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4.04/5 (sur 113 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Normalienne et agrégée de Lettres Classiques, Laure de Chantal travaille aux Belles Lettres où elle a fondé deux collections: Signets, qui permet de découvrir un thème antique par les textes de l’époque, et Tibi, qui propose à des auteurs contemporains de se livrer à un exercice de style : écrire sur un sujet actuel en employant une forme antique.
On lui doit dans la collection Signets, "A la Table des Anciens", "Panthéon en Poche", "Séduire comme un dieu" (avec Karine Descoings) et "Celebriti" (avec Romain Brethes).

Source : http://www.lesbelleslettres.com/
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Zeus, Athéna, Aphrodite… Nous croyons tout savoir des dieux grecs, et pourtant ils ont encore bien des secrets à nous dévoiler. Nous les réduisons à quelques clichés éculés, et pourtant ils sont bien plus riches et complexes. Quelle est leur véritable existence ? À quoi ressemblent-ils vraiment ? Sont-ils des êtres parfaits et sans défaut, ou bien menteurs, amoureux et querelleurs, comme nous ? Ils s'aiment, se déchirent, se trompent, se combattent. Mais il serait excessif de voir dans la vie des dieux et déesses de l'Olympe une simple suite de tragédies sanguinaires. Car leur existence se dessine dans des récits en clair-obscur et aux mille variations. Dans un panorama plein de sève et d'humour, Romain Brethes entend redonner toute leur profondeur à ces figures tour à tour lointaines et familières, bienveillantes et terrifiantes, grandioses et burlesques. Il offre ainsi des éclairages inattendus sur des mythes dont la vitalité témoigne du rapport singulier qui nous unit à eux par-delà les siècles. Redécouvrez les Olympiens comme vous ne les avez jamais vus. Préface de GIULIA SISSA Professeur de langues et cultures de l'Antiquité en CPGE (lycée Janson de Sailly) et à Sciences Po, membre de l'équipe AnHiMa, Romain Brethes est notamment l'auteur de Romans grecs et latins et de Celebriti (avec Laure de Chantal) aux Belles Lettres.

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Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
Le basilic tire son nom de basileus, le « roi », en grec ancien. Ce roi a de drôles de manières : on raconte que, pour qu'il devienne grand, il faut lancer des injures en le semant. Un souverain qui aime être insulté, voilà qui n'est pas banal. Ce qui ne l'est pas non plus, c'est la puissance érotique de ce roi en herbe. Le basilic et puissamment vert, à tous les sens du terme. Pline relate que pour que les juments soit fécondées à tous les coups, il faut leur introduire du basilic dans la vulve avant qu'elles soient montées.
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Loin de nous l’idée de ressusciter l’ensemble des mots érudits ou rarement
utilisés : ils sont beaucoup trop nombreux, venus de partout et de toutes les
époques, parfois régionaux ou étrangers. D’ailleurs, comment ramener à la vie un mot qui n’est pas mort ? Ici, les mots endormis se réveillent et se mettent en mouvement, non dans un recueil de mots-zombis ou dans un nouveau
dictionnaire des mots surannés, mais à travers une promenade dans la langue
française. D’ores et déjà, nous avons l’oeil humide en pensant à tous les mots qui n’ont pas été retenus et qui ronflent toujours dans les bras de Morphée. Qu’ils ne soient pas trop inquiets : certains, s’ils sont endormis pour quelques-uns, ne le sont pas pour tous. La chantignole peut nous paraître étrange alors qu’un couvreur sait sans hésitation qu’il s’agit d’une grosse pièce de bois qui maintient les pannes de la charpente d’un toit.
Les mots que nous avons choisis ont claqué à notre oreille, parce que leur
histoire est belle, parce que leur sonorité interpelle ou parce qu’ils méritent d’être remis à l’honneur. C’est le cas avec le crapoussin et le (ou la) niguedouille, nos héros. Ils apparaissent rarement voire jamais dans les conversations de tous les jours, alors que souvent ils y auraient leur utilité. Ils sont beaux à entendre et sont porteurs d’une jolie histoire. Ouvrons avec eux la belle aventure des mots endormis, où nous apprendrons que les crapoussins coureurs de guilledou risquent de recevoir des tatouilles et que les niguedouilles naissent des amours entre un nigaud et une andouille.
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Sappho a été non seulement la première femme écrivant mais la première personne à écrire en son nom propre, sans invoquer l'aide des divinités de l'inspiration. La première confession humaine est celle d'une femme ; le premier auteur, une autrice ; avant elle, il n'y avait que des histoires, qui circulaient depuis la nuit des temps, incréées. Il n'y avait pas d'auteur, seulement des interprètes. Quelle claque pour tous ceux qui se sont par la suite évertués à faire des femmes des éternelles secondes, des Ève nées « d'après » Adam et « après » lui, des représentantes du deuxième sexe (toutes talentueuses qu'elles étaient), toujours des numéros 2, comme pour celui de la Sécurité sociale ! Sappho, elle, est la première et, depuis, son nom a servi de modèle ou de point d'appui à toutes les pionnières, de toutes les époques et dans de nombreux domaines, culturels, bien sûr, mais aussi politiques et sociaux. Non seulement Christine de Pisan, Olympe de Gouges ou Marguerite Yourcenar se sont rangées sous l'égide de Sappho, mais aussi quantité de femmes et d'hommes qui ont œuvré pour la liberté des femmes en particulier et de l'humanité en général. Elle a été le porte-voix de toutes celles et ceux qui ont osé ne pas faire comme la société le leur demandait, avec plus ou moins de courtoisie agressive ou de coercition contenue.

Page 13
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Vénérée par certains, exterminée par d'autres, l'œuvre de Sappho a une histoire, fascinante et fabuleuse, qui raconte et cristallise le désir de domination des uns et la volonté de libération des autres. Reine des banquets, philosophiques ou libertins, elle est brûlée par les pères de l’Église ; sorcière médiévale, elle renaît en idéal de la culture à la Renaissance, encourage les premières écrivaines, devient une égérie politique à la Révolution… Chaque époque a sa Sappho, et nous la voyons mourir et revivre là où on ne l’attendait pas, tour à tour héroïne de roman, femme fatale, puis icône LGBT.
Les différentes métamorphoses de Sappho ont pour point commun de faire de la poétesse la première figure féministe, celle que tout le monde devrait connaître ou reconnaître. De ces vies nouvelles, ce livre en raconte neuf. Mais il y en aurait sans doute quantité d'autres. Peut-être, qui sait, une en chacun de nous, car l'œuvre de Sappho nous tend un miroir magique, dans lequel nous voyons un peu plus loin et un peu mieux que nous-mêmes : elle nous invite à considérer le féminisme non plus uniquement comme un moment crucial de l'histoire contemporaine, mais comme une philosophie de la justice et de l'équité, partagée et accessible à tous, à la racine de l’humanisme.

Page 14
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Les dictées sont des déclarations d’amour aux grands hommes. De leurs amples statures, ils couvrent l’étendue de tous les champs de bataille : artistes, savants, religieux, explorateurs. Toutefois, la place d’honneur est réservée aux chefs de guerre. Quelques mercenaires accompagnent cette armée de géants pour exposer des destins édifiants. Elle magnifie le sentiment national et, à l’occasion, rappelle que « les noms de famille prennent la majuscule ».
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Donc, avant tout, fut Abîme ; puis Terre aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants, et Amour, le plus beau parmi les dieux immortels, celui qui rompt les membres et qui, dans la poitrine de tout dieu comme de tout homme, dompte le cœur et le sage vouloir.
D’Abîme naquirent Érèbe et la noire Nuit. Et de Nuit, à son tour, sortirent Éther et Lumière du Jour. Terre, elle, d’abord enfanta un être égal à elle-même, capable de la couvrir tout entière, Ciel Étoilé, qui devait offrir aux dieux bienheureux une assise sûre à jamais. Elle mit aussi au monde les hautes Montagnes, plaisant séjour des déesses, les Nymphes, habitantes des monts vallonnés. Elle enfanta aussi la mer inféconde aux furieux gonflements, Flot – sans l’aide du tendre amour. Mais ensuite, des embrassements de ciel, elle enfanta Océan aux tourbillons profonds, – Coios, Crios, Hypérion, Japet – Théia, Rhéia, Thémis et Mnémosyne, – Phoibé, couronnée d’or, et l’aimable Téthys. Le plus jeune après eux, vint au monde Cronos, le dieu aux pensers fourbes, le plus redoutable de tous ses enfants ; et Cronos prit en haine son père florissant.
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La déesse de l'amour est formelle: pour ne pas souffrir de l'amour, il faut conserver la liberté, la sienne et celle de l'autre. A défaut, la sentence est la prison, à commencer par la prison des fantasmes, nommés «Simulacres » par Lucrèce, lorsque nous enfermons l'autre dans nos propres désirs, quitte a le déposséder de son identité et à lui faire craindre de ne pas être aimé pour ce qu'il est vraiment.
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La porte de l’enfer
« En franchissant mon seuil, on s’achemine vers la cité de ceux qui souffrent ;
en franchissant mon seuil on va vers la souffrance éternelle ;
en franchissant mon seuil, on va vers la foule de ceux qui ont été damnés !
J’ai été forgée par le Créateur Suprême soucieux de justice ;
j’ai été créée par la Puissance divine, la suprême Sagesse, l’Amour créateur de toute chose.
Avant moi rien n’a été créé qui ne soit éternel, et moi aussi j’existerai éternellement. Vous qui passez ce seuil, abandonnez pour toujours toute forme d’espoir ! » Je vis ces paroles écrites en noir sur le fronton d’une porte.
Aussi dis-je à Virgile : « Maître, la signification de ces mots me dépasse. »
Lui alors, maître de ces choses, me répondit : « Ici il faut abandonner toute forme de doute, ici toute forme de lâcheté doit être détruite. Sache donc que nous voici parvenus en ces lieux dont je t’ai parlé et où tu verras les damnés, ceux qui ont perdu ce qui fait le bien de tout esprit. »
(Dante III, 1-18)
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Rarissimes sont les langues qui voient ainsi le jour, sinon l’espéranto de Ludwik Zamenhof ou les langues de la Terre du Milieu de J. R. R. Tolkien, même si « l’accord du participe passé employé avec avoir » n’est pas loin d’être aussi épique que le Seigneur des anneaux.
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L’alimentation de l’Antiquité, malgré les raffinements et les évolutions qu’elle a connus, est fondée sur « la triade méditerranéenne », les céréales, le vin et l’huile d’olive. Comme beaucoup d’autres peuples, les Grecs, et après eux les Romains, voyaient dans ces bienfaits une intervention divine. Leur originalité est d’en avoir écrit l’histoire, les mythes, dans des récits dont les variantes et les versions sont nombreuses. Dans la mythologie grecque, Déméter aurait donné aux hommes le blé, Dionysos le vin et Athéna l’olivier. Ces mythes sont dits étiologiques : ils relatent la cause (c’est le sens de aitia en grec), l’origine d’un fait, d’un lieu ou d’une plante. En voici quelques uns.
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