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Critiques de Jef (167)
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Corps et âme

J'ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs par lesquels Jef a illustré cette histoire pleine d'humanité, de violence et de sang. Les trois premières planches, dont la taille est croissante, montrent simplement des yeux, très beaux, féminins, et pourtant le héros est un homme...



Les traits des différents personnages sont bien travaillés, présentant des expressions réalistes et changeantes suivant situations et sentiments exprimés, les corps féminins sont très beaux malgré leurs physionomies souvent dures, notamment celle du héros devenu une héroïne.



L'histoire, si elle demeure classique, avec investigations, meurtres, vengeance, présente l'originalité d'une mutation de genre et de sexe non désirée qui m'a semblé finalement peu à peu acceptée par l'intéressé(e). Le scénario est bien ficelé et l'action menée avec célérité, sans temps mort,



On plonge vraiment corps et âme dans cette bande dessinée de très bonne qualité.

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No future

No future signifie qu’il n’y a pas de future. Or, on se situe bien en l’espèce dans un futur marqué par le matriarcat et le libéralisme dans un monde à la Blade Runner. J’ai été assez choqué de voir des similitudes presque copiées sur le film de Luc Besson « le cinquième élément » mais bon, les influences sont normales. Pour l’originalité, il faudra repasser.



L’élément un peu distanciel est l’introduction de référence à la culture des années 70 à 80 ce qui rend les situations assez anachroniques. J’avoue que cela manquait singulièrement d’authenticité.



Par ailleurs nous avons encore une femme guerrière qui a la main lourde sur la gâchette comme si c’était un fantasme d’homme. J’avoue que je préfère nettement la gente féminine dans un autre registre que la guerre et la violence. Oui, c’est une affaire de goût. J’ai eu peu de sympathie pour une héroïne bodybuildée et honnêtement très vulgaire. Pour la grâce et l’élégance, il faudra repasser !



Le thème est celui d’interdire l’exploitation des voyages touristiques destinés aux milliardaires sur d’autres planètes. Le tourisme spatial est en ligne de mire. Avis à nos multimilliardaires qui construisent actuellement ce type de navette. Bon, en même temps, ce n’est pas un voyage sans risque comme l’a démontré la tragédie du Titan voulant explorer le Titanic. Bref, des thèmes d’actualité.



Qui plus est, les couleurs sont « basiques de chez basiques » et n’offrent aucun réel attrait.



Je n’ai pas trop aimé ce one-shot multivitaminé pour les raisons invoquées mais je pense que cela peut plaire au public. C’est comme au resto : vous êtes alléché par un plat, le commandez et êtes déçu de ce que vous retrouvez sur votre assiette.

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Geronimo

BD.



Que feriez-vous si au retour de votre approvisionnement pour l'hiver, vous trouviez votre maison brûlée, votre mère, votre femme et vos enfants assassinés ?



C'est ce qui arriva à Goyahk-la et à quelques Indiens de sa tribu apache, vivant en Arizona non loin de la frontière mexicaine. La paix entre Indiens et Mexicains est précaire et chaque camp garde à l'esprit les batailles sanglantes des dernières décennies. La vengeance devient la raison de vivre de ces Indiens.



Goyahk-la est homme-médecine et il est chargé de convaincre les autres tribus apaches de se venger des soldats mexicains. C'est ainsi que Cochise, Victorio et Mangas Coloradas s'unissent dans des raids répétés tant contre les Mexicains que contre les soldats américains, le gouvernement ayant acheté l'Arizona en 1848. Des années plus tard, un affrontement meurtrier fait fuir les Mexicains épouvantés invoquant Santo Geronimo. Ce 30 septembre 1859, Goyahk-la devient Geronimo pour la postérité.



Les Apaches réalisent que les Blancs, de plus en plus nombreux et armés, auront raison de leur peuple nomade tant leurs préoccupations et leurs aspirations diffèrent des leurs. Leur bravoure et leur rage de défendre leur liberté les mèneront dans de multiples batailles qu'ils gagneront ou perdront suivant les années.



Au nom des Apaches Chiricahuas, Cochise et une délégation partent en négociation de paix mais sont trahis par les soldats américains ; beaucoup sont tués ou faits prisonniers et les hostilités reprennent. Geronimo devient chef de guerre et poursuit inlassablement les combats pendant plus de trente ans. Plusieurs fois, il est pris et emmené dans la réserve aride et misérable de San Carlos mais les conditions de vie intolérables, les humiliations continuelles et les promesses bafouées, font qu'il s'échappe à plusieurs reprises avec une partie des siens pour rejoindre des terres plus hospitalières.



Finalement, il se rend en 1886 et est envoyé à Fort Sill en Oklahoma où il mourut à 80 ans, loin de sa terre natale.



C'est une BD pleine de violence que signent Matz au scénario et Jef au dessin. Ils ont privilégié les actes guerriers, malgré la sobriété de la très belle couverture et souvent le dessin m'a fait penser aux BD des années '50 et '60, visages grimaçants mais sans relief. La colorisation renforce les gros plans de face-à-face, féroces et haineux, et amoindrit grandement ceux des paysages grandioses aux dégradés intéressants.

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Une Histoire de France, tome 1 : La dalle r..

C'est une saga familiale à travers laquelle on redécouvre les grands événements historiques de ces 80 dernières années.



Michel Onfray participe à cette aventure, l'ambition de cette saga est claire: analyser les raisons de la colère d'un peuple envers ses dirigeants en remontant le fil de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.



A travers une famille lambda on découvre le passé de chacun qui évidemment n'est pas si clair et souvent parsemé de secrets de famille souvent embarrassants.



Ce premier tome est agréable à lire on y retrouve des visages connus. Il y a un pessimisme sur le présent le passé et l'avenir de notre société qui est sous-jacent et qui n'incite pas à l'euphorie, Il faudra voir par la suite, en tous les cas je l'ai ressenti comme ça.



Le dessin quand à lui est sobre presque épuré (je pense que c'est volontaire) et c'est un peu décevant.
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Balles perdues

La couverture ne laisse pas de doute, il y a du Sergio Leone dans ce polar sur fond de prohibition.

Les balles sifflent, ce sont les vraies stars de cette bande dessinée.

Graphiquement, les tons sépias nous aident à nous immerger dans cette époque bénie où l'alcoolisme était interdit et où l'on préférait le thé vert et l'infusion d'extrait de quinoa bio.

J'ai eu un peu de mal avec certains visages, certaines expressions, même si celle (unique, référence à Eastwood selon le cinéaste cité plus haut) du héros est assez bien travaillée.

Le scénario est classique polar noir étasunien, c'est bon.

En fin d'ouvrage, un petit entretien avec l'auteur précise ses intentions, rapidement, comme une balle de Thompson.
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Balles perdues

Arizona, 1932. En plein désert, une voiture s'arrête dans un bar. Le chauffeu au visage balafré en descend pour faire le plein tandis que le passager, une valise à la main, entre dans le saloon. Il s'agit de Roy Rash, tueur à gage, tout juste sorti de prison grâce à Nick, l'un des parrains de la mafia de Chicago. En effet, ce dernier a besoin des services de Roy. Il y a un an, il a monté un braquage avec trois hommes. Tout s'est bien passé sauf que les trois gus sont partis avec la totalité du butin. Qui plus est, l'un des trois s'est enfui avec Léna Dorsey, une fille que Roy a toujours dans la peau. Première étape, donc, ce saloon paumé dans lequel se cache l'un des trois braqueurs...



Sur un scénario de Walter Hill, le réalisateur de "48 heures" et "Rues de feu", et Matz, cet album nous plonge dans une ambiance sombre dans laquelle trônent la mafia et les gangsters. En pleine prohibition, Roy Rash a une double mission: retrouver les braqueurs qui se sont envolés avec l'argent et son amour de toujours. Ce scénario ne manque nullement de piquant. Tout va très vite, peut-être trop. Jef, au dessin, nous offre de très beaux décors made in US et croque de sacrées "gueules" aux visages burinés. Les tons sépia collent parfaitement à cette ambiance sanglante des années 30. Seule ombre au tableau: des visages que l'on peine parfois à discerner...
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Convoi

Bande dessinée assez inclassable.

Sur fond d'univers post-apocalyptique, on suit une bande de personnages tous plus atypiques les uns que les autres, originalité essentiellement basée sur leur sexualité, représentative de tout ce que le monde moderne produit (pardon, je ne suis pas capable d'un recensement exhaustif) et un peu sur la religion sur la planche de leur fiche d'identité.

Ah, j'oubliais, il y a aussi un pingouin philosophe.

Tout ce joli monde va vivre une expérience de traversée de zones hostiles dans un pays, la France, qui n'existe plus vraiment et qui est laissée aux bons soins de pillards et autres seigneurs plus ou moins féodaux.

Le scénario est donc sans surprise et c'est dans le traitement graphique et les dialogues décalés que résident l'originalité.

L'auteur manie la dérision, l'autodérision, les punchlines, le second degré, les références multiples... Bref c'est une cascade de scènes rythmées et parfois loufoques.

Le trait est volontairement assez naïf mais rend bien les scènes d'action ce qui ajoute au côté déjanté de cette bande dessinée.

Assez sympa.

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Geronimo

Ce fut un petit voyage au cœur de la légende de Geronimo.

Un homme qui croyait en la vie, en combattant pensé récupérer ses terres. Mais les yeux claires sont trop nombreux...





J’ai apprécié les dessins et le récit. Mais je connaissais déjà son histoire donc rien ne m’a surpris.





Je suis donc mitigé.

Un moment agréable, une petite lecture dépaysante, rien de plus…



Bonne lecture !
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Une balle dans la tête, tome 1 : Angus

Irlande, années 70. La guerre fait rage en Irlande. Petite île où l'histoire s'écrit en lettres de sang... Rouge, comme le liquide qui coule des veines. Les forces de l'ordre et l'Armée Républicaine Irlandaise se livrent bataille dans les rues. Mais, tragiquement, Nick, l'un des leaders d'un commando, se fait toucher en pleine tête. Il est gravement blessé. Pour Angus, l'un des partisans, rien ne se déroule comme il était convenu. En effet, la police était sensée tirer à blanc. Flic infiltré dans l'IRA, il redoute les représailles de ses comparses. Graham, le frère de Nick, ne tarde pas à lui faire part de ses projets, à savoir venger coûte que coûte son frangin. Il prend ainsi le pouvoir, au grand dam d'Angus qui n'aura pas d'autres choix que de défendre ses terres et d'éviter un nouveau bain de sang...



Un diptyque de Corbeyran dont la quatrième de couverture semblait alléchante: une histoire ancrée dans les terres irlandaises, le combat entre les forces de l'ordre et l'IRA, un héros charismatique aux faux airs écolo, une ambiance très 70's, une vengeance probable, une pincée de sorcellerie... Aucune question à se poser, je me jette dessus. Et petite déception au final! Le scénario est soigné et bien documenté, les protagonistes au passé douloureux et aux convictions bien trempées sont convaincants, le dessin est très réaliste, les couleurs sont sombres et la voix-off n'est pas sans me déplaire... Et la fin du premier volet n'a fait qu'attiser ma curiosité pour me lancer sur le deuxième, objectif atteint donc! Malgré toutes ces qualités, il a manqué quelque chose pour que je sois littéralement conquise. Le scénario s'affaiblit et le dessin en pâtit dans le second tome.



Une balle dans la tête... Non, je n'irai pas jusque là!
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No future

C'est plutôt une bonne surprise. Je n'étais pas fan du dessin en commençant ce pavé (plus de cent pages), ni même des couleurs, très "comics".

Mais je me suis laissé embarquer dans une histoire bien construite.

Et j'ai souri à l'humour discrètement corrosif des deux protagonistes principaux. J'ai commencé à avoir de l'empathie. Et même si certains visages ne me plaisent pas (Ratchead Kammer) car trop dans l'exagération botoxée, je me suis habitué, j'ai kiffé ceux de Halen (pas Hélène ! ) et de Jean Claude Belmondo...

Et entre nous (chuuut !) des héros genrés hétérosexuels qui clopent et qui picolent en rêvant d'un vrai steak dans un monde régit par des bonnes femmes végan wokes autoritaires non racisées, tout ça sans une scène de sexe, de nos jours, c'est devenu marginal !

Une très agréable bande dessinée très rythmée et très régressive. Bobowokis s'abstenir.

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Balles perdues

Il n’est peut-être pas un artiste avec un grand A mais Walter Hill est un solide et respectable artisan d’Hollywood. Que ce soit en tant que scénariste ou en tant que réalisateur, il a finalement une jolie petite filmo à son actif. On trouve son nom en tant que scénariste au générique, entre autres, de « Guet apens » de Peckinpah et des deux premiers « Alien ». Et s’il est surtout connu pour le méga succès du sympathique « 48 heures », il est aussi le réalisateur de très chouettes séries B comme « le bagarreur » avec Bronson, « sans retour », un très bon survival avec une belle brochette de seconds couteaux d’Hollywwod (Keith Carradine, Powers Boothe, Brion James), le rigolo-con « double détente » (avec Schwarzie dans le rôle d’un flic soviétique) ou encore le cultissime « les guerriers de la nuit ». Du polar au western, Walter Hill aime le cinéma de genre. Ce qui se vérifie encore avec la B.D « Balles perdues ». Matz, le scénariste, rencontre Walter Hill sur le tournage du film « Du plomb dans la tête » adapté d’une B.D de Matz. Ce dernier demande à Hill s’il n’aurait pas un scénario à lui proposer en vue d’une adaptation en B.D. Des scénarios, Hill en a plein les tiroirs et il propose à Matz ce qui va devenir « Balles perdues », un polar musclé et efficace.



En lisant « Balles perdues » il ne faut pas s’attendre à être bluffé par une histoire novatrice et inattendue. « Balles perdues » est un polar pur et dur, un classique du genre qui suit totalement les codes du genre. Quand on connait le genre, on n’est jamais surpris, on sait toujours à peu près où le récit va aller. Certains voient sans doute ça comme un défaut, moi j’adore ça, si on aime les films noirs, avec « Balles perdues » on est comme dans des chaussons : prohibition pour le décor, balles qui sifflent pour la bande son et des jolies filles pour la touche de douceur.

L’intrigue est simple, assez épurée, on va à l’essentiel sans perdre du temps avec des fioritures. Et ça marche du tonnerre. C’est bien hard boiled comme il faut. C’est diablement efficace, « Balles perdues » se lit d’une traite.



Concernant l’aspect visuel, je suis plus mitigée. En fait, je n’aime pas le trait de Jef, tout particulièrement les visages que je trouve assez laids. Mais le trait d’un illustrateur n’est pas la seule composante de son style. D’autres aspects sont tout aussi importants. Et en ce qui concerne le découpage et les cadrages, la réussite est totale. Jef choisit toujours le bon cadrage, celui qui va iconiser son personnage ou bien renforcer l’impact visuel de la scène. Le découpage donne du rythme au récit et participe au côté addictif de la B.D. Tout ça est très cinématographique.



J’ai beaucoup apprécié ma lecture. « Balles perdues » se lit vraiment comme si on regardait un film. C’est une très bonne série B qui pourrait donner un chouette film. En tout cas, il est fort probable que je me fasse un petit cycle Walter Hill ce week-end.



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No future

Scénario : Corbeyran

Dessin : Jeff



Cette BD était sur le présentoir de la bibliothèque où je me rend chaque semaine. Je l'ai donc empruntée, alléchée par la couverture.

Je suis surprise d'avoir autant apprécié cette BD, malgré le comportement vulgaire, n'ayons pas peur des mots, de Halen Brennan et sa manie de défourailler à tout va, pire qu'un tueur à gages.

Jean-Claude Belmondeau m'a fait penser à Jean-Paul Belmondo, ce n'est sûrement pas un hasard et certaines scènes ressemblent étrangement au "5ème élément" de Luc Besson, ce qui n'est sûrement pas un hasard non plus.

Alors, qu'est-ce qui m'a plu :

l'histoire, les références, musicales et autres, à un passé que je suppose lointain, le découpage des dessins, la précision de ceux-ci, la critique du wokisme, du féminisme extrémiste et des sujets de notre société poussés aussi à l'extrême et même les couleurs, très vives.

Je vois qu'il y a seulement 7 critiques que je vais aller consulter. Je ne le fais jamais avant pour ne pas être influencée malgré moi.

Alors, tentés ?
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Corps et âme

Frank est un mec certes agréable à regarder, mais ce n'est pas un gentil garçon ! Après avoir rempli son contrat de tueur a gages à NY en zigouillant proprement un célèbre (et détestable) désigner de lingerie féminine, Frank se retrouve à Frisco pour un nouveau boulot.

Or, cette fois-ci, il tombe dans un piège... il est assommé et quand il se réveille, longtemps, longtemps après, Frank n'est plus beau... mais belle !



Bien que je sois une femme, je n'ai eu aucun mal à m'imaginer l'horreur qui suffoque Frank quand "il" se regarde de nouveau dans un miroir. Les parties de jambes en l'air vont désormais prendre un tour résolument différent, il va falloir harnacher dans un soutif les obus qu'on lui a fait pousser sur la poitrine, apprendre à marcher avec des talons hauts (technique qu'il maîtrise assez vite et : chapeau ! moi je n'y suis jamais arrivée). Mais ce sont là des choses sur lesquelles Frank ne s'arrête pas parce que son esprit crie : Vengeance !



C'est autour de ce thème que Walter Hill et Matz nous font passer d'hôtels miteux en bars tout autant piteux dans ce polar sombre et glauque au scénario plutôt linéaire et raconté à la première personne. Un récit entrecoupé par des interrogatoires avec un personnage à la mentalité pour le moins tordue et impliqué dans l'état de ce nouvel Frank.



Il faut peut-être s'habituer un peu au dessin "spécial", toutefois très énergique, de Jef,

mais on ne tarde pas à se focaliser avec admiration sur les visages expressifs, ces cabèches abîmées et gueules fêlées... qui nous accompagnent dans les univers (et décors) de la pègre et les clochards.

Une mixtion incisive, crue, sans état d'âme, mais ayant du corps !
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Corps et âme

Bande dessinée lue dans le cadre de la Masse Critique de Juin 2016.



Je remercie Babelio et les éditions « Rue de Sèvres » de cet envoi, même si recevoir un BL au lieu d'un petit mot est loin d'être agréable. J'avais vu quelques avis positifs sur cette BD et je me suis dit « Pourquoi pas ? » quand elle a été proposée en Masse Critique.



L'histoire est relativement simple : un tueur à gages se fait dessouder par un collègue, il se réveille en femme, il va tout faire pour savoir pourquoi et surtout qui. Dans sa quête, il va semer quelques cadavres, qui ne seront regretter par personne. En parallèle, on suit l'histoire d'une femme chirurgien au parcours atypique. Les 2 histoires ne se déroulent pas en même temps.



Les graphismes sont agréables, sans être les plus beaux que j'ai pu voir. Le passage d'un personnage à un autre n'est pas toujours évident à comprendre. L'histoire est simple, même si elle sort un peu de l'ordinaire mais elle ne m'a pas emballée plus que çà. Je n'ai pas spécialement accroché au personnage du tueur à gages dont on ne connaît rien du tout, à part le nom.



Comme vous l'aurez compris, la bonne découverte n'a pas été au rendez-vous mais je remercie néanmoins Babelio de m'avoir sélectionnée pour lire cette BD. Tous les goûts étant dans la nature, tout ne nous plaît pas forcément et heureusement d'ailleurs. Je vous conseille donc de découvrir cette BD particulière pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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No future

Beurk !

Il y a des bonnes idées dans les décors, façon “Le cinquième élément”, des illustrations assez magiques, du moins quand il n’y a pas de personnages, mais ça ne suffit pas pour faire passer les relents nauséabonds et réactionnaires de cette histoire.

Imaginez qu’une dictature woke lgbtqia+ végans impose sa tyrannie sur cette société futuriste, on n’a même plus le droit de fumer une clope ou de conduire une voiture qui pollue, vous rendez-vous compte, sans oublier le racisme anti-blanc-hétéro. Les auteurs s’amusent à à retourner les codes, les hommes blancs hétéros sont les nouveaux parias, les écolos sont les pires pollueurs et la bien pensance on l’emmerde, ça se veut subversif, mais ça ne fonctionne pas, au contraire, cela devient totalement réactionnaire, du genre “regardez ce que ces féminazi voudrait nous infliger !”. Ambiance et esthétique des années 80, une intrigue de polar du futur déjà vu des milliers de fois, ça pompe les bonne idées, et aussi les mauvaises.

L’humour est d’une lourdeur incroyable, au raz des pâquerettes, tel que les auteurs voudraient faire passer pour du second degré, on dirait un débat chez Pascal Praud, et Michel Sardou aurait pu chanter cette histoire. Je me suis demandé sur quoi j’étais tombé, chaque page que je tournais me mettait dans un état de consternation. Corbeyran est un auteur que je ne connais pas très bien malgré sa production très prolifique, j’ai du mal à comprendre comment il est arrivé à pondre ça. Quant à Jef, je me rends compte en fermant ce livre que je l’ai déjà découvert avec "Le Convoi", tout aussi affligeant. Jef détient le triste privilège de détenir deux ans à la suite le titre de pire lecture de l'année (je sais, l'année n'est pas finie, mais il sera dur à détrôner). Désormais, quand je verrai son nom, je passerai mon chemin.

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Convoi

Cette couverture rouge et grise m’a laissé une forte impression, j’avais envie de découvrir cette bande dessinée atypique. Un Road Trip à la Mad Max, un convoi de médocs doit traverser la France du Havre à Marseille, dans une France post-apocalyptique, un désert nucléaire sombre et froid.

Le graphisme n’est pas aussi génial que la couverture le laissait entendre, si la représentation des véhicules est bien soignée, les personnages sont laids, le trait devient alors maladroit et raide, pas la moindre grâce, la finesse ne se concentre que sur les calibres en tout genres.

Mais malheureusement, le scénario est assez plat, les personnages très caricaturaux, et les dialogues sont franchement indigestes, c’est de l’humour de troufion, sexiste, lourd, ramenant tout au dessous de la ceinture, quand ce n’est pas franchement réac, les écolos sont ridiculisés, on se croirait sur CNews. Rien ne m’a fait rire, c’est plutôt de l’ordre de la gênance. Peut-être bien ma pire lecture de l’année.
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Geronimo

Géronimo, tout le monde connait, ou prétend connaître, il apparaît dans les westerns, comme un indien redoutable, un chef de guerre, un rebelle, mais ce n’est jamais celui que j’avais en mémoire, celui que j’avais découvert très jeune avec le livre de George Fronval et Jean Marcellin (c’était en 1975 et je n’avais pas encore 10 ans). J’ai enfin retrouvé ce personnage tel qu’il m’avait fasciné à l’époque. Ici on retrouve sa véritable histoire, cette histoire cruelle et violente, celle d’une vie romanesque. Le graphisme rend hommage aux grandes zone désertique de la région, sur la frontière américano-mexicaine, mais le trait est parfois un peu sec, certains visages sont même assez laids et la colorisation est inégale. Il y a de très belles pages dynamiques et mouvementées, où l'aquarelle apporte de l’intensité puis on passe à des planches plus ternes, manquant de naturel. Dans l’ensemble, j’ai aimé, j’ai aimé retrouver ce héros de mon enfance, ce personnage trouble et intransigeant, ce révolté perpétuel, mais je ne suis pas totalement emballé par le rythme du récit, c’est souvent le problème avec le biographies en bande dessinée, où le report des faits se fait de façon hachée, les alignant à la suite de façon linéaire, et le graphisme est assez inégal. Cela me donne envie de retrouver le livre de George Fronval, que je n’ai pas ouvert depuis 45 ans (on me l’avait prêté), mais dont certaines illustrations de Jean Marcellin sont restées toujours gravées dans ma tête.
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Jim Morrison, poète du chaos

Cet album est destiné à ceux qui aiment les Doors, mais aussi à ceux qui ne les aiment pas. A ceux qui aiment les Doors, il les leur fera aimer encore davantage. A ceux qui ne les aiment pas, il leur donnera envie de considérer leur musique sous un autre angle, et puisqu’il n’est pas question uniquement de musique, il leur fera surtout découvrir les différents aspects de la personnalité de Jim Morrison.



Je craignais que le livre ne s’emballe dans un éloge adressé à la gloire de Jim Morrison, ou plus généralement adressé aux actes de provocation et de révolte contre l’autorité dont il a pu être l’auteur à diverses reprises. Evidemment, ces passages ne sont pas occultés, mais ils n’occupent pas une trop grande partie de l’ouvrage et savent trouver un écho avec l’intimité de Jim Morrison, son passé, ses pensées et ses convictions. Il n’apparaît pas comme un héros venu sur Terre pour renverser l’ordre établi, mais comme un homme qui s’est abreuvé à diverses sources (William Blake, Jack Kerouac, les romantiques allemands, les surréalistes…) pour construire une pensée qu’il a essayé d’appliquer à la réalité.



Loin des débordements provoqués par le succès de The Doors, on découvre Jim Morrison comme un individu quelconque, un peu paumé, mais qui essaie de donner du sens à sa vie. Quelques petites anecdotes intéressantes concernant la formation du groupe sont également éparpillées au fil des pages, et on apprendra par exemple l’origine des paroles de certaines chansons ou l’origine du nom du groupe :



« Les Doors… Les portes de la perception… C’était une référence directe à William Blake : « Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, infime. » On avait la prétention de tout savoir et d’incarner l’Amérique nouvelle. On voulait tout foutre en l’air et inventer un monde nouveau. »



Enfin, le dessin, qui met en valeur l’univers sombre qui était celui de Jim Morrison, est un régal pour les yeux.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Corps et âme

Walter Hill, cinéaste et scénariste américain notamment de Guet-apens de San Peckinpah est un spécialiste du western. S’essayant l’an passé pour la première fois à la BD avec deux bédéistes français, le scénariste Matz et l’illustrateur (lyonnais de surcroit)+Jef, il quitte un peu le western du premier essai pour un thriller particulièrement survolté et pétaradant, pas loin de l’univers d’un Tarantino..



Forcément une histoire de Walter >Hill on se doute que ca va être couillu et testostéroné et ca l'est... ca flingue à tout va et du coup les fans du genre seront comblés, d'autant que l'image est belle avec de beaux tons rouges, ocre.. Pour une ambiance poisseuse particulièrement photogénique.



Et contrairement à Balles perdues qui souffrait d’un scénario très mince et de personnages à la profondeur psychologique bien ténue, ici la densité psychologique de ce tueur à gages là encore plongé dans une histoire de vendetta rajoute au plaisir pris devant ce Corps et Âme d’excellente tenue.



Une adaptation cinématographique de cette BD est d'ores et déjà programmée pour début 2017 avec Sigourney Weaver et Michelle Rodriguez... avec Walter Hill aux commandes pour un retour au cinéma après de longues années d’absence et au vu de cette BD terriblement efficace, on se dit que c’est du pain bénit pour Hill…
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Convoi

Voilà une bande dessinée que j’attendais avec impatience tant la 4ème de couverture me donnait envie.

Mis en images et couleurs par JEF, le scénario de Kevan Stevens nous entraîne dans une France post-apocalyptique à cause des dégâts causés par l’Homme. Dans ce monde dévasté, quelques personnes tentent de survivre dans un monde dévasté dont les restes sont rongés par la violence et les trafics. Alex et sa bande, se voient confier comme mission d’acheminer un convoi de médicaments, denrées rares, de Le Havre jusqu’à Marseille ; Jusque là, le scénario ressemble à beaucoup d’autres.

Ce récit trouve donc une certaine originalité dans sa manière d’aborder certaines thématiques qui caractérisent notre société actuelle comme l’écologie, les identités, le wokisme, le féminisme, le véganisme tantôt de manière parodique, tantôt critique. Chacun sera libre de les interpréter à sa manière, je ne suis de mon côté pas en accord avec de nombreux propos tenus par certains protagonistes de Convoi. Il n’en reste que dans l’ensemble c’est plutôt une belle réussite qui mélange beaucoup d’humour, un esprit « métal hurlant », un zeste de Mad Max à la sauce Youngtimer.
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