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Citations de Linda-Maria Baros (23)


Linda-Maria Baros
La poésie est une machine à hacher par-dedans les labyrinthes et les distances. Et les mots qui la composent - des signes de reconnaissance pour ceux qui cherchent à voir en deçà de l’ordre des choses. Autrement dit, la poésie ressemble à un énorme haut-parleur qui fait ressortir, des couches fossiles de l’âme humaine, l’énergie intarissable de la tornade du premier battement de cœur. Aussi une guérilla poétique, fondée sur le talent, l’enthousiasme et la force des poètes francophones, peut-elle toujours lutter contre la réalité en détresse du monde moderne, afin d’anéantir le culte du banal, l’écriture à profil people, les préjugés, l’immobilisme et les lieux communs. Mais pour que la poésie se change en machine de guerre, il faut que sa descente dans le quotidien soit frappante, il faut qu’elle décoiffe ! J’ai toujours cru qu’un véritable commando poétique a le courage et la vigueur nécessaire pour donner un nouveau visage à la littérature, pour remuer la vie de l’intérieur et pour dévoiler un monde où l’on peut vivre sans devoir enfiler tous les jours une chemise de kevlar.
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A -

Toutes ces choses peuvent et ne peuvent être vues.
Puisque, entre ce qui se voit
et ce qui ne se voit pas,
il y a le grand livre des signes,
de marches et de barrières.
Réunies, ses lignes de force tiennent
d'un ancien art de l'immortalité.
On dit que celui qui le lit, peut déchiffrer les signes.

C'est alors que vient un petit fonctionnaire
- un parmi ceux qui s'affairent sous terre -
et lève lentement, lentement, la barrière.
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Celui qui avale sa langue
au nom du silence des cendres, lui, il le sait trop bien
- maudit soit son oubli !
(les mères le pleurent dans la chambre noire.)
Il s'égare pour un instant parmi les maîtres sibériens de la peur :
leurs cendres, comme une buée,
nous ramassent tous dans un petit monceau.
Le bâillon, la muselière, son filet diamantin.
Dans leurs tenailles, on dirait quelques
feux rapportés des montagnes,
rien ne brûle plus.
Parce que la langue est dorénanvant une épée,
qui se retourne en dedans.

Mais cela n'est qu'illusion :
Celui qui te déchire, tu le sais maintenant pour toujours,
ne te défend pas.
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Z


Tu as cru que toutes ces choses, peuvent et ne peuvent être vues.
Puisque ce qu'on voit,
tout comme l'univers dans son expansion,
s'ourdit dans ce qui ne se voit pas.
Entre elles, se fend une ligne effilé, introuvable
(que tu espérais dénouer avec les arcanes
de ce Livre de signes et d'ombres).
Une ligne aussi étroite que le chemin, que les entrailles
d'entre les mots et les non-mots.

Tu l'as cru.

Mais voilà qu'arrive un petit fonctionnaire
- un parmi ceux qui s'affairent sous terre -
et abaisse lentement, lentement, la barrière.

C'est une nouvelle barrière,
dont personne ne connaissait l'existence.
On l'a extraite d'un gisement la nuit dernière.
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Celui qui s'arrache la langue
et la jette aux chiens,
au nom des grands mots,
au nom des mots enterrés, lui, il le sait.
Il prépare son corps
pour un rituel primitif.
Juste ce qu'il faut pour être hissé
dans la crémaillère du sternum.

Mais cela n'est qu'illusion.
Celui qui te déchire, ne te défend pas.
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Linda-Maria Baros
Je sors dans la rue avec l'ange.
Comme une chaîne enroulée autour de la main.
Blanchie par le chaux des murs.
Les hommes que je rencontre
me lèchent la main et les chevilles,
me suivent de près.
Je leur marche dessus
comme sur des charbons ardents,
comme sur des vagues, sur des toits.
Je n'ai aucune pitié
pour les hommes qui m'aiment.
Ma chaîne a ouvert sur leur dos
des pupilles de serpent. [...]
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La chemise de kevlar


Tu enfiles longuement la chemise des murs,
tout comme d’autres le font avec la chemise de la mort.

Oui. Tu enfiles chaque jour la chemise serrée des murs,
                les mâtins volants des persiennes.

Oh, les murs, les murs ‒ les amis, les ennemis,
     le doux retard, leurs poches trouées,
     leurs minces chevilles de jument, les framboisiers,
          la pompe qui les irrigue vigoureusement
          du tréfonds de ton cœur,
          comme d’un filon d’étron,
     les fougues qui engluaient naguère leurs cheveux,
     les plantes des pieds où ils laissaient leurs lourdes traces,
     les petites mains des homoncules
          avec lesquelles ils te serrent contre leur poitrine
     et enduisent de savon, doucement, le nœud de ta corde,
          toujours les mêmes, toujours proches,
               comme si tu dormais déjà
                         quelque part, sous terre ;
     ils font tinter les clochettes de l’illusion ;
          leur cliquetis ‒ tremblant ‒
          comme celui du canon d’un revolver
                         heurté contre les dents.

Tu te réveilles le matin et enfiles la chemise des murs.
Tu te couches la nuit et enfiles la douce chemise des murs.
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Les enfants passés au tamis


Extrait 2/2

J’ai vécu parmi les enfants de la rue
       qui inhalent de la colle, livides
     comme quelques grosses pierres bercées
         par les filets de l’éther,
     que le tamis fait tourner dans le concasseur,
                               dans les égouts.

C’est pour toi que j’ai hurlé à la croisée des chemins, hissée
     ‒ sur quelque raclage hissée ‒
          dans les fourches des barbeaux.
Je me suis laissé voler par les casseurs, par les magouilleurs,
dans le vacarme des cuillères grandes comme des pelles,
          qui tintaient dans les gamelles.

J’ai erré à travers les troquets
     qui sentaient le gaz, le chipset brûlé, le réseau,
je me suis frottée aux pyramides de vodka
     et aux mains de tes grands hommes
‒ comme un chat qui se frotte au manuel d’électricité ‒,
     ils ont aussi empourpré mon autre joue,
          sans cesse leurs doigts ont heurté ma côte
     et ils ont coupé mon cœur en quatre,
     en riant, « parce que les auras des saintes sont ainsi »,
et ils m’ont passée au tamis
     en même temps que tes autres enfants,
     ils m’ont mis le bâillon d’autres paroles.

En ton nom, j’ai caché, comme une ordure,
          dans mes poches, parmi les hardes,
     les rats vigoureux de la trahison.
J’ai nourri, c’est avec ma chair
     que j’ai nourri le pitbull du cachot.
J’ai pleuré, quand tu grattais la terre avec les ongles,
     tout comme les chevaux aux yeux arrachés.

Oui, c’est pour toi que je suis entrée en force dans ce monde
     comme une vague de sang
qui ne retrouve plus son chemin vers le cœur.
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SDF


Les vieux, les grands enfants de la ville rampent à plat ventre,
     ils entrent dans leur maison de carton, sur les trottoirs,
     et grouillent dans les recoins,
     comme s’ils voulaient déjà se faire une place sous
                                             la terre.
Ils se traînent sur une bouche de canalisation embuée
(c’est ainsi qu’ils renforcent leurs liens avec les profondeurs),
     comme des poules géantes
     qui couvent leurs fleurs, la moisissure.

Les grands, les vieux enfants de la ville rampent à plat ventre
     et crachent dans le whitman de la rue
                              comme dans une soupe.

Le dieu des canalisations les enveloppe
     soigneusement dans un nuage, comme des anges.
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D’amour et de cyanure !


Ne m’appelle pas chez toi, dans ta mansarde,
tournant ‒ comme un écervelé tournant ! ‒
     les boutons de la cuisinière,
          pour te défaire une fois pour toutes
     des hurlements des vieux loups du four,
          de leurs poils mués,
          qui te poussent sans cesse sur les bras,
          la nuit, comme des furoncles, alors que tu éteins
               les cigarettes profondément dans ta chair.

Ne m’appelle pas chez toi, dans ta mansarde,
fendant ‒ comme un écervelé fendant ! ‒
     entre les barreaux du lit,
     dans la porte, sous la botte,
          ton tibia et ton péroné
     ‒ je les entends craqueter dans mon portable ‒,
          comme si tu fendais
     le vieux fusil de chasse de ton père,
     trop poisseux pour que tu puisses le charger à nouveau,
          après qu’il se fut brûlé la cervelle
          et, pris de spasmes, qu’il eut cassé ta porte
                              à coups de pied.

Ne m’appelle pas chez toi, dans ta mansarde,
                              puisque j’y viendrai !
     Et je m’arracherai le cœur de la poitrine,
          je l’entaillerai avec les dents
          et je le saupoudrerai de sel
               extrait avec une rivelaine
               de mes glandes lacrymales
          et je le jetterai,
     comme l’on jette une meule,
     pour qu’il brise ton tibia et ton péroné,
               ‒ en de menus morceaux ! ‒,
     pour qu’il entasse profondément dans le four
               ton souffle d’ammoniaque
     et pour qu’il fende à jamais
               ta tête de bête sauvage !
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La nuit, nous gaspillons tellement d’insistance.
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Le fonds principal de mots


Si tu n’écris pas tous les jours mon nom,
oh, que ta main soit écrasée par l’étau des phrases !
     Raidie, la bouche
          avec laquelle tu gribouilles les mots !
     Fouettée la parole
          qui ouvre des pièges pour les loups
          entre toi et nous !

Et qu’elles soient inguérissables à jamais, tes blessures,
          que tu laves de mes larmes
          amenées en ville dans une barrique !
Et que ton visage
          soit éternellement souillé dans les fenêtres,
          si tu ne taillades pas tous les jours
               mon nom sur le bidon de l’amour !

Oh, mais si, en dormant, tu n’écris pas mon nom,
     avec des lettres douces,
          délicates, comme à nos débuts,
     alors, je te le coudrai sur les lèvres
          profondément, avec du catgut !
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Le masque à gaz


Jusqu'à toi,
    les tailleurs de marches s'écroulent par endroits
       regardant au loin vers l'horizon
       jusqu'à toi.
Engouffrés et mous dans la cage visqueuse de l'escalier.

Les couvertures des portes, jusqu'à toi,
     ‒ des peaux de veau, déchirées
              par les broches des sangliers.
En terre aromatisée (kieselguhr), ton œil sauvage,
                       ta bouche de mercure.

Jusqu'à toi, il y a le coin de la rue
     où dorment immobiles, dans un nuage de cristal,
              ceux qui n'ont ni maisons, ni dieux.
     Comme à travers la bouche ternie d'un canal,
              à travers leurs vêtements troués,
     les regarde Celui d'en haut, avec une pitié infinie.

Jusqu'à toi, il y a le grand boulevard,
     au-dessous duquel pend
              à de longs crochets d'acier,
              comme un masque à gaz,
                  le scalp des jours passés.
     Et la mitrailleuse avec laquelle tu tires longuement.
     Les balles bourdonnent, la caravane ne vient pas.

Jusqu'à toi ‒ les paroles dites. Le faux pas.
Tu tires à travers les fenêtres sur toi.
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Le signe se nourrit de lui-même
  
  
  
  
Le signe attend quelque part, à l'abri.
     Ses pit-bulls : ameutés.
Une fente — un tremblement d'œil gelé dans un vallon.
Il semble usé, comme le lustre d'un lac paisible, inconnu,
     que les hommes traversent trop souvent
          les pieds nus.

Le signe — tu pourrais croire qu'il est effilé,
            presque invisible —
     qu'il ressemble à la spirale d'un oiseau
     qui retourne affaibli en lui-même,
au bruit d'une balle rechargée dans le canon.

Effilé et presque inaudible, tout comme un ordre révoqué
          qui, dans une pièce vide, résonne,
     ou tout comme le vent glacial
     qui souffle dans une gare abandonnée,
          où la respiration des banlieusards fait escale,
     comme une monnaie aplatie sur la voie ferrée.

Le signe, voilà tout.
Tu gis dans la rigole, les plombs dans le cou.
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            Les gens sortent dans la rue en tranches fines



Chaque soir, je descends dans la rue
      et la rue s’enroule autour de moi
      comme le bandage sur la plaie.

Je passe le fleuve. Ses chiens infidèles
      me lèchent la main.
Par-dessous les ponts,
      coule la chair de mes ennemis,
                  en grands quartiers, bleuâtres.

C’est ainsi que je marche à travers la ville,
             comme un dieu paresseux et cruel.
Les rues s’enroulent, poisseuses,
             l’une après l’autre, autour de moi,
et cet enroulement, c’est la ville même,
      sous les hardes militaires du matin.

Toujours plus mince, toujours plus lucide.
C’est ainsi que je marche à travers la ville.
Comme un doigt qui tourne dans la plaie,
                            qui l’élargit.
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Les chevaux de mine


La maison qui t’a nourri te racontait peut-être,
la nuit, l’histoire des chevaux de mine :

Les chevaux de mine naissent et vivent dans les profondeurs ;
c’est entre les murs de la galerie que se trouve leur maison,
                                        leur table.
C’est là qu’ils se nourrissent d’énormes quartiers d’obscurité,
de houille.
     Ils se nourrissent à tâtons, à la lumière des lampes.
Et, comme des forçats, ils tirent aveuglement les wagonnets.
     Ils charrient encore et toujours,
                        tant que dure la vie d’un cheval.
     Ils charrient la lumière à la surface.

Mais eux, à la surface, dans la lumière, ils ne peuvent
                                        pas vivre,
même pas à la retraite, quand on les libère de la mine.
     Puisqu’ils sortent dans le monde les yeux bandés.
          L’obscurité collée au front.

Et c’est comme ça qu’ils vivent encore un peu, dociles.
     Les brises et les arômes les font frémir,
          dans le hangar délabré, dans la cour de la mine.
     Les yeux bandés,
jusqu’à ce qu’ils descendent à nouveau dans les profondeurs.

Leur maison est à jamais l’obscurité.
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La turgescence de l’autoroute A4


Ceux qui viennent et ceux qui s’en vont
     ne savent rien
     sur la turgescence de l’autoroute A4.
          Sur son odeur sauvage ‒ de vieille putain
          dont les yeux ont la couleur
                               de l’alcool médicinal ‒
     odeur dans laquelle lévitent les routiers, le cou tordu,
     et, comme une lèpre divine,
                          le niveau de vie.
Ils croient que la ville s’étend devant eux,
          sa tête tranchée ricane sur le pare-brise.

(Mais ils ne voient pas, sur l’asphalte,
     les hérons partir timidement à l’aveuglette,
          s’acharner à faire sortir les sous coincés
          dans le juke-box votif de la mort.)

Aux pompes, les recrues de l’essence rasent
               les têtes des octanes.
     Ils donnent un visage au coucher du soleil.
     Ouvrent de leur couteau les jointures de la porte
          et leur cou glisse sur la lame d’acier.

Et ceux qui s’en vont et ceux qui viennent
     ne savent rien
     sur la turgescence de l’autoroute A4.
Ils vivent un simple effet de tunnel.
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À travers les jardins se rompt l’automne…


À travers les jardins se rompt l’automne.
     (Léthargique
     et grinçant de ses vieilles artères,
     au-dessous craquette l’asphalte. Il siffle.
     L’automne lui a enfoncé ses couteaux
                         dans les poumons.)

Comme des voyageurs abouliques,
               les tranchants de l’automne,
     ‒ tu les vois racler, chemin faisant,
                    la crinière de la forêt,
     entailler ta chambre, aux poignets des murs,
          là où se nouent les névroses
          qui se heurtent, se brisent, zézayent.
Avec leurs ongles aiguisés,
          ils frappent longuement à ta fenêtre.
Et s’envolent du ventricule gauche
     en emportant la penthrite et le vacarme et les visages
     développés dans la chambre noire de ton cœur,
     parmi lesquels tu ne te retrouves plus,
          comme dans l’étincelle du retard,
                                de la hache.

Tu te verrouilles à double tour. Tu te tais.
À travers les jardins se rompt l’automne. Et il craquette.

Des poètes inconnus passeront longtemps dans la Seine.
Et sur le tard on les repêchera avec des gaffes d’acier.
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Les enfants passés au tamis


Extrait 1/2

C’est pour toi,
     pour que tu sois plus grande et plus belle
     et plus droite,
     que je me suis coupé le cœur en deux,
     comme un sabot d’agneau.

J’ai volé et j’ai menti, j’ai craché du sang.

J’ai lavé des cadavres
et j’ai dormi sur des sacs plastique
     remplis de déchets trouvés dans les poubelles,
     dans des rues qui gardent toujours
       un couteau à la main j’ai dormi,
     parmi les écailles des vieux mendiants de la ville,
       qui, en ton honneur, se sont laissés pousser
             la barbe jusqu’aux chevilles,
     comme les anciens Sumériens
     partis chasser des lions pour leurs bien-aimées.

C’est pour toi que je me suis laissé hanter
         par les cagous de minuit,
c’est auprès de toi que j’ai pleuré quand tu grattais la terre
     avec les ongles, comme un cheval aux yeux arrachés,
     j’ai pleuré, comme une suicidaire
     dont le train réchauffe les jambes…..
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LEGATO


Entremêlées sont nos langues
tant que nous sommes au monde.
Tant que dure le scintillement
d'un bûcher
et le tintement de la poignée de monnaie
d'Alpha Centauri.
Tant qu'Andromède arrive à échapper
à l'étreinte incandescente de l'obscurité
et que nous, nous échappons
à ses trépanations étincelantes.
Tant que les fusées lumineuses des météorites,
éclairant la fosse commune
— spirale son entonnoir, jugulaire, fibreux — ,
suturent les paupières du grand rêveur.
Tant que nous sommes au monde.
L'un contre l'autre. Silence contre silence.
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