Le premier mystère est : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Et le deuxième, aussi grand que le premier : pourquoi est-ce que je suis là en train de penser ? Ils sont bien à plaindre ceux dont ces questions ne visitent pas l’esprit au moins une fois par jour, car il ne leur sert à rien d’être des hommes.
L’être le plus étranger dans ce monde où tout s’épuise par le discours et la mesure est donc celui qui, le regard tourné vers l’intérieur, a choisi la quête de l’ineffable.
Dès ce moment, - nous sommes en juillet 1947, - quelques curieux eurent l'idée de rechercher dans le passé pour voir des récits comme celui de Kenneth Arnold étaient vraiment nouveau. Quelle que soit l'explication des soucoupes volantes, - hallucination, phénomène céleste, etc., pourquoi auraient-elles attendu 1947 pour faire leur entrée dans l'histoire ?
Jadis, une nuit, je fus un papillon voltigeant et joyeux.
Puis je m'éveillai et fus Lao Tseu.
Qui suis-je donc, Lao Tseu rêvant qu'il est un papillon ? Ou un papillon rêvant qu'il est Lao Tseu ?
(Lao Tseu. Philosophe chinois, Vie siècle avant J.-C.)
Mais il ne suffit pas, pour qu’une chose soit vraie, que les imbéciles la réfutent. Ce n’est là qu’une présomption, bien encourageante il est vrai.
(Page 100) Encyclopédie Planète “Le mystère des rêves”