AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de hcdahlem


Le chef des pompiers commença, la voix posée, presque trop, comme si elle avait été préenregistrée sur un disque: "Vous nous avez donc appelés suite au malaise de votre mari… "
Je l’interrompis avec l’information la plus inutile à énoncer à cet instant-là.
"On est pacsés, pas mariés."
Le chef des pompiers acquiesça de la tête pour accuser réception de cette information tout en poursuivant.
"Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons constaté que la victime était inconsciente et après examen rapide nous n’avons pas réussi à trouver un pouls."
Voilà qu’il recommençait à parler de cette victime dont je ne savais rien.
"Après avoir tenté un massage cardiaque ainsi que la pause d’un défibrillateur, nous n’avons malheureusement pas réussi à trouver de trace d’activité sur l’électrocardiogramme ni sur l’encéphalo-cardiogramme. Après quarante-deux minutes de soins, un médecin du Samu a malheureusement dû constater le décès de votre compagnon. Nous vous prions d’accepter nos plus sincères condoléances. Un officier de police va arriver d’ici quelques minutes pour vous expliquer la suite de la procédure." J’ai regardé le pompier en chef, le médecin du Samu qui venait d’entrer dans le salon avec une expression sincèrement désolée, et le pompier du verre d’eau qui désormais n’osait plus regarder que ses pieds. D’autres visages apparaissaient tout autour sans vraiment s’imprimer à la surface de mes rétines. Au moment où l’officier de police sonnait à la porte, j’ai prononcé cette phrase, si absurde que quelques semaines plus tard elle me plongerait dans des fous rires incontrôlables: "Je crois qu’il reste du café si quelqu’un en veut."
Commenter  J’apprécie          130





Ont apprécié cette citation (13)voir plus




{* *}