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4.38/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Iasnaïa Poliana , le 20/05/1869
Mort(e) à : Helsingborg - Suède , le 18/10/1945
Biographie :

Le comte Léon Lvovitch Tolstoï (Iasnaïa Poliana, 20 mai 1869 - Skon, 18 octobre 1945) est un écrivain et artiste russe, fils de Léon et Sophie Tolstoï.

Quatrième des treize enfants, son père le qualifiait de « gracieux, intelligent, animé. Tout ce qu'il porte semble taillé sur mesure. Il imite ce que les autres font, très bien, avec des compétences ». Fervent tolstoïen dans sa jeunesse, il s'écarte progressivement de cette pensée. Après le lycée, il s'inscrit à la faculté de Médecine de l'Université de Moscou, en dépit de la perplexité de son père. Il expliquera: « je voulais devenir médecin pour faire du bien aux hommes. Tolstoï [père] considérait les médecins comme la caste la plus répugnante de notre société. »

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Bon anniversaire cher Léon : tu aurais 193 ans aujourd'hui. Ta barbe ou tes deux barbes chantilly qui n'en font qu'une n'ont même pas jauni, tu as même rajeuni je trouve, je te lis indifféremment de ta toute jeunesse à tes vieux jours, et tu ne lasses jamais de me surprendre, toujours. Sur le plan de la conscience humaine, tu est irremplaçable, et tu manques ..Tu ne peux pas savoir dans quel merdier nous sommes depuis que tu nous as laissés en gare d'Astapovo ! Toi qui trouvais belles, nature les peuplades du Caucase et les belles femmes farouches avec ! Et je n'ai pas réussi à trouver un écrivain qui écrive mieux que toi, avec une telle puissance, un tel souffle animal, une telle beauté sensuelle, oh que non, après en avoir lu une palanquée. Peut-être que je calme un peu mes ardeurs en lisant quelque littérature victorienne que tu aimais je sais. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi les humains, en général, n'ont pas compris ta Sonate à Kreutzer. Quand on te connaît l'exercice était clair pourtant. Je forme le voeu pour tes 193 ans d'en faire un billet sur Babelio, mais il faut juste que je le relise auparavant, car avec toi, tout se consomme frais, surtout quand tu mets la femme à l'index. J'espère ne pas avoir démérité en parlant de toi ici. A bientôt Léon ..
Ton chiffre fatal était le 8 : 28 08 1828. Tu as montré pourtant dans tes écrits que tu rejetais la superstition, négation de la pensée ..

Par ailleurs, rien de plus à dire à ce que j'ai dit déjà sur ce Léon fils de son père qui ne lui ressemblait pas en fait et si compliqué de l'être quand on est né dans le sillage d'un père qui occupait la scène mondiale en tant que romancier des plus grands que la terre ait portés.

Sa réplique : Le Prélude de Chopin à la Sonate à Kreutzer est gentille mais sans talent, presque insipide, en rien comparable à l'oeuvre de son père. En plus le fils l'a prise à la lettre quand il fallait la lire au second degré, mais il n'est pas le seul à être tombé dans ce travers ..
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Tolstoï et le jeu
"Dans sa jeunesse, Tolstoï fut un joueur passionné.

Quand il venait dans une de ces grandes villes, qu'il ne pouvait supporter - à Moscou ou à Saint-Pétersbourg - il passait presque toutes ses nuits devant le tapis vert.

A Saint-Pétersbourg, il s'arrêtait chez Tourgueniev. Il se couchait le matin et se levait le soir. Quand les amis de Tourgueniev entraient chez lui, ils trouvaient Tolstoï étendu sur le sofa.
-Regardez-le, disait Tourgueniev, et c'est ainsi tous les jours !

Le jeu de hasard qu'on jouait en Russie à cette époque s'appelait le chtoss.

Tolstoï perdait toujours parce qu'il ne savait jamais s'arrêter.

Les cahiers du journal, qu'il écrivait durant ces années de vie mouvementée, sont remplis de règles de jeu de chtoss, d'une naîveté frappante, et qui, sans doute, ne l'aidaient en rien

Tolstoï ne gagnait jamais et finit par perdre des sommes considérables dont une partie de sa maison dans laquelle il était né"

Quand son fils Léon ajoute que son père ne parlait pas de ça et que ça devait le tourmenter, j'y vois plus l'expression d'une âme tourmentée ; le deuil précoce de ses parents survenus dans l'enfance n'est pas étranger à cet égarement ou à cette perdition dans le jeu au moment de ses dix-neuf -vingt ans
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Léon Tolstoï vu par son fils le comte Léon Tolstoï fils, deuxième livre écrit sur son père, à une dizaine d'années d'intervalle. Ce livre s'attache plus aux idées de son père, des chapitres inédits y ont été ajoutés pêle-mêle;

Thomas Masaryk chez Léon Tolstoï


Thomas Masaryk né en 1850 en Moravie est un tchèque qui va militer pour l'indépendance de son pays : il en sera le grand artisan et sera le premier Président de la République tchèque jusqu'en 1933.

il me semble en avoir parlé quand j'ai écrit sur le peintre Micha

Quand il rencontre Tolstoï dans ses terres, il est alors un grand professeur-philosophe. C'est un homme qui a d'énormes qualités humaines, elles inspirent le respect : un grand homme. C'est lui qui va sauver la tête du juif Hilsner accusé de meurtre rituel en Bohème ..

"Le Professeur Thomas Masaryk, comme coeur et esprit, ouvert à toutes les belles et grandes pensées de son temps ne pouvait pas, sans doute, passer à côté de Tolstoï sans s'arrêter et sans vouloir voir et connaître de près l'écrivain et le moraliste russe.

Peut-être et même sûrement, mon père aux yeux de Masaryk était-il aussi un des plus puissants révolutionnaires de son temps -quoique lui-même, il ne voulait ni l'admettre , ni l'être - et c'était une raison pour le Président actuel de la nouvelle République slave de s'intéresser aux idées de Tolstoï.

Je me souviens de sa visite à Iasnaïa Poliana et je vais en noter un épisode qui resta profondément gravé dans ma mémoire.

Comme le professeur s'intéressait beaucoup à la vie du peuple russe, mon père l'invita à la vie du peuple russe, mon père l'invita à une promenade au village. Ils longèrent la rangée des isbas et entrèrent dans une maisonnette appartenant à un des plus pauvres paysans.

Comme d'ordinaire dans cette demeure étroite et primitive, construite en bois avec une cheminée au milieu, il y avait à peine place pour trois hommes debout et il fallait baisser la tête pour entrer. L'air était lourd, pleins d'odeurs différentes, surtout à cause du bétail qui était entassé dans l'isba par suite du froid intense du dehors. En hiver, les paysans font rentrer au chaud les veaux, les poules, et les brebis.

Une saleté naturelle régnait dans l'isba qui n'était pas visible à ceux qui l'habitaient, mais qui était frappante pour un oeil civilisé.

Masaryk et Tolstoï entrèrent et regardèrent ce logis. Mon père échangea quelques paroles avec le moujik maître de la maison et vite, ils sortirent dans la rue pour respirer l'air pur du dehors. Tout d'un coup Tolstoï remarqua que les yeux de son hôte étaient pleins de larmes. Il pleurait ..
- De quoi ? Qu'arrivait-il ?
Il pleurait de la misère effroyable de ce grand peuple-frère. Il comprit peut-être jusqu'au fond l'origine de la doctrine tolstoïenne. Mais, pensa-t-il probablement, cela n'est pas par cette doctrine que je pourrais aider mon peuple et les pauvres russes ; il y a d'autres moyens plus sûrs et plus vrais.

Le destin a voulu que, plus tard, Masaryk ait non seulement trouvé ces moyens pour son peuple, mais les lui ait donnés.

Hélas, il n'a pas pu le faire pour la Russie. Mais son oeuvre immortelle restera un exemple à suivre pour les générations à suivre et d'autres la prolongeront. On devra appliquer un jour, les mêmes principes d'état à la plus grande des nations slaves qui, à présent, traverse une des plus horribles crises de son histoire.

Quand Masaryk quitta Iasnaïa, nous parlâmes de cet homme remarquable à mon père.
Il me dit sur un ton attendri, bas et étonné :
- Quand il sortit d'une isba, il se mit à pleurer.
- Simplement, parce qu'il avait vu la misère de nos paysans. Il était frappé de voir les hommes vivre ensemble avec les animaux."
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Ma mère
L'éon Tolstoï fils
- Vous êtes le plus heureux de mortels, dit un jour Tourguenieff à Tolstoï.
-Pourquoi ?
-Parce que vous avez une femme comme on n'en trouve plus.

Elle savait garder les bonnes relations et savait se faire non seulement aimer par tous ceux qui fréquentaient la maison, mais aussi par le peuple. Les paysans de iasnaïa qui venaient souvent chez ma mère pour obtenir d'elle une aide quelconque, la considéraient tous avec admiration.

Les quinze premières années du mariage de Tolstoï furent la période la plus heureuse pour le développement de son génie.
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Le tolstoïsme
Comme je l'ai dit, Léon Tolstoï fils, était dans sa jeunesse avec sa soeur Marie très proche des idées religieuses de son père. C'est quand il tomba malade, il avait 25 ans, qu'il tourna le dos au tolstoïsme. Sa soeur Marie aussi après son mariage.

"Je ne parle pas ici de maints tolstoïens que nous ne connaissons pas, mais qui par leurs actes méritent peut-être plus que les autres d'être cités. De nombreux jeunes gens ont passé des années en prison pour les idées de Tolstoï. Beaucoup ont été envoyés en Sibérie. D'autres ont souffert de persécutions diverses.
L'influence de Tolstoï sur le peuple russe était, de son temps, immense. Tous les milieux ruraux et toutes les classes, même les Tsars, subirent l'influence de la pensée tolstoïenne.."

Léon fils dit ensuite que "les français disent souvent que c'est Tolstoï qui est la la première grande cause de la révolution russe. Il y a là beaucoup de vérité (..). Le paysan, le soldat, le fonctionnaire, le noble, le prêtre, l'ouvrier, tous étaient atteints par les flèches de son esprit accusateur, et il ne se trouvait plus personne qui ne se sentit coupable devant le jugement sévère du grand écrivain.."

Bon je ne suis pas d'accord avec ça. Il suffit de lire La Lettre à un révolutionnaire de Tolstoï pour bien connaître sa position, mainte fois réaffirmée d'ailleurs. Il était opposé au socialisme scientifique et considérait qu'avec la révolution, une dictature en remplacerait une autre, et que cette révolution qui pointait était manipulée par une minorité active qui n'avait demandé l'avis de personne, le principe même de la dictature .. Pourquoi Léon Tolstoï fils eût à s'engager dans la cause tolstoïenne certes, mais il faut bien lire les écrits de Tolstoï à cet égard, toute sa pensée y est résumée. Ils ne permettent pas d'aboutir à ce jugement du fils ou des français.
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La vérité sur mon père
Elie Tolstoï fils

Tchertkov

Tchertkov a pu tout tenter pour tâcher de se réhabilter, cachant et brûlant ses dernières à Tolstoï, mais il n'a rien pu faire contre l'opinion générale des amis de mon père qui sont unanimes à le reconnaître coupable dans la conduite envers Tolstoï et sa famille.

Le dernier livre de Tchertkov, intitulé la Fuite de Tolstoï, a été accueilli par la critique russe comme l'ouvrage le plus infâme paru dans notre littérature.
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"Je regrette que le corps de ma mère ait été enterré, non pas à côté de celui de son mari, comme elle l'avait pourtant bien désiré pendant sa vie, mais à deux verstes de Iasnaïa, au cimetière de l'église de la paroisse. Là sont enterrés les parents de mon père et quelques-uns de nos frères et soeurs."

J'avoue aussi que c'est une chose que je n'ai jamais comprise et que je ne trouve pas bien de la part de Tolstoï
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Chapitre Souvenirs de l'époque de mon enfance
Léon Tolstoï fils

A cette époque mon père avait quatre occupations principales : la famille, son travail d'écrivain, ses propriétés, et la chasse. Je ne compte pas la lecture et la musique qui prenaient aussi une partie de son temps, mais qui étaient pour lui des distractions plutôt que des choses indispensables. Je ne parle pas non plus de la lecture qui nourrissait son travail littéraire, elle était comprise dans ce travail ; les autres livres qu'il lisait lui servaient de repos. Il lisait beaucoup alors que les romans alors les romans anglais dans l'édition de Tauchnitz pour connaître l'évolution du roman moderne.

Tolstoï aimait énormément la musique ; il l'utilisait tantôt comme un calmant, tantôt comme un moyen d'excitation spirituelle ..
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Suite
La chasse et les promenades à pied et à cheval étaient pour Tolstoï les exercices physiques indispensables qu'il pratiquait tous les jours pour avoir le corps fort et le cerveau arrosé d'un sang pur.

Mon père devait surveiller ses propriétés dont il tirait ses revenus. Je me souviens que tous les soirs, l'intendant de Iasnaïa venait parler avec lui de ses affaires et très souvent mon père se fâchait si fort que le pauvre intendant ne savait plus que dire et s'en allait en secouant la tête.

La vie régulière et sérieuse de Iasnaïa n'était interrompue que pendant les fêtes, lorsque les amis de mes parents venaient passer quelques jours avec eux.

Plusieurs d'entre eux plaisaient à mon père qui aimait causer avec eux, mais certains ne lui étaient agréables que quand ils partaient.
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De même que le corps souffre lorsqu'il est privé de nourriture, l'âme a besoin d'amour.

La lutte contre le mal par la violence est absurde, parce que les hommes conçoivent le mal différemment.

Le châtiment n'atteint jamais son but.

La cause des plus grands malheurs réside non pas dans nos actes, mais dans nos pensées.
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