Janosch

D'un point de vue graphique ce livre n'a pas beaucoup plu à mes filles. Moi en revanche j'ai bien apprécié cet album de Casterman qui semble être un recueil de contes.

D'un point de vue éditorial, il est un peu décevant. Pas de pagination, pas de table des matières, pas d'explications sur les contes inclus, pas de mention du nom du traducteur, pas de quatrième de couverture.

Voici, dans l'ordre les titres des histoires :

* Il était une fois un très grand crocodile

* L'homme, le canot et la souris (entièrement en vers)

* L'ours du cirque Zampano (histoire prétendument vraie)

* Guignol et sa bonne mère-grand

* Joseph et son violon magique

* Je suis un gros ours velu

* le roman de Renard (d'après Goethe)

* Cher bonhomme de neige

* Monsieur Carlos et son manège

J'ai beaucoup aimé « Guignol et sa bonne mère-grand », notamment l'illustration où il change l'heure.

Je retiens surtout la page avec dans la partie haute un poisson jaune qui nage dans une eau très (trop !) verte et qui se retrouve dans la partie inférieure dans une assiette. C'est triste, mais savoureux :

Un poisson à Noirmoutier,

Sauta dans un chalutier

Tout rempli de poissons :

Le voici après cuisson.



Les premiers livres Janosch sont parus en 1960. Voici ce que l'on peur lire à son sujet sur le site « Ricochet » :

« Avec quelque 90 livres, il est l'un des illustrateurs les plus inventifs de la communauté germanophone.

Janosch est un conteur né et un dessinateur caricaturiste. Il a l'art d'introduire l'insolite et de provoquer l'imaginaire du lecteur par des dérapages farfelus sur des détails totalement imprévisibles au départ de son récit. Il utilise un humour paysan et la sagesse populaire qui trouve un écho immédiat chez les enfants qui le découvrent. Il a imaginé des personnages aujourd'hui bien connus des jeunes lecteurs, le Petit Tigre, le Petit Ours, La Corneille, l'Oie sauvage. le style de ses illustration est authentiquement naïf et parfaitement accordé à de très jeunes enfants, mais la philosophie du fabuliste qu'est Janosch attire de plus en plus les parents qui sont co-lecteurs et le redécouvrent. Les titres provoquent toujours l'imagination, mais le lecteur adulte attentif découvre que sous les travestissements et la fantaisie d'atmosphère, Janosch s'interroge en fait, d'histoire en histoire, sur les désirs conscients et inconscients des enfants face à leur environnement d'adultes plus ou moins compréhensibles. »

Panama. Mot mystérieux. Synonyme d'ailleurs absolu, de beauté, de bonnes choses. Comme les bananes.

Le petit ours et le petit tigre vivent heureux dans leur cabane au bord de la rivière. Leur horizon, c'est le champ où ils vivent pleinement, sans souci. Le petit Ours pêche et cuisine, le petit tigre ramasse des champignons. La vie s'écoule paisiblement au bord de la rivière, jusqu'à ce qu'un jour, le petit ours trouve une caisse, flottant sur la rivière. Pleine de bonnes bananes. Sur la caisse, l'étiquette : PANAMA.

Dès lors, ils n'auront de cesse de partir à la recherche de Panama, qui devient très vite, pour eux, synonyme de pays de Cocagne.

Les deux compères décident donc de quitter leur petit paradis personnel pour partir en quête de ce pays mythique. En chemin, ils feront bien des rencontres. Et trouveront ce pays, par une bien jolie pirouette.

Cet album initiatique propose un voyage circulaire, où le retour n'en est pas un, puisque les personnages croient juste être arrivés à destination, à Panama, alors qu'ils sont revenus chez eux. Mais un chez eux qui a changé, puisque du temps a passé.

Un bel album, qui montre que l'essentiel, dans le voyage, n'est pas tant la destination que le cheminement et les rencontres. L'expérience humaine, et le temps dans lequel elle s'inscrit. Il ne prône donc pas l'immobilisme mais la beauté du voyage dont le but n'est pas de partir, mais, précisément, de revenir à son point de départ, différent, riche de ce qu'on a vécu.

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Aujourd’hui, je vous partage une petite pépite repérée dans les suggestions de lecture proposées sur le feed de @lajoiedelire en décembre dernier. J’avais craqué sur l’adorable couverture et je tenais à vous en parler ! C’est un album vintage dont la couverture orange a été décolorée (en rose) au soleil 😩 mais peu importe, le récit y est toujours d’actualité !

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C’est l’histoire de 2 amis, un petit tigre et un petit ours qui vivent paisiblement dans une chaumière près de la rivière. Ils pêchent et cueillent des champignons pour se nourrir et ont tout ce dont ils ont besoin pour vivre. Quelle chance ! Jusqu’au jour où petit ours découvre une caisse qui flotte dans la rivière. Il y a écrit Panama dessus et elle sent bon la banane 🍌. Petit ours en déduit que Panama est le pays de ses rêves et convainc son ami de partir y vivre. Sauf qu’aucun d’eux ne sait où Panama se trouve et qu’après un long périple, les voilà revenus à leur point de départ. Avec l’épreuve du temps, ils n’ont même pas reconnu qu’ils étaient rentrés chez eux et sont persuadés d’être arrivés au pays de leur rêve !

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Une très belle quête initiatique qui prouve que peu importe la destination 🍌, le chemin a été constructif, leur regard a changé et nos 2 amis reviennent enrichis de leurs rencontres et découvertes !

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Dans une chaumière au bord de la rivière, Petit Tigre et Petit Ours vivent une existence douillette et bien réglée. Mais un jour Petit Ours trouve une caisse qui a contenu des bananes de Panama. Aussitôt, son imagination s’emballe, il rêve de parfums et d’horizons lointains. Les voici donc partis vers Panama, le pays de leurs rêves. En route, ils font diverses rencontres avant de trouver une chaumière abandonnée au bord d’une rivière … Et la boucle est bouclée ! Dans leur maison vue avec un regard neuf, tout est plus beau, plus grand : la vie est si douce à Panama !

Ce joli album paru une première fois en français chez Lotus en 1978 termine une histoire toute en fraîcheur et tendresse par une série de questions adressées directement au jeune lecteur et ne manquera pas d’intéresser les animateurs d’ateliers philo. Mais on peut tout simplement se laisser porter par une histoire d’amitié un peu naïve mais si attachante.

Derrière cet album de fiction, se cache un album documentaire sur la prévention routière. Malheureusement, l'histoire ne tient lieu que de prétexte pour aborder les dangers de la route, les règles de circulation et les panneaux routiers les plus courants. Cet album, plutôt long, devient vite un peu ennuyeux. Pourtant, l'idée était bonne. Et l'auteur, fameux.

Quelqu'un est un nomade. Toute l'année il est sur les routes, chaparde ici et là pour manger, se cache dans une grange et continue son chemin. Il suit les saisons en descendant vers le sud pour avoir un hiver doux et remontant vers le nord dès le printemps pour un été modéré. C'est quelqu'un ou personne.

Parce que personne ne le remarque, personne ne lui parle ou presque et c'est aussi quelqu'un "Voilà quelqu'un qui vient" et les enfants dans les pays qu'il traverse, qu'il voit chaque année lui envoie des "Bonjour, Monsieur Quelqu'un!".

Un jour il tombe malade et se trouve ramené devant la maison d'une femme ronde comme une citrouille. Elle le soignera, l'alimentera et il y restera tout l'été, sans bouger de la maison.

Parce que oui Quelqu'un est amoureux.

Mais l'aspiration des routes, de l'errance, revient avec l'arrivée des raisins à maturité. Un jour Quelqu'un part, la femme ronde le savait.

Sur sa route, les saisons, les montagnes, les mers, les pays et... les hommes. Quelqu'un devient quelqu'un. Il chemine de par la route avec une troupe de cirque, chemine à travers les mers avec un vieux capitaine...

Mais un jour, le cheminement le ramène vers elle, la femme citrouille.



Christine NÖSTLINGER offre là un livre sur le cheminement, la découverte de ce que nous attendons de la vie. L'errance est magnifique, la marche envoutante et les rencontres humaines prennent tout leur sens. Elles sont choisies, appréciées jusqu'à la lie.

C'est aussi un livre de grands bonheurs et petits présents, la chaleur du soleil dans le dos, les bateaux sur la mer, le rouge à travers le vitrail d'une église au lever du jour mais aussi une pierre polie, une plume.

Il est aussi question d'amour et même d'amour physique, de cette chaleur des corps (mais n'hésitez pas la lecture en est toute bien pensante).

La conclusion est, elle aussi, superbe. Ouverte, de liberté, d'attachement choisi, d'amour et il est beau qu'un seul prénom existe dans ce livre, comme un accomplissement de soi mais pas totalement.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..

Ce livre a bercé mon enfance. Par la suite, je l'ai fait découvrir à mes enfants et nous l'avons souvent lu. J'adore les dessins et les personnages

Lien : https://pmcdn.priceminister...

Bisquet hiberne. Et n'en finit pas d'hiberner.

Popov veille sur Bisquet.

Il lui secoue les puces, il est temps de se réveiller, d'aller à l'école de la forêt.

Mal réveillé, Bisquet obtempère.

Mais il est enlevé en chemin. Par un oiseau. Dans son sommeil.

Quelle aventure !

Un album tendre, léger, sur l'amitié. Les illustrations, marquées par leur époque (les années 70), miniatures expressives, sortent parfois de leurs cadres, pour un déluge de fantaisie.