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3.5/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Amqui , le 27/07/1938
Biographie :

Madeleine Gagnon est une écrivaine québécoise.

Après des études en Acadie et un baccalauréat universitaire (1959), elle entreprend, sous la direction de Paul Ricoeur, une maîtrise en philosophie à l'Université de Montréal obtenue en 1961. Elle poursuit ses études en France et complète un doctorat ès lettres de l'université d'Aix-en-Provence en 1968. L'année suivante paraît Les Morts-vivants, son premier recueil de nouvelles.

Professeure de littérature à l'Université du Québec à Montréal de 1969 à 1982, elle démissionne et devient successivement professeure invitée et écrivaine en résidence aux universités de Montréal, de Sherbrooke, du Québec à Montréal et du Québec à Rimouski.

Auteure de textes radiophoniques, elle collabore à plusieurs revues et magazines et donne plusieurs conférences au Canada, aux États-Unis et en Europe.

En 1986, elle remporte le Grand Prix de poésie du Journal de Montréal pour "Les fleurs du Catalpa" et, l'année suivante, devient membre de l'Académie des lettres du Québec.

Elle reçoit le Prix du Gouverneur général 1991, catégorie poésie, pour "Chant pour un Québec lointain". Son essai "Les Femmes et la Guerre" est couronné par le prix Marcel-Couture 2001. En 2002, elle est lauréate du prix Athanase-David.

"Depuis toujours", son autobiographie, paraît en 2013 aux Éditions du Boréal.

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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Madeleine Gagnon   (13)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le sixième sens la poésie
celui affûtant tous les autres
au moindre crépitement les ouvre
j’aime être là en ce siècle
où parlent les femmes
ce qu’elles ont à dire ne fait pas
si mal que ça quand on se donne
la peine d’entendre la chair
des mots qui changent l’ordre
des choses courant à tous
vents offerts à la palpitation
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Conquérir l’espace pour vaincre
le temps ça se défend
et si l’ultime destruction vient
encore au bout du gouffre je
chanterai encore quand
nous aurons compris que la fin
des temps n’existe pas mais
seulement alors se percevrait
le temps sans fin c’est ça que
je chanterai l’inconcevable
de la fin du temps
pour avoir déjà conçu la vie
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Je ne pars pas écrire un livre. Je m’en vais rencontrer des femmes qui ont connu ou qui connaissent en ce moment la guerre. Si j’écris un livre, c’est pour mieux comprendre, mieux voir ce qu’elles ont vu, mieux entendre ce qu’elles me diront. Seule l’écriture rendra intelligible ce qui se passera entre elles et moi.
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une page veille
attentive
au moindre mouvement
du temps
dans la ligne
continue

c’est l’équinoxe
des âmes

c’est la pierre
qui retourne
ses signaux
au chapitre
des vents

c’est la pensée
de l’espace
embrasé
du géoscribe
jouissant
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Le temps d’un livre, j’aimerais labourer ce champ d’énigmes, arpenter ses sillons comme autant de passages à l’autre, à toute autre dont les paroles rencontreront les miennes, aux mêmes points d’intersection ou d’interrogation, sans que les mots soient les mêmes nécessairement, toute autre qui mêlera ses zones d’ombres et de lumières, ses fictions vraies, aux miennes, j’aimerais, sur les sentiers que le sang ensemence, jeter l’ancre, ou plutôt nourrir de mon encre l’étrange terreau. Loin. Ailleurs.
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Quand j’entends, quand je lis certains intellectuels hypermédiatisés de Paris, fils des Lumières du grand siècle orgueilleux – phares de civilisation! –, je sais que la guerre n’est pas seulement vrillée aux pulsions corporelles dévastatrices. Elle est aussi, et peut-être d’abord, dans la domination arrogante de l’esprit. L’esprit de guerre précède la guerre en acte. L’esprit de guerre commence lorsqu’un projet de société se conçoit modèle pour l’Autre. Quels que soient cet Autre et la culture dont il est issu.
Anna, je ne viens d’aucun centre du monde, c’est une bénédiction, je crois. Mon ignorance est réelle, mais elle n’aura jamais la superbe des dominants de l’esprit. Venant d’un non-pays, le Québec, qui a toujours rêvé son appartenance à soi sans jamais la conquérir vraiment, qui demeurera dans son beau rêve jusqu’à la fin des temps, dans son état de non-conquérant, il m’est plus loisible, je le sens, d’entrer dans l’intelligence de l’Autre, où qu’il soit. Ailleurs. Où qu’elle soit. Et quelle que soit sa langue. Celle qui saura dire, avec ses vocables étranges comme un poème, ce qu’il en est de l’innommable quand la mort, sous toutes ses formes, détruit délibérément la vie.
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Face aux tentatives d’épuration ethnique faites par des armées et parfois des peuples conquérants, face aux stratégies mortifères de solution finale, d’autres armées doivent intervenir – il y eut l’absolu crime de la Shoah que l’on crut le dernier, l’ultime, puis encore celui du Timor oriental, puis du Rwanda et encore de la Tchétchénie et de tous les Chiapas du monde –, oui, elle aurait été justifiée la guerre qui aurait visé à la sauvegarde des Amérindiens du Nord et du Sud, oui, toutes les «civilisations» de la terre, les langues, les coutumes, les religions, les ethnies ont droit à l’existence et aucune «civilisation» n’est supérieure à l’autre, quand on le pense, hommes ou femmes, c’est l’esprit de guerre qui nous meut, la guerre commence dans l’esprit, les atrocités, les armes viennent après, n’en sont que les outils.
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Rivée au thème au titre décidé
de ne pas bifurquer
m’y tenir le rêve
juste ce qu’il faut
c’est-à-dire totalement
ce mal dans la poésie m’apparaît
c’est là que je vois mieux
vol patient de la mouette
qui franchit les espaces et le
temps d’un seul mouvement d’ailes
à la ligne
toujours recommencé
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Les femmes des pays dits en développement poursuivraient leur lente quête d’émancipation avec la scolarisation des filles, le contrôle de leur fertilité et la croissance économique, tandis que les femmes des pays riches continueraient d’investir les lieux de pouvoir de tous ordres, politique, économique, culturel. Et les conflits armés, les attaques terroristes, les occupations, les massacres, les guerres se perpétueraient sur plusieurs scènes déjà connues, mais naîtraient sans doute aussi sur d’autres scènes encore insoupçonnées. La «der des ders», le «plus jamais», le «peace and love» dont le XXe siècle avait fait le serment seraient déjà trahis, pulvérisés, foulés aux pieds en Tchétchénie, avant même que montent les premières lueurs du XXIe siècle.
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Comme d’autres donnent leur langue au chat, moi j’offre à ce défi ma plume. Je m’en vais marchant sur les routes brûlées, ensemençant les terres de mon chant, récoltant l’espoir à même les sols de désespérance, de morts et d’abandons.
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