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Citation de Jcequejelis


Une française venait chez nous faire le ménage pendant une heure ou deux. Illitch l'entendit un jour fredonner un air. C'était une chanson alsacienne. Illitch pria la femme de ménage de la lui chanter et de lui en dire les paroles; par la suite, je l'ai souvent entendu fredonner cette marche lui-même. Elle se terminait par ces paroles :

Vous avez pris l'Alsace et la Lorraine,
Mais malgré vous nous resterons français.
Vous avez pu germaniser nos plaines,
Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais.

C'était en 1909, l'époque de réaction; le parti était démantelé mais son esprit révolutionnaire n'était pas brisé. Et cette marche correspondait parfaitement à l'état d'esprit d'Illitch. Il fallait entendre l'accent triomphal que prenaient dans sa bouche ces paroles :

Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais !

1065 - [p. 211] Nadejda Kroupskaïa
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