D'entrée de jeu, j'ai trouve le concept assez sympa, un auteur amateur en mal d'inspiration rencontre un inconnu dans un bar qui lui propose d'obtenir ce dont il rêve et voilà ce nouveau Faust propulsé dans un monde où il est auteur à succès.
C'est sympa un temps mais je suis assez vite restée sur le quai.
L'univers construit est absurde et ne permet pas d'absorber une réelle comparaison entre la vie du pauvre bougre et celle de son lui modifié.
Les dialogues sont lourds, les apartés souvent un peu ridicules.
Le dessin n'est pas du tout à mon gout.
Bref, hop, déjà oublié.
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J'ai bien aimé le début de cette fable urbaine ainsi que la conclusion très moraliste. Pour le reste, cela m'est apparu beaucoup trop loufoque avec une idée simple: mieux vaut se consacrer à sa famille que connaître le succès professionnel. Chacun appréciera selon ses propres affinités et ses choix de vie.
En l'occurrence, il s'agit d'un écrivain du soir qui travaille toute la journée dans une vulgaire compagnie d'assurance. La trouvaille du monde parallèle suite à une beuverie n'est pas nouvelle mais fonctionne à merveille. Par ailleurs, on devine une critique assez acerbe du monde de l'édition et de ses pratiques.
L'exercice de style est vraiment soigné mais le plaisir de lecture n'y est pas en ce qui me concerne. La faute à un univers trop absurde et trop déjanté pour me captiver. C'est dommage.
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Très belle découverte et bonne surprise. Parno et Jicé signent un album plein d'humour grinçant, d'absurde, de délire avec en fond une réflexion sur la création, l'inspiration, l'aspiration à la renommée, la course à la reconnaissance comme fin en soi pouvant justifier tous les moyens et une critique du monde de la littérature plein de superficialité et gouverné par l'argent et la rentabilité.
Vladimir Principal est un écrivain en manque d'inspiration, en panne sèche. Il réalise qu'il n'écrira plus. La nuit est tombée, il sort dans les rues désertes et entre dans un bar pour noyer dans l'alcool sa désillusion. Il y rencontre un drôle de vieillard, au visage de père Noël ou de Dieu. Celui-ci se présente comme "éditeur de destin"... Vladimir va alors vivre une drôle de nuit, devenant célèbre, harcelé par ses éditeurs et sponsors pour faire la promotion de son dernier livre qu'il n'a pas écrit, participant à des soirées mondaines, devenant malgré lui objet de rire et de ridicule dans un cirque, aux prises avec des voyous, fréquentant les maisons closes et les lieux mal famés.
Comme dit l'éditeur de destin : "Le succès, l'échec... c'est relatif, tout ça. On s'obnubile sur le but et on oublie que le plaisir réside dans le chemin pour l'atteindre"
Vladimir Principal va parcourir un drôle de chemin durant cette nuit pour retrouver au bout et au petit matin l'inspiration et lui-même.
Un très beau scénario, plein d'humour et d'absurde accompagné d'un dessin magnifique.
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