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Critiques de Lax (289)
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Un certain Cervantès

♫ Écoute-moi

Pauvre monde, insupportable monde

C'en est trop, tu es tombé trop bas

Tu es trop gris, tu es trop laid

Abominable monde, écoute-moi

Un chevalier te défie.

Oui c'est moi, Don Quichotte

Seigneur de la Mancha

Pour toujours au servic' de l'honneur

Car j'ai l'honneur d'être moi

Don Quichotte sans peur

Et le vent de l'histoir' chante en moi

D'ailleurs qu'importe l'histoire

Pourvu qu'elle mène à la gloire.♫

L'homme de la Mancha- Jacques Brel-1968-

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Un Certain Cervantès

Entre Mike et Miguel, un certain parallele //

démo à la sauce Thalles

Déboires : domaine où ils excellent...

LAX trempe sa plume sans complaisance

Sang chaud pensa ni trop glycérine

Il fuit les conneries mais jamais ne rechigne

Raconter un Road trip picareste, un contre-sens

Comme un regard dans le rétro, viseur dans le miroir

L'Amérique d'ouest à l'est , l'opposé du sens de l'histoire

Telle est sa quête

Suivre l'étoile

Peu lui importent ses chances

Peu lui importe le temps

Ou la désespérance

Et puis lutter toujours

Sans questions ni repos

Un écrivain c'est fait pour déranger

pour ruer dans les brancards

Avant qu'il ne soit trop tard

L'inaccessible "5 étoiles"

LAX c'est vraiment Mérité. Grand Bravo...

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L'Université des chèvres

Je ne connaissais pas cette pratique des instituteurs itinérants qui avaient cours au XIXème siècle en France et notamment dans les villages les plus reculées des vallées alpines. On va suivre l'un d'eux dans un parcours tout à fait intéressant.



Je ne m'attendais pas à passer à une seconde histoire se déroulant dans l'Ouest américain avec ce même homme qui se retrouve au sein d'une population indienne. A vrai dire, j'ai été un peu dérouté par cette nouvelle direction du récit.



Il y a un troisième chapitre consacré à une descendante de cet homme qui est une journaliste envoyée en Afghanistan. Elle sera confrontée à un enseignant qui fait la même chose que son ancêtre dans un univers où les femmes essayent de se battre contre une société résolument patriarcale.



Le thème central est l'éducation et l'instruction qui doivent se réaliser afin d'émanciper les populations face à l'obscurantisme. On ne peut s'empêcher de penser à Samuel Paty, cet enseignant investi et aimant son métier, soucieux de leur réussite et apprécié par les élèves qui fut lâchement assassiné et décapité par les tenants de cet obscurantisme. La liberté a été durement acquise grâce aux livres et aux enseignants, il ne faut jamais l'oublier !



On aura droit à une horrible fin qui s'apparente un peu à un fait divers pour le moins marquant. On quitte un pays en guerre. On croit trouver la sécurité dans nos pays occidentaux mais c'est de là où peut survenir des dangers insoupçonnés liés également à une forme de stupidité humaine alimentée par des discours haineux de responsables politiques tel que Donald Trump pour ne citer que l'exemple dans cette oeuvre. Oui, il y a encore beaucoup de travail à accomplir afin de pacifier les esprits.
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Une maternité rouge

Fédération du Mali, septembre 1960. Alors qu'un groupe de colons s'empare de plusieurs œuvres d'art africaines afin de les ramener chez eux, un jeune malien réussit, à la nuit tombée, à reprendre l'une d'elles, La Maternité rouge, et s'enfuit... Plus de cinquante ans plus tard, dans la région de Youwarou, un jeune cueilleur de miel, Alou, retrouve cette même statuette au plus profond d'un baobab, s'en empare et va la montrer au plus vieil instituteur du village. Ce dernier est alors étonné de revoir cette sculpture qu'il n'avait pas vue depuis des décennies. Une sculpture qu'il avait voulu protéger des pilleurs et qu'il avait presque oubliée. Il demande alors au jeune cueilleur d'aller la porter au Musée du Louvre, là où réside déjà une autre Maternité rouge...



Lax aborde dans cet album divers sujets passionnants. En effet, il dépeint l'exil et le parcours de certains migrants qui ont fui leur pays pour une vie meilleure, le pillage de l'art africain au temps de la colonisation, la destruction de l'art par les islamistes radicaux et le regard porté sur ces mêmes œuvres d'art sans que personne ne sache rien de leurs origines. Un album fourni, profondément humain et au scénario parfaitement maîtrisé et documenté qui nous emmène des plateaux arides du Mali aux galeries du Louvre. Graphiquement, Lax fait montre d'une élégance particulière : des paysages grandioses, des planches silencieuses, une magnifique palette de gris passé au cœur de laquelle la statuette en ocre détone.

Un album sensible...
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L'Université des chèvres

Col de la Rousse, novembre 1833. C'est ce chemin qu'emprunte, par tous les temps, Fortuné Chabert, colporteur en écriture, autrement dit instituteur itinérant. Et ce sont surtout pendant ces longs mois d'hiver qu'il se rend auprès des enfants, alors non assujettis aux travaux des champs. Trois plumes ornent son chapeau car son savoir est triple : lecture, écriture et chiffres. Alors qu'il se rend au hameau des Guions, où, comme à chaque fois, les parents lui fournissent gîte, couverts et salle de classe, il est malheureusement sommé, par le curé, de quitter les lieux, sous prétexte qu'il n'a pas à faire classe aux filles, pour qui seul doit compter la lecture du catéchisme. Et la loi de Guizot, alors ministre de l'instruction publique, impose désormais d'avoir un brevet pour pouvoir enseigner. Sonné et anéanti, Fortuné laisse s'envoler ses trois plumes et décide de devenir colporteur de livres...

En 2018, en Afghanistan, dans la province du Pandjchir, Sanjar parcourt les montagnes, un tableau noir sur le dos, pour enseigner aux enfants. Malheureusement, sa présence n'est plus souhaitée. Le nouveau mollah a, en effet, décrété qu'il n'y aura plus qu'une école coranique et donc que les filles n'iront plus à l'école. Chassé à coup de pierre, il deviendra fixeur pour l'armée américaine. Son chemin croisera celui d'Arizona Florès, journaliste au Phoenix Post qui fait un reportage sur les femmes de ce pays...



Des Alpes enneigées aux villages arides d'Afghanistan, en passant par Phoenix, ville grouillante, du début du 19ème siècle à nos jours, Lax nous offre une saga mettant en lumière l'éducation, la culture et la transmission du savoir mais également l'hostilité et le refus d'une partie du monde (la plupart étant des hommes) à cette transmission qui voit en l'instruction une puissance extérieure, une force, une certaine forme d'émancipation... De Fortuné Chabert, colporteur malheureux qui finira chez les Hopis à Sanjar, qui se bat pour instruire les enfants des villages, en passant par Arizona, jeune journaliste qui dénonce la violence à l'école et le lobbying des armes et qui va tenter de montrer au monde ce qui se passe au pays des Talibans, tous ces personnages, volontaires, téméraires et parfaitement crédibles, portent haut ces valeurs que sont le droit au savoir et à l'éducation. Bien que fictionnel, L'université des chèvres est basé sur des faits réels, Lax s'étant fort documenté afin de rendre hommage à tous ces enseignants de tous pays. Tragique et sensible, habile par sa mise en scène, cet album regorge avant tout d'une profonde humanité. Graphiquement, Lax, par son trait délicat et subtil, parfois épuré, donne à voir de magnifiques paysages, que ce soit ces montagnes enneigées ou ces déserts américains, et de profonds portraits. Sa palette de couleur, douce et harmonieuse, met parfaitement en lumière ce récit original et fort.

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Les chevaux du vent, tome 2

♫ les gens ne savent plus rêver

Et ne voient de la vie que son mauvais coté.

Alors que moi, tout au contraire,

Dès qu'il m'arrive un embêtement

Je m'écrie aussitôt le coeur content :

"Mais c'est tant mieux,

tant mieux, tant mieux

Quand tout va bien,

la vie, au fond, c'est ennuyeux."

Il faut savoir garder, garder toujours sa bonne humeur

garder sa bonne humeur, garder sa bonne humeur

Il faut savoir garder, garder toujours sa bonne humeur

C'est ça,

c'est ça, c'est ça, le secret du bonheur♫

Sa bonne humeur. 1968. Sacha Distel.



"Avoir les trois humeurs déséquilibrées !?

La bile, le phlegme et le vent correspondent aux trois poisons mentaux : le désir, la haine et l'ignorance.

De leur équilibre dans l'organisme résulte l'état de santé.

La bile est en charge de la chaleur digestine et des transformations métaboliques. Le phlegme, liquide organique, régule les fluides de l'organisme. Le vent (l'air) est le vecteur de la conscience." p29

Pas si facile de garder sa bonne humeur, isn't it !

Merci à l'ami amchi, le medecin bouddhiste, rencontré sur le chemin de la délivrance, dans une contrée reculée, décors Ford midables, le Mustang au Nord du Tibet...

Merci à Kasi, expert en mandala, dessin à la mode au Tibet, donc merci à kasi-modo pour nous avoir fourni les plans où son père était retenu pour espionnage depuis quatre ans dans la prison de "Te Thang", prés de Lo-Mantang, capitale du Mustang.



Quatre ans après, à l'heure qu'il est, Té Thang

ne pas y rester même contre un empire

Naseaux levés, crinière au vent

pour un mustang, même sans pur sang

comble du ....vent pire .



FOURNIER/LAX , un vrai duo

manier l'Aire Libre avec brio

merci, pas vu le temps passer

il était temps de vous reconnaître

...... l'Art Maître à deux mains .

hier l'an pire... monde sévère

monde des lumières, demain l'an pair.



Alors qu'en disent-elles !?







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Une maternité rouge

Lorsqu'une bande dessinée réunit des illustrations magnifiquement exécutées dans des tonalités monochromes, un synopsis trépidant d'intelligence et des sujets d'une actualité brûlante, le lecteur conquis ne peut qu'en redemander.



Dans Une maternité rouge, Christian Lax nous raconte une histoire touchante en abordant la sauvegarde de l'art africain et le drame des migrants.



Au parallèle des migrants qui luttent pour sauver leur peau et rêvent d'une vie meilleure, se superpose le destin d'un jeune malien qui au risque de sa vie va vivre une incroyable odyssée afin de sauver une statuette africaine en lui donnant une chance d'échapper à la barbarie et d'être préservée.



Les planches possèdent une beauté sombre et pudique comme le sujet qu'elles traitent. L'auteur y a travaillé pendant plus de deux ans pour nous livrer avec respect et engagement une oeuvre étonnante, tellement dans l'air du temps, où il est question de violences et des dangers pour les hommes et leurs patrimoines.



Du Mali au Louvre, avec beaucoup de sensibilité et de talent, Christian nous fait cadeau de ce bouleversant album qui vient enrichir la Collection du Louvre.





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L'Université des chèvres

Club N°51 : BD sélectionnée ❤️

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Le scénario est très bien construit avec ses multiples parcours liés, un dessin de très belle qualité et un regard sur le monde touchant.



Gwen

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Magnifique récit sur le combat pour la connaissance et de l'égalité des chances contre l'ignorance et la barbarie, servi par le superbe dessin en couleurs directes de Lax.



David

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Plaidoyer pour une école sanctuarisée.



Encore une superbe oeuvre de Lax sur un sujet toujours d'actualité.



Wild57

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Une histoire bien ficelée, intéressante, prenante...



Le dessin est tout aussi beau.



Morgane N.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Des maux pour le dire

Marcher ? Ses jambes, c'est quatre roues sous les fesses. Ses membres ne lui obéissent pas...Il dirige son fauteuil électrique grâce à une commande placée sous le menton.

Parler ? Les mots lui font la guerre ! Alors il les frappe sur sa machine à écrire avec une licorne que les mains des autres lui fixent sur le front.

C'est à cause de ça, parce qu'il dépasse tout ça que sa vie est une aventure !



La vie quotidienne de Yves reste un épuisant combat. Combat contre la douleur, l'angoisse, l'indifférence, le mépris ou la xénophobie.

Combat contre la solitude, dans un environnement pensé par et pour les valides.

Combat contre une régression sociale qui s'accentue, enfonçant quelques milliers d'handicapés dans la précarité et l'exclusion.

Quatre cent trente cinq images pour essayer de LE DIRE.



Signé Christian Lacroix, alias LAX Janvier 95



Rien à rajouter, sinon, que je peux vous dire qu'en plus des 435 dessins, Lax n'a pas lésiné sur le texte non plus, 48 pages lues en plusieurs fois, où seront abordées toutes les difficultés rencontrées par un Handicap Majeur . Lax nous parle d'Amitié, Palestine, Terreur, mais ne nous épargnera pas ces choses mineures où l'on se sent humilié si l'on ne sait pas le dire avec humilité, celles qui généralement on tourne le dos par pudeur, pendant qu'on lui torche le cul ou lui fait ravaler sa rancoeur.

Bref, stop au contemplatif, je souscris au Lax Hâtif.
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Un certain Cervantès

Mai 2008, en Afghanistan, à 200 kilomètres de Kaboul. Mike Cervantès sert dans l'armée américaine. Malheureusement, une opération se passe mal. Avec ses compatriotes, il se retrouve dans une embuscade. Une violente explosion lui fait perdre connaissance. Il sera le seul survivant. Mais le voilà maintenant prisonnier des talibans, sa main gauche arrachée par un éclat d'obus. Il a bien tenté de fausser compagnie à ses bourreaux mais il est bien vite rattrapé. Il sera libéré quelques mois plus tard, une fois que les talibans auront eu ce qu'ils voulaient du gouvernement américain.

Au printemps 2009, le voilà installé dans l'Arizona. Mais, il a bien du mal à s'intégrer, étant un être plutôt solitaire, encore un peu déboussolé et toujours à cran. Seul Randy lui rend visite régulièrement dans sa vieille baraque, lui apportant en même temps de quoi se nourrir. Sa mère, qu'il ne voit guère plus, n'est pas au courant de la perte de sa main gauche. Mais elle ne va pas tarder à en être informée étant donné que Mike a fait une demande pour une prothèse.

Parallèlement, en 1580, Miguel de Cervantès rentre enfin chez lui après cinq ans de captivité dans une forteresse d'Alger, le bras gauche en moins...



Mike, après avoir rencontré Don Quichotte, le héros de Miguel de Cervantès, au cours d'une lecture, s'identifiera au personnage romanesque et médiéval. Accompagné d'un certain Tranquillo qu'il rebaptisera Sancho Pança, à bord de sa Rossinante qui aura pris les traits d'une Ford Mustang et le Stetson sur la tête, il tentera de mener les mêmes combats que son héros et partira en croisade à travers les Etats-Unis. Des combats transposés dans une ère nouvelle. A la fois doux et violent, rêveur sans doute, Mike se révèle être un personnage ambigu, s'identifiant de plus en plus à Miguel de Cervantès jusqu'à en devenir troublant. Lax nous propose une manière originale de prendre possession de l'histoire de Don Quichotte. Graphiquement, il nous offre de superbes planches de paysages américains. Une palette de gris et un trait élégants créent une ambiance chevaleresque délectable.



Une rencontre inattendue avec Un certain Cervantès...
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Le Choucas, tome 2 : Le Choucas s'incruste

Tant que l'homme sera mortel,

il ne pourra pas être vraiment décontracté.

Woody Allen.



p3



Rappel : Les paroles, les décors et les costumes sont de Christian Lacroix, alias Lax.



Pour les filatures en tout genre suivez de près LE CHOUCAS...et comme moi, vous en redemanderez : pas sûr par contre que vous obtiendrez la ReLax.... :-)





dans mon pense-bête : le numéro 3 :-)
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Le Choucas, tome 3 : Le Choucas enfonce le ..

....On ne connaît pas encore précisément la nature des produits absorbés, mais la rumeur fait état d'un cocktail explosif...

....Engrais pour géranium plus paille d'artichaut transgénique ! Si les analyses sont confirmées, c'est encore une fois le sport de haut niveau tout entier qui sera éclaboussé par le pipi pipé des Petipas.

p3



Décidément, le pipi caca revient souvent dans mes dernières chroniques !!!! Ninosairosse, aussi, enfonce le clou....

Ici au moins l'humour est de retour, j'espère que les commentaires seront moins acerbes que pour ma précédente lecture "La somnambule dans une traînée de Soufre" !!

Ici on peut compter sur l'auteur pour comprendre le second degré ; il ne nous fera pas chier ! Et pourtant, c'est un véritable Pro...Lax ;-)
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Les chevaux du vent, tome 1

Kazy ment ... impossible !

le cadet de Manju et Calay

de naissance, il est sourd et muet !

On est au Tibet, une fille qui se marie à l'aîné

tous ses frères, elle doit accepter !

ça s'appelle Polyandrie, j'ai vérifié

Chose bizarre aussi, l'eau de là,

elle Bouddha quatre vingt cinq degrés, on s'emballe ?

normal à cinq milles mètres, thé au nez pale



c'est pas mon premier livre de lui,

je dis donc Re Lax ...un max



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Le Choucas, tome 1 : Le Choucas rapplique

" A quoi bon lui répondre ? Moi c'est vers la sortie que je me suis tourné... Et vers ce futur radieux que j'aurais volontiers boycotté, sauf que pour réaliser ce prodige, il aurait fallu remonter le temps ! Mais "remonter le temps", ça ne faisait plus partie de mes attributions, puisque cet abruti sacrifiait à la fois les seize pendules dont j'avais la charge et mes trente-cinq heures hebdomadaires.

Compte tenu des mutations du monde ouvrier, j'admets qu'entretenir et remonter quotidiennement seize pendules "Garnier-Brochard" (modèle 12-161) pouvait apparaître comme un emploi superflu...

....Certes mais c'était un boulot ! et en cette époque où tant d'hommes semblent eux-mêmes superflus, j'étais navré de m'envisager au coin d'une rue, à essayer de vendre un de ces journaux de "sans-abri" que personne ne lit. Je me suis pris à rêver d'être un robot...un beau robot ! jeune, et en excellente santé, éventuellement délégué syndical.

- C'est à propos de votre indemnité de licenciement, je voulais vous dire....j'ai une idée.

- J'ai l'impression qu'elle va pas me plaire. [...] "

p 5 & 6

Les paroles, les décors et les costumes sont de Christian Lacroix, alias Lax.



C'est décidé aujourd'hui je suis devenu Laxiste, point final.





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L'Université des chèvres

Coup de cœur estival pour cette bande dessinée qui magnifie l'enseignement et sa diffusion dans toutes les couches de la société, des sociétés, et pour les deux sexes. C'est donc un message humaniste qui est porté par l'auteur de la plus belle manière, en déplaçant la narration d'un continent à l'autre, d'une temporalité à l'autre, d'un combat à l'autre.

Avec un fil rouge, celui de l'importance et des dangers de l'éducation dans son rôle d'émancipation.

Le message est subtil et trouve l'étroit chemin de crête qui évite de diaboliser une société au profit d'une autre, une époque par rapport à une autre.

C'est l'humain qui est mis au centre de ces quatre récits n'en formant qu'un et on oscille constamment entre l'espoir suscité par les héros successifs, vecteurs du bonheur d'apprendre et de partager ses connaissances et l’abattement provoqué par la bêtise humaine incarnée par certains détenteurs du pouvoir politique, symbolique ou tribal.

Tout ceci servi par un graphisme d'une beauté confondante, qui se fond dans les paysages et dans les âmes.

A découvrir absolument.

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L'Aigle sans orteils

Juillet 1907. Amédée Fario, de l'infanterie de Tarbes, est réquisitionné, avec quelques camarades pour acheminer les matériaux nécessaires à la construction de l'observatoire du Pic du Midi. Sous un soleil de plomb, le travail est ardu. Malgré cela, Amédée, volontaire et hargneux, s'acquitte à la tâche. C'est à ce sommet qu'il se lie d'amitié avec Camille Peyroulet, l'astronome. Un jour qu'il lui rapporte le journal «L'auto» qu'il a parcouru avant de le lui remettre, il se découvre une toute nouvelle passion: le Tour de France. Dès lors, Amédée n'a qu'une seule idée en tête, participer à la grande boucle l'année suivante. Mais pour ce faire, il va devoir travailler dur pour économiser de l'argent, nécessaire à l'achat d'un vélo digne de ce nom. A la fin de l'armée, il va ainsi devenir porteur dans les hautes montagnes, quelles que soient les mauvaises conditions météo, maintenant ainsi sa forme physique. Malheureusement, ayant surestimé ses capacités, un soir de Noël, il fait une mauvaise chute dans les montagnes et se retrouve ainsi amputé de ses 10 orteils. Son rêve de gagner le Tour de France sera-t-il compromis?



Lax nous plonge dans les étapes du Tour de France, au début des années 1900. Passionné de vélo, il retranscrit à merveille l'exploit sportif de ces hommes que rien ne semble arrêter. On est très vite happé par le destin d'Amédée qui tient à aller au bout de son rêve, quel que soit le prix à payer. D'une grande noblesse et d'un profond respect, cet album au scénario singulier est aussi une belle histoire d'amitié entre deux hommes que la passion du vélo a réunie. Quant au graphisme et aux couleurs au ton sépia, ils traduisent à merveille cette époque. Passant d'un bleu intense à un jaune pétillant, Lax nous montre une fois de plus l'étendue de son talent.



L'aigle sans orteils... la tête dans le guidon...
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L'Université des chèvres

Quelle histoire émouvante...



Dans cette B.D. très engagée, l'auteur dénonce tout ce qui peut mettre en danger le droit des enfants à l'éducation : les gouvernements qui empêchent le fonctionnement des écoles pour garder les enfants (et les adultes qu'ils deviendront) sous leur coupe, les gouvernement qui utilisent l'éducation comme une arme pour soumettre les peuples et leur imposer leur culture, leur religion, etc.

L'auteur évoque même les pays, comme les Etats-Unis, qui ne prennent pas les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des enfants à l'école (tueries de masse, armes en libre circulation,...). Et c'est presque plus révoltant.

Et dans le même temps, l'éducation apparaît comme un moyen de résister pour les Amérindiens ou les Afghans qui refusent de renoncer à leurs traditions, leur culture, leur droit à apprendre, comme à leur liberté. Et certains risquent leu vie pour offrir cette chance aux enfants.



J'ai beaucoup aimé les dessins et les couleurs qui restituent aussi bien les paysages des Alpes enneigées que le désert de l'Arizona ou les zones guerre Afghanes malgré la douceur des traits et des couleurs.



Une très belle lecture, en dépit de la tristesse qui se dégage du récit...
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L'Université des chèvres

L’éducation est l’arme la puissante pour changer le monde. – Nelson Mandela

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition de cet ouvrage date de 2023. Il a été réalisé par Lax (Christian Lacroix), pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il compte cent-quarante-quatre pages de bandes dessinées. Il se termine avec une postface de deux pages, rédigée par Pascal Ory, de l’Académie française. Dans celle-ci, il commence par évoquer la célèbre maxime d’Héraclite : on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Il reprend les principales phases de l’intrigue en commentant sous l’angle de la vocation de l’instituteur, en consacrant la seconde moitié de son texte au paradoxe de l’école, à la fois métonymie d’une crise plus générale, à la fois lieu où cette crise pourrait trouver sa résolution. Il développe ensuite la force narrative des planches de cette bande dessinée, pour conclure sur le sens à donner au dénouement tragique du récit.



Col de la Rousse, novembre 1833. C’est par là que les colporteurs passent d’Ubaye en Durance, malgré la neige qui recouvre la trace avec obstination. Fortuné Chabert n’est pas un colporteur comme les autres. Les trois plumes d’oie glissée dans la ganse de son chapeau en sont l’attestation. Il est colporteur en écriture, autrement dit instituteur itinérant. Il transporte son savoir de village en village. Et principalement pendant les longs mois d’hiver, quand les enfants ne sont pas assujettis aux travaux des champs. Et s’il a trois plumes, Fortuné, c’est que son savoir est triple. Il n’a que dix-sept ans mais il peut enseigner lecture, écriture et chiffres. Nombre de ses collègues n’ont pas la chiffre, n’arborant que les deux plumes de l’écriture et de la lecture. Dans chaque hameau, les parents fournissent gîte, couvert et salle de classe. Les frais d’écolage sont rétribués modestement, à hauteur de cent francs maximum. Familles et fondations pieuses y pourvoient.



Fortuné Chabert progresse lentement dans la neige et il croise Seyoz, un marchand ambulant, roi de la mercerie comme il le surnomme. Seyoz se rend au Lauzet d’Ubaye et souhaite connaître l’état du col pour le passer. Fortuné lui répond, et indique qu’il est attendu au hameau des Guions, au-dessus de Saint Crépin. Les deux voyageurs se saluent et poursuivent leur chemin chacun de leur côté. L’instituteur itinérant finit par arriver aux maisons du hameau et plusieurs enfants se dirigent à sa rencontre en courant. La classe peut commencer. Dans la journée, le curé vient le trouver : il indique qu’il a appris que Fortuné garde une fille en leçon de calcul. Il ajoute que c’est lui qui décide de ce qui est nuisible ou pas pour ses paroissiens. En réponse à une remarque de l’instituteur, il ajoute que du moment que les filles savent leur catéchisme, ça suffit, catéchisme sur lequel Fortuné ne s’attarde pas outre mesure, d’ailleurs. Mais le curé se félicite que Chabert ne va pas sévir bien longtemps. Il lui demande s’il a attendu parler des lois Guizot.



Le texte de quatrième de couverture annonce le programme : des Alpes françaises aux montagnes d’Afghanistan, du XIXe siècle à nos jours, l’école a toujours été martyrisée par les obscurantistes de toute obédience. En effet, le récit commence dans les Alpes françaises au XIXe siècle, pour se continuer aux États-Unis en suivant le personnage principal qui décide d’émigrer, et la seconde partie du récit se déroule au XXe siècle en suivant Arizona Florès, arrière-arrière-petite-fille de Fortuné Chabert, travaillant comme journaliste aux États-Unis et allant effectuer un reportage en Afghanistan, le passage de l’un à l’autre personnage s’effectuant en page cinquante-neuf. Le premier apparaît au lecteur alors qu’il est un instituteur itinérant, la seconde exerce la profession de journaliste. L’un et l’autre sont liés par les liens du sang en descendance directe, ainsi que par l’université des chèvres, fondée par Fortuné Chabert, et dont la pancarte subsiste dans la propriété des parents d’Arizona Florès. L’un a exercé le métier d’instituteur et de professeur à deux reprises dans sa vie ; l’autre constate l’hostilité contre le lieu d’apprentissage qu’est l’école, sous deux formes très différentes, avec des pressions exercées par deux types de fondamentalistes de nature opposée.



La narration débute avec une très belle illustration en pleine page, majoritairement blanche pour rendre compte de la neige, avec juste la minuscule silhouette de Fortuné Chabert qui progresse laborieusement, la silhouette de deux rochers, et celle d’un flanc de montagne sur la droite. Vient ensuite une illustration en double page mettant en évidence la fragilité de la silhouette de l’homme qui s’appuie sur un solide bâton, et l’immensité des montagnes enneigées en premier plan et en arrière-plan, rendant dérisoire et insignifiante cette unique présence humaine. Le blanc s’impose encore dans les deux pages suivantes, avant d’être progressivement habité et supplanté par l’activité des enfants et les solides constructions humaines en pierre. Le lecteur apprécie également la qualité de la reconstitution historique, en plus de l’immersion hivernale dans les Alpes : les tenues vestimentaires, les maisons de pierre, l’équipement de l‘instituteur, les ardoises des enfants, sa mule et son chargement de livres quand il devient libraire ambulant à l’été. Puis, Fortuné Chabert décide de partir pour le nouveau monde, et le lecteur prend tout autant son temps pour admirer le paysage et la reconstitution historique : les montagnes de Californie et ses ruisseaux (peut-être) aurifères, le déplacement d’une colonne de chariots en territoire indien avec une lumière caractéristique de ces déserts montagneux, la communauté de Hopis avec leurs tenues et leurs outils agraires, et même un pensionnat dans une ville de colons, destinés à accueillir de jeunes Indiens pour les éduquer.



Dans la seconde partie du récit, le plaisir du voyage se trouve multiplié par deux : la petite ville dans la banlieue de Phoenix en Arizona, ploucs compris, et les différentes régions dans lesquelles le reportage emmène Arizona Florès en Afghanistan. Le lecteur passe ainsi du siège social du journal Phoenix Post avec son bel immeuble moderne, à la province désertique de Nimroz, terre frontière avec l’Iran et le Pakistan, en passant par l’école de Tommy le fils d’Arizona, ou le tunnel routier de Salang (2.700m de longueur), passant sous le col de Salang, reliant la capitale Kaboul et le nord du pays. L’artiste sait donner à voir ces endroits d’une manière pragmatique et banal, reflétant leur caractère ordinaire pour ceux qui y habitent, à l’opposé d’une vision touristique tournée vers le spectacle, mais sans minimiser ou gommer leurs singularités, leur personnalité façonnée par les caractéristiques géographiques ou historiques. Lax dessine dans un registre naturaliste, sans chercher un niveau de détail photographique, plutôt en dosant la densité d’informations visuelles en fonction de la séquence : plus de précisions dans les décors pour permettre au lecteur de s’y projeter, ou bien une impression générale pour refléter une ambiance, un état d’esprit, des visages et des tenues vestimentaires détaillées pour pouvoir faire connaissance avec ces personnes et comprendre leurs conditions de vie, ou au contraire juste des silhouettes plus ou moins mangées par l’ombre.



Le lecteur suit donc avec le plus grand naturel, ce jeune homme qui se déplace de hameau en hameau pour enseigner lecture, écriture et calcul d’abord dans les Alpes françaises, puis de manière sédentaire dans un village hopi. Il accompagne ensuite Arizona Florès en Afghanistan, prise en charge par son fixeur Sanjar dès son arrivée à l’aéroport, puis de rencontre en rencontre. L’auteur commence par montrer comment l’instruction remet en cause des traditions peu accommodantes craignant toute forme de questionnement, puis comment ce même savoir est accueilli à bras ouvert dans une autre communauté qui sait le faire coexister avec sa culture et ses croyances. Au vingt-et-unième siècle, l’école provoque les mêmes réactions : un rejet de ce qui remet en cause des valeurs fondamentales d’une communauté, aussi bien aux États-Unis qu’en Afghanistan, une avidité d’apprendre, d’acquérir des outils qui permettent de comprendre. Lax ne fait que mettre en scène des faits historiques (les terrifiantes écoles pour (ré)éduquer les Indiens), la résistance de certains curés qui craignaient la remise en cause de traditions séculaires (à commencer par la place de la femme dans la société). Au vingt-et-unième siècle, c’est du pareil au pire : les ultraconservateurs qui récusent une partie de la science, ou les intégristes religieux qui ne peuvent pas tolérer quelque questionnement que ce soit sur le dogme (en particulier, encore une fois, la place et le rôle de la femme dans la société), c’est-à-dire la réalité de la similarité de certains comportements aussi bien dans les États-Unis de Donald Trump que dans l’Afghanistan des Talibans.



Une école sanctuarisée qui émancipe et qui libère : ce récit met en scène cet enjeu essentiel de chaque société, au travers du parcours d’un instituteur itinérant, puis d’une journaliste, dans quatre sociétés différentes, plus ou moins tolérantes, plus ou moins réfractaires ou enclines à instrumentaliser l’éducation en la biaisant. La narration visuelle atteint un tel niveau de maitrise qu’elle semble secondaire, presque inconséquente, alors qu’elle assure une narration d’une qualité extraordinaire, sans jamais paraître ostentatoire.
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L'Aigle sans orteils

Superbe hommage aux forçats de la route ! Les vrais , les purs...Lance , cette BD n'est définitivement pas pour toi...



Juillet 1907 . Amédée Fario , soldat , est alors chargé , avec quelques-uns de ses comparses , d'acheminer des caisses au sommet du Pic du Midi . Il y fera la connaissance de Camille Peyroulet , l'astronome en titre et véritable mordu de vélo qui , l'air de rien , lui inoculera le virus de la Petite Reine .

De retour à la vie civile , Amédée n'a désormais plus qu'une seule obsession , participer au mythique Tour de France ! Pour ce faire , l'achat d'un vélo s'impose , de par le fait , à fortiori , nonobstant...

Dés qu'il le pourra , il jettera son dévolu sur un Alcyon , bleu , comme les yeux d'Adeline , sa promise .

Sans le sou , il s'improvisera , l'hiver , sherpa , assurant le ravitaillement de l'Observatoire et retrouvant ainsi régulièrement son fidèle Camille . Un pic culminant à 2877m , ça vous forge un caractère et un physique ! Jusqu'au jour où , ayant promis à sa grand-mère de redescendre dans la foulée afin de passer les fêtes de Noel en sa compagnie , cette montagne , aussi crainte que respectée , lui fera don d'un cadeau dont il se serait bien passé ! Et là , c'est le drame...



Véritable bouffée d'oxygène , ce récit est un hymne à la ténacité . Un chant puissant qui vous entraine sur les pentes escarpées de montagnes enneigées , assurant alors un dépaysement total et un plaisir de lecture vivifiant . Certes , le sujet peut s'avérer rébarbatif pour qui appréhenderait le vélo comme futile et sans intérêt mais le propos est ici tout autre . Vaillance , persévérance , goût de l'effort , noblesse d'âme , autant d'adjectifs collant parfaitement à ces héros d'un autre temps qui , forts de leur seule détermination , allaient au bout d'eux-mêmes , chevauchant puissamment leurs lourdes montures d'acier , le torse ceint de boyaux anti-crevaison et les épaules lacérées par les brettelles des sacoches de ravitaillement .

L'on suit , admiratif , l'épopée d'un p'tit gars des Pyrénées qui fit un rêve et qui se forgea , contre toute attente , un surnom prédestiné au coté de ses idoles .

Poétique et touchant , un récit magistralement crayonné à base de bleu et d'ocre , véritables révélateurs d'une nature généreuse et hostile célébrée .



L'Aigle Sans Orteils : i belieeeeve i can flyyyy...
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Un certain Cervantès

Mike Cervantès mutilé de guerre revient à la vie réelle, aux Etats Unis. Mais la réinsertion est difficile, un bras lui manque et il a du mal a l'accepter. C'est un écorché vif et la moindre injustice dans notre monde lui fait péter les plombs.

L'auteur réussi ,justement, à faire un parallèle entre Mike Cervantès et le héros épique de Miguel de Cervantès.



Une belle BD en noire et blanc mais qui a un ton juste et qui pique juste là ou il faut, sans en faire trop , ni trop peu.



Un véritable coup de coeur pour moi
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L'Aigle sans orteils

L'histoire du Tour de France regorge de légendes, vraies ou fausses... souvent vraies, de mythes où " les forçats de la route " tutoient l'Olympe.

Amédée Fario aurait pu être un de ces mythes, une de ces légendes.

En tout cas, Christian Lax fait entrer de manière crédible, réaliste touchante son personnage au panthéon des héros de la " Grande Boucle " et de " la petite reine " dans son album qui, à mes yeux, a valeur de chef-d'oeuvre.



En 1907 un jeune homme, Amédée Fario, fait son service militaire comme artilleur à Tarbes.

Enfant de la montagne, fils de guide, il est chargé ( pas de jeu de mots...) pour ses qualités physiques de force et d'endurance, d'acheminer avec quelques autres conscrits du matériel au sommet du Pic du Midi où s'achève la construction de l'observatoire.

Là il va faire la connaissance de Camille Peyroulet, le directeur du lieu avec lequel va se nouer une amitié indéfectible... nourrie par la passion commune du vélo et du Tour de France.

Rendu à la vie civile, Amédée n'a qu'une passion et un rêve : participer à la plus grande course du monde.

Pour ce faire, il lui faut une bicyclette à la hauteur de ses ambitions.

Pour acquérir cette " monture ", il lui faut de l'argent.

Le travail dans les champs s'arrête dès que vient la bise... Alors Amédée se fait porteur et par tous les temps ravitaille à près de 3000 mètres le Pic du Midi... où il retrouve Camille.

Le 24 décembre 2010, malgré une tempête de neige qui invite à la prudence,... Amédée fait, seul, l'ascension et ravitaille les gars du Pic qui vont pouvoir réveillonner et fêter Noël.

Il est invité à partager le repas de fête avec ses camarades et à passer la nuit avec eux.

Mais il a promis ; sa grand-mère, son frère et sa fiancée l'attendent.

Il repart. La neige, les bourrasques, le froid... il glisse dans une faille et se brise les deux jambes.

Amédée parvient à se refugier dans une cabane où il est retrouvé et secouru le lendemain.

En plus de ses deux fractures, ses dix orteils sont gelés et doivent être amputés.

Amédée ne peut plus marcher en dépit de sa volonté et de ses nombreuses tentatives pour retrouver l'équilibre.

Camille a une idée : lui faire des prothèses.

Amédée remarche.

Son rêve fou de participer au Tour est toujours d'actualité.

Je vous laisse découvrir la naissance de celui que la presse surnommera bientôt " l'aigle sans orteils "...



Outre l'Auto, le journal à l'origine de la création du Tour, les champions sont là année après année. On suit l'engouement qui s'est emparé de la France pour ces géants que sont Petit-Breton, Émile Georget, Faber, Alavoine, Lapize, Garrigou, Wattelier, Lafourcade, Friol...

On assiste à la naissance en 1910 d'une étape cumulant l'ascension de trois cols... Peyresourde, l'Aspin, le Tourmalet... l'acension de chemins de montagne, pas de routes bitumées !

On vit dans cette France d'avant la Grande Guerre passionnée par ces nouvelles idoles que sont devenus ces champions qui ont ouvert la voie à d'autres possibles, d'autres rêves.



Le scénario est très beau, original, parfaitment structuré et maîtrisé. et ne devrait pas toucher que les amoureux du sport et du cyclisme en particulier.

Le graphisme, le coup de crayon singulier de Lax, ses couleurs ocre bleu(es), ocre jaune(s) sont d'un esthétisme qui capte et captive l'oeil du lecteur.

Cet album est simplement collector.
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