Lortac

René Pellos a su moderniser Les Pieds Nickelés en leur offrant les attributs de la bande dessinée moderne: les phylactères.

Se concentrant sur un dessin toujours vif et abouti, Pellos illustrait les aventures, avatars et mille et unes filouteries d'un trio célèbre depuis le début du vingtième siècle... Autant dire une institution dans la presse illustrée française!

Collant à l'actualité et respirant à plein poumon l'air du temps, voilà nos trois inséparables lancés dans la lucrative tonte du touriste benêt.

Sans prétention autre que de distraire en amusant le lecteur, les Pieds Nickelés répondaient parfaitement au cahier des charges d'une bande dessinée populaire peu coûteuse mais soignée dans sa réalisation... De quoi passer un bon moment pendant le trajet en train qui pouvait durer assez longtemps dans le confort relatif d'une banquette recouverte de la moleskine des deuxième classe des années soixante.

Un an après que Tintin ait délivré Tchang des pattes poilues du Yéti, Bibi, Razibus et surtout les professeurs Radar et Acrominion vont aller voir à quoi ressemble la bête !

Mais avec Lacroix et Lortac, il faut s’attendre au pire !

Un Bibi comme je les aime avec des méchants, très méchants, plein de coups fourrés et d’astuces pour s’en sortir. Les serpents très venimeux sont en plastique, les tigres font les beaux sur le dos des éléphants. C’est totalement déjanté !

Exemple ? Bibi qui sort en plein Tibet 4 énormes pétards qu’il dit avoir toujours sur lui, ou un puissant narcotique, un gros microphone et son enregistreur ou qui recrache de l’eau de mer dégueulasse après avoir essayé d’en boire, perdu en plein océan, en expliquant que c’est une des recommandations d’Alain Bombard, le navigateur solitaire !

Plus grand monde ne lit Bibi Fricotin, j’en ai conservé une petite collection dont le premier numéro est le 46, ce « Bibi et les martiens ».

Bon, côté martiens, c’est la déception.

On n’en voit pas beaucoup, un peu au début et à la fin.

Côté aventures endiablées par contre, Lortac et Lacroix sont fidèles à l’univers de leurs héros. On court dans tous les sens pour reprendre le super Martium du professeur Radar qui transforme tout en cendres, immédiatement et sans flammes.

Les méchants de Pataponie s’y intéressent bien sûr. Le policier Martin roi des « déveinards » continue à déguster ses saucissons à l’ail tout en perturbant nos vaillants sauveurs de l'humanité. Mais les méchants patapons ne connaissent pas encore la puissance du ferment-martien 222 qui lui transforme l’eau en une mousse super-expansive !

Bref, une petite cure de jouvence qui m’a rappelé l’époque où je filais joyeux chez le coiffeur. Là, confortablement assis en attendant la coupe, je savourais un Bibi Fricotin écorné.

Tintin au Tibet VS Bibi Fricotin chasse le Yéti ?



Dans les années 50 ou 60 il y eu la frénésie du phénomène Yéti : témoignages, batailles d'experts, expéditions... et déception.

Mais quelle aubaine pour les auteurs ! On connait Tintin au Tibet, on connait moins Bibi Fricotin chasse le Yéti. Alors cher hOUMUS quel est votre avis ?



D'abord une grosse frustration : les 3/4 de l'histoire ne se passent pas au Tibet ! Mais en mer et en Inde principalement.

Malgré un début très prometteur et des personnages bien caractérisés, l'intrigue mouline pendant la moitié de l'histoire. Les gentils déjouent les pièges des méchants jusqu'à épuisement. Et pas de Yéti à l'horizon, ni de montagne ni de Tibet d'ailleurs.

L'histoire décolle enfin vers les dernières pages fin mais avec des situations difficilement crédibles.

Le dessin est souvent très mauvais ! Alors que Pierre Lacroix est capable de très bien dessiner.

Pour conclure : de bonnes idées , très bonnes même ! Mais invariablement gâchées ou sous-exploitées.

Les plus par rapport à Hergé (oui, il y en a ! ) : L'évocation de l'invasion du Tibet par la Chine (étonnant non ?), et heu... j'ai beau chercher, je n'en vois pas d'autre pour l'instant.

Voilà un petit roman bien sympathique. En quelques pages le lecteur est au cœur de l’action : 20 milliards de francs disparus, 2 morts violentes. Les deux héros, inspecteurs de police, se lancent à la recherche des coupables.



S’il est facile de prévoir l’issu de cette intrigue policière relativement modeste, il reste toutefois très agréable de suivre les pérégrination de ces deux policiers bon enfant des années 1940-50.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..

Ce tome de 1962 est vraiment réussi. Nos pieds nickelés vident leurs poches et inventent des escroqueries aux voyages, en se basant sur la naïveté des clients. Le premier "coup", un réveillon dans un château délabré s'avère vraiment intéressant, les suivants également.

Bibi Razibus, Radar et... l'inspecteur Martin doivent retrouver les plans du "Nautilus" qu'un bandit a dérobé.

S'en suit une aventure riche en rebondissements comme Lortac sait les mener.

Une histoire très bien menée où Bibi et Razibus doivent contrecarrer les plans des militaires du Royaume de Pataponie.

Un album riche en aventure pour les petits... et les grands !