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Critiques de Maël (234)
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Notre Mère la Guerre, tome 1

Toute guerre a son lot de morts, ils sont contenus dans le mot-même.

Qu'un soldat meurt au front, c'est une tragédie. Des soldats meurent, c'est la suite logique.

Puis un jeune homme est fusillé pour l'exemple. L'exemple de quoi ? Pour faire plus peur aux autres soldats ? Pour leur faire préférer la mort par une balle plus ou moins perdue de l'ennemi ?

Non, ici c'est parce qu'une femme a été assassinée après des menaces dans un bar. Et le corps est trouvé dans une tranchée… De quoi faire vraiment désordre !!



Alors partout où il y a un corps (d'un civil, une femme en fait), il y a une enquête par un gendarme. Et comme un "indice" n'arrive jamais seul, il a la "chance" de trouver deux autres corps pour étoffer son enquête.

Partout où il passe, le gendarme se heurte à la méfiance, au ressentiment et presque au mépris des autres soldats qui eux ne sont pas planqués derrière un bureau à réfléchir à la dimension romantico-intellectuelle de la guerre et de la mère patrie.



Le scénario est très bien ficelé, le rythme n'est ni trop lent ni trop rapide, le temps que le lecteur s'imprègne de l'atmosphère et des lieux magnifiquement peints par les auteurs.



Un très bon moment de lecteur, tour à tour émouvant, intrigant et drôle qui fait suite à ma lecture des Chroniques de Notre Mère la Guerre.

Vivement les tomes suivants !!
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Revenants

Les dessins sont magnifiques de par les expressions des visages et les fonds travaillés. Un homme fait un reportage sur un film (que je n’ai pas vu) où il interroge des vétérans de la guerre d’Irak. Des témoignages forts et terribles qui bouleversent celui qui fait cette B.D. et aussi le lecteur.
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Notre mère la guerre, tome 4 : Requiem

Septembre 1917. Vialatte n'a toujours pas résolu son enquête sur les meurtres des jeunes filles. Mais, grâce à son amie Eva qui va lui donner des nouvelles de Peyrac, étrangement disparu en 1915 et que tout le monde croyait mort, il va découvrir qu'il est fait prisonnier des allemands. En possession des carnets de ce dernier, le caporal, aidé par Janvier, va découvrir peu à peu ce qu'il cachait...



Voilà un quatrième album riche en rebondissements ! Cette fois-ci, Vialatte se remet sur cette sombre affaire et va faire de troublantes découvertes qui lui permettront de mettre enfin un nom sur ce meurtrier. Usant de flashbacks, Kris nous dévoile les raisons de ces meurtres.

Bien au-delà, il y a toujours cette guerre sale, puante qui blessera autant les hommes partis sur le front que les femmes restées à l'arrière. N'est-ce pas elle, finalement l'héroïne de ces albums ? Elle qui dévore ? S'engouffre ?

Le dessin de Maël, réaliste et triste, s'accorde une fois de plus avec ce scénario.

Avec ces quatre albums, Kris nous livre une magnifique série, poignante et riche.



Notre Mère la guerre, Requiem au son des pleurs...
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Notre Mère la Guerre, tome 3 : Troisième compla..

5 mai, 1917, aux aurores. Dans les tranchées, la guerre fait toujours rage. Une nouvelle offensive se prépare en première ligne, le char Eglantine en tête, suivie de près par tous les soldats. Les Fritz s'enfuient, les mitrailleuses font feu. Mais, certains soldats du camp adverse se sont approchés, mettant le feu à l'un des chars puis à l'autre. Ils attaquent de plus belle, tirant sans s'arrêter et lançant des grenades. Les hommes sont obligés de se replier... Le lieutenant Roland Vialatte se réveille en sursaut. Il se trouve à l'hôpital militaire du camp de Marly-le-Roi. L'infirmière l'informe que cela fait déjà plusieurs jours qu'il dort. Il est heureux de retrouver dans le lit d'à côté Berthier, blessé mais pas suffisamment pour être en permission. Il doit retourner sur le front. Le lendemain, le capitaine Janvier vient lui rendre visite et lui demande de reprendre son enquête. Même si les hommes qu'il soupçonnait des meurtres des jeunes filles sont morts pendant une attaque allemande...



Nous sommes en mai 1917, plus de deux ans se sont passés. Le lieutenant de gendarmerie Vialatte s'est engagé dans l'armée. Il a laissé pour un temps son enquête pour aider ses compatriotes sur le front. Mais, le capitaine Janvier le sommera de la reprendre. Nous sommes plus que jamais plongés dans l'horreur des combats sanglants et violents qui feront de nombreuses victimes. Kris s'attarde également sur ces hommes qui, parfois, se désespèrent et s'interrogent sur leur avenir mais aussi sur la population des villes et la façon dont elle les accueille. Au dessin, Maël garde toute sa justesse et sa puissance, les tons gris et ocre créant cette ambiance si particulière.



Notre Mère la guerre, Troisième complainte au son des balles...
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Notre Mère la Guerre, tome 2 : Deuxième complai..

Rappel.

Première complainte.

Une vingtaine d'années après la fin de la Première Guerre mondiale, Roland Vialatte sur son lit d'agonie se confesse auprès du curé de sa paroisse.

Ce qui obsède toujours ce policier à la retraite, c'est l'étrange affaire concernant les crimes de jeunes femmes perpétrés sur la ligne de front près de Méricourt ( Champagne pouilleuse ) durant l'hiver 1914-1915, crimes dont il a été chargé par l'état-major de l'armée française d'identifier et d'arrêter le ou les coupables.

Les premières victimes sont Joséphine Tallandier, 17 ans à peine, serveuse à " La Champagne Combattante ", Mariette Vauguenard, infirmière dans un service de la Croix-Rouge de Méricourt, Irene Hornby, Canadienne correspondante de presse pour des journaux américains.

Les deux premières victimes ont été égorgées non loin ou dans une tranchée, la troisième étranglée dans un hôtel proche du front.

Le ou les meurtriers laissent sur les malheureuses jeunes femmes une lettre d'adieux écrite de sa main...

Pour tenter de résoudre ces meurtres en série, le lieutenant Vialatte décide de se rendre sur les lieux où ont été commis les deux premiers, à savoir une tranchée en première ligne.

Dans cette tranchée, il tombe sur une vieille connaissance, le caporal Gaston Peyrac, un " internationaliste libertaire ", à la tête d'une escouade de jeunes conscrits - des mineurs délinquants que l'armée a libérés ( eh oui, Prigojine n'a rien inventé !, contre un engagement et en changeant leur date de naissance...) aux comportements et aux " absences " troublantes ...

Lors d'une offensive, un des " gamins " soldats soupçonnés par Vialatte, " Jolicoeur ", est blessé et gît dans une ruine entre les tranchées française et allemande...



Deuxième complainte.

Nous retrouvons l'escouade du Caporal Peyrac.

" Jolicoeur " blessé au ventre appelle ses camarades à l'aide.

Ceux-ci sachant que le soldat français est utilisé par les Allemands comme un " appât ", se contentent pour l'heure de lui chanter des chansons, à la fois pour briser sa solitude et pour qu'il ne s'endorme pas.

Entre appels, tirs d'artillerie, le lieutenant Vialatte continue de faire l'expérience de la guerre et d'enquêter.

Ayant été sollicité par le caporal Peyrac, se soulageant dans les feuillées, d'aller lui chercher dans l'abri quelques journaux pour qu'il s'essuie, il tombe sur des exemplaires qui l'intriguent. Un surtout, du Washington Post, pour lequel travaillait Irene Hornby...l'une des trois victimes, retient son attention, car la date du journal correspond avec celle des crimes. Mieux encore, sur le bureau de Peyrac traîne un journal de bord... dont quelques pages ont été arrachées... et l'on se souvient que l'assassin a à chaque fois laissé une lettre d'adieux sur le corps des malheureuses.

Tout à ses découvertes, Vialatte est demandé par une estafette.

Le corps d'une quatrième jeune femme vient d'être découvert. Cette fois il s'agit d'une jeune prostituée belge, Mathilde Doorne, " pensionnaire " chez Madame Hortense, et " protégée " de son ami le capitaine Janvier, membre de l'état-major du général Berthelot, officier meurtri dans sa chair et dans son âme, amoureux de Péguy et de Victor Hugo ...



Dans ce deuxième opus Maël et Kris s'attardent davantage sur la guerre que sur l'enquête policière, sans pour autant négliger celle-ci.

Le rendu graphique est absolument " spectaculaire " et " saisissant ". Un travail de titan pour un dessinateur complètement habité par son sujet.

À noter l'insistance du travail graphique sur les yeux.

Plus encore que dans le premier tome, ce qui m'est resté après deux lectures espacées, ce sont ces dizaines d'yeux qui ont quelque chose de l'ordre de " l'ailleurs ", de " l'outre-tombe ", de " l'au-delà-du-miroir ", de " l'obsédant " ; des yeux d'une incroyable expressivité et dont la stylisation semble pourtant très " épurée "...

La plume de Kris n'est pas en reste, toujours en parfaite symbiose avec les dessins, toujours pertinente, cultivée, talentueuse.

Deux albums de très haute tenue.

Un témoignage bouleversant qui fait écho à ces mots de Léon Mallefond, sergent d'une section de mitrailleurs :

" C'était dur, une vraie boucherie et un enfer sous les coups de l'artillerie. C'était à devenir fou. D'ailleurs, nous n'étions pas normaux."

Ainsi qu'à ceux d'Henri Fleignac, tireur dans les Corps Francs :

" Nous sommes tombés dans un tourbillon de panique. Ca croulait de partout. Ca fuyait de partout. Sûr qu'on nous voulait du mal."



Un polar dans la guerre, d'une originalité, d'une lucidité, d'un réalisme transposé avec une maestria impressionnante. Une grande, très grande BD du tandem Maël et Kris !
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Dans la colonie pénitentiaire (BD)

pfffff...heureusement, lu en 1h cette version BD, dessins sombres pour illustrer les idées noires de Kafka. Désolé ça ne m'a pas inspiré.
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Notre mère la guerre - Intégrale

Des morts dans les tranchés pendant la Grande Guerre.



Banal... Sauf que ce sont des cadavres de femmes, et la Grande Faucheuse a beau faire son boulot en mode accéléré, il est inacceptable de laisser impunies des dérives criminelles de cette sorte.

Le lieutenant de gendarmerie Vialatte va passer des mois à résoudre cette sombre affaire, traversant les années noires en y perdant lui même toute illusion humaniste et spirituelle.



Les quatre complaintes de cette remarquable histoire dessinée par Maël et racontée par Kris sont donc réunies pour une enquête policière qui prend tout son sens en devenant un récit précis et documenté du quotidien des poilus, de la vie de l'arrière, des turpitudes et dérives de l'armée et de la société civile.



Des dessins travaillés, fourmillant de détails, des couleurs sépia, une réflexion émouvante et mélancolique, tous les ingrédients d'un excellent roman graphique en forme d'hommage.



Un vrai coup de coeur, en court d'adaptation sur grand écran.

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Notre mère la guerre, tome 4 : Requiem

Et voilà que se clot la série Notre Mère la Guerre.



Le rythme s'accélère, entre flash-back sur les débuts de la guerre, retour au présent de narration puis au moment de la résolution de l'enquête en 1918.

Le mystère se résout, l'Armistice va être signée. On penserait la guerre finie, mais les blessures restent profondes, trop pour certains…

La paix a été signée, mais pour certains coeurs, la guerre est gravée bien trop profondément en eux pour que la paix puisse apaiser tous les tourments qu'ils ont accumulés pour survivre.



Ce dernier tome constitue un magnifique hommage aux combattants de la Première Guerre mondiale, qu'ils y aient survécu ou pas.

Une lecture que je conseille très vivement.
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Notre Mère la Guerre, tome 1

Maël, ce sont les crayons, les pinceaux. C'est un graphisme singulier, une maîtrise de son art saisissante, interpellante, touchante, hyperréaliste, des couleurs travaillées qui vous enserrent les pupilles, vous subjuguent, vous fascinent, font renaître un monde, une époque, des personnages qui prennent forme et vie et vous invitent à les suivre.



Kris c'est la plume. Les mots d'un authentique écrivain, d'un pur produit des lettres dans ce qu'elles ont de plus abouti. Cet auteur est autant à l'aise dans les dialogues du quotidien, dans le langage oral que dans les didascalies littéraires où il n'hésite pas à faire intervenir Hugo, Gide à travers citations, références et poèmes. Sa langue à lui est de très haute tenue.



Avant de rendre son âme à Dieu, un vieillard raconte une histoire qui l'a marqué.

Nous sommes en Champagne, à Méricourt, dans les premiers mois de la Grande Guerre.

Trois jeunes femmes sont assassinées ; égorgées pour deux d'entre elles, étranglée pour la troisième. le ou les assassins transportent les corps dans les tranchées. Sur chacune d'entre elles est retrouvée une lettre d'adieu écrite par l'assassin et scellée avec la boue des tranchées, cette terre mère que " le grand troupeau " comme l'appelle Giono, arrose de son sang et pour laquelle il consent au sacrifice suprême... sans compter...

Cette terre où la femme a une représentation symbolique prégnante à laquelle ces hommes sommés de vivre l'invivable se raccrochent comme on se raccroche à cet ultime rempart d'humanité qu'elles incarnent. Ces femmes qui sont la survie, la rédemption, le renouveau.

Alors, qu'ils soient eux les victimes expiatoires de la Grande Boucherie, le fatalisme, la contrainte, le patriotisme les y obligent... mais qu'on assassine des femmes, c'est à front renversé assassiner la guerre. L'état-major en a conscience et confie la résolution de l'enquête au lieutenant de gendarmerie Roland Vialatte.

Fin limier, l'homme cultivé, catholique progressiste nous entraîne au coeur de la guerre et du mystère.

À sa suite, nous pénétrons dans les tranchées, au plus près du quotidien de ces hommes desquels on exige l'impossible, l'impensable... et ils nous parlent.

Un roman policier dont l'action se situe dans les tranchées des Poilus, quelle passionnante idée et quel passionnant roman-BD !

Au passage, parmi tout ce que ce magnifique ouvrage peut nous offrir, j'ai appris que contre une remise de peine on envoyait au front des gamins délinquants de 15,16 ou 17 ans ... ça ne vous rappelle rien ?...

-" Remise de peine contre un bon bol d'air dans les tranchées ! Ah, c'est d'la bonne idée venue d'en haut, ça. Puisque les gosses ont le vice précoce, on va les réhabiliter en les envoyant tuer ! C'est ça qui est régénérateur, pour sûr !"



Un extrait pour vous donner la tonalité :



-" Je voulais m'enivrer l'esprit du danger qui rôde, longer l'immense précipice de la mort à mes pieds, le divin absolu d'une vie suspendue au fil des cruels hasards, haletant chacun de ses instants comme une première, une dernière seconde...

Et j'eus droit à une nuit de fête foraine, avec ses manèges d'ombres et ses orgues étouffées, comme le songe d'un sourd qui rêverait en silence."



Les planches sont d'une esthétique qui m'a troublé, Kris est une plume de très haute envolée que j'ai découverte épaté.

La BD est un must dans le genre.

Première complainte d'une série de quatre, j'espère pouvoir lire l'intégrale !...



















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Notre Mère la Guerre, tome 1

Début 1915, les armées françaises et allemandes s'affrontent dans le nord-est de la France. Le lieutenant Vialatte, issu de la gendarmerie, est chargé d'enquêter sur les meurtres de trois jeunes femmes retrouvées mortes dans les tranchées, et de retrouver le ou les coupables. Sur chaque corps l'assassin a laissé un mot d'adieu, écrit sur le même papier…



Les auteurs nous entrainent avec le lieutenant Vialatte sur les traces d'un tueur en série, mais c'est surtout l'occasion de nous décrire les absurdités et les horreurs de la guerre, les tranchées boueuses, les traumatismes psychologiques, les angoisses, la colère, la souffrance, la cruauté et les injustices nombreuses entre les soldats du front et ceux à l'arrière.



L'écriture de cette série de quatre bandes dessinées s'appuie sur des témoignages d'époque, aussi l'histoire fait preuve de rigueur historique et de sensibilité. A plusieurs reprises les auteurs abordent la thématique de la correspondance ; les échanges épistolaires entre le front et l'arrière tenaient effectivement une grande place tout au long du conflit. Les principales sources visuelles sont des photographies de l'hebdomadaire « L'Illustration », et les dessins très réalistes permettent de se faire une juste opinion de ce qui se vivait au front. Les soldats sont des victimes forcées de partir au combat mais les auteurs veulent comprendre pourquoi certains ont agi de leur plein gré et comment ils ont pu survivre à plusieurs années de tranchées.



La palette de couleurs est volontairement restreinte, déclinée dans des tonalités généralement froides. Elle traduit une atmosphère terne, souvent douloureuse et oppressante, servant une intrigue assez sombre. Cette absence de luminosité renforce le côté angoissant de l'ensemble.



Toutefois, qui pourrait en réalité s'intéresser au meurtre de trois personnes parmi les milliers de soldats morts quotidiennement ? Cette enquête n'est bien sûr qu'un prétexte pour parler de la guerre et de ses horreurs. L'approche est originale mais fonctionne bien car le scénario est bien écrit, l'intrigue intéressante, et le tout se lit comme un roman. Une belle BD.

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Notre Mère la Guerre, tome 3 : Troisième compla..

Troisième épisode de Notre Mère la Guerre, près de deux ans se sont écoulés depuis la fin du second tome.

Beaucoup de choses ont changées, à commencer par le lieutenant Roland Vialatte qui s'est engagé sur le terrain et a délaissé le confort des bureau. Il n'explique pas ses motivations. Peut-être par défi contre les auteurs (qu'il affectionne toujours autant) qui ont décrit la guerre avec tant de lyrisme romantique ?

Allez savoir.



Seulement voilà, ce pauvre Vialatte reçoit des éclats d'obus dans la tête après sa première attaque en char.

Direction la convalescence, et pendant ce court séjour, comme le hasard fait bien les choses : il croise de commandant Janvier. Cet homme s'était passionnément engagé dans la recherche des coupables dans le tome précédent après que les assassins aient frappé une personne qu'il affectionnait beaucoup… Alors c'est vrai que dans son rapport, Vialatte avait donné les noms de ceux qu'ils pensaient coupables. Les aléas de la guerre font que ces pauvres bougres ont été tués au front, donc pas moyen de les faire fusiller, pour compenser on salie leurs noms en leur ôtant le droit d'être honorés du titre "morts pour la France". L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais Janvier a des doutes Et pour s'assurer que Vialatte mènera l'enquête, il s'est chargé au préalable de fouiner dans les petites choses qu'il pourrait avoir à se reprocher …

Vu sous cet angle, notre lieutenant romantique devenu un poil blasé reprend l'enquête en se rendant dans différents endroits de cette France en guerre où les revendications pacifiques grondent de plus en plus ..



Un rebondissement bien inattendu dans l'enquête policière.

Et Kris et Maël sont également parvenus à faire évoluer le scénario avec l'évolution de la guerre. Les changements d'uniformes, de stratégies militaires, les troupes étrangères alliées venues prêter main forte. Les déplacements des personnages hors des lignes de combat donnent l'occasion aux personnages de réfléchir à l'après et aux conséquences de la guerre sur les soldats et la nouvelle façon dont on les utilisera pour justifier le bien-fondé de ce conflit. Et de nouveaux personnages sont introduits, dans le Pigalle de la Belle-Epoque … tout un programme !

Un vrai regain d'intérêt pour le lecteur qui permet de ne pas être lassé, bien au contraire.
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Notre Mère la Guerre, tome 2 : Deuxième complai..

Comme avec le premier tome, j'ai passé un excellent de moment de lecture à suivre l'enquête du lieutenant Roland Vialatte. Les auteurs se sont amusés à forcer le trait un peu "prude" de ce policier "planqué" en temps de guerre où tout un tas de pauvres types n'ont pas eu cette chance. Kris et Maël ont sans doute pris plus de plaisir dans ce deuxième tome avec des scènes où le décalage entre l'intellectuel et les hommes de terrain est très flagrant et "incisif " voir cru (pour utiliser des termes plus châtiés que les soldats) - mais toujours avec humour.

Le support BD permet aussi au lecteur de s'interroger sur l'image "romantique" du héros glorifié par tant de nos écrivains ou hommes politiques et la réalité difficilement imaginable lorsque nous sommes confortablement installés dans nos fauteuils à lire ces récits ô combien épiques des exploits militaires qui ne sont rien de plus que d'immense boucheries industrialisées par les innovations techniques.



Tout le travail fait sur le langage et les situations (sous la ceinture) ont dû être très réfléchies car le lecteur comprend les vertus du langage grossier comme échappatoire - quant aux plus chanceux, ils peuvent aller aux bordels, et les meilleurs d'entre eux pourraient s'y découvrir une âme de poète , ou découvrir un cadavre, au choix.



Une fois de plus, Kris et Maël ont parfaitement réussi à mêler l'histoire policière avec l'Histoire de la Grande Guerre en recréant des atmosphères, des attitudes , .. très réalistes et qui correspondent à des témoignages "d'époques" que j'avais pu lire.



Vivement la suite !
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Notre mère la guerre - Intégrale

A l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, on a vu fleurir dans nos librairies un nombre incalculable de documentaires, romans ou bandes dessinées revenant sur tel ou tel aspect de ce moment charnière de notre histoire. L'ouvrage de Kriss et Maël, ressorti il y a peu sous forme d'intégrale, figure pour sa part parmi les incontournables à ne pas manquer. Le récit prend la forme d'une enquête policière menée par le lieutenant Vialatte dépêché en Champagne en 1915 suite à la découverte à proximité du champ de bataille des cadavres de plusieurs femmes, assassinées puis abandonnées selon une mise en scène macabre. Inutile de préciser que mener une investigation de ce type dans une Europe plongée dans la folie de la guerre s'avère plus que délicat... Notre héros doit d'abord faire face au mépris des soldats pour lesquels il ne représente qu'un planqué de plus. Il se confronte aussi à sa hiérarchie à qui il doit rendre des comptes, et vite ! Et puis il y a aussi cette rencontre troublante avec une ancienne connaissance, le caporal Peyrac, désormais chargé de superviser un groupe de nouvelles recrues à peine sorties de l'adolescence et constitué d'anciens prisonniers s'étant vu offrir le choix entre l'enfermement ou les tranchées. C'est le début pour le lieutenant d'une enquête éprouvante qui l'amènera à côtoyer au plus près toute l'horreur de cette Première Guerre mondiale. « J'aurais voulu être ému, ressentir, frissonner... Je me répétais « c'est ça la guerre ». Mais il m'aurait fallu des cris, du tumulte, des corps en rage jetés les uns contre les autres, le feu roulant d'une fusillade... Des sons qui, à tout cela, auraient donné une âme. Au lieu de quoi, je finis par atterrir, seul et désorienté, en plein cœur d'un ventre de boue humide et glacée. J'avais trouvé la guerre et je n'avais pas mis une heure à m'y perdre. »



Maël et Kriss mènent leur intrigue de main de maître, s'amusant à entraîner enquêteur et lecteur sur de fausses pistes jusqu'à un dénouement final surprenant. L'intérêt de l'ouvrage réside également dans le fait qu'il ne se limite pas à dépeindre les sanglants assauts sur le champ de bataille ou les conditions de vie déplorables des soldats dans les tranchées. Le lecteur a ainsi l'opportunité d'avoir également un petit aperçu de la vie des civils « à l'arrière » : la mobilisation des femmes de l'époque, l'essor du mouvement pacifiste, la rancœur à l'encontre des « planqués », et surtout l'indifférence (voire le dégoût) avec laquelle les pauvres bougres démolis par la guerre sont accueillis. Les auteurs s'attardent notamment sur les séquelles tant physiques que psychologiques accumulées par ces soldats qui, pour beaucoup, ne parviendront jamais à s'en défaire et à mener à nouveau une vie normale : « malgré l'envie ou le désir qui le tenaille, il ne pourrait plus rejoindre cet autre pays qu'il découvre par la fenêtre, qui ne sait rien de la guerre et qui semble vivre sur une autre planète. Ce pays qui l'admire, le romantise mais le repousse de peur que ses brodequins amochent les bottines à la mode, que ses effets sales et rapiécés maculent de boue les uniformes d'opérette que trimballent sur les boulevards des mannequins vivants mais vides. » Le travail de documentation mené est impressionnant, l'ouvrage fourmillant de détails qui rendent l'ouvrage plus réaliste et les personnages plus poignants. Difficile d'oublier les portraits de tous ces hommes et femmes rencontrés au fil de ces quatre complaintes superbement écrites et illustrées. Un mot, pour finir, sur les graphismes qui collent parfaitement à l'ambiance de l'époque et contribuent énormément à l'afflux d'émotions qui assaillent le lecteur tout au long du récit.



Avec cette intégrale réunissant les quatre complaintes consacrées à l'enquête du lieutenant Vialatte au cœur de la Première Guerre mondiale, Maël et Kriss signent un ouvrage remarquable en tout point qui sonnera comme une véritable claque. Alors prenez votre courage à deux mains et sortez vos mouchoirs, mais lisez-le !
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Notre Mère la Guerre, tome 1

Comment aborder la Der des Ders, la Grande Guerre, d’une autre manière ?



Comment nous faire traverser les tranchées, aborder le No man’s land, éviter les corps morts, patauger dans la boue, bref, comment nous faire revivre cela une fois de plus sans que cela fasse déjà-vu ?



Non pas que je sois blasée, c’est impossible, il y a tant à dire, mais je connais les gens, il le sont vite, eux, blasés.



Il suffisait d’y penser : nous faire entrer dans la Grande Guerre à reculons, à petits pas, puisque nous enquêterons avec le lieutenant de gendarmerie Roland Vialatte sur des meurtres de femmes commis non loin des tranchées, dont un dans une tranchée.



On a bien fusillé un soldat qui avait eu des mots avec la première victime, sans sa poser la question de savoir s’il était coupable ou non, fallait juste un exemple, un mort pour prouver aux autres que les chefs, c’étaient pas eux et qu’ils avaient intérêt à se tenir à carreau, nom de dieu.



Pas de bol, juste après avoir fusillé le coupable, d’autres meurtres de femmes ont eu lieu… Alors, on fait venir un gendarme pour enquêter, sans doute pour éviter d’en fusiller encore, des innocents à grande gueule.



L’album commence lui-même d’une manière non conventionnelle : un soldat chantonne ♫ Je suis petit oiseau, c’est la faute à Rousseau ♪ alors qu’il est blessé gravement par des balles, puis, on avance dans le temps (1935) et on passe sur le lit de mort d’un certain Roland qui nous raconter une histoire…



Le scénariste a fait en sorte de nous plonger de manière réaliste dans la Première Guerre Mondiale, avec ses soldats dont certains étaient fait de bric et de broc, sortis des prisons, ou alors des gamins encore humides derrière leurs oreilles…



Entre les gradés qui se planquent, qui ne risquent rien mais qui jouent avec la vie de leurs soldats, pour quelques arpents de terre Française, le froid, la boue, la pluie, le manque de sommeil, la folie qui guette chacun, le tout passera dans le récit, faisant de Roland un spectateur malgré lui, lui qui est resté à l’arrière pendant que d’autres mourraient devant.



Des dessins qui sont des aquarelles, ça donne une majesté à un récit qui n’avait besoin que de ça pour se sublimer encore un peu plus. J’ai même eu l’impression que, une fois de plus, l’enquête n’était qu’un prétexte pour dénoncer les imbécilités et les horreurs qui eurent lieu durant celle que l’on pensait être la dernière.



L’ambiance n’est pas aux tons chaleureux, vous vous en doutez, le tout est dans des gris froids, glacés. Normal, il fait un temps à ne pas mettre un Poilu dehors, ni même un casque à pointe.



Sans en faire des tonnes, avec peu de mots, mais des mots justes, qui claquent comme les balles des Fritz d’en face, les auteurs nous montrent toute la brutalité et les abominations de cette guerre de tranchée, comme si vous y étiez.



Un premier tome qui met la barre très haut, des crimes toujours pas résolus, même si on a un poilu hautement bizarre qui m’a tout l’air d’être LE meurtrier, sauf si je me trompe et je parie que je me plante royalement.



Bon, le suspense est à son comble, les tripes sont nouées, pari réussi de me donner des sueurs froides et de faire passer des meurtres de femmes au second plan, quasi. Il ne me reste plus qu’à me jeter sur les tomes suivants.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Notre Amérique, tome 1 : Quitter l'hiver

Hiver 1918, premiers jours de paix d'une ultime année de guerre. Vaincus comme vainqueurs, comment oublier et se reconstruire après avoir vécu l'horreur? Comment retourner chez soi et faire comme si rien n'avait changé? Comment faire?

Et si la solution était de fuir, de changer de vie? Et de s'engager, tête baissée, dans de nouvelles batailles, dans de nouveaux combats qui ne sont pas les nôtres? Puisque l'on ne sait faire que ça désormais... Que les morts hantent à jamais nos nuits...



Notre Amérique raconte avec beaucoup de sensibilité et de poésie l'après-guerre pour deux jeunes gens. Max, alsacien, faisant parti des vaincus. Julien, rouennais, faisant parti des vainqueurs. Sur la route du retour, ils vont se rencontrer, deux jeunes au destin brisé par la guerre. L'un plein de rage, d'envie de se battre encore et encore. L'autre désabusé, triste, ayant peine à retrouver ses marques. Leur chemin commun va les emmener au Mexique.

Ce premier tome amène doucement les personnages et le récit vers la guérilla au Mexique. Il prend son temps pour mieux faire transparaitre les émotions comme sait si bien le faire le duo Kris et Mael (que l'on a pu voir à l’œuvre dans notre mère la guerre).

Les dessins de Mael, malgré leur trait hésitant et tremblotant, ont toujours quelque chose de beau, de poignant et de poétique. L'aquarelle sûrement, finement utilisée.

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Notre Mère la Guerre, tome 2 : Deuxième complai..

Nous avions laissé nos jeunes soldats, des gamins encore, assister à la lente agonie d’un des leurs, au fond de leur tranchée et c’est là que nous les retrouvons, mais un peu avant, avec l’appel des survivants de cette grande boucherie.



On assiste déjà à l’imbécilité faite homme avec celui qui fait les appels et qui demande au caporal Peyrac s’il a bien vérifié le décès du soldat touché par une salve d’artillerie de son propre camp…



L’auteur sait si bien mettre les mots sur les maux… Et l’émotion transperce des cases, des paroles, vous prend à la gorge et vous la serre, comme le ferait une grosse main avec un petit cou de moineau.



Je pensais avoir le fin mot de l’histoire dans ce tome-ci, mais en fait, l’enquête sur les trois femmes assassinées va passer un peu au second plan tant les combats font rage sur le front et les auteurs n’émargent pas les lecteurs, ne manque plus que le bruit et l’odeur et on s’y croirait.



Attention, l’enquête passe au second plan, mais ce n’est pas pour autant qu’elle est reléguée aux oubliettes ou en pertes et profits…



Bien que niveaux pertes, nous devrons ajouter, aux multiples soldats qui meurent, une nouvelle victime du tueur, une fille qui donnait de la joie et cette fois-ci, nous aurons des témoins, des pauvres tirailleurs, qui sont encore moins bien lotis que les autres.



Marrant, si je puis dire… On assassine des femmes, et la gendarmerie enquête, mais dans les tranchées, on assassine des hommes, on a transformé des terres en abattoir à ciel ouvert mais personne ne songe à mettre fin à cette boucherie.



Oui, je sais, certaines imbécilités des Hommes peut prêter à sourire 100 ans plus tard, heureusement que je ne serai plus là quand dans un siècle, on jugera nos actions à nous et à nos gouvernants.



Petit à petit, nous entrons un peu plus dans la compagnie du caporal Gaston Peyrac, cette compagnie fait de jeunes gamins qu’on a sortis de prison pour envoyer au front. Si les soupçons pèsent sur des membres de cette compagnie, nous ne saurons pas encore le nom du coupable puisqu’un assaut des casques à pointes a foutu tout en l’air.



Ah, le suspense me tuera et la justesse des dessins et des propos aussi… Les aquarelles donnent une autre dimension aux dessins et la plume aiguisée du scénariste va piquer là où ça fait le plus mal.



Une fois de plus, un tome magnifique, si c’est possible de faire du beau avec de l’aussi laid : la grande faucheuse travaillant à la chaine avec des rendements qui font toujours aussi froid dans le dos.



Une deuxième complainte qui fait grincer des dents et serrer les tripes.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Notre Amérique, tome 2 : Un printemps mexicain

Julien et Max sont gatés pour leur arrivée au mexique, les voilà pris à partie dans une guérilla qui les ramène au cœur des combats. Pour ses deux ex soldats de la première guerre mondiale se serait presque un soulagement que de retrouver l'action.



Dans ce deuxième tome nous laissons définitivement la France et la fin de la première guerre mondiale pour plonger dans la révolte méxicaine.

La BD prend son temps, l'histoire s'écoule doucement mais surement et c'est très agréable à lire. A tel point que, quand les auteurs font une brève coupure pour revenir au présent et parler de la fille de Tina et Julien, cela m'a coupé un peu trop brutalement du récit.

Les personnages sont vraiment sympathiques. Julien et Max ont chacun leur personnalité bien à eux, et des objectifs de vie différentes. Dans ce tome on voit les liens se tisser entre Julien et la rebelle Tina, une femme de caractère mais déjà mariée au sombre révolutionnaire Carven.

Les aquarelles de Mael font toujours merveilles.
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Les rêves de Milton

Esprit de Steinbeck, es-tu là ? si oui, frappe un coup. Toc... et re-toc.

Cet album commence exactement comme 'Les raisins de la Colère' : la grande Dépression américaine, la sécheresse, quittez votre petite maison dans la prairie, il est urgent d'aller voir à l'ouest si l'herbe est plus verte, et si vous ne voulez pas crever de faim, surtout. Le couple Cry prend la route avec ses six enfants et d'autres familles de fermiers aussi infortunés. L'aîné de la fratrie, Milton, est un grand costaud simplet et tout gentil, comme le Lennie des 'Souris et des Hommes'. Des meurtres violents jalonnent le parcours de cette caravane. Les victimes : des personnes avec qui Billy, le cadet de la famille, s'est accroché, ou qu'il avait dans le collimateur. Ce gamin d'une quinzaine d'années est une vraie teigne, mal dans sa peau en tout cas, et vu ce qu'il a subi enfant, on peut comprendre.



Parmi les dénominateurs communs entre cette BD et les deux ouvrages de Steinbeck cités : crise, misère, guigne, rudesse, fatigue, route. C'est sombre, illuminé de loin en loin par l'insouciance et les jeux des enfants du convoi. On a en prime un côté "polar" puisque les meurtres se multiplient, et c'est d'ailleurs pour connaître le coupable que j'ai dévoré les deux albums à la suite, sans répit, bien que l'intrigue soit longuette et répétitive. Hélas je n'ai pas compris le dénouement, j'hésite entre deux versions. Tout ça pour ça, zut...
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Notre mère la guerre, tome 4 : Requiem

Dénouement de cette série riche qu'est notre mère la guerre. L'enquête progresse et nous allons tout savoir du meurtrier et de ses motivations. Mais plus qu'une histoire policière cette bande dessinée est un récit sur l'Histoire. Celle de la première guerre mondiale qui est racontée avec justesse et émotion. Un témoignage vibrant de ce temps d'horreur.

La tension est parfaitement dosé jusqu'à cette scène finale... terrible...

les émotions nous étranglent à de nombreuses reprises et les aquarelles expressives de Mael nous donnent le frisson tellement les regards sont poignants, les atmosphères si réelles.

Bravo aux auteurs pour ce qu'ils nous faire vivre l'Histoire avec autant de brio.

La post face est un beau reflet de ce que l'on ressent à la lecture.
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Notre Mère la Guerre, tome 1

1935, un vieil homme sur son lit de mort prie. Le son des cloches lui évoque de sombres souvenirs, de ceux qui ne s'oublient jamais. Ceux de la grande guerre, des tranchées et des hommes qui y laissent leur vie.

vingt ans plus tot alors que la guerre fait rage, on assassine une femme et on dispose son corps en première ligne avec un poeme d'adieu. L'affaire est vite réglée. Un soldat lui avait crié "r'croise pas ma route ou j'te saigne comme une truie". Il est jugé, ou pas d'ailleurs, et excuté. Seulement ça recommence 1 fois puis 2. Alors on envoie une hirondelle survoler les tranchées. Un gendarme, le lieutenant Vialatte. Il devra trouver le meurtrier, et vite.



Une plongée impitoyable dans les tranchées et les horreurs de la première guerre mondiale. Mais avec beaucoup de pudeur, et de poésie. Presque de la douceur dans toute cette violence relatée.

Le dessin de Mael donne une atmosphère poignante. Ses aquarelles donnent le ton et transpirent d'émotions. On y ressent le froid et l'humidité des tranchées. La boue qui colle aux vetements. La peur qui envahit les tripes.
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