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Citations de L`Express (36)


 L'Express
■ Les violences conjugales augmentent-elles les soirs de match ? (1)

Assise sur son canapé, les yeux rivés sur l'écran de télévision, une femme regarde un match de foot comme si sa vie en dépendait. Apprenant la défaite de son équipe, elle éteint l'appareil, bouleversée.
La campagne télévisée chiffre les dégâts : « Personne ne souhaitait la victoire de l'Angleterre autant que les femmes. Les violences domestiques ont augmenté de 38% quand l'Angleterre a été éliminée de la Coupe du monde. » (2)

Diffusée en Grande-Bretagne lors de la compétition de 2014, ce spot a été réalisé après la parution d'une étude de l'université de Lancaster mettant en avant la hausse des signalements de faits de violence conjugale les soirs de matchs. Un constat plusieurs fois rapporté par les associations de prévention. Dont le centre national pour la violence domestique britannique, qui publiait dernièrement une nouvelle affiche : « Si l'Angleterre est battue, elle le sera aussi. »

L'étude à l'origine du premier spot de prévention montrait une hausse spectaculaire du nombre de cas de violences conjugales lors des défaites de l'équipe nationale en Coupe du monde. Pour déterminer ce taux, les chercheurs s'appuyaient sur les cas rapportés à la police lors des compétitions de 2002, 2006 et 2010.

Contactée par L'Express, la Fédération nationale solidarité femmes a analysé les appels du 3919, le numéro pour les victimes de violences conjugales en France. Loin de se rapprocher de nos voisins d'Outre-Manche, elle n'a pas constaté de « modifications significatives » les soirs de match. Françoise Brié, directrice générale de la Fédération, reste néanmoins prudente : « Les appels peuvent survenir plusieurs jours après les épisodes de violences et les femmes ne sont pas forcément informées de l'existence du numéro. » [...]

Ce rapport entre violences domestiques et football avait déjà été établi en 2012 par Allan Brimicombe, un statisticien, et Rebecca Cafe, une journaliste de la BBC. Leur étude rapportait une hausse de 30% des violences pendant le Mondial en Afrique du Sud en 2010. « Les grands événements sportifs ne provoquent pas la violence domestique, car les personnes violentes sont seules responsables de leurs actes, précisaient les auteurs. Mais les niveaux d'alcool consommés liés à la nature fortement émotionnelle de ces événements semblent augmenter la fréquence des incidents. »

Interrogé par Le Guardian, le criminologue Stuart Kirby va même plus loin : « Parce que la Coupe du monde augmente les facteurs étiologiques de la violence domestique, il y aura des individus qui commettront des violences conjugales pour la première fois. » Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), près de la moitié des femmes victimes de violences de la part de leur conjoint estimaient qu'il était sous l'emprise de drogue ou d'alcool au moment des faits. [...]
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(1) article d'Emilie Tôn, publié le 06/03/2018 dans L'Express, mis à jour le 05/07/2018
(2) https://www.youtube.com/watch?v=VbISE9IM5Sk
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 L'Express
■ La "charge mentale", le syndrome des femmes épuisées "d'avoir à penser à tout"....
Penser à tout, tout le temps, pour assurer le bon fonctionnement du foyer : la "charge mentale" pèse plus lourd pour les femmes que pour leur conjoint. Mais comment y remédier ?
Le linge est rangé, le carnet de notes est signé, le loyer a bien été payé, il y a même une bouteille au frais, en cas de visite inattendue. Tout est bon, ou presque... Le fer, que vous avez laissé allumé par inadvertance, a brûlé la table à repasser. "Il fallait me dire que tu avais besoin d'aide," dit votre conjoint.
Si vous êtes une femme, engagée dans une relation hétérosexuelle, cette scène a de grandes chances de vous sembler familière. Les listes, sur papier ou dans la tête, sont votre quotidien. Et même si le partage des tâches semble à peu près équitable dans votre couple, vous avez la sensation de devoir sans cesse vous organiser pour assurer le bon fonctionnement de votre foyer.
Ce réflexe porte un nom : la "charge mentale", que la chercheuse Nicole Brais de l'Université Laval de Québec définit comme "ce travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectifs la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence." Génératrice de stress, cette charge concerne surtout les femmes qui, en plus de leur emploi, s'assurent que la boutique tourne correctement.
Le partage des tâches ménagères reste, encore aujourd'hui, l'une des démonstrations les plus flagrantes des inégalités femmes-hommes dans notre société. Inscrite au sein même des foyers, cette inégalité n'a que très peu diminué au cours des 25 dernières années. Selon l'Insee, en 2010, les femmes prenaient en charge 64 % des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales au sein des foyers. En 1985, ces taux s'élevaient respectivement à 69 % et 80 %.
Ce n'est pourtant pas cette répartition inégale des tâches qui gêne le plus Cécile. Cette jeune femme de 29 ans, en ménage depuis six ans, est "épuisée d'avoir à penser à tout": "J'ai abordé le sujet avec mon ami. Il s'en est suivi une avalanche de reproches acerbes. D'après lui, je n'avais qu'à dire les choses, tout simplement."
Seulement, Cécile en a assez de devoir "préparer des listes détaillées de ce qui doit être fait". "Il ne comprend pas que, même si je suis très fière d'être indépendante et de m'en sortir par moi-même, y compris sur les tâches que l'on pourrait désigner comme "masculines" (bricolage, entretien de la voiture, etc.), ça me soulagerait parfois de ne pas avoir à tout superviser." Un constat que partage également Manon, dont l'ami réalise pourtant l'essentiel des travaux ménagers. "Il en fait beaucoup plus que moi, mais je dois tout de même lui indiquer les différents travaux de la maison à effectuer," souffle-t-elle.
(...)
• article de Emilie Tôn, publié le 10/05/2017

>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-charge-mentale-le-syndrome-des-femmes-epuisees-d-avoir-a-penser-a-tout_1906874.html
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 L'Express
■ A Marseille, des trottinettes électriques jetées à la mer.
Elles sont jetées à la mer de l'esplanade du Mucem, de la Corniche ou de la plage du Prado. Des centaines de trottinettes électriques ont été repêchées par des plongeurs.

Début juillet, des plongeurs amateurs filment leur pêche inattendue : ils sortent du fond de l'eau une trentaine de trottinettes électriques sur la Corniche de Marseille. L'un d'eux, Adrien Painchaud, lance un appel pour repêcher les engins. Sa vidéo, partagée sur Facebook, fait réagir.

Opérateurs et bénévoles se retrouvent désormais pour pêcher ces cadavres de trottinettes. Jérôme Poulet, représentant d'une des sociétés de location, Lime, qui déploie mille appareils à Marseille, explique qu'il a observé une 'mode' de la trottinette à la mer : "On a remarqué que beaucoup de nos trottinettes perdaient le signal sur le littoral. Des enfants, de 8-10 ans, qui sont seuls dans la ville du matin au soir, nous expliquent que pour eux, c'est un jeu".

Outre la pollution visuelle, l'impact de ces trottinettes sur la qualité de l'eau inquiète. Elles sont équipées d'une pile au lithium qui, avec la corrosion qu'engendre l'eau de mer, peut fuir.
Pour mettre fin à ce jeu polluant, des médiateurs sillonnent le bord de mer et vont à la rencontre des jeunes pour les 'sensibiliser'.
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▪️ article dans L'Express du 25/07/2019
>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe
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 L'Express
■ Alors que l'homme politique [Ph. de Villiers] sort un livre sur la construction européenne, L'Express a interrogé plusieurs historiens, atterrés que ces opinions fantaisistes occupent une telle place médiatique.

On l'a vu sur C8, France inter, Europe 1, BFM TV... Pour la sortie de son livre 'J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu' (Fayard), télés et radios n'en finissent plus d'inviter Philippe de Villiers pour parler de son "travail d'historien" (c'est l'intéressé qui l'affirme dans 'Les Terriens du samedi').
Le politique peut ainsi détailler sa version de la construction de l'Europe, Europe contre laquelle il s'érige depuis plusieurs décennies.
"Il a mené ses recherches jusqu'au bout du monde, à Stanford, à Berlin, à Moscou et partout où pouvaient se trouver des documents confidentiels récemment déclassifiés. Et les archives ont parlé. Elles ont livré des secrets dérangeants", explique la quatrième de couverture de cet ouvrage.
"L'envers de l'Europe est apparu. Ce n'est pas du tout ce qu'on nous avait dit. De ce travail d'enquête, Philippe de Villiers a fait un livre de révélations sur le grand Mensonge. Il a résolu de publier les preuves."
(…)
Jean-Christophe Piot est, comme Philippe de Villiers, vulgarisateur historique, indique-t-il à L'Express. Pour autant, il n'est pas convaincu par la posture avancée par le président du Mouvement pour la France.
"On présente son livre comme un travail historique, alors qu'il s'agit d'un travail de compilation et d'interprétation. Il prétend révéler des choses sans qu'il n'y ait rien de neuf, et sa technique manque cruellement de méthodologie, puisqu'il garde pour appuyer sa thèse des éléments qui l'intéressent, mettant de côté les autres."
(…)
Par ailleurs, Philippe de Villiers est un habitué d'une certaine réécriture de l'histoire, poursuit Guillaume Mazeau, auteur du livre 'L'Histoire comme émancipation' coécrit avec Laurence de Cock et Mathilde Larrère (éditions Agone). "Le Puy du Fou, qu'il a lancé en 1977, est une machine de guerre qui nourrit tout l'imaginaire historique du nationalisme européen. Et on donne une visibilité démesurée à ces mensonges, car c'en est. C'est un vrai problème." Clément Salviani, doctorant en archéologie et agrégé d'histoire, rappelle à L'Express que Philippe de Villiers est aussi partisan d'un "scénario historique fantaisiste", celui du génocide vendéen "capitalisant ainsi depuis vingt ans sur la question du débat identitaire en France".
C'est une bonne chose que l'histoire se partage et qu'il n'y ait pas que des universitaires dans les médias, assure Guillaume Mazeau. "En revanche, le problème, c'est quand ces 'historiens', tous des hommes d'ailleurs, occupent un quasi-monopole, et que le service public, radio ou télé, les présente comme tels."
Car oui, Philippe de Villiers est libre d'écrire ce qu'il veut, et heureusement. Il est même tout à fait libre d'en faire la promotion sur tous les plateaux possibles, poursuit Jean-Christophe Piot. "Mais ce qu'il a écrit est un essai. La méthodologie en histoire, on met des années pour l'acquérir. Ce n'est pas parce qu'on va examiner quelqu'un qu'on est forcément médecin !" Même regret du côté d'André Loez, historien spécialisé dans la guerre de 1914-1918 joint par L'Express. "On ne peut pas discuter de l'histoire comme d'une opinion, il y a cette indistinction entre les genres propre à notre époque qui est dérangeante". De quoi se demander ce que ces experts aussi décriés font donc à la télévision ou à la radio. "Quand est-ce qu'on arrête de donner à ces gens une légitimité médiatique ?", s'interroge Clément Salviani.
(…)
Le problème, de l'avis de tous nos interlocuteurs, est le manque de contradiction apportée par les journalistes. "Les médias ont un problème avec l'histoire, assène Clément Salviani. Le système médiatique ne laisse pas de place à la contradiction. Prenons Lorànt Deutsch, Franck Ferrand ou Patrick Buisson, ils n'ont jamais de contradicteurs face à eux. Le premier parle beaucoup, très vite, avec un certain style ampoulé d'ailleurs... C'est impossible de placer un contradicteur face à lui qui puisse donner lieu à autre chose qu'un échange de position ad hominem."
(…)
Or, dans le jargon médiatique, ces interlocuteurs sont de "bons clients", à l'aise à l'oral et doués pour répondre aux questions ; mécaniquement, ils intéressent donc les journalistes radio et télé... et les auditeurs. Malheureusement, note Guillaume Mazeau, les idées les plus spectaculaires et accrocheuses sont celles qui sont le plus souvent retenues. "N'oublions pas Stéphane Bern qui résume l'histoire à travers les princes et les princesses... Comme si la totalité des gens lambda n'avaient aucune place dans l'histoire !" Pourtant, si les historiens n'ont pas forcément la même temporalité que les médias, il existe suffisamment d'historiens spécialisés dans la vulgarisation pour qu'on ne les oublie pas, remarque Sébastien Cote. Guillaume Mazeau croit dur comme fer en une réappropriation médiatique. "Je suis certain que raconter l'histoire du peuple d'une manière généreuse, une histoire belle et sombre, est bien plus intéressant et pas moins vendeur qu'une histoire purement manichéenne. Il faut juste savoir le faire."

- article de L'Express, Audrey Kucinskas, 13/03/2019
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 L'Express
■ Chronique d'une drôle de vie - Déconfinez-moi #20 : Comment ça, pas de pain pour le dîner ?
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Chaque dimanche, L'Express croque les petits travers de la vie sous Covid-19. Aujourd'hui : l'art du couvre-feu ou comment faire tenir 24 heures en 12. - Agnès Laurent, le 21/02/2021.
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Petit moment de crispation à la table familiale vendredi soir. Ça a commencé par ma fille qui s'est mise à pleurnicher quand je lui ai dit que je n'avais pas eu le temps d'acheter un cadeau pour l'anniversaire de sa copine prévu ce week-end. J'ai tenté de la consoler, on avait de la marge, nous irions samedi matin. Mon fils a enchaîné en râlant parce que je lui avais promis de nouvelles chaussettes de foot et que je n'avais pas eu l'occasion de passer au magasin de sport. Alors, quand mon conjoint a innocemment demandé : "Il n'y a encore pas de pain, ce soir ?", je crois que je me suis un tout petit peu énervée. Je lui ai demandé s'il avait entendu parler du couvre-feu et s'il savait que tous les magasins fermaient à 18 heures pétantes. Evidemment, lui, n'avait rien changé à ses habitudes, mais au risque de passer pour une effroyable mégère, je lui ai résumé mes journées devenues un enfer.
Depuis un mois, j'essaie de caser entre l'aube et 18 heures une vie qui nécessitait auparavant trois ou quatre heures de plus. Rien que vendredi, j'ai commencé la journée à sept heures en allant courir, histoire de garder la forme, puis je me suis occupée des enfants, réunion du matin au travail, courses au supermarché pour éviter la foule, retravail, épilation des sourcils à l'heure du déjeuner, retravail, achats de fournitures scolaires manquantes, retravail, machine à laver, enfants qui rentrent de l'école, livre à commander à la librairie parce que la maîtresse l'a demandé pour le lundi. Ouf, il est 18 heures. Alors, oui, j'avais oublié le pain, le cadeau d'anniversaire et les chaussettes de foot. (...)

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>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe/deconfinez-moi-20-comment-ca-pas-de-pain-pour-le-diner
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 L'Express
A travers le monde entier, des amoureux s'offrent des fleurs, de la lingerie ou des mots doux. Ils ignorent, pour la plupart, les sombres prémices de cet événement. Pourtant, à l'heure de #MeToo et de #BalanceTonPorc, cette tradition résonne plus que jamais avec un passé où violences sexuelles et sexistes étaient normalisées.

• Viols collectifs et chasse aux femmes
"Saint-Valentin n'y est pour rien dans la création de cette fête. Son histoire est une légende créée de toute pièce", prévient Jean-Claude Kaufmann, auteur de Saint-Valentin, mon amour ! "Le 14 février correspond à la date de sa mort. Ce jour a été repris plus tard par les autorités morales et religieuses pour lutter contre ces festivités", résume le sociologue.
Et pour cause, lorsque l'Église commence sa guerre aux "fêtes de février", ce ne sont pas des bouquets de fleurs que les hommes offrent aux femmes, mais des coups de fouet. L'objectif, disent-ils alors, est de les rendre plus fécondes et de les purifier en frappant leurs corps nus. "Ces célébrations étaient très violentes vis-à-vis des femmes", note le chercheur, citant les "fêtes de l'ours" des régions boisées du continent.
Dans cette Europe médiévale, les hommes se déguisent chaque année en ours pour "chasser" les femmes sur les places publiques afin de les amener dans leur "tannière" pour leur faire subir toutes sortes de choses, dont des viols. Plus que toléré, ce type d'agissement est alors perçu comme une évolution positive des célébrations de février, la tradition précédente étant plus tournée vers le viol collectif des jeunes filles.
"Avant les fêtes de l'ours, il n'était pas rare que de jeunes hommes désignent une "ribaude" [débauchée], accusée d'avoir adopté une attitude séductrice - en souriant, par exemple. Ils se rendaient donc chez elle la nuit et s'arrogeaient le droit de pénétrer de force dans sa chambre pour la violer. Ils repartaient en lui laissant une poignée de pièces, symbole de sa nouvelle vie de prostituée", raconte le professeur. Selon l'historien Jean-Louis Flandrin, près d'un jeune homme sur deux participait à des viols collectifs, sans être jamais sanctionné. "La culture du viol est un héritage direct de ce passé", analyse Jean-Claude Kaufmann.

• De l'ours à l'ourson en peluche
Les XVe et XVIe siècles sonnent heureusement le glas de ces terribles traditions. La Saint-Valentin vit un tournant poétique. Poème, dessin... Les hommes commencent à créer des oeuvres pour déclarer leur amour à leurs Valentines. "Les rapports amoureux sont redéfinis", selon Jean-Claude Kaufmann, pour qui l'histoire de la Saint-Valentin est aussi celle de "l'apprentissage du respect des femmes" à travers les siècles.
Bien que les rapports entre les sexes se soient pacifiés, l'Église n'a pas dit son dernier mot. Elle poursuit sa chasse aux derniers "ours", allant jusqu'à abattre littéralement ces animaux lors de battues. Les bêtes sont également tournées en dérision sur la place publique. Moquées, réduites à faire des pitreries au marché, elles perdent leur image sexuelle forte - au point de devenir plus tard l'ourson en peluche que les amoureux s'offrent le 14 février. Bien incrustées dans les traditions en France, ces célébrations disparaissent cependant du calendrier européen au XIXe siècle quand l'Église pousse les autorités à mettre à l'amende les Valentins.
Alors qu'elle s'efface en Europe, la fête réapparaît de l'autre côté de l'Atlantique, où l'importation de cartes britanniques fait émerger un nouveau marché. "Les Américains ont eu l'impression d'inventer une nouvelle fête. Les industriels s'en sont immédiatement emparés pour en faire un commerce, qui a généré des milliers d'emplois", explique Jean-Claude Kaufmann.
Il faut attendre l'après Seconde Guerre mondiale pour que la Saint-Valentin réapparaisse en Europe, notamment en France où les soldats américains, toujours stationnés dans les bases militaires, tentent de séduire les Françaises en leur achetant des fleurs. Et ça marche. Les fleuristes flairent le filon dès les années 1950-1960 et la fête revient sur ses terres natales, avant de se diffuser dans le monde entier.

• Interdite dans une trentaine de pays
Aujourd'hui internationale, la Saint-Valentin continue tout de même de faire grincer des dents dans une trentaine d'États, où elle est réprimée. En Arabie Saoudite, la police religieuse patrouille chaque 14 février, à l'affût du moindre petit ours en peluche. Dans d'autres pays, le rouge est proscrit tout au long de cette journée. Dans certaines régions d'Inde, des groupes extrémistes hindous veillent à ce que les jeunes femmes ne flirtent pas aux terrasses des cafés.
Comme le décrit Le Monde, le Cambodge a récemment décidé d'installer des patrouilles aux abords des hôtels bon marché, où les jeunes couples peuvent passer trois heures moyennant quelques billets. Le ministère de l'Éducation a même mis en place des examens le 14 février pour que les lycéens cessent de sécher les cours. Les autorités savent que depuis quelques années, la Saint-Valentin est devenue l'occasion pour les jeunes filles de perdre leur virginité. Ce que beaucoup font, non sans pression.
En 2014, près de la moitié des Cambodgiens âgés de 15 à 24 ans révélaient leur intention de coucher à la Saint-Valentin, que leur partenaire soit consentante ou non. "Cela ne signifie pas que les garçons ont tous l'intention de violer leur partenaire, mais qu'ils tentent par tous les moyens d'arriver à leurs fins ; en promettant à la jeune fille un bijou, en la conduisant à l'écart de la ville ou en la faisant boire", dit l'analyste à l'origine de cette étude au Monde.
En 2017, le ministre de l'Éducation a même été jusqu'à alerter les jeunes gens, mettant en avant, non pas le consentement, mais le respect des valeurs traditionnelles. "S'acheter des fleurs les uns les autres, c'est bien, mais si c'est une manoeuvre pour aller au-delà de l'amitié et que ce geste conduit à perdre sa virginité, cela viole notre culture."

- article du 14/02/2048
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-sexuelles-l-histoire-de-la-saint-valentin-est-loin-d-etre-romantique_1984246.html
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 L'Express
Un New Deal radical pour notre système de santé
De moins en moins de lits et de soignants, de plus en plus d’administrations,
de financiers, et surtout d’indicateurs quantitatifs ineptes… Le problème de notre hôpital
public n’est pas celui des moyens, mais celui de leur répartition.
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 L'Express
■ Pourquoi des syndicats d'enseignants appellent-ils à la "grève sanitaire" mardi [10/11] ? - Léa Viriet, publié le 09/11/2020.
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Des syndicats d'enseignants du premier et second degré pointent du doigt un protocole sanitaire jugé insuffisant. Pour protester, ils appellent à une "grève sanitaire".
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"Comment peut-on expliquer aux gens que c'est dangereux d'être à trois à une table de restaurant, mais que c'est génial d'être à 35 dans une salle de cours ? C'est aberrant !" Nicolas Glière, membre du mouvement des Stylos rouges et professeur de français dans un collège parisien, ne cache pas sa colère. Comme lui, de nombreux enseignants dénoncent un protocole sanitaire renforcé insuffisant ou impossible à mettre en place face à l'épidémie de Covid-19.
(...)

>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe
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 L'Express
■ Cette année encore, les Français ont offert des livres pour Noël, à commencer par les prix littéraires.

Si les Français envisageaient de déposer un peu moins de cadeaux sous le sapin cette année (7 en moyenne, contre 8,5 en 2018), ils plaçaient les produits culturels en tête de leurs achats (56 %), selon une étude de l'institut CSA de novembre dernier.
Parmi ces produits, les livres gardent une large préférence, d'autant plus quand ils ont été distingués par l'un des grands prix littéraires de l'automne.
« Ils restent très prisés, confirme Sylvie Loriquer, de la librairie L'Attrape-Coeur à Paris. Mais nous jouons aussi notre rôle de conseil pour faire découvrir d'autres romans moins connus, comme 'Le Livre des Reines' de Joumana Haddad, que nous avons très bien vendu. »

Reste que tous les lauréats [des livres offerts à Noël] figurent dans notre palmarès [rubrique Top des ventes de l'Express] cette semaine, à commencer par le Goncourt ('Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon' de Jean-Paul Dubois) désormais en première place devant le Renaudot ('La Panthère des neiges' de Sylvain Tesson).
Outsider notable : 'Soif' d'Amélie Nothomb, qui reste insolemment perché à la 4e place sans avoir récolté de lauriers et qui vient de franchir la barre des 250 000 exemplaires vendus.
(...)

• article de Delphine Peras, publié le 04/01/2020
>> https://www.lexpress.fr/culture/livre/palmares-des-ventes-quels-livres-ont-trouve-leur-place-sous-le-sapin_2113241.html
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 L'Express
■ Eric Dupond-Moretti, chasseur "passionné", critique les "ayatollahs de l'écologie".
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Avant son entrée au gouvernement, le garde des Sceaux a préfacé un livre du président de la Fédération nationale des chasseurs à paraître mardi.
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Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti revendique être un chasseur "passionné" et s'en prend aux "ayatollahs de l'écologie" dans la préface d'un livre du président de la Fédération nationale des chasseurs à paraître mardi.

"Ce livre, les ayatollahs de l'écologie s'en serviront pour allumer le barbecue où ils cuiront leurs steaks de soja", écrit l'ex-avocat dans la préface de 'Un chasseur en campagne', de Willy Schraen. Eric Dupond-Moretti a rédigé ce texte, révélé ce dimanche par le JDD, avant son entrée au gouvernement.

Il y qualifie les défenseurs de la cause animale d'"illuminés" et d'"intégristes", selon les extraits cités par le journal. "Ils veulent que nous ayons honte d'être chasseur, (...) nous culpabiliser d'être ce que nous sommes, car nous sommes aussi notre passion. Et depuis trop longtemps nous refusons de nous défendre, convaincus sans doute que l'intolérance et l'absurde ne méritent pas de réponse", écrit-il.

L'ex-ténor des barreaux explique qu'il n'a "pas honte" quand il "tue un perdreau" et quand il se "délecte de la chair de l'oiseau". Il salue le livre, un "petit bijou", fait "pour que les chasseurs relèvent la tête". Dans cet ouvrage, Willy Schraen se pose en défenseur de la ruralité et condamne les "terroristes de la cause animale" et autres "nouveaux combattants verts".

Le garde des Sceaux a réagi ce dimanche sur Twitter aux nombreux commentaires suscités par sa préface. "On peut être contre l'interdiction d'une certaine chasse et défenseur du climat et de la nature, comme je le suis et l'ai toujours été", écrit-il."Je n'ai jamais incriminé les écologistes mais des ayatollahs de l'écologie. Les premiers sont pour moi bien différents des seconds", s'est-il expliqué. "Dupond-Moretti en défenseur de la chasse et des chasseurs... C'est déjà bien qu'il n'ait pas été nommé ministre de la Transition écologique...", a ironisé sur Twitter la sénatrice EELV Esther Benbassa.
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• article du 16/08/2020
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 L'Express
■ La carrière à tout prix ? Des jeunes Chinois préfèrent "la planche" - par AFP, publié le 03/06/2021.
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Pékin - Salaire, carrière et société de consommation... Fatigués de se battre, des jeunes Chinois aspirent à "faire la planche", une nouvelle philosophie de la vie qui contraste avec la rude éthique de travail des générations précédentes.
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Il n'a que 24 ans mais le jeune Wang est sorti épuisé et dépité de ses quatre mois de recherche d'emploi.
"J'allais sur les sites d'offres d'emploi tous les jours, mais envoyer un CV, c'est comme jeter une bouteille à la mer", observe ce laborantin de formation, qui ne donne que son nom de famille.
Le jeune diplômé a fini par trouver un emploi mais l'expérience lui a laissé un goût amer, surtout quand il a appris que des camarades d'université décrochaient par piston une place dans l'entreprise familiale...
"La planche", à savoir travailler en faisant le strict minimum, sans chercher à faire carrière ni habiter un appartement de standing, lui apparaît désormais comme une réponse aux exigences sociales.
"On est écrasé par la société et on veut juste vivre de façon plus détendue. Faire la planche, ce n'est pas attendre de mourir. Je travaille, mais pas trop", explique-t-il à l'AFP.
L'expression "tang ping" - littéralement "rester allongé" - fait fureur depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux, alors que des millions de citadins s'épuisent en recherche d'emploi et en longues journées de travail pour pouvoir payer un loyer exorbitant.
"Certains préfèrent viser moins haut tout en réduisant leurs désirs", commente Mme Lin, chargée de ressources humaines âgée de 24 ans. "Tous les jeunes ne peuvent pas devenir des as de la réussite qui s'achètent des voitures, des appartements, se marient et ont des enfants".
Mieux vaut se contenter d'objectifs plus faciles à atteindre, tout en prenant le temps de profiter de la vie.
"C'est pas beau de subvenir tout juste à ses besoins et d'être plus détendu?", demande Lucy Lu, une travailleuse indépendante de 47 ans.
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L'excès de travail dans la Chine d'aujourd'hui est l'un des facteurs explicatifs de la chute du taux de natalité, que le régime communiste a espéré relancer cette semaine en autorisant les couples à avoir désormais trois enfants.
Esclaves d'interminables journées de travail, bien des jeunes parents ne croisent jamais leurs enfants en semaine ou bien les installent carrément à demeure chez les grands-parents.
Dans les entreprises technologiques, à la pointe des ambitions économiques chinoises, il n'est pas rare de devoir travailler six jours par semaine, de 9h du matin à 9h du soir, un "996" dénoncé par les médias.
Les jeunes diplômés n'ont pas le choix : leur salaire d'embauche moyen culmine à 800 euros, alors que les loyers dans une ville comme Pékin dépassent en général largement cette somme.
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Mais l'idéal de "la planche" cadre mal avec la politique du président Xi Jinping et son slogan qui fleure bon le productivisme socialiste : "retrousser les manches et travailler dur".
Il contraste aussi avec les efforts que les générations précédentes ont dû accomplir pour sortir de la misère à la sueur de leur front. Il n'y a pas si longtemps, on ne parlait guère en Chine de vacances, ni même de week-end, et le repos était considéré comme un revenu en moins.
A tel point que des sommités intellectuelles dénoncent les ambitions au rabais des "planchistes".
"C'est une attitude tout à fait irresponsable, qui non seulement déçoit les parents mais aussi des centaines de millions de contribuables", a tonné dans la presse un professeur de la prestigieuse Université Tsinghua, Li Fengliang.
A la télévision, un présentateur vedette s'est demandé si l'idéal de la jeunesse consistait uniquement "à payer un loyer le plus bas possible, trouver n'importe quel boulot et surtout ne jamais stresser".
La très officielle agence Chine nouvelle s'en est prise elle aussi dimanche à cette nouvelle tendance en diffusant une vidéo narrant la journée de 12 heures d'un chercheur octogénaire. "Ce savant de 86 ans refuse de faire la planche", commentait l'agence de presse.

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>> https://www.lexpress.fr/actualites
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 L'Express
■ Californie : une église provoque en dévoilant une crèche représentant Jésus dans une cage.
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Ce sont trois figures du Christianisme en cage, cernées de barbelés. Aux Etats-Unis, l'église méthodiste unie de Claremont, à l'est de Los Angeles, a mis en place une crèche revisitée dans laquelle on voit Jésus, Marie, et Joseph séparés les uns des autres et enfermés dans des cages grillagées, entourées de fils barbelés.

Selon le quotidien américain 'The Los Angeles Times', cette scène fait référence à la fuite de Marie et Joseph en Egypte. La crèche de l'Eglise de Claremont en fait donc des réfugiés et imagine comment ces derniers seraient traités aux Etats-Unis, de nos jours.

"L'idée est de remplacer de nombreuses familles sans nom par la Sainte Famille", explique la révérende Karen Clark Ristine, qui dirige cette église protestante. "Nous avons entendu parler de leur sort, nous avons vu comment ces demandeurs d'asile ont été accueillis et traités. Nous voulions que la Sainte Famille remplace ces personnes anonymes car elles étaient aussi des réfugiés" ajoute-t-elle dans les colonnes du Los Angeles Times.

Cette église a l'habitude de mettre en scène ses crèches de Noël pour souligner une problématique de société, explique la révérende. Selon cette dernière, la condition des sans-abri du sud de la Californie avait également fait l'objet d'une mise en scène dernièrement. Une crèche plus traditionnelle existe tout de même à l'intérieur de l'église, ajoute la religieuse.

"Nous ne voyons pas cela comme un acte politique, mais plutôt comme théologique. Je reçois des retours de personnes que je ne connais pas, certains me disent que cela les a fait pleurer", a-t-elle déclaré au quotidien américain. "Donc, si la Sainte Famille et l'image de la Sainte Famille et de la Nativité sont quelque chose que vous chérissez et que vous les voyez séparés, alors cela va susciter de la compassion chez beaucoup de gens."

Selon un comptage récent réalisé par l'American Civil Liberties Union, depuis juillet 2017, plus de 5 400 enfants ont été arrachés à leurs parents dans le cadre des politiques migratoires de l'administration Trump. Plusieurs organes des Nations unies chargés des droits humains ont fait valoir que la détention d'enfants migrants pouvait constituer un traitement cruel, inhumain ou dégradant, interdit par le droit international.

En mai, 144 000 personnes ont été arrêtées et placées en détention par la police aux frontières (CBP). Mais les places manquent dans ces structures ainsi que dans les centres d'accueil, où les mineurs et les familles sont normalement transférés.
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• article du 09/12/2019
>> https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/californie-une-eglise-provoque-en-devoilant-une-creche-representant-jesus-dans-une-cage_2110432.html
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 L'Express
■ Le huitième jour, Dieu créa des musées pour les créationnistes…
Aux Etats-Unis, une organisation religieuse a bâti à coups de millions de dollars de véritables parcs d'attractions pour contester la théorie de l'évolution.
▪️ Embarquement pour une visite délirante.
C'est un trou de verdure, paumé au milieu du Kentucky, à 30 kilomètres de Cincinnati. Là, dès le parking de ce Disneyland de l'antiscience, le ton est donné : des dizaines de voitures arborent des plaques à message religieux : "Prions le seigneur", "Jésus est grand"... A l'entrée du site, les visiteurs venus des quatre coins des Etats-Unis font la queue, comme Alex, qui a roulé dix-huit heures avec sa femme et ses deux enfants depuis Miami pour répondre à ses "interrogations sur la Bible".
L'endroit a tout d'un parc d'attractions avec 7 000 mètres carrés aménagés dotés d'un zoo, d'un étang, de jardins et de jeux pour enfants. Derrière le Creation Museum sévit une organisation religieuse, Answers in Genesis (Réponses dans la Genèse), fondée par le gourou australien Ken Ham, qui n'a pas hésité à injecter 27 millions de dollars dans le projet, en 2007. Pour cette frange du créationnisme, Dieu est à l'origine de la création d'une Terre jeune il y a six mille ans, et la vérité se trouve mot pour mot dans l'Ancien Testament.
▪️ Déconstruire la théorie darwinienne.
Le cheval de bataille d'Answers in Genesis a été affiché partout dans le musée et sur son site Internet : "Dénoncer l'échec de la pensée évolutionniste et apprendre aux gens l'histoire vraie et passionnante de la Bible." Pour ce faire, le musée s'entoure d'une "dizaine de brillants chercheurs chrétiens, des biologistes, des géologues et des généticiens", explique Patrick Kanewske, un grand bonhomme aux cheveux blancs chargés de la communication. Ces fondamentalistes admettent l'existence de la sélection naturelle, mais la définissent comme un "processus observable organisé par Dieu, qui résulte en de petites évolutions chez les espèces animales et végétales". Ils réfutent en revanche l'idée d'une évolution darwinienne avec une adaptation des espèces sur des millions d'années. En résumé, l'homme et le singe ne partageraient aucun ancêtre commun. Même l'origine du Grand Canyon, symbole américain, est remise en cause. Sur un écran, le géologue Andrew Snelling déclare que "les fossiles retrouvés dans le Grand Canyon suggèrent qu'un grand déluge s'est abattu soudainement il y a quatre mille ans sur la région". Si d'aventure vous n'êtes pas encore convaincu, veuillez passer dans la salle de cinéma, où se trouve projeté un film de dix minutes résumant les six jours de la création en 4D avec des sièges qui bougent. A la sortie, les adultes applaudissent le spectacle, les enfants en redemandent.
▪️ Une idée concrète de l'enfer.
Nous pensions en avoir fini, mais Answers in Genesis a construit un deuxième musée, il y a trois ans, à 75 kilomètres au sud du premier, l'Ark Encounter (l'arche de Noé). Ici, il faut descendre de sa monture à quatre roues, se faufiler jusqu'à la billetterie et faire comme des centaines de touristes qui attendent des navettes pour arriver 1 kilomètre plus loin, en "terre promise". Là, devant nous, se dresse un imposant bâtiment, reproduction grandeur nature de l'arche de Noé (155 mètres de longueur). "Nous avons accueilli 1 million de visiteurs l'année dernière, c'est un formidable succès", s'enivre Patrick Kanewske. A l'intérieur du bateau, sur trois ponts, des centaines de mannequins d'animaux s'entassent par deux dans des cages. Avec, au mur, un message placardé qui fait sourire : "La Bible ne donne pas assez d'informations sur tous les animaux de l'arche, le musée a par conséquent pris des libertés pour imaginer leur aspect."
Répondre aux objections des profanes
▪️ Répondre aux objections des profanes.
Après cette désarmante déambulation, les autres salles du bâtiment s'organisent selon la règle des questions-réponses entre profanes et créationnistes. Ainsi, par exemple, au deuxième étage : "Comment Noé a-t-il pu emmener tous les insectes et les araignées sur l'arche ?" Réponse : "La Bible ne le précise pas, mais soit ils ont survécu au Déluge dans l'eau sous forme de larves, d'oeufs, soit ils étaient en fait dans l'arche, car il y aurait eu assez de place vu leur petite taille." Au troisième étage, on peut suivre les aventures d'une lycéenne sous la forme d'une bande dessinée résumant les arguments créationnistes afin d'aider la jeune fille pour faire taire ses professeurs et convertir ses amis.
Enfin, il ne reste plus qu'à ressortir de l'arche et à s'asseoir dans une salle de conférences pour assister au clou du spectacle. "Qui est inquiet du réchauffement climatique ? Levez-la main", demande au public Alan White, d'Answers in Genesis. "C'est normal de l'être, mais je vous rassure, vous n'y êtes pour rien. Dieu a rendu la terre habitable, et elle le restera toujours." Le pseudo-scientifique raconte, graphique de températures à l'appui, que "nous revenons à un réchauffement naturel". De quoi rassurer les visiteurs, qui s'empressent de gagner le restaurant du musée pour apprécier la formule "buffet à volonté".

▪️ article de Maxime Aubin, publié le 13/07/2019
>> https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-huitieme-jour-dieu-crea-des-musees-pour-les-creationnistes_2087663.html
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 L'Express
■ Des 'boues rouges' de l'usine Alteo devant le ministère de l'Ecologie.

Des opposants aux rejets en mer et au stockage en plein air des 'boues rouges' de l'usine Alteo de Gardanne sont venus en déverser un chargement [ce] mardi [12/02/2019] à Paris devant les portes du ministère de la Transition écologique, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les boues avaient fait le trajet en camion depuis les Bouches-du-Rhône, après avoir été prélevées ce week-end sur leur site d'entreposage, ont expliqué les militants de l'association de protection de l'océan ZEA.
"On y est entré comme dans un moulin, on y a même vu des joggeurs", a déclaré Olivier Dubuquoy, géographe et fondateur de cette ONG.

"Boues rouges toxiques, ni en mer ni à terre", pouvait-on lire sur une banderole tenue par des militants au dessus du tas de déchets.

Une dizaine de personnes participaient à l'action. Une fois son chargement déposé, le camion-benne a été immobilisé par les gendarmes gardant le ministère. Son chauffeur a reçu une contravention, selon ZEA.

Une partie des boues a aussi été déversée devant les portes du fonds d'investissement HIG, propriétaire d'Alteo, dans le 8e arrondissement.

L'usine d'alumine de Gardanne "cherche à agrandir son stockage de boues rouges à terre, à poursuivre ses rejets en mer et à 'valoriser' ces déchets radioactifs et chargés de métaux lourds pour les disséminer partout en France", ont dénoncé les représentants de ZEA.

"Face à l'inaction de l'Etat et au cynisme de l'industriel et d'HIG, nous avons décidé que les responsables allaient devoir apprendre à vivre avec ces pollutions de boues rouges", explique l'association, qui leur promet "d'organiser régulièrement des livraisons".

Depuis 2016, sur ordre de l'Etat, Alteo - qui en 50 ans a envoyé en Méditerranée au moins 20 millions de tonnes de ces 'boues' chargées d'arsenic ou de cadmium (au moins 30 millions selon l'ONG) -, entrepose ses résidus solides de bauxite sur le site en plein air de Mange-Garri, vaste espace dans la pinède à Bouc-Bel-Air, près de Gardanne.

A Paris, les manifestants ont appelé "l'Etat et la Métropole à refuser l'augmentation de la zone de stockage de Mange-Garri demandée par Alteo", et l'industriel à mettre le site en sécurité, à garantir la sûreté des eaux souterraines et stopper l'envol des poussières.

Le leader mondial des alumines de spécialité continue en outre à rejeter ses effluents liquides en mer, au coeur du Parc national des Calanques, en vertu de dérogations accordées par l'Etat. En 2018, la justice a réduit de deux ans, à fin 2019, le délai accordé à l'usine pour mettre ces rejets liquides en conformité avec les normes environnementales.

"L'Etat est particulièrement vigilant quant à l'impact environnemental" de l'activité d'Alteo, a réagi mardi le ministère de la Transition écologique auprès de l'AFP.

Il indique avoir prescrit dès 2016 à Alteo "plusieurs mesures" pour contrôler "les poussières et faire cesser les retombées constatées autour du site" : végétalisation, aspersion, mesures en cas de vent fort...

"Au printemps 2018, suite à plusieurs plaintes, les services de l'Etat ont réalisé une nouvelle inspection, et les constats ont conduit le préfet à mettre en demeure Alteo de respecter ces mesures", précise le ministère, ajoutant que depuis, deux inspections ont établi que l'exploitant se conformait à l'arrêté.

Une étude d'impact, nourrie notamment de mesures des poussières réalisées par Atmo Sud, sera soumise à enquête publique durant la 2e quinzaine d'avril. Quant à une extension du site, aucune demande n'a été reçue à ce stade, a ajouté le ministère.

Dans un communiqué, l'industriel a assuré "poursuivre les efforts qui ont déjà permis d'améliorer significativement la qualité de ses rejets liquides", avec notamment la mise en service en mars d'"une station de traitement innovante au CO2 des rejets".

Selon l'entreprise, les résidus seconds de bauxite entreposés à terre "sont des déchets non dangereux".

Alteo produit des éléments pour l'industrie électronique et emploie à Gardanne 450 personnes.
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>> https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/des-boues-rouges-de-l-usine-alteo-devant-le-ministere-de-l-ecologie_2061884.html
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 L'Express
■ Culture, politique, religion, laïcité... Le fossé générationnel se creuse chez les profs. - article d'Amandine Hirou, 22/08/2021.
Le portrait-robot de l'enseignant a évolué. Les jeunes, au diapason des préoccupations de leur génération, ont des habitudes différentes de celles de leurs aînés.
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Le glissement, bien que progressif, est loin d'être anodin. Ces dernières années, des divergences de fond sont apparues au sein du corps enseignant, longtemps perçu comme un bloc homogène. "Le phénomène se vérifie particulièrement chez les jeunes. Ces derniers semblent, en effet, s'éloigner peu à peu de cette culture commune qui a longtemps caractérisé la profession", confirme Iannis Roder. Ce professeur d'histoire-géographie, directeur de l'observatoire de l'éducation de la Fondation Jean-Jaurès, est aussi l'auteur de 'Prof, mission impossible ?', à paraître le 2 septembre aux éditions de l'Aube. Ce livre, qui reprend les résultats d'une grande enquête de l'Ifop sur le monde enseignant, réalisée pour la Fondation Jean-Jaurès en décembre 2020, décrypte les raisons de cet effritement et ses conséquences éventuelles... mettant à mal, au passage, bon nombre d'idées reçues sur la profession.
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Ainsi, l'image du prof branché sur les radios du service public, abonné à Télérama et qui fait ses achats à la Camif (enseigne de vente par correspondance qui leur était autrefois réservée) semble avoir du plomb dans l'aile. Certes, les matinales de France Inter et de France info (écoutées, respectivement, par 14 % et 11 % des enseignants) ont toujours leur préférence. (...)

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>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe...
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 L'Express
■ Quand la République décorait Gabriel Matzneff...
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Un écrivain ouvertement pédophile peut-il être honoré par la République ? La publication, le 2 janvier prochain, de 'Le Consentement' (Grasset), le témoignage glaçant de Vanessa Springora à propos de son expérience d'ancienne amante (elle avait 14 ans) de l'écrivain Gabriel Matzneff (il en avait 50 à l'époque) soulève en effet quelques interrogations rétrospectives.

Le 21 mars 1995, à l'occasion du Salon du Livre, Jacques Toubon, ministre de la Culture du gouvernement Balladur, remettait à Gabriel Matzneff l'insigne d'officier des arts et des lettres sous les ors de son ministère. Une décoration officielle qui récompense « les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde ». Jacques Toubon avait d'ailleurs rappelé à cette occasion que « Gabriel Matzneff occupe une place particulière dans la République des Lettres. »
(...)
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• article de Jérôme Dupuis, publié le 27/12/2019
>> https://www.lexpress.fr/culture/quand-la-republique-decorait-gabriel-matzneff_2112781.html
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 L'Express
■ Quatre questions sur l'affaire 'Avenir lycéen', le syndicat 'pro-Blanquer' - LEXPRESS.fr - publié le 21/11/2020
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Ce syndicat est pointé du doigt pour son train de vie fastueux, permis grâce aux subventions reçues, et sa proximité avec le ministre de l'Éducation nationale, relèvent 'Mediapart' et 'Libération'.
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C'est un syndicat créé fin 2018. Mais, jusqu'à récemment, 'Avenir lycéen' n'avait pas fait parler de lui. Comme le rapporte Mediapart, ce syndicat, qui se revendique 'apolitique', défend des positions pro-gouvernementales et "présente la particularité d'être dirigé par plusieurs lycéens qui sont aussi engagés chez les Jeunes avec Macron".
'Avenir lycéen' est épinglé pour son train de vie fastueux, permis grâce aux subventions reçues par le ministère de l'Education nationale, et sa proximité avec le ministre Jean-Michel Blanquer. Toujours selon le site d'information, dans un article paru ce samedi, le ministère de l'Éducation nationale avait été mis au courant de ces dépenses injustifiées en juillet dernier.
Dans un article publié ce samedi, Libération dévoile des nouveaux éléments sur cette structure pilotée depuis la Rue de Grenelle pour servir la communication et les intérêts du ministère et contrecarrer la mobilisation contre la réforme du bac. (...)

>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe
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 L'Express
■ Paris 2020 : Agnès Buzyn s'oppose à l'interdiction des terrasses chauffées.

La candidate LREM dans la course à la mairie de Paris estime qu'elles sont 'l'âme de Paris' et penche plutôt sur une 'régulation', a-t-elle déclaré sur Europe 1.

Sur les terrasses chauffées, le débat est tranché pour Agnès Buzyn. La candidate LREM à la mairie de Paris ne souhaite pas les interdire. "On ne va pas interdire toutes les terrasses chauffées, parce que c'est l'âme de Paris d'être à une terrasse de café", a-t-elle déclaré ce lundi matin sur Europe 1. "Je pense à tous les commerçants et à tous les artisans qui ont du mal [...] à maintenir leur activité, on a besoin de coeurs de ville, on a besoin de terrasses", explique-t-elle.

L'ancienne ministre de la Santé préconise plutôt de passer à un mode électrique et de pousser vers un "usage raisonné" de ces terrasses qui concernent, selon Le Parisien, entre 75 et 80% des "15 000 établissements avec terrasse" de la ville.

Le 12 décembre, les élus écologistes avaient déposé un voeu pour interdire les terrasses chauffées, après une vaine tentative de la municipalité en 2011 concernant uniquement le chauffage au gaz, cassée par la justice administrative.

(...)

>> https://www.lexpress.fr
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 L'Express
▪️ Dessins et écrits négationnistes : sauver Moix, mais à quel prix ? ▪️
Pour défendre Yann Moix, certains incriminent la presse, ou plaident l'indulgence collective, qu'ils ne réclament que pour leurs amis.
Des risques de l'hypocrisie...
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Il y avait donc, comme à chaque rentrée littéraire, un livre qui créait la controverse par la volonté même de son auteur. Cette année, c'était 'Orléans', de Yann Moix. Et la polémique venait de ce que, malgré la mention 'roman' inscrite en lettres vertes sur le fond jaune des couvertures Grasset, l'écrivain expliquait à grand renfort d'interviews qu'en fait de fiction, tout était vrai dans son récit glaçant d'une enfance martyre : il avait été frappé, torturé, humilié par ses parents.

Les journalistes ont des réflexes - ils ont une fonction, même. A partir du moment où une accusation aussi grave est lancée sur la place publique, sans preuve ni procès, pour incriminer des personnes dont le nom est connu et qui, de plus, n'ont pas l'accès aux médias dont jouit leur accusateur, il est de salubrité publique que les journalistes enquêtent. Vérifient. Recueillent des témoignages. C'est même "la base" : ne pas s'en tenir à la version de celui qui accuse, fût-il convainquant, fût-il émouvant, fût-il célèbre, fût-il populaire, fût-il l'ami de tout Paris.
Yann Moix jurait partout que son livre n'était pas un roman ; dès lors, son ouvrage ne relevait plus que de la seule critique littéraire. Il devenait matière à enquête. Et c'est ainsi que le journaliste de 'L'Express', Jérôme Dupuis, s'est mis à travailler sur les jeunes années de celui qui avait délibérément fait de son passé un terrain d'investigation. Ce que l'enquêteur a trouvé - les dessins et écrits négationnistes particulièrement violents du jeune Moix -, il l'a donc trouvé par sérendipité. En tentant de démêler le vrai du faux dans les années d'enfance de l'écrivain, l'enquêteur a déterré les secrets du jeune adulte. L'article que nous avons publié (donnant, au reste, largement la parole à Moix pour qu'il s'explique) montre au minimum le trouble rapport qu'entretient avec la vérité l'homme qui dit que "tout est vrai" dans son livre. Lui, qui à 22 ans se gaussait des chambres à gaz et qui, vingt ans plus tard, souhaitait se convertir au judaïsme. Au reste, il continue depuis de s'arranger avec la réalité jusque dans son mea-culpa sur le service public.

Reste la question de l'indulgence pour l'erreur de jeunesse. Il faut la plaider pour tous ou se taire. Que dans le secret des échanges personnels, les amis soutiennent et pardonnent, malgré la stupeur, la surprise et le vacarme du scandale, voilà qui est la beauté même de l'amitié. Mais il y a quelque chose d'indécent dans la clémence tapageuse dont bénéficie Yann Moix depuis quelques jours. Elle alimente l'idée d'une coterie des beaux quartiers qui dézinguent les contrevenants quand ils ne sont rien pour eux, et protègent jusqu'à l'excès - certains sont allés jusqu'à comparer Yann Moix au grand résistant Daniel Cordier - quand il s'agit de leurs amis. Sont-ils sûrs, ces défenseurs zélés, qu'ils n'ont pas, un jour, enfoncé un autre pour moins que ça ? Ou qu'ils ne s'indigneront pas, demain, pour moins que ça ? Parfois, le silence vaut mieux, au moins en public. L'amitié n'a pas besoin de publicité, ni le pardon de plaidoiries de mauvaise foi. En tout cas, qu'ils n'accusent pas la presse et 'L'Express' d'avoir fait autre chose que leur travail. Car ceux-là n'ont rien compris au journalisme.

▪️ article d'Anne Rosencher, 01/09/2019
>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe/dessins-et-ecrits-negationnistes-sauver-moix-mais-a-quel-prix_2096159.html
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 L'Express
■ "France Loisirs a fait lire les classes moyennes" : le déclin du club phare des années Mitterrand.
Les difficultés de France Loisirs sonnent la disparition du club de livres dont le rôle culturel a connu son apogée au siècle dernier.
- article d'Alexandra Saviana - publié le 15/12/2021
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La fin d'un modèle culturel florissant, qui a apporté la lecture à des millions de Français. Ce lundi 13 décembre, le tribunal de commerce de Paris a opté, entre les deux offres de reprise de l'entreprise France Loisirs, celle de la société par action simplifiée (SAS) Financière Trésor du patrimoine. Le groupe, qui avait été placé en liquidation judiciaire le 25 octobre, conservera finalement 138 postes sur les 750 qu'il comptait dans l'Hexagone. Mais seules 14 boutiques seront préservées, sur les 122 disséminées jusqu'ici sur le territoire.
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France Loisirs est avant tout le fruit d'un long héritage : celui des clubs de livres. Les premiers d'entre eux apparaissent en Allemagne et en Grande-Bretagne dès les années 1930. Mais ces sociétés, qui vendent leurs livres par correspondance et par abonnements, connaissent un vrai essor après la Seconde Guerre mondiale. "Leur principe est simple : faire venir à la lecture des personnes qui n'avaient pas l'habitude d'entrer dans des librairies, explique Jean-Yves Mollier, historien spécialisé dans l'histoire de l'édition. A l'époque, il n'y a pas de tourniquet dans ces boutiques et les livres ne sont pas exposés sur des tables, à la disposition de chacun. Vous devez demander un ouvrage à un libraire pour qu'il aille vous le chercher. L'achat est encore très sacralisé."
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• Démocratisation
Dès les années 1950, les clubs de livres vont permettre de démocratiser cette pratique pour une population qui sait lire, en masse, mais qui n'a pas accès aux ouvrages. Dans l'Hexagone, le célèbre Club français du livre est fondé en 1946, inspiré par les "book clubs" américains, sous le patronage d'auteurs connus, à l'exemple de Colette ou Cocteau. En Allemagne, le groupe de médias Bertelsmann, en proie à une profonde crise, décide de lancer son propre club de lecture, "Bertelsmann Lesering" en 1950, afin de relancer les ventes.
France Loisirs est un peu le fruit de cet héritage franco-allemand. Le groupe est créé en 1970 par Bertelsmann et Les Presses de la Cité, avec une formule simple : en échange d'accepter d'acheter, chaque trimestre, un ouvrage référencé sur le catalogue de 500 titres, l'adhérent au club peut profiter de prix entre 25 et 30 % inférieurs au coût traditionnel. Chaque trimestre, une centaine de nouveautés sont proposées. Dans le cas d'un oubli de commande, les clients reçoivent tout de même invariablement un livre dans leur boîte aux lettres.

( ... suite réservée aux abonnés ... )

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>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe/
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