite. Puis, soudain, tous mes muscles se crispèrent d'angoisse et je lâchai un cri strident pour alarmer la présence de cet inconnu.

Sa réaction fut impressionnante : une demi-seconde lui suffit pour se précipiter sur moi et plaquer sa main contre ma bouche afin de me faire taire. Dans son élan puissant, mon dos heurta le mur de derrière tandis que je continuais à me débattre avec force, ne cessant de hurler. Me maîtrisant avec difficulté, mon agresseur m’adressa pourtant la parole.
— C’est moi ! tenta-t-il de me calmer. Tais-toi ou je risque des ennuis !
De plus belle, je répétai mon appel de détresse, calfeutré par sa main qui s’appuyait de plus en plus sur ma mâchoire.
— C’est moi ! Calme-toi ! m’ordonna la voix aux intonations propres à celle d’un jeune homme.
Comment ça « moi » ? La seule personne que je pouvais connaître était Astiran ! Et avec certitude, il ne s’agissait pas de lui.
Je cherchai à tâtons un objet à disposition pour le frapper avec, mais constatant que rien n’était à ma portée, je tentai d’enfoncer avec virulence mes ongles dans la peau du bras.
— Mais voyons ! Arrête tout de suite ! Diphtil, je te dis que c’est moi !
Profitant de la réaction provoquée par l’impromptue prononciation de mon nom, il relâcha une seconde son étreinte de mon poignet, et releva d’un geste presque instantané son capuchon. Se découvrit à moi ce visage si connu il fut un temps bien lointain... Ces cheveux noirs comme de l’obsidienne, ce menton plutôt rond, ses yeux si déterminés. Ses iris violets.
Non, cela ne pouvait être possible. Cauchemardais-je encore de ce fantôme fraternel ?
— C’est moi, Naid !
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