Citations de Katherine A. Applegate (175)
J'ignore pourquoi les gens me parlent, mais ça arrive souvent. Ils savent peut-être que je les comprends. A moins que ça ne soit parce que je ne peux pas leur répondre. [Ivan le gorille]
L’amour a une immense importance. C’est comme porter une armure. Il vous rend plus fort.
J'aime bien les contes avec des débuts noirs et nuageux et des fins de ciels bleus et dégagés.
- Voilà le trouillard brusquement transformé en héros, ricana Marco.
Cette fois, Tobias ne rougit pas.
- Peut-être que je viens seulement de découvrir une raison valable de me battre, Marco.
- Tu n’es même pas fichu de te défendre quand on t’attaque, insista Marco.
- Ça, c’était avant, avoua doucement Tobias. Avant l’Andalite. Avant qu’il ne meure en essayant de nous sauver. Je ne peux pas oublier ça. Je ne peux pas admettre qu’il soit mort pour rien. Alors, quoi que vous décidiez, moi je vais me battre.
Il n'est jamais trop tard pour être ce qu'on aurait pu être.
[citation d'ouverture de George Eliot]
-- Eh bien, quand quelqu'un réussira à rouler Ka-Anor, non seulement les poules auront des dents, mais en plus elles en profiteront pour parler anglais, jouer au badminton le samedi soir et muscler leur QI en débattant de l'utilisation du rouge dans la peinture post-structuraliste de l'Europe de l'Est entre 1923 et 1925.
Aujourd'hui encore, je pense qu'elle [Stella l'éléphante] n'est pas totalement rétablie. Mais comme elle ne se plaint jamais, c'est difficile à savoir. [.......]
- Ils pensent que je suis trop vieille pour semer la panique, dit Stella. La vieillesse est un bon déguisement.
- En fait, je ne suis pas convaincue par la couleur des iris.
L'effet obtenu n'est pas très net, tu ne trouves pas ?
- Quelle est ta couleur d'yeux préférée ?
- Je n'en ai pas.
Ma réponse ne semble pas la convaincre.
Je sélectionne un bleu.
- Un peu plus, déclare Aislin.
A présent, la couleur de l'iris tend vers un bleu intense, celui d'un lac profond au crépuscule.
- Bingo !
- Au suivant ! j'ajoute.
Acuité visuelle. Notre bonhomme est-il myope ?
- Ah, ça non ! s'insurge Aislin. Il ne porte ni lunettes ni lentilles de contact.
Je réfléchis un instant. Tout le monde a ses petits défauts, non ?
Cela fait-il de nous des gens moins intéressants ?
N'est-ce pas grâce à ces défauts que nous échappons à la conformité d'une copie carbone, que nous nous différencions les uns des autres ?
- Et si quelqu’un est blessé… ou meurt… à cause de ces rêves que je fais, je ne peux pas prendre une décision si importante.
- Oui, mais peux-tu décider de ne rien faire ? Ça aussi, c’est une décision.
Quand l'un de nous s'endormait dans Everworld, il se réveillait dans son ancienne vie, dans son ancien corps. avec dans la tête deux mémoires distinctes: d'une part les souvenirs d'une journée ordinaire et monotone, partagée entre le lycée et la maison. Et d'autre part les souvenirs beaucoup moins ennuyeux de ce que nous avions vécu à Everworld.
C'était comme si mon moi réel, normal, celui qui n'avait pas attaqué les Aztèques avec des épées vikings, c'était comme si ce moi subissait de temps en temps une petite mise à jour. Et inversement. Comme si je, nous, les deux Christopher se branchaient par intermittence sur CNN pour savoir ce qui était arrivé à leur double.
"Oh, intéressant, je vois que tu as obtenu un B plus à ton devoir de chimie.
Oh, intéressant, je vois qu'on va bientôt t'arracher le coeur pour le jeter en pâture à Huitzilopochtli.
Eh bien, merci pour cette information et bonne chance pour ton rencard de samedi soir!
Merci et bonne chance à toi, j'espère que tu arriveras à t'échapper avant d'être dévoré par les cannibales. A plus!"
J'ai appris à comprendre le langage des hommes au fil des années, mais cela ne signifie pas que je comprenne les hommes.
Les hommes parlent trop. Ils bavardent sans cesse, comme des chimpanzés, encombrant le monde avec leur bruit même quand ils n'ont rien à dire.
- Les jambes ! je m'écrie pour couper court.
- D'accord, les jambes ! concède-t-elle. Courtes et trapues ?
- Non ! Enfin, c'est sûr, rien ne nous en empêche ! Mais ne sommes-nous pas en train d'éliminer toute forme d'imperfection ...
- Oui, c'est certain !
- Mais qui est capable de dire ce qui est parfait et ce qui ne l'est pas ?
L'expression d'Aislin donne à penser que je suis la dernière des idiotes. (...)
- Chacun fait avec ce qu'il a, tu ne crois pas ?
La perfection n'existe pas.
- Tu en es certaine ?
- Sans aucun doute !
- C'est amusant venant de celle qui n'a pas laissé Finnian Lenzer l'approcher parce qu'il était trop blond !
- Il est presque albinos ! Bien qu'il n'y ait rien de mal à ça ...
- Antoine Talbert était trop petit, John Hanover trop maigre et Lorenzo je-sais-plus-quoi avait une tête trop marrante. Sans parler de Carol, que tu as envoyée balader parce qu'elle est lesbienne.
Je réfléchis. Pas facile de répondre. Les gorilles ne se plaignent pas. Nous sommes des rêveurs, des poètes, des philosophes, des amateurs de sieste.
- Je ne sais pas, dis'-je en donnant un coup de pied dans la balançoire. J'en ai marre de mon domaine.
- Parce que c'est une cage, déclare Bob.
Bob manque parfois de tact.
- C'est trop petit, commente Stella.
- Et tu es un grand gorille, ajoute Bob.
- Il est temps pour moi de redevenir un garçon, annonça la guide.
- Pourquoi ? questionna Tobble
- Nous rencontrerons bientôt d'autres voyageurs. Et tout est plus facile quand on est un garçon, expliqua-t-elle en s'attachant les cheveux.
- C'est injuste, estima Tobble
- Tu as raison. Mais la vie est souvent injuste.
- Excusez-moi, dit Marco. Mais est-ce qu’il n’y a jamais personne, à part moi, qui s’arrête le temps de se rendre compte que certaines des choses que nous comptons faire sont complètement folles ?
- Quoi ? Nous transformer en poissons pour pouvoir nous faire transporter par un faucon et nous laisser aspirer par le tuyau d’un vaisseau spatial extraterrestre pour pouvoir ensuite nous morphoser en tigres ou en gorilles ou en je ne sais quoi et terrasser les redoutables extraterrestres ? dit Rachel. Est-ce ça que tu entends par folles ?
- C’est exactement ça.
- Ben oui, c’est fou.
- Bon, d’accord, conclut Marco. Du moment qu’on sait tous qu’on est cinglés. Allons-y !
Voilà où ça vous mène, d'être "le meilleur ami de l'homme".
À une autoroute en pleine nuit.
À une boîte en carton vide.
À la solitude.
Je remontais la plage. Mes pieds foulaient le sable chaud et s'enfonçaient à chaque pas. Le sable m'aspirait. Il essayait de m'arrêter, de me retenir dans ma course suicidaire.
Mais tout autour de moi, ce n'était que folie. Des hommes livrés à la rage frénétique du combat. Avides de tuer. Assoiffés de sang qui imprégnerait le sable. Pas le leur, bien sûr, en effet quel imbécile s'est jamais lancé dans la bataille en se disant que c'est lui qui allait mourir? Le film qui se joue dans votre tête vous montre sous les traits d'un héros pourfendant bravement les méchants. Vous ne gardez que la hardiesse et occultez la vision de vos intestins répandus au soleil.
_Moi j'ai rien entendu, déclara Christopher en s'approchant par derrière.
_Quelqu'un a crié, insistai-je avant de réaliser qu'il avait parfaitement entendu lui aussi. On aurait dit une fille.
_Normal, mec. Ici, il y a quelqu'un qui crie toutes les dix secondes. Et généralement, c'est moi.
A mon avis, ce qu’on dit des soldats est vrai. Ils commencent par se battre pour leur pays, mais, à la fin, ils luttent pour le type qui est à côté d’eux dans les tranchées.
Sur l’afiche de l’autoroute, Mack porte son
costume, Stella se tient sur ses pattes arrière, et un
animal décoiffé au regard féroce semble hurler.
Cet animal est censé me représenter, mais
l’artiste qui l’a peint s’est trompé. Je ne suis jamais
en colère. La colère est trop précieuse : les « dos
argentés » s’en servent pour maintenir l’ordre et
prévenir leur famille en cas de danger. Quand
mon père se frappait la poitrine, c’était pour dire :
Attention, c’est moi qui commande, je me fâche pour vous
protéger car je suis né pour veiller sur vous.
Ici, il n’y a personne à protéger.