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3.94/5 (sur 43 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Edmonton, Alberta , le 21/07/1911
Mort(e) le : 31/12/1980
Biographie :

Herbert Marshall McLuhan est un éducateur, un philosophe, un sociologue, un professeur de littérature anglaise et un théoricien de la communication canadien. Il est l'un des fondateurs des études contemporaines sur les médias.

En 1916, sa famille déménage à Winnipeg, au Manitoba, où il fréquente l'Université du Manitoba. Il y obtient son baccalauréat et sa maîtrise en arts. Il poursuit ses études à Cambridge, en Angleterre, où il étudiait la Nouvelle Critique sous la gouverne de F. R. Leavis et de I.A. Richards. Il obtient là aussi un baccalauréat et une maîtrise en arts.

Il se convertit au catholicisme en 1937, nommé conseiller du Vatican en 1976. En 1936, McLuhan accepte un poste de professeur adjoint au Département d'anglais de l'Université du Wisconsin. Puis il enseigne à l'Université St. Louis, première d'une série d'institutions catholiques auxquelles il sera affilié.

C'est durant son séjour à St. Louis qu'il rencontre Corrine Lewis, qu'il épouse en 1939, peu avant de retourner à Cambridge poursuivre des études doctorales. Une fois son doctorat terminé, il s'installe de nouveau à St. Louis et commence sa carrière comme professeur.

En 1944, McLuhan revient au Canada. Il enseigne de 1944 à 1946 au Collège Assumption à Windsor (Ontario). En 1946, McLuhan déménage à Toronto, la capitale provinciale, pour enseigner la littérature anglaise au collège catholique St. Michael, qui fait partie de l'Université de Toronto.

Il reste à Toronto jusqu'en 1979, pour la plupart comme chef du Centre for Culture and Technology.

McLuhan est membre de l'école de communication de Toronto.

L'idée maîtresse que l'on retrouve à travers les ouvrages de McLuhan tient en une seule phrase: «Le message, c'est le médium». Ce n'est pas le contenu qui affecte la société, mais le canal de transmission lui-même.

En 1977, McLuhan tient son propre rôle dans le film Annie Hall de Woody Allen où le personnage de Allen tente de contredire un professeur dans une file d'attente au cinéma. Pour y parvenir, Allen fait intervenir McLuhan qui était à trois mètres de lui derrière une affiche.

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Source : Wikipédia
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Scène du film "Annie Hall" (1977), Woody Allen


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Marshall McLuhan
L'obscurité est à l'espace ce que le silence est au son, c'est-à-dire l'intervalle.
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Marshall McLuhan
Un nouveau média n'est jamais un complément d'un ancien, pas plus qu'il ne laisse l'ancien en paix. Il ne cesse d'opprimer les médias plus anciens jusqu'à ce qu'il leur trouve de nouvelles formes et de nouvelles fonctions.
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Marshall McLuhan
Le message, c'est le médium.
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L'humanité est devenue un village "global" du fait du développement des médias.
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La terreur est l'état normal de toute société orale, où rien n'est jamais indifférent. (...) Le monde occidental, dans ses efforts persistants pour retrouver une certaine unité de sensibilité, de sentiment et de pensée, n'est guère plus prêt à accepter les effets tribalisants de cette unité qu'il ne l'était à affronter la dislocation de l'âme humaine lors de l'apparition de l'imprimerie.
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Alexis de Tocqueville a été le premier à comprendre la grammaire de l'imprimé et de la typographie. Aussi a-t-il pu déchiffrer le message des changements qui fermentaient en France et en Amérique avec autant de facilité que s'il avait lu à haute voix un texte qu'on lui aurait remis. En réalité si Tocqueville a pu lire le XIXe siècle français et américain comme à livre ouvert c'est qu'il avait assimilé la grammaire de l'imprimé y compris les exceptions. Au comte Molé qui lui demandait pourquoi il n'écrivait pas sur l'Angleterre qu'il connaissait et reconnaissait il répondit " Il faudrait être doué d'une grande fatuité philosophique pour imaginer pouvoir juger l'Angleterre en six mois. Un an m'a paru un espace trop court pour pouvoir apprécier convenablement les Etats-Unis et il est infiniment plus facile d'acquérir des idées claires et des notions précises sur l'Union américaine que sur la Grande-Bretagne. En Amérique toutes les lois sortent de la même pensée. Toute la société pour ainsi dire est fondée sur un seul fait; tout découle d'un principe unique. On pourrait comparer l'Amérique à une grande forêt percée d'une multitude de routes droite qui aboutissent au même endroit. Il ne s'agit que de rencontrer le rond-point et tout se découvre d'un coup d'oeil. Mais en Angleterre les chemin se croisent et ce n'est qu'en suivant chacun d'eux qu'on peut se faire une idée nette de l'ensemble.
Déjà dans son essai sur la Révolution française Tocqueville avait expliqué comment l'imprimé par saturation culturelle avait homogénéisé la nation française au cours du XVIIIe siècle. Les Français était les mêmes du nord au sud du pays. Les principes typographiques d'uniformité de continuité et de linéarité avaient submergé les structures complexes de l'ancienne société féodale et orale. La Révolution fut le fait de la nouvelle classe que formaient les gens de lettres et les gens de robe.
En Angleterre par contre la force des traditions orales du "Comme Law" reposant sur l'institution médiévale qu'était le Parlement fut telle que l'uniformité et la continuité de la nouvelle culture typographique visuelle ne purent jamais assoir complètement leur emprise. Il s'ensuivit que l'événement le plus important de l'Histoire d'Angleterre, la Révolution anglaise comme on dit "la Révolution française" n'a jamais eu lieu.
(...)
Le contraste que Tocqueville fait ressortir entre l'Angleterre et l'Amérique repose clairement sur le fait que la typographie et la culture typographique sont des facteurs d'uniformité et de continuité. L'Angleterre, écrit-il, a rejeté ce principe est s'est attachée à la dynamique tradition orale de la "Common Law" d'où l'absence de continuité et l'imprévisibilité de la culture anglaise.
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p70 "Les hommes de distinctions" page illustrée à droite de neuf cases d'hommes censés représenter un "certain standing" tenant dans leur main des verres de whisky censés indiquer leur rang

(...) Ce qui ressort véritablement de cet article, c'est la notion de distinction et de culture comme bien de consommation plutôt que relevant de l'exercice du grand discernement de la sagesse. Cela nous amène à ce que quelques anthropologues appellent "la régularité culturelle" (Note ramenant à Margaret Mead), ce qui signifie un motif basique camouflé derrière une apparente excentricité.

Cette publicité pour le whisky regorge de techniques de persuasion. C'est la manifestation flagrante de la culture dans son acceptation contemporaine. Les consommateurs de vêtements onéreux et raffinés ou, comme ici, de whisky sont cultivés. Ils se démarquent du troupeau.

La tendance de la culture à prendre une ampleur démesurée à récemment suscitée un vent de panique. Russell Lynes, éditeur d'Harper, a écrit un article dans lequel il a prétendu nourri quelques inquiétude au sujet de l'émergence en Amérique d'une élite intellectuelle. Ces personnages de haut niveau intellectuel se distinguent de ceux de niveaux moyen - et de ceux de faible niveau. Life a alors soutenu en braillant le constat de Lynes : "Voilà donc les trois principale catégories de la nouvelle structure sociale américaine, et les intellectuels prennent le dessus"

citation (en italique) "Pour aider les lecteurs à se situer, Lynes intellectuel de haut vol, a conçu avec Life un digramme d'orientation. Et pour une défense pleine d'entrain intellectuel de haut niveau par notre propre intellectuel de haut niveau, Winthrop Sargeant, rendez-vous page 102"

C'est ainsi que l'on noue la camisole de force du consommateur. Voici la technique totalitaire de stratification par cadres et classements arbitraires, qui s'apparente à la méthode séculaire du dictateur : "Diviser pour mieux régner". Séparez les hommes en catégories (...)

Conformément à ce diagramme, 20 millions de lecteurs de Life ont noué d'eux-mêmes leurs camisoles de force mentales, avec un sentiment commun de dédain, de jalousie et de honte.

(...)

En revendiquant un ensemble de distinctions sociales et intellectuelle se rapportant aux biens de consommation, le diagramme ignore et dissimule à grand bruit les fondements réels de telles distinctions. C'est la voie choisie par Time et Life, et celle empruntée également par nos cyniques publicitaires.
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Le livre imprimé a incité les artistes à ramener le plus possibles toutes les formes d'expression à l'unique plan descriptif et narratif de l'imprimé. L'apparition des média électriques a libéré l'art de cette camisole de force instantanément créant le monde de Paul Klee de Picasso de Braque d'Eisenstein des frères Marx et de James Joyce. (...) Le récit qu'a fait Lillian Ross du tournage de "The red badge of courage" dans "Picture" n'est que du toc. Ce livre sot sur un grand film lui a valu une gloire facile parce qu'elle a postulé tout simplement que le médium "livre" était supérieur au médium "cinéma". C'est en tant qu'hybride que son livre a eu du succès.
Agatha Christie s'est surpassée dans "Labour of Hercule" (...) en trouvant à des thèmes classiques des analogies modernes plausibles, elle a donné au roman policier une extraordinaire intensité.
C'est cette méthode qu'utilise James Joyce dans "Gens de Dublin" et dans "Ulysse" où des parallèles exacts de thèmes classiques créent la véritable énergie hybride. Baudelaire disait Eliot "nous a montré comment donner sa plus haute intensité à la vie quotidienne" Cela ne se fait pas avec de quelconques ahans de puissance poétique mai par une simple adaptation ou un simple métissage de situations d'une culture avec celles d'une autre. C'est de là précisément que vient le fait que le métissage culturel est chose quotidienne pendant les guerres et les migrations. La recherche opérationnelle fait du principe d'hybridation une technique de créativité.
En appliquant la technique du scénario ou du reportage photographique à l'article de fond, les magazines ont découvert une forme hybride qui a mis fin au règne de la nouvelle.
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Notre ère est la première à avoir fait de la pénétration des consciences collectives et publiques par des milliers de consciences individuelles, parmi les mieux formées d'entre elles, une activité à plein temps. Il est à présent question de s'introduire dans les consciences à des fins de manipulation, d'exploitation et de contrôle. Avec pour objectif de produire de la chaleur et non de la lumière. Maintenir chacun dans un état d'impuissance prolongée est l'effet produit par un grand nombre de publicités et de programmes de divertissements.
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La raillerie de Joyce dans Finnegans Wake : "Ce que l'oiseau a fait hier l'homme le fera peut-être demain" est donc, à la lettre, une description des voies de la technologie. On a fait remarquer que le pouvoir de la technologie qui élargit les champs d'action par l'action alternative de saisir et lâcher prise ressemble à celui des grands singes arboricoles plutôt que ceux qui vivent au sol. Elias Canetti a fort justement associé cette capacité des grands singes à saisir et à lâcher prise à la stratégie des spéculateurs boursiers. Tout ceci se trouve condensé dans une variante populaire d'un vers de Robert Browning " Un homme doit pouvoir atteindre plus qu'il ne peut saisir ou qu'est-ce qu'une métaphore" Tous les média sont des métaphores actives en ce qu'ils peuvent traduire l'expérience en des formes nouvelles. La parole a été la première technologie qui a permis à l'homme de lâcher son milieu pour le saisir d'une autre façon. Les mots sont une sorte de système de recouvrement de l'information capable d'explorer à grande vitesse la totalité du milieu et de l'expérience. Ils constituent une technologie de la clarté. La traduction de l'expérience sensorielle directe en symboles vocaux permet d'évoquer et de recouvrer le monde entier à n'importe quel moment.
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