Jean E. Charon

L'Esprit ne pourra jamais s'expliquer comme une sécrétion de la Matière, aussi complexe que soit celle-ci. Derrière chaque chef-d’œuvre, il faut un architecte.
(L'esprit cet inconnu)

L'Esprit ne pourra jamais s'expliquer comme une sécrétion de la Matière, aussi complexe que soit celle-ci. Derrière chaque chef-d'oeuvre, il faut un architecte.

Il est clair que les principes utilisés ici pour fournir une « explication » du paradoxe E.P.R., et lever ainsi ce paradoxe, doivent aussi être considérés comme constituant une base scientifique de ce qu'on appelle généralement les « phénomènes télépathiques ».

Je crois que la Physique ne vaut rien si elle n'est pas capable d'être aussi une Physique populaire, j'entends par-là une Physique traduisible dans un langage accessible à tous.

Je crois profondément que nos civilisations humaines sont à la recherche, parce qu'elles en ont avidement besoin, d'une attitude permettant à chacun de mieux se situer dans l'immense aventure cosmologique, en mettant en harmonie ce qu'elles savent avec ce qu'elles sentent.

Il est même certain que plus s'élèvera notre niveau de conscience, plus ces "cartes" dressées dans l'instant présent du passé et du futur seront conformes, jusque dans leurs détails. Mais nous ne sommes jamais à l'abri d'une intervention de l'Esprit, qui rendra demain caduque une plus ou moins grande partie de ces cartes.
C'est le prix que nous devons payer pour la liberté de l'Esprit. Une liberté que , cependant, nous ne payerons jamais trop cher. P. 278

Et je crois enfin qu'on ne peut jamais dire que ce que l'on croit croire, car ce que l'on croit vraiment n'est pas du domaine du langage.

Dis-moi, toi le grand Tout, comment se situe ma Personne entre toi que j’habite et la Matière qui m’habite ? Et toi aussi, ma fine Matière, cesse de jouer seulement aux billes dans les énormes accélérateurs des physiciens, révèle-moi un peu mieux de quoi tu es faite, et ce que tu partages exactement avec ce que je nomme mon Esprit. Moi, entre l’Un et le Tout, Moi, AVEC l’Un et le Tout, pourquoi ne finirions-nous pas par mettre en échec cet épouvantable « À quoi bon ? » pour construire ensemble un monde de lumière où il fera bon vivre ?

Dire que l’Esprit ne peut se confondre avec la Matière, qu’il est de « qualité » différente, c’est aussi affirmer qu’il ne sera jamais possible de décrire l’Esprit dans l’espace (ou l’espace-temps) où l’on situe habituellement la Matière.

Alors, il faut se dire que nous ne sommes pas éternels, ni l’un ni l’autre, ni vous ni moi, et que le prolongement “naturel” de chacun de nous est une transformation vers l’ailleurs…

Cela signifie que notre Moi existentiel, ce que nous avons nommé notre Conscient, ne peut exister sans le support d'une "substance" spirituelle universelle, qu'on peut désigner comme l'âme universelle. Poussant cette idée plus loin encore, la pensée religieuse de l'Inde va déclarer que, sur ce plan de la substance, mon âme n'est pas différente de celle de mon voisin, puisque cette âme est commune et unique, c'est l'âme universelle. Ce que j'ai pris pour mon âme individuelle est encore une illusion, je ne suis pas descendu assez profond dans la nature du spirituel : cette âme que je nomme individuelle est aussi celle de toutes les autres existences actuelles , que celles-ci soient d'autres existences humaines, ou d'autres existences non humaines, ou même des existences purement matérielles. Et mon âme individuelle n'est pas non plus limitée dans le temps : cette âme est celle des existences passées, et des existences à venir. Cette âme est aussi grande que toute l'étendue, aussi permanente que toute la durée. Mon âme individuelle est l'âme universelle, c'est l'âme de l'Etre, c'est le Moi de cet Etre.
P.248

Donc, je vous en prie, conclut la Science, vous qui vous préoccupez de comment est fait le monde, il y a lieu de distinguer entre deux manières de voir l’Univers : la manière « scientifique », qui dit comment sont « vraiment » les choses ; et puis une manière qui peut satisfaire notre cœur, et qu’on aura donc « le droit » d’adopter en s’appuyant sur notre Foi, mais qui ne sera nullement fille de notre Raison.

Ce que les philosophes vont traduire de la manière suivante : le mouvement des corps cosmiques, puisque ces corps ont été mis en branle par Dieu lui-même, sont tous circulaires et parcourus à vitesse uniforme. Telle est l’idée dogmatique qui va prévaloir pendant plus de deux mille ans, jusqu’à la Renaissance.

Chaque forme de la connaissance est une étape : Si l'on suit la progression de la Connaissance chez l'enfant (...) : prélogique, analogique, logique. Les sociétés elles aussi, en vieillissant, vont être attirées successivement par ces trois formes de Connaissance. A chaque fois, il en résultera une certaine manière de "Croire", avec dans chaque cas des caractéristiques particulières. (...)Cependant, ces trois modes de Connaissances, tout en ayant chacun leurs valeur propre, n'ont pas pour chacun d'eux le privilège d'être la Connaissance. La Connaissance devrait pouvoir utiliser de façon complémentaire ces trois modes à la fois.
La difficulté naît de ce que chacun de ces modes de Connaissance tend à exclure les autres. (...)
Nous pourrions appeler Connaissance métalogique un type de Connaissance (...) capable de rassembler dans une même structure connaissante, ces trois modes à la fois. (...) Ce qu'il faut bien voir, c'est que la quasi-totalité de nos sociétés actuelles a atteint aujourd'hui la phase "logique". En d'autre termes, les trois types de Connaissance sont à la disposition de nos sociétés. (...)