AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean Dufaux (2273)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Murena, tome 1 : La pourpre et l'or

Nous en sommes en l’an 54 de notre ère, Jésus Christ est encore mort dans l’indifférence générale, et les gens ne s’en portent pas plus mal. Les augures prédisent l’avenir dans les entrailles d’animaux sacrifiés, et une infinité de Dieux, étrangement familiers, viennent discuter le bout de gras avec les quidams au coin des rues de Rome, capitale du monde.

Autour de Claude, empereur d’un gigantesque empire, et au milieu d’une foule de serviteurs et d’esclaves apeurés qui s’agitent dès qu’on lève le petit doigt, on baffre, on fornique, on conspire, on essaie surtout par tous les moyens de survivre…

Ce premier tome est celui d’Agrippine, seconde épouse de Claude. Elle est une femme fatale qui se joue de la faiblesse des hommes ; elle est une femme cruelle et retorse qui ne recule devant rien pour permettre à son fils Néron d’accéder au trône. Il deviendrait ainsi une marionnette entre les mains fines de cette ambitieuse à l’orgueil démesuré.

Néron, âgé de 17 ans, apparaît quant à lui dans toute son ambiguïté. Faible face à sa mère, bon compagnon pour son entourage, il rêve toutefois de décider seul, de ne plus dépendre de personne. Pour un peu, on conseillerait à Agrippine de se méfier de ce gamin qui a dans le regard un petit quelque chose de démentiel...

Un graphisme académique et très bien réalisé, une vérité historique respectée, du moins telle que les grands anciens nous l’ont transmise, ce premier tome est une vraie et bonne surprise.



Commenter  J’apprécie          911
Murena, tome 3 : La meilleure des mères

Un troisième tome où tout le monde retient son souffle.

Néron, plus populaire et ondoyant que jamais !

Agrippine, toxique, manipulatrice, et vipérine à souhait !

Les serviteurs, les affidés, les courtisans, inquiets, tourmentés, flairent l’odeur du sang et naviguent entre la mère et le fils qui se regardent en chien de faïence. La guerre ouverte n’est pas encore déclarée entre eux, mais tout le monde la sent poindre, comme l’orage qui gronde à l’horizon.

Néron vit un drame en attendant ! Lui qui se rêve au-dessus des hommes, à l’ombre des Dieux, doit entrer dans l’arène pour faire un choix cornélien entre sa mère par le cœur, Domitia l’aimante, et sa mère par la tête, la terrifiante Agrippine. Est-il besoin de préciser laquelle des deux va l’emporter ?

Un tome où les morts n’ont pas dit leur dernier mot. La vengeance posthume de Britannicus ; la dernière pensée de Pallas qui va à la belle et troublante Acté ; la prédiction funeste de Locuste…

L’histoire s’achève par l’entrée en scène discrète de la nocive et sublime Poppée, bien décidée à jeter son dévolu sur le jeune Empereur.

Un tome où l’expression « Malheur aux vaincus ! » prend tout son sens.

Commenter  J’apprécie          862
Murena, tome 2 : De sable et de sang

« Les morts ont la voix basse ». Oublié l'Empereur Claude, mort assassiné ; oubliés tous ces sacrifiés pour permettre au jeune Néron d'accéder au trône suprême… La vie continue, et on salue servilement les nouveaux Maîtres de Rome.

Agrippine, aussi belle que cruelle, aussi raffinée que froide, aussi svelte que perverse, peut savourer son triomphe. Après tant de meurtres, de tortueux stratagèmes, de coups bas, de corruption, le monde va enfin lui appartenir. le pouvoir sera entre ses mains, une fois le dernier obstacle franchi : Néron, son propre fils ! Un gentillet, un benêt amoureux fou d'une esclave belle comme Venus. Elle le balaiera comme fétu de paille…

Sacrée femme, cette Agrippine ! Seulement, elle se trompe au sujet de son fils. Elle ne voit pas que Néron discute avec les Dieux qui lui donnent la voie. Elle ne soupçonne pas ce feu qui le consume de l'intérieur…

De sable et de sang. le sable pour la fragilité des destins ; le sang pour ceux qui ont le malheur de servir tous ces Maîtres-assassins…

Corps virils, corps déliés, ombres inquiétantes, le souffle des Dieux sur des nuques fragiles : une BD qui donne la part belle à la violence des sentiments et de l'ambition démesurée.

Une bonne BD qui se rapproche aussi, autant que faire se peut, de la vérité historique.





Commenter  J’apprécie          862
Le chien de Dieu

♫C'est la dernière étoile

Que je vois s'allumer

C'est le dernier soupir

Que je m'entends pousser

Qu'on me porte, qu'on m'installe [...]

Que je vois défiler

Un à un ces visages

Pour qui j'aurais compté

Mais l'heure a beau tourner

Au milieu de la salle

Seul un chien me regarde

Seul le chien se souvient

Seul le chien nous attend

Dommage qu'il vive si peu de temps ♫

Seul le chien - Dominique A - 2009 -

+ Alain Bashung - En Amont - album posthume 2018 -



Le Chien de Dieu

Jean épris, plein les yeux

Pour un Soleil noir qu'on ne peut voir de face

Tu vas nous hurler un délire à voix basse

"Every dog has its day"

c'est ce que disent les anglais

Chaque chien a son jour !?

Prix Renaudot faute d'un Goncourt

A chacun son heure de gloire

1932- L. F. Céline - Ô Rage Ô Desespoir -



Dans sa tête un chien s'est mis à hurler

Un cynique, un Diogène va se réveiller

Céline, Génie ou bien Salaud

Cerné par des milliers de mots

Il s'emporte,

s'emberlificote

"Je suis un réfractaire"

Tu n'avais qu'à te taire...

Avec tes pamphlets antisémites

Tu obtiens ce que tu démérites

Machoires du chien qui ne lachent pas son os

Rage à grincer des dents, avec Ninoc'est rosse

Vilain canard au bec trempé de boue

Points de suspension que tu mettras au bout

Chienlit, ignominies qui t'assaillent jour et nuit

Une mort à crédit, au bout de tes nuits tu t'enfuis.

Tu découvres la nature humaine

La vérité de ce monde est...ta haine

Toi qui voulais prêcher le vrai, Dufaux nous ressort ta face de l'ombre

Terpant, s'adapte à l'hauteur en couleur avec son ton sombre

Le comble , la goutte d'eau qu'ont trop versée

les polémiques pour cet auteur si controversé

... Trois petits points de suspension

Nourrir dans les salons, la même qu'on verse à Sion ! 🥂

















Commenter  J’apprécie          823
Murena, tome 4 : Ceux qui vont mourir...

« Rome est un gouffre qui avale tous les bruits de la terre. »

Un quatrième tome saisissant. Parce qu'il y a quelqu'un de trop au sommet de l'Empire, la lutte fratricide entre Agrippine et Néron aura bien lieu. Un combat de géants qui résonne encore de nos jours.

Chacun utilise ses propres armes pour triompher. La première emploie le charme et la perfidie ; le deuxième, la force brutale.

En faisant tuer sa propre mère, sommes-nous bien sûrs que Néron a remporté la partie ? Car Agrippine a une dernière carte dans sa manche qu'elle abattra quand elle se trouvera dans les limbes : la sulfureuse Poppea sera sa vengeance posthume.

Néron apparaît dans toute sa folle complexité. Il est excessif en tout : dans sa naïveté, sa cruauté, son désespoir, ses amours… Les Dieux viennent lui rendre visite dans sa solitude abyssale et lui montrent ce coucher de soleil qui embrase le ciel…

Avec lui tout peut encore basculer dans le sublime, le grandiose, ou bien l'effroyable. Néron est à la croisée des chemins.

Et pendant que Rome est suspendue aux lèvres de son jeune Empereur, le pas terrible des légionnaires continue de retentir sur le monde.

Commenter  J’apprécie          792
Murena, tome 5 : La déesse noire

Pour vivre heureux, vivons caché… Et pour vivre tout court, vivons loin de la cour de Rome livrée aux caprices et à la cruauté de Néron. Ses courtisans, par calcul, par intérêt, en font un Dieu et le pousse tout doucement vers la folie. « Néron n’est plus un corps, mais une statue qu’on admire », du moins craintivement…

C’est ce qu’a compris Lucius Murena, le héros très discret de cette formidable saga (le seul aussi à être sain d’esprit au milieu de cette ménagerie de fous). Il préfère vivre son amour tout neuf loin des tapages de la cour et de ses passions enfiévrées.

Néron est décidément un drôle de personnage. Déifié côté face ; côté pile, simple marionnette de femmes fortes et ambitieuses. Hier, Agrippine ; aujourd’hui Poppée, « la nouvelle favorite, dont l’astre monte, un astre noir, destructeur… »

Pauvre Néron, on deviendrait fou à moins…

Et puis il y a Britannicus, ce fantôme du passé qui ne cesse de le poursuivre, de le hanter. À travers les traits d’une femme inconnue, c’est bien la vengeance de Britannicus qui lui fera perdre cette grande course de chars destinée à faire de lui le nouveau héros de la plèbe.

Un Néron qui échappe à la raison ; une Poppée dont ne connait pas véritablement les desseins, sinon qu’ils sont noirs et tortueux ; des courtisans qui attendent la prochaine curée…

Les tomes suivants promettent d’être flamboyants…

Commenter  J’apprécie          751
Murena, tome 12 : Mort d'un sage

Voilà que s'achève le 3ème cycle de la série historique en matière de BD consacré à l'empereur Néron. Cette série a été porté par le scénariste Jean Dufaux et le regretté dessinateur Philippe Delaby avant son remplacement par Théo Caneshi au 10ème tome.



Jamais le niveau du souci historique n'avait été aussi haut en combinant l'utile à l’agréable. Murena est pour moi une série culte, un véritable monument de la BD historique. Il fallait encore réussir la sortie ce qui est chose faite de manière assez magistrale comme d'habitude.



Jean Dufaux ne déçoit toujours pas même s'il est un auteur un peu prolixe qui a tendance à délayer son scénario assez minutieusement. L'action demeure passionnante et c'est étroitement lié à des événements historiques. Ce cycle demeure celui des complots et des têtes vont automatiquement tombées. Poutine a eu la tête du regretté Navalny. Néron aura celle du sage Sénèque.



Le philosophe romain Sénèque, accusé d’avoir participé à une conjuration contre l’empereur Néron, a reçu l’ordre de se suicider. Sénèque accepte la sentence et sa femme choisit de mourir avec lui. Les époux s’ouvrent les veines, mais la mort tarde à venir. Un centurion dépêché par Néron veille à l’exécution de la sentence tout comme les geôliers de l'infâme dictateur Poutine dans une prison du cercle arctique.



Je m’interroge tout de même sur cette volonté de ceux qui ont déjà tout le pouvoir de pourrir la vie d'honnête gens certes opposants mais pas dangereux. A noter que la version officielle de la mort de Sénèque ne sera pas respectée par l'auteur qui a décidé une fin qu'il juge plus romanesque. A vous de découvrir...



Par ailleurs, j'ai apprécié le dessin de Théo Caneshi qui est très beau esthétiquement dans la même veine que Philippe Delaby ce qui est plutôt flatteur. On voit qu'il a apporté un grand soin pour ses décors et ses personnages magnifiques au service de l'histoire. Un mot sur la couleur pour dire qu'elle est utilisée à bon escient. Le résultat est une réussite totale.



A noter qu'on a toujours droit en fin d'album à un complément d'information afin de mieux comprendre le contexte. Oui, on ne peut que conseiller l’acquisition de cette belle série qui demeurera toujours un indispensable dans le monde de la BD. Cependant, il convient d'être particulièrement patient entre chaque parution ce qui fait dire au scénariste dans la préface qu'il espère pouvoir avoir encore du temps pour terminer ce dernier cycle à venir. On va être optimiste et attendre sagement à la Sénèque.
Commenter  J’apprécie          742
Murena, tome 8 : Revanche des Cendres

Du 18 juillet au 24 juillet 64, Rome est ravagée par un terrible incendie que rien ne peut arrêter. Plusieurs quartiers de la ville sont complètement détruits. On compte plusieurs dizaines de milliers de victimes et de sans-abris.

Deux hommes regardent cet incendie se propager. Néron qui l’avait tant rêvé pour pouvoir édifier sa cité des Dieux. Murena qui, en le déclenchant, trouve un épilogue à son désir de vengeance.

Le feu : il était déjà en eux. Il consumait Néron et Murena, et tous ces hommes ivres de pouvoir, ces intrigants, ces prévaricateurs…

Riches ou pauvres, profiteurs ou victimes, on suit plusieurs individus qui tenteront de fuir les flammes où une foule prise de folie furieuse, écrasant tout sur son passage. De tous, je retiens la mort glorieuse et terrifiante du pugiliste Pollius.

Cette BD se veut fidèle à la vérité historique, car ce n’est pas Néron qui, comme le veut la légende, ordonna de mettre le feu à la grande cité. Durant ces dix jours d’absolu terreur, l’Empereur apparaît enfin beaucoup plus humain. Il essaie, tant bien que mal, de contenir le désastre ; il laisse le peuple en perdition se réfugier dans ses jardins privés et vient même en aide aux blessés.

Lui qui se voulait un Dieu, n’est au fond qu’un homme qui se prend pour un Dieu, et nous le voyons avec ses doutes, ses fragilités, et ses moments de courage.

En revanche Murena, dévoré par la haine et en quête de rédemption, se montre beaucoup plus sombre et inquiétant.

Tout le monde est mat dans cette partie, à l’exception des fricoteurs qui ont survécu. Ils se frottent déjà les mains en pensant aux fortunes qu’ils vont amasser sur les décombres de la cité.

Autour de Néron, la petite foule d’intrigants s’agite. De méchantes rumeurs circulent : elles disent que l’Empereur lui-même a mis le feu à la ville. Le peuple, affamé, en état de sidération, gronde. Il exige un coupable.

Quelques regards bien intentionnés se tournent alors vers cette secte innocente que l’on nomme les chrétiens…

Commenter  J’apprécie          701
Murena, tome 6 : Le sang des bêtes

Dans ce sixième chapitre, nous retrouvons tous nos personnages qui continuent imperturbablement leur chemin. Ils vont si loin qu'ils ne peuvent plus s'en retourner. Ils sont désormais seuls face à leur destin.

Néron s'enferme dans sa paranoïa. Il se prend pour un Dieu, et confond sa propre personne avec Rome. Les courtisans et les conseillers, trop craintifs ou trop calculateurs, le laissent enfermer dans sa folie. Un Néron de plus en plus attiré par la noirceur de Poppée.

Poppée, parlons-en ! Belle à damner les coeurs. Intrigante et cruelle, elle fait le vide autour d'elle et de Néron. Une seule chose l'intéresse : le pouvoir.

Sénèque, ce vieux renard, a l'intelligence de se retirer de la scène, afin de prolonger ses jours sans risquer d'être assassiné.

Et Lucius Morena qui court en Gaule délivrer Acté, l'amour de sa vie. À force d'avoir trop tergiversé, le voilà seul et entouré de morts. Il ne lui reste plus qu'à défier la puissance de Rome.

Alix, enfin, qui prend de plus en plus d'importance dans ce récit sombre et aux passions exacerbées. Malgré sa fragilité, son bras vengeur ne tremblera pas.

Le fantôme de Britannicus est toujours là. Il hante les rues de Rome et la mémoire de Néron. Il est son seul opposant crédible.

Pas d'inquiétude, surtout ! Malgré ce panier de crabes qui patauge dans le sang, les légions romaines continuent d'avancer et de conquérir le monde.

Un tome passionnant qui colle toujours autant à la réalité des faits, et qui nous montre par quelques anecdotes comment ces diables de romains, riches ou pauvres, vivaient dans Rome, cette fourmilière de plus d'un million d'habitants.

Commenter  J’apprécie          691
Murena, tome 7 : Vie des feux

Un tome différent des autres. Plus lent. Moins sanguinaire. Un tome d’introduction en attendant le grand final. Le silence avant la tempête.

Murena revient à Rome. Il a la rage des vaincus, de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Ce nain, oublié et rejeté de tous, a l’effronterie de vouloir s’attaquer à Néron, l’homme le plus puissant du monde connu.

Pauvre imbécile ! Il fera le malheur de ceux qui le soutiennent encore du bout des lèvres.

Néron a achevé sa métamorphose. Il a pris son envol. Il est l’égal des dieux désormais, et même quand il pleure la mort de sa petite fille, ses larmes ne sont pas celles d’un homme.

La secte des chrétiens fait une timide apparition dans la Grande Histoire. Elle suscite plus d’interrogation et d’étonnement que de rejet. Pour le moment…

Les rêves de grandeur et d’immortalité tenaillent Néron. Rome, pourrie jusqu’à la moelle, ne le mérite décidément pas. C’est une autre Rome, une Rome à l’image des dieux, une Rome pour l’Histoire qu’il désire ardemment.

Cet abruti de Murena lui en fournira l’occasion.

Une dernière planche qui s’achève sur un gigantesque brasier.

Un septième tome époustouflant, de loin le meilleur de tous.

Commenter  J’apprécie          681
Murena, tome 9 : Les épines

Le grand incendie a anéanti la ville de Rome. Le peuple vit dans les décombres et entouré de fantômes. Il réclame un coupable.

Le pouvoir, lui aussi déstabilisé par cette tragédie, craint une révolte et propose à Néron de lui jeter en pâture la secte des chrétiens : une bande de drôles qui ont eu l’idée saugrenue de prendre comme dieu unique un ancien charpentier. De doux et inoffensifs rêveurs sur qui la fureur populaire pourra s’exprimer sans retenue.

Pendant ce temps, les fricoteurs qui gravitent autour de l’Empereur achètent à bas prix les terrains et les immeubles détruits par l’incendie. De beaux bénéfices en perspective au moment de la reconstruction de la ville.

Une nouvelle fois, les personnages évoluent au gré des évènements et des circonstances.

Néron, le Dieu vivant, apparaît tel qu’il est vraiment : un homme faible et indécis.

Pierre, le chef de la secte des chrétiens, Murena l’éternel rival, patriciens, généraux de la puissante armée romaine, ou bien simples renégats, chacun, en ces " heures maudites ", se mesure à l’aune de leurs trahisons et de leurs renoncements.

Drôle de tome qui s’achève sur une orgie démesurée et lugubre pour essayer, vaille que vaille, d’oublier ces centaines de suppliciés crucifiés et brûlés vifs…

Un tome sur l’incertitude, le doute et l’écœurante cupidité des hommes.

Commenter  J’apprécie          651
Murena, tome 3 : La meilleure des mères

Cette nuit-là, un bûcher fut dressé pour recevoir la dépouille mortelle du fils de Claude et de Messaline, Britannicus. L'enfant venait de connaître une fin tragique lors d'un banquet donné en l'honneur de Néron, son demi-frêre. Et déjà, les rumeurs circulaient...

p1



Serments, promesses, vengeances amères

Obsessions néfastes, rongent tout ce qui t'entoure

Intrigues, complots, mais méfie-toi de ta mère

Tes ombres s'amassent, faudra assumer un jour...



Dans les arènes, Massam perd sa place,

Balba au Rome retrouve son Thrace

Massam refait sa peau, l'air et les gants

Ils battent au rythme de sa chair, de son sang.

Massam dégoute, un gladiateur patibulaire

Massam Amant, la meilleure des mères



Le premier tome je l'ai lu en juin

je trouve que c'est bien déjà loin

moi ce que je préfère c'est le dessin

pour l'histoire...je trouve ça moyen

les personnages, point m'en souviens

autour du pot, tour Néron point

j'en ai perdu.... tout mon latin.... ;-)



Commenter  J’apprécie          620
Murena, tome 2 : De sable et de sang

Parole de sage. Avoir beaucoup ou suffisamment, tout est là....Celui qui a beaucoup en veut toujours plus...C'est bien la preuve qu'il n'en a pas suffisament. Celui qui en a suffisament a obtenu ce qu'il n'est jamais donné au riche de connaître...la fin de son désir ! (5)

(5) - Première leçon de morale donnée par Sénèque. Elle est tirée des Lettres à Lucilius. Lettre CXIX.

p22 + Glossaire



Agrippine avait épousé son oncle César Claudius en troisième noce, lui avait fait adopter son fils Néron, elle était ainsi prête à régner. On écarte le testament de Britannicus, l'enfant légitime de Claudius avec Messaline, on fait empoisonner le Claudius et le tour est joué, le ver est dans le fruit pourri du pouvoir. Sauf,....c'était sans compter le nombre de vers avides du pouvoir .

Générique de Fin :

Le poison, le nez-rond c'est Nectar à tata, ou Sénèque TARATATA

les festins, les fastes cérémonies, les orgies de leurs corps aises

c'est Nectar en Tulle , comme pour la femme à régner, Sénèque Tarentule...

si le poison avait le goût de réglisse, normal c'est nectar ZAN, ou Sénèque Tarzan...

Le précepteur de Néron, c'est Nécromancier, Sénèque Romancier (-4av JC; 65) auteur de Médée, la Troyenne...

si pour la musique on a eu :

"Un moody blues qui chante la nuit

Comme un satin de blanc marié

Et dans le port de cette nuit

Une fille qui tangue et vient mouiller

C'est Extra, c'est Extra, c'est Extra, c'est EXTRA" signé Léo Ferré



Ici je vous donne le LA du Refrain:

Dufaux - Delaby avec leur Murena

C'est NEC PLUS ULTRA

Sénèque plus Ultra.......







Commenter  J’apprécie          613
Complainte des landes perdues - Cycle 4, to..

Le quatrième cycle des landes perdues est un peu spécial car il renoue directement après les événements intervenus dans le premier cycle sans se replonger dans un lointain passé.



On retrouve surtout notre légendaire héroïne Sioban qui vient combattre le Niddhog, un monstre issu de légendes maudites. Elle doit faire face à sa terrible cousine qui use de la magie noire pour conquérir le pouvoir.



Elle a surtout réussi à corrompre totalement l'âme de notre chevalier du pardon à savoir Seamus. Sioban va tout faire pour le sauver et l'arracher des griffes de sa maléfique cousine. Cela passera également par de la magie. On se rend compte que le mal peut tout corrompre et être également au cours de l'amour.



La folie Seamus nous indique qu'il faut frapper au cœur de la folie et pas nécessairement au cœur de l'homme. Reste à savoir si Sioban parviendra à ses fins. Je trouve que cet avant-dernier tome du dernier cycle est plutôt réussi.



Le dessin de Paul Teng est toujours aussi appliqué à reconstituer cet univers d'héroic fantasy pour notre plus grand plaisir. Cela reste dans un style classique mais qui rappelle le trait de Rosinski, dessinateur du premier cycle. Bref, que du bénéfice pour cette série.



La complainte des landes perdues est une série qui a réussi à traverser 4 décennies avec toujours le même parfum. Certes, il ne faut pas se perdre dans les méandres du récit mais on reste attaché à la belle et courageuse Sioban qui montre le chemin à accomplir pour s'en sortir.
Commenter  J’apprécie          590
Giacomo C, tome 1 : Le Masque dans la bouch..



Venise n'est pas en Italie

Venise, c'est chez n'importe qui

Fais-lui l'amour dans un grenier

Et foutez-vous des gondoliers

Venise n'est pas là où tu crois

Venise aujourd'hui c'est chez toi

C'est où tu vas, c'est où tu veux

C'est l'endroit où tu es heureux....



CHRISTIAN PIGET/CLAUDE LEMESLE. Interprète Serge Reggiani 1977



Giacomo se passe à Venise et s'inspire librement de la vie du célèbre Casanova. La sérénissime est alors déclinante, l'intrigue policière solide et classique sert de toile de fonds pour décrire la vie, les mœurs et les intrigues d'une république sur sa fin.



Un scénario solide et des dessins somptueux, les couleurs chaudes et vives redonnent son attrait à Venise.



Un premier tome magnifique!!!

Commenter  J’apprécie          591
Murena, tome 1 : La pourpre et l'or

L'époque romaine est une période de l'histoire qui me fascine depuis la fac où je suivais comme auditrice libre un cours passionnant donné par un archéologue à Aix-en-Provence et qui s'intitulait "La violence dans la Rome antique". Que de regrets que de ne pas avoir découvert cette série à cette époque-là (puisqu'en plus, cette saison était déjà sortie).

Enfin bref, cela ne sert à rien d'avoir des regrets puisque je découvre cette histoire (elle-même respectant comme il se doit l'Histoire) aujourd'hui.



Ce que j'aime dans la Rome Antique, c'est que, dès qu'il s'agit de pouvoir (tiens, tiens, cela me rappelle étrangement mes deux dernières critiques sur les œuvres de Shakespeare), vient aussitôt après le mot "trahison". Il faut se méfier de tout et de tout le monde, même des personnes avec lesquelles on partage sa vie, se méfiant même de ce que l'on boit ou de la nourriture que l'on avale...surtout lorsque l'on s'appelle Claude et que l'on est sur le trône de l'un des plus grands empires de l'époque, à savoir l'Empire romain.



Le lecteur, s'il ne le savait pas déjà, le découvre ici et surtout découvre la cruelle Agrippine, son épouse qui ne souhaite qu'une chose : écarter Britannicus, le fils légitime du roi, pour permettre au sien, Lucius Domitius Néro (plus tard connu sous le nom de Néron), de prendre la place que sa mère estime être la sienne, celle d'empereur.



Une bande-dessinée extrêmement bien travaillé graphiquement, calquée sur des faits réels (bien entendu romancés sinon, le lecteur aurait autant pu ouvrir un livre d'histoire mais il n'aurait certainement pas pu découvrir en images ce que l'on pense qu'il s'est probablement passé...et cela aurait été bien dommage !). A découvrir !
Commenter  J’apprécie          581
Murena, tome 1 : La pourpre et l'or

Extrait du Glossaire p 49

- La Gorgone. Trois créatures femelles d'aspect monstrueux. Filles de Phorcys et de Céto . Des trois, Méduse est la plus connue. Elle fut tuée par Persée. Selon la légende, d'un seul regard, elle pouvait changer une personne en pierre. La symbolique avec l'empoisonneuse Locuste semble évidente.





Gorgone---> medusa---> Murena

Histoire Antique, que Dufaux, quelque peu, remastérisa

Arrêtez les chars que Claude n'a"brita ni cus"tomisa

Problème de succession pour l'enfant de Messaline

Beaucoup trop tôt, Céto, pour songer au tuning

pendant que dans l'arène les chars tournent en rond

Aggripine n' a de projets que pour son fils Néron

Si du haut des arènes le peuple crie "Hoc Habet"

du haut de mon fauteuil Dufaux ,Delaby je vous dis TB...

Commenter  J’apprécie          571
Conquistador, tome 1

Les gardiens du trésor à la bouche cousue

encore taisent , l'envoyé des dieux (Cortez) reconnu,

tout leur or, amulette et pouvoirs lui sont dévolus



Txlaka, sa place dans la lumière veut reprendre

divinité de l'ombre et de l'opprobre, renaît de la cendre

Teule est pris qui croyait prendre



Ceux qui embrassent une religion et son Folklore

Tels sont ces Cons KISS t'adorent



Cet album a le mérite de nous rappeler

les dates, les conquêtes du temps passé

en plus les pages sont très bien dessinées

Merci MRS J. Dufaux et P. Xavier





Commenter  J’apprécie          542
La maison Usher (BD)

Cette adaptation de la nouvelle fantastique d'Edgar Allan Poe est un véritable petit bijou ! Les dessins sont des oeuvres d'art. Tout est travaillé, ciselé. L'atmosphère oppressante que l'on retrouve dans La Chute de la Maison Usher est admirablement rendue. Quant au scénario, je l'ai apprécié également. S'il ne reprend pas complètement la nouvelle, il s'en inspire librement pour nous donner une nouvelle version que Poe n'aurait pas reniée. J'ai apprécié également les interventions de l'écrivain. Quel bel hommage !



À lire absolument !
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          520
Un roi sans divertissement

Ce titre nous ai présenté comme un des sommets de la littérature universelle: rien que cela pour une œuvre écrite en 27 jours par Jean Giono. Je dois dire que sa lecture m'a plutôt déçu après un bon début prometteur.



On va se concentrer sur le personnage du capitaine de gendarmerie Langlois qui va régler son compte à un tueur en série dans un village du Vercors. C'est un personnage qui d'emblée m'a paru assez antipathique. La suite me donnera raison.



Les décors semblent être figés même si le graphisme n'est pas vilain. Cela manque parfois de dynamisme. Il faut dire que le récit suit un rythme assez convenu en trois actes à la manière d’une pièce de théâtre. La narration est assez lourde dans son omniprésence.



Le final ne sera point à la hauteur de ce qu'on attendait. Certes, cela fait l'effet d'un pétard mouillé. Comme chacun le sait, il ne faut pas fumer la dynamite au risque de se faire exploser.



Je n'ai même pas compris l'essence de l’œuvre à savoir celle d'un homme qui va s'approcher du mal afin de fuir une morne et ennuyante existence. Comme dit, un roi sans divertissement est un homme plein de misères. C'est bien vrai.



Commenter  J’apprécie          502




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Dufaux Voir plus

Quiz Voir plus

Murena, Premier Cycle : Le Cycle de la Mère

Les auteurs, Jean Dufaux et Philippe Delaby, sont...

Belges
Français
Suisses
Italiens

12 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : Murena - Cycle 1 : Le Cycle de la Mère de Jean DufauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}