Trailer "The Last Valley" / "La Vallée perdue" (1971)
Le monde n’est solide et atroce, [...] que parce qu’on le contemple avec un regard humain épuisé qui engendre l’illusion. L’homme voit tout au travers de ses besoins, de ses désirs et de ses peurs, et tord la réalité pour la faire correspondre à sa vision. Le monde qu’il voit n’est pas réel, c’est une illusion, une tromperie.
Les jeunes soldats désirent par-dessus tout être invincibles[...]. Mais les vieux soldats préfèrent rester en vie.
La mélodie était une chose, les mots en étaient une autre.
Rester entier, rester dans la réalité, rester distant, en toutes circonstances, c’est impossible, car la vie ne tarde pas à nous montrer que cet être que nous chérissons n’est guère qu’une illusion futile et mièvre, un ensemble d’habitudes broyées l’une après l’autre par une force désinvolte qui la prive de toute emprise sur quoi que ce soit.
Les vrais problèmes n’ont pas de solution. Les problèmes ayant une solution ne sont pas des problèmes.
À une époque c’était une guerre pour les culs-bénits. Maintenant, comme vous le dites, c’est une guerre pour les assassins, les politiciens fous et les chiens affamés. Il faut s’en détacher si l’on veut rester sain d’esprit.
Comme il est facile de haïr ceux qui répandent la haine. Mais il est moins simple de fondre de sang-froid sur un homme et de plonger une lame dans une chair vivante, prendre sa vie pour acheter la sienne.
Une fois qu’il a subi l’assaut de la peur, un homme peut cohabiter avec l’animal pourvu qu’il ait le ventre plein, mais la faim ouvre la voie à une dernière attaque et la peur sape toute faculté d’agir.
Les soldats savent détruire, pas cultiver. Pour garder la Terre promise en vie, il faudra s’en occuper ; c’est le travail des paysans. Il faudra aussi la défendre ; c’est le travail des soldats.
On ne peut pas se cacher face à une armée, trop d’yeux, et assez de jambes pour fouiner partout. Notre seule chance est de nous joindre à elle et de diriger ses yeux et ses jambes loin d’ici.