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3.92/5 (sur 62 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Moguer , le 24/12/1881
Mort(e) à : San Juan, Porto Rico , le 29/05/1958
Biographie :

Juan Ramón Jiménez est un poète espagnol.

Il était le fils de Víctor Jiménez et de Purificación Mantecón, négociants en vins. Il fait ses études primaires à Moguer. Il part ensuite pour Huelva, où il passe son Brevet avec mention très bien, puis son baccalauréat. Il obtient le titre de Bachelier des Arts.

Il part ensuite pour Séville pour poursuivre les études de droit imposées par son père mais aussi dans l'idée de devenir peintre. Il y fréquente la bibliothèque de l'Athénée sévillan et écrit finalement ses premières œuvres en prose et en vers. Il abandonne la faculté de droit en 1899.

En 1900, il part pour Madrid et publie ses premiers textes. En 1902, il publie "Arias tristes" et participe à la fondation de la revue littéraire "Helios". En 1904, il publie "Jardines lejanos". En 1905, à la mort de son père, il retourne dans son village natal. Cette période coïncide avec la période de sa plus grande production littéraire.

Six ans plus tard, il s'installa à Madrid où, en 1913, il fit la connaissance de Zénobia Camprubí Aymar (1887-1956) dont il tomba éperdument amoureux. "Platero et moi", daté de 1914, est devenu son ouvrage le plus populaire. Il fit plusieurs voyages en France puis en Amérique, où en 1916 il épousa Zénobia.

De 1917 à 1936, il habite à Madrid jusqu'au déclenchement de la guerre civile qui ravagera son pays tant aimé. Juan Ramón est donc contraint, comme beaucoup de ses compatriotes, à l'exil. Le poète restera peu de temps à Porto Rico avant de résider presque trois ans à La Havane pour finalement s'installer aux États-Unis en 1939. Il vit d'abord en Floride, ensuite à Washington de 1942 à 1951. Durant cette période, Juan Ramón est professeur et conférencier dans les universités de Miami, de Duke et du Maryland.

Le poète passe ses dernières années à Porto Rico, donnant toujours quelques cours à l'Université. En 1956, l'Académie suédoise lui décerne le prix Nobel de littérature. Trois jours plus tard, sa femme meurt à San Juan.

Juan Ramón Jiménez meurt deux ans plus tard, dans la même clinique où sa femme s'était éteinte.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Juan Ramón Jiménez
En ces filets si fins
comme l'âme se berce
ah, mon printemps!

Branches de saule, dans
la lumière seule encore du bourgeon;
ah, fraîche jeunesse!

Amandiers, dans l'aube seule
encore d'une rose candeur
ah, divin matin!
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Juan Ramón Jiménez
JE NE SUIS PAS MOI

Je ne suis pas moi.
Je suis celui
qui va à mes côtés sans le voir
que parfois je vais voir
et que parfois j’oublie.
Celui qui se tait serein quand je parle
celui qui doucement pardonne quand je hais
celui qui se promène où je ne suis pas
celui qui restera debout après ma mort.
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Dieu est dans son palais de cristal. Je veux dire qu'il pleut, Platero. Il pleut. Et les dernières fleurs que l'automne a maintenu obstinément sur leurs branches exsangues, se chargent de diamants. Dans chaque diamant, un ciel, un palais de cristal, un Dieu. Regarde cette rose : elle porte en elle une autre rose d'eau, et si nous la secouons, vois-tu, une nouvelle fleur brillante s'en détache, comme son âme, pour la laisser triste et fanée, comme la mienne.
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Juan Ramón Jiménez
Si l'on vous donne du papier réglé, écrivez de l'autre côté.
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Juan Ramón Jiménez
[A propos de Platero le petit âne]

Platero est petit, poilu et doux ; si doux à l'extérieur qu'on dirait qu'il est entièrement en coton, qu'il n'a pas d'os. Seuls les miroirs de jais de ses yeux sont durs comme deux scarabées de verre noir.
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Juan Ramón Jiménez
Le poème doit être comme l'étoile,
qui est un monde et paraît un diamant.
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Une fois dans le jardin, je rends grâce au Dieu du jour bleu. Ô frais et libre concert de becs, concert interminable! L'hirondelle frise capricieusement son trille dans le puits ; le merle siffle sur l'orange tombée et le loriot de feu bavarde d'yeuse en yeuse ; au sommet Ee l'eucalyptus, le cini éclate d'un long rire intermittent ; dans le grand pin, les moineaux discutent à tue-tête.
Magnificence du matin! Le soleil verse sur la terre son allégresse d'argent et d'or ; des papillons aux cent couleurs s'ébattent à l'infini, parmi les fleurs, dans la maison, au-dehors, sur la source. Partout la campagne s'ouvre en éclats, en craquements, en un bouillonnement de vie saine et nouvelle.
On croirait se trouver à l'intérieur d'un grand alvéole de lumière, coeur d'une rose ardente, immense et chaude.
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La vieille fontaine

Toujours blanche sur la pinède toujours verte ; rose ou bleue, elle la blanche, pendant l'aurore ; verte ou azur, elle la blanche, durant la nuit ; la vieille fontaine, Platero, où tu m'as vu si souvent, si longtemps arrêté, renferme, comme une clef ou une tombe, toute l'élégie du monde, autrement dit le sentiment de la vie véritable.
J'ai vu en elle le Parthénon, les Pyramides, les cathédrales au grand complet. Chaque fois qu'une fontaine, un mausolée, un portique m'ont empêché de dormir en paix par l'insistante permanence de leur beauté, leur image alternait dans mon demi-sommeil avec celle de la vieille fontaine.
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Juan Ramón Jiménez
COUCHANTS


Ciel en toi, cristal ; plus ciel
que le ciel, parce que je ne peux
saisir en ton vert écho,
le vrai insaisissable !
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A Platero en el cielo de Moguer
Dulce Platero troton, burrillo mio, que llevaste mi alma tantas veces – solo mi alma ! por aquellos hondos caminos de nopales, de malvas, y de madreselvas : a ti, este libro que habla de ti, ahora que puedes entenderlo.
Va a tu alma, que ya pace en el Paraiso, por el alma de nuestros paisajes mogereños que tambien, habra subido al cielo con la tuya .

A toi Platero, dans les cieux de Moguer,
Doux Platero trottinant, mon petit âne, qui tant de fois transporta mon âme - seulement mon âme !- par ces profonds chemins de figuiers de Barbarie, de mauves et de chèvrefeuilles : A toi, ce livre qui parle de toi, maintenant que tu peux le comprendre. Qu’il touche ton âme qui broute désormais au paradis, avec l’âme de nos paysages de Moguer, elle aussi , avec la tienne, est montée au ciel.

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