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4.21/5 (sur 7 notes)

Né(e) à : Kham, Tibet oriental , 1934
Biographie :

Khenpo Tsultrim Gyamtso Rinpoché, de son nom laïc Sherab Lodro, est un éminent yogi lettré de la tradition Kagyupa du bouddhisme tibétain.

Il enseigne souvent en occident et est notamment connu pour utiliser les dohas (les chants de réalisation) composés par Milarépa (à qui il est souvent comparé) et d'autres maîtres du passé.

Alors qu'il était en retraite à Nyemo, Rinpoché fut approché par un groupe de nonnes bouddhistes qui fuyaient les troubles militaires de 1959, liés à l'invasion par l'armée chinoise du Tibet. Il les a menées dans leur fuite du Tibet, en guidant ce groupe de nonnes à travers l'Himalaya et arrivant en sûreté au Bhoutan. Il est allé par la suite en Inde du nord, où il a passé les 9 années suivantes au camp de réfugiés tibétain de Buxa Duar au Bengale. Là, il a étudié et a maîtrisé l'érudition bouddhiste des 4 écoles du bouddhisme tibétain et obtenu le degré de Khenpo du 16e Karmapa ainsi que l'équivalent du degré de Geshé Lharampa du 14e Dalai Lama. Sous la direction du Karmapa, il s'est établi par la suite au Bhoutan, où il a construit pour les nonnes qu'il avait guidées dans leur fuite un couvent, un centre de retraite et une école, qu'il continue de visiter régulièrement.
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Bibliographie de Khenpo Tsultrim Gyamtso   (4)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Sous l'emprise de l'ignorance, les êtres saisissent un “moi”, ce qui entraîne la saisie d'un “autre”, et de cette dualité naissent toutes les émotions, les afflictions et les conceptions erronées qui les tourmentent sans cesse. Mais ces impuretés sont adventices et ne participent pas de la nature de l'esprit : elles masquent seulement sa vraie nature.
Cette nature de Bouddha est désignée par trois aspects identiques en essence, correspondant aux différentes phases de sa purification.
a) — La nature de Bouddha en tant que Fondement : Pure depuis l'origine, elle est l'union de la Clarté et de la Vacuité identiques chez les Bouddhas et chez tous les êtres.
b) — La nature de Bouddha en tant que Chemin : Par la pratique des moyens habiles, elle est progressivement libérée des impuretés contingentes qui la recouvrent.
c) — La nature de Bouddha en tant que Fruit : Lorsque toutes les souillures sont dispersées, la nature de l'esprit apparaît dans toute sa pureté. C'est la réalisation directe du Dharmakaya spontanément doué de toutes les qualités des Bouddhas.
Ces trois phases sont illustrées traditionnellement par l'exemple du minerai d'or : la nature du minerai grossier mélangé aux impuretés n'est pas différente de celle du minerai en cours de raffinage, ni de celle de l'or pur qui apparaît finalement. Ces impuretés ne participent pas de la nature de l'or, elles lui sont contingentes et adventices, et l'or pur produit par le raffinage apparaît spontanément doué de toutes les qualités de l'or. Si l'or pur n'était pas le même que l'or recouvert par les impuretés grossières, d'où proviendrait-il ?
p. 62 et 63
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2. Méthode d'investigation
Les Prâsangika n'affirment pas que l'apparence des phénomènes est vérité relative, ni que leur Vacuité est vérité absolue car ces deux vérités ne sont que des créations mentales.
Bien qu'il soit très difficile de méditer. sans le support d'aucune idée conceptuelle, les explications des Prasangika sur la Vacuité sont très utiles pour éliminer la tendance à séparer la vérité relative de l'apparence des phénomènes de la vérité absolue de leur nature ultime, ce qui risquerait de privilégier l'attachement au concept de Vacuité au détriment de la reconnaissance des manifestations relatives comme naturellement vides.
À partir du moment où l'on reconnaît sans artifice la Vacuité naturelle des choses, on s'aperçoit que vérité relative et vérité ultime sont uniquement des dénominations de deux aspects de la même chose. Les termes “relatif” et “ultime” ne sont que des créations mentales ; au niveau de la vérité ultime, de telles distinctions n'existent pas.

En approfondissant continuellement la Vacuité, y compris la Vacuité des concepts très subtils de celle-ci ou des deux vérités, l'esprit se purifie progressivement de ses habitudes de conceptualiser et d'interpréter, et l'essence naturellement vide de l'esprit se révèle de plus en plus clairement.
Lors de la méditation, on doit être relaxé : il faut laisser l'esprit aussi vaste, infini et vide qu'un ciel clair. S'il est tendu à cause d'un surcroît d'étude ou de travail, il faut le laisser reposer naturellement …
p. 54 et 55
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En dehors du temps de méditation, il faut cependant se garder de croire qu'il n'est pas nécessaire de pratiquer le Dharma et d'accumuler du mérite sous prétexte qu'aucune des deux vérités n'a de réalité. L'abandon de tout Concept de bien et de mal, de bonheur et de malheur, etc. est sous-entendu durant la méditation et non dans l'activité courante. Dans la vie active, il est indispensable de renoncer d'abord à toutes les actions nuisibles du corps, de la parole et de l'esprit, puis de se défaire de la croyance en la réalité de la souffrance ; ensuite il devient possible d'abandonner l'attachement aux bonnes actions car toutes ces notions sont sans réalité. Finalement, toutes les conceptions de bien ou de mal, de juste ou de faux, tous jugements et toute discrimination sont éliminés.
Il faut être prudent et ne pas confondre ce qu'il faut abandonner pendant la méditation, et ce qu'il faut abandonner après la méditation ; il ne faut pas se méprendre non plus sur les différents niveaux de l'enseignement. Ainsi, la base de la méditation est de laisser naturellement l'esprit dans l'inséparabilité des deux vérités, la Vacuité sans artifice.
p. 57
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Le point de vue des Rang Tong est le point de vue ultime de la Vacuité dans une approche intellectuelle, mais il reste, par là-même, analytique et conceptuel. A partir des thèses des Màdhyamika Rang Tong est apparue l'école du « Grand Mâdhyamika » qui privilégie le rôle de l'esprit dans la démarche du yogi qui médite. Pour celui qui s'applique à la réalisation ultime, il n'est pas nécessaire d'analyser tous les phénomènes pour prouver la Vacuité de leur nature : il lui suffit d'observer la nature de son esprit et d'en réaliser directement l'essence, c'est-à-dire l'union de la Clarté et de la Vacuité. C'est en raison de l'importance accordée à l'esprit et d'une terminologie similaire que l'école des Shen Tong est souvent confondue avec les écoles des Cittamâtra.
Cependant, bien que cette approche de la Vacuité Qualifiée soit une école de la Voie du Milieu (Midhyamika) et que l'assimilation à celle des Cittamâtra ne se justifie pas, il faut toutefois une bonne compréhension du point de vue des Rang Tong et de la Vacuité d'existence propre de tous les phénomènes avant de s'engager dans la méditation de la Claire Lumière, car on risque d'identifier un “moi” subtil avec cette Claire Lumière. En ce sens, la Claire Lumière de l'esprit n'est pas un objet de méditation : c'est l'expérience directe de l'union de la Clarté, et de la Vacuité que fait le yogi absorbé dans la contemplation de la nature de son esprit sans dualité sujet-objet. C'est la raison pour laquelle la voie de la Vacuité Qualifiée ne peut faire l'objet d'un enseignement, car la nature de l'esprit située au-delà des mots, est insaisissable par la pensée : elle ne peut être réalisée que grâce à la transmission directe de l'influence spirituelle d'un Lama à son disciple animé de confiance et de dévotion.
En reconnaissant tous les phénomènes comme les manifestations de la Claire Lumière de l'esprit, le yogi reconnaît que Samsâra et Nirvâna ne sont pas séparés en essence : ils ne sont que la distance qui sépare l'esprit sous l'emprise des apparences impures de l'esprit qui s'éveille parfaitement à sa vraie nature.
Tant que le rêveur s'attache et s'identifie à la réalité de son rêve, il souffre. Lorsqu'il sait qu'il rêve, sa souffrance disparaît instantanément et il entre dans la grande sérénité, la grande ouverture. Finalement, conscient de son rêve, il acquiert la capacité de transformer les apparences oniriques impures en les différentes Terres pures, les paradis des Bouddhas ou les champs de félicité des divinités. Il demeure ainsi en l'expérience de la saveur unique de Mahàmudrâ et pénètre dans le Mandala du jeu inobstrué de la manifestation, dans la grande Béatitude du Palais de la Divinité.

Par les bienfaits de ce texte,
Puissent tous les êtres sans exception
s'éveiller de leur rêve et réaliser rapidement
la Vraie Nature de l'esprit.

Bruxelles, Octobre 1980
p. 64 et 65

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« Méditation sur la vacuité », Khenpo Tsultrim Gyamtso, Kagyu Tekchen Shedra édition © 1981
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Ce qui s’élève de conditions ne s’élève pas ;

Cela n’a pas la nature de l’apparition ;

Tout ce qui dépend de conditions est expliqué comme vide,

Et c’est en connaissant la vacuité que l’on est vigilant.
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Il existe donc deux vérités distinctes : la vérité de l'apparence des choses et la vérité de leur réelle nature qui est Vacuité. Ceci est ce que l'on nomme le point de vue de la « Vacuité d'existence propre »
p. 46
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Il est important de garder un emploi du temps régulier pour la pratique, en commençant par des périodes courtes de 15 à 30 minutes, le matin et le soir. En général, il vaut mieux bien méditer pendant de courtes périodes que plus longtemps sans efficacité.
Comme pour l'étude et la réflexion, la persévérance et l'effort sont nécessaires pour la méditation. Mais il est important de ne pas avoir l'esprit trop tendu...
p. 29
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L'expérience de la Vacuité qui naît de la méditation sur le non-soi est un moyen très efficace pour éliminer la souffrance et développer la vision pénétrante. Elle écarte les voiles créés par la saisie d'un «je» et par les émotions perturbatrices. Une fois réalisé l'absence du soi, il est plus facile de comprendre les aspects subtils de la Vacuité tels qu'ils sont enseignés dans les autres approches.
p. 28
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Le “je” n'est ni dans le corps, ni dans l'esprit comme une entité existante. Si par cette introspection, on en vient à la conclusion que le soi existe comme une sorte de flux ou de continuité, ou qu'il est un nom ou un concept conventionnel, ceci est acceptable à condition que l'on acquière la conviction que le soi n'existe pas sur le plan ultime.
p. 24
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Tous les phénomènes ne sont que de simples conceptualisations et ne peuvent être le produit de l'esprit comme s'ils étaient une sorte de substance. Chaque élément de l'existence est douée de nature propre en termes de manifestation, mais en vérité absolue, il n'est que pur concept et son essence est Vacuité.
p. 47
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