AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Manchu (40)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Au-delà du gouffre

Pour une fois je commence par les remerciements.

Mille MERCIS à Apophis pour sa critique sur ce recueil de nouvelles de Peter Watts. Il le définissait comme le livre SF de l’année 2016, et je l’ai effectivement trouvé excellentissime.

Et bravo aux éditions Le Bélial’ et Quarante-Deux pour avoir conçu ce bel objet.



Bien qu’ayant siroté le recueil sur plusieurs mois, j’ai ressenti une forte unité dans ces textes pourtant variés ; une espèce d’ambiance commune qui se joue des débuts et des fins. Cette atmosphère, quoiqu’en dise l’auteur dans sa postface, fleure la dystopie.

Assurément l’être humain ne domine pas la situation ; même quand il surfe sur les ondes gravitationnelles son sort n’apparaît pas enviable ou son comportement laisse à désirer. Souvent on le voit confronté à des choses étrangères et étranges – dont Peter Watts aime parfois bien nous faire partager le point de vue – aliens, machines ou IA, dont les modes de pensées ne peuvent qu’être passablement traduits par l’auteur mais qui partagent avec nous la soumission à la sélection naturelle. La vie est un combat pour tous. L’adversité stimule la créativité et aiguillonne le progrès. Quelle que soit l’épaisseur de notre couche de vernis civilisé, le reptilien tapi au fond de nous reste aux commandes en fin de compte.



Mais le pire du pire de la dystopie, chacun de nous peut finalement le rencontrer au coin de la rue. Aussi puissantes que soient les constructions futuristes et aliens de Watts, ce sont les horreurs bien réelles qui m’ont frappé : une telle qui a été violée par son père étant enfant, un tel qui résiste chaque jour à ses tentations pédophiles, tel autre se voit avantagé dans une mission parce qu’il est psychopathe, etc. Peter Watts l’explique dans sa postface : l’homme étant ce qu’il est et ayant mené sa planète dans l’état où elle se trouve aujourd’hui, comment voulez-vous définir un point de départ réaliste à une histoire qui ne mène pas à une dystopie ?



L’auteur est un scientifique et il imprègne sa prose de science et de technologie, mais jamais il ne les laisse prendre le lead du récit. Les ressorts fondamentaux sont profondément émotionnels. Peter Watts manie à merveille la métaphore ; il déborde d’imagination pour couvrir la science de couches sucrées plus faciles à digérer. Du grand art.



Bien qu’averti, je ne m’attendais pas à une telle qualité. Peter Watts est un formidable novelliste. Avec Robert Charles Wilson et Guy Gavriel Kay, le Canada peut décidément s’enorgueillir de posséder des auteurs de l’imaginaire particulièrement féconds et talentueux.

Commenter  J’apprécie          538
Au-delà du gouffre

Avec Peter Watts votre imaginaire va être mis à rude épreuve. Ne comptez pas qu'il vous apporte des situations toutes faites ou vous n'avez plus qu'à les lire dans un mielleux tendrement fantastique, l'esprit déjà tourné vers votre belle en nuisette ou votre beau les pectoraux finement musclés. Que nenni ! Avec cet auteur va falloir un mettre un coup, et même un bon coup, si j'ose m'exprimer ainsi. Nous sommes avertis dans les pages d'ouverture : l'intéressant avec Peter Watts c'est la relecture. C'est vrai qu'au premier coup d'œil le lire ce n'est pas évident, certains passages doivent être lus deux ou trois fois, p'têt même plus. Mais lorsque vous arriverez à pénétrer cet univers, alors là c'est du grand art ... du très grand art. On touche les sommets. En route pour de nouvelles dimensions !

Un recueil de nouvelles très courtes mais très denses mais surtout très bien construites. Gare à vous si vous si vous ratez une ligne, vous pourriez très vite vous faire éjecter. Tous vos neurones doivent être tendus dans un seul but : être dans l'instant présent pour écouter les mondes qui vous entourent.

Dire que lors de l'opération "masse critique de Babelio" de novembre je l'ai cliqué au hasard. Pouvez-pas mieux faire les choses. Lorsque je suis rentré du boulot, je l'ai déballé et parcouru les premières lignes, tout de suite j'ai été happé par cette écriture si singulière, n'attendant plus que l'heure d'aller lire.

Mais le plus intéressant c'est de relire certains de ces bijoux, vous y trouverez de nouvelles choses savamment cachées. Je ne doute pas que pour en découvrir toutes les subtilités il faille les lire encore et encore.

A réserver aux amateurs du genre. Si vous voulez vous rendre compte de la qualité d'écriture taper sur votre moteur de recherche préféré le titre du bouquin et l'auteur. Sur le site de Bélial' une nouvelle est disponible en lecture.

Merci aux éditions Bélial' et Quarante-deux pour ce super cadeau.

Commenter  J’apprécie          330
Au-delà du gouffre

Le livre de SF de l'année, avec L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu



Pour reprendre un gimmick cher à l’auteur, nul besoin de champ magnétique modulé pour me persuader que Peter Watts est le dieu de la Hard SF, ce recueil suffira largement. Plus accessibles que ses romans, ces nouvelles, pour l’écrasante majorité d’une qualité allant de vraiment bonne à excellente, sont vraiment à lire par tout amateur de SF. En effet, elles effectuent avec brio cet alliage rarissime entre sense of wonder et profonde réflexion. Cette dernière s’articule autour de grands thèmes récurrents, le principal étant l’illusion du libre-arbitre, la pensée consciente (prétendument) rationnelle n’étant en fait qu’une justification a posteriori de processus inconscients issus des parties les plus anciennes et les plus primitives du cerveau humain, eux-mêmes n’étant que le fruit de phénomènes chimiques et électriques précisément déterminés par les lois de la physique. C’est un thème récurrent chez Watts, qui évacue d’ailleurs complètement la conscience du jeu dans son roman le plus célèbre, Vision aveugle.



Une autre thématique récurrente de ces textes est une charge répétée et sans merci contre l’irrationnel, la religion, les pseudo-sciences. C’est d’ailleurs le sujet d’une des parties du recueil (les nouvelles sont groupées par thématique commune). Les autres comprennent des textes sans lien entre eux ou avec les autres / les romans de Watts, trois nouvelles suivant le parcours d’un vaisseau tisseur d’un réseau de portes spatiales dans un futur inimaginablement lointain, un prélude à Échopraxie, ainsi que deux textes se passant dans l’univers de Rifteurs (dont un repris dans Starfish).



Toujours intelligentes, toujours pertinentes, invariablement compréhensibles si on se donne la peine de faire un petit effort, vertigineuses dans leur fond et / ou leur forme (les deux, le plus souvent), ces nouvelles sont un incontournable pour tout amateur de (Hard)SF qui se respecte. Elles sont aussi une très bonne porte d’entrée dans l’univers de Watts, sans doute plus accessibles, pour un premier contact, que Vision aveugle (qui est, cependant, j’ose le dire, sans doute le plus grand roman de Hard SF jamais écrit).



Malgré cette qualité, et malgré les dénégations de Watts en personne à ce sujet dans la postface, l’univers développé par l’auteur canadien est extrêmement noir, dystopique (du moins, et j’insiste là-dessus, c’est comme ça que le lecteur lambda le ressentira), ce qui fait que l’ambiance ne plaira pas à tout le monde (c’est particulièrement sensible dans la partie Starfish de l’ouvrage). Mais moi, j’ai adoré, c’est à mon sens la plus brillante antithèse possible aux niaiseries du dystopique Young adult.



Vous trouverez la version complète de cette critique, avec un résumé et une analyse de chacune des seize nouvelles, sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          333
La citadelle du vertige

Livre acheté au hasard dans une foire aux livres par une de mes filles, je ne savais pas trop à quel genre nous avions à faire. le livre commence dans une cathédrale et nous plonge dans la vie des ouvriers qui la construisent de génération en génération. Jusque là rien d'original, nous sommes plongés dans ce qui ressemble à l'univers médiéval et au compagnonnage.

Peu à peu une intrigue se dessine, il y a un meurtre et on pressent un secret et là tout bascule.

Le livre a retenu l'attention des enfants jusqu'à la dernière ligne. Ils ont retenu que la croyance permet de construire des cathédrales mais qu'elle est aussi le siège de l'exercice du pouvoir et qu'elle facilite la manipulation des hommes... Sujet toujours d'actualité, enfin tant qu'il y aura des Hommes.
Commenter  J’apprécie          271
La citadelle du vertige

Comme un autre lecteur l'a mentionné, c'est ce livre, qui m'a également fait rentrer dans le monde de la science fiction et du fantastique. Choisi au hasard d'une liste de lecture scolaire obligatoire parmi d'autres, je l'avais lu d'une traite fin de l'enfance début de l'adolescence. Cette histoire me reviens de temps à autre à l'esprit. Toujours monté plus haut, tel Icare, une fois que la voie est entamée, on ne peut plus s'arrêter que ce soit vers nos ideaux et les conséquences de leur mise en place, où la quête de nos racines. N'hésitez pas franchissez le pas.
Commenter  J’apprécie          170
Au-delà du gouffre

J’ai découvert Peter Watts par deux nouvelles publiées dans Utopiales 2010 et Utopiales 2013. Et sans surprise, je redécouvre ces deux textes ici. Je ne m’attarderais donc pas dans cette chronique sur Les choses (qui gagne un pluriel à cette réédition) et Nimbus.



La deuxième nouvelle, Malak traite de l’IA dont est équipé un drone de combat. Mais est-il possible de donner une intelligence à une machine en lui refusant le libre arbitre ? Là est la question. Cette nouvelle est intéressante, bien menée, mais, malgré ses seulement 15 pages, m’a paru longue. Je pense que c’est lié au mode narratif qui n’est pas très dynamique... embêtant pour une machine capable de se déplacer à grande vitesse. :)



J’avais oublié de parler de Ambassadeur où il est également question de machine de guerre rendue intelligente. Là, on ne sait pas s’il s’agit d’une IA ou d’un humain modifié pour être pleinement adapté à sa machine. Quoi qu’il en soit, pris en chasse par un ennemi bien mieux équipé que lui, ils finissent lui et l’autre dans les griffes d’entités bien plus puissantes. Intéressante, mais sans plus. Il est vrai que cette entité humaine pourchassée et sauvée in extrémis par une entité plus puissante et qui du coup est convaincue qu’elle forcément encore plus belliqueuse est loin de me convaincre.



Le Second Avènement de Jasmine Fitzgerald est inspirée par les théories de la mécaniques quantiques. Et si nous pouvions réécrire le monde, comme on le fait d’un programme informatique ? On fait parfois des erreurs. Et ces erreurs peuvent vous conduire en prison. Tant pis, il suffira de réécrire aussi cette partie du programme. Cette nouvelle est rafraichissante. et ne peut que plaire à quelqu’un qui, comme moi, aime la physique théorique.



L’île est un vaisseau spatial très particulier. Parti à travers l’espace pour construire un système de transport basé" sur des trous de ver, il embarque quelques humains. Mais longtemps, très longtemps après leur départ, il rencontre une forme de vie très particulière. C’est l’occasion pour l’héroïne (la narratrice) de se poser des questions existentielles. Je l’aurais trouvée parfaite si la fin ne m’avais donné l’impression d’être bâclée.



Et j’ai été surpris de découvrir en me lançant dans la lecture de Éclat, qu’elle était la pré-quel de la précédente. Pourquoi les avoir mise dans cet ordre ? En effet, on y découvre Sunday, l’héroïne de la nouvelle précédente, avant son départ du système solaire. Elle se pose visiblement déjà beaucoup de questions sur le sens de la vie.



Nous restons dans le même univers space-op avec Géantes. Là, une petite erreur de pilotage met le vaisseau en grand danger. Comment les deux seuls humains éveillés à bord vont-ils pouvoir sauver la situation ? À vous de lire. Je note donc que ces trois nouvelles pourraient plus logiquement se lire dans l’ordre 2-3-1. Pourquoi l’éditeur a-t-il fait le choix de placer L’île en premier ? Bref, c’est Éclat qui a ma préférence, mais il serait intéressant que Peter Watts en écrive quelques autres sur ce thème.



Avec Un mot pour les païens, Chair faite parole et Les Yeux de Dieu, l’auteur nous offre un triptyque métaphysique sur Dieu et la vie après la mort. Dans la première, Peter imagine une civilisation où la communion avec Dieu peut se faire grâce à des machines et où Dieu est perçu comme un champ (à l’image du champ magnétique) et où l’ablation d’une partie du cerveau vous coupe de la parole divine.



Mais dans Chair faite parole, un homme cherche désespérément à capter les derniers instants de la vie pour comprendre comment se fait le passage de vie à trépas. Pendant que d’autres mettent au point des machines de plus en plus sophistiquées pour simuler la vie.



Les Yeux de Dieu pourrait être le nom de ce système de contrôle décrit dans cette nouvelle où grâce un système électronique complexe, on fait passer les personnes sous un portique non plus pour révéler les objets qu’elles portent sur elles, mais leur état d’esprit, leur motivation, arrêtant nette toute intention belliqueuse.



Hillcrest contre Velikovski aborde le sujet épineux de l’effet placebo. Peut-on reprocher à quelqu’un d’avoir démontrer l’effet placebo d’un talisman ou d’un médicament ?



Éphémère est la vie d’une IA qui a des relations difficiles avec le monde des humains, beaucoup trop lents à son goût, pris qu’ils sont dans la mélasse d’un monde matériel. Mais cette IA n’est en fait qu’un programme informatique conçue pour mourir de vieillesse. Elle ne gagne donc rien à vivre dans les méandres d’un système informatique complexe dont l’arrêt peut être ordonné à tous moments. Cette nouvelle est intéressante mais pas passionnante.



Le Colonel est une nouvelle étrange par sa structure et son contenu. 30 pages qui m’ont donné le sentiment d’être les éléments de base d’un roman qui pourrait être passionnant. Mais en l’état, c’’est une nouvelle qui m’a paru brouillonne, fouillis. Alors, si j’ai bien compris, nous avons, pèle-mêle : un message supposé d’un vaisseau spatial perdu depuis vingt ans, des extraterrestres bienveillants, les humains qui vivent en ruches et d’autres qui ont transféré leurs psychés dans un système informatique complexe et un dialogue difficile entre un colonel qui voit toujours le mauvais côté des choses et une tierce personne qui essaie de le convaincre du contraire. Mouais ! Elle m’a tellement peu inspiré qu’il m’a fallu presque une semaine pour la lire :-)



Une niche étant encore plus longue que la précédente, je m’attendais au pire. Hé bien non ! Je l’ai lu d’une traite. Elle très agréable et dynamique. Son approche de l’adaptation de l’être humain à des conditions de vie extrêmes est intéressante. Encore une fois les héroïnes se cherchent, mais il n’y a rien de négatif là-dedans. Simplement une remarque sur le fait qu’on se trompe parfois sur ses propres motivations.



Maison est la suite logique de la précédente. Quand vous les lisez l’une après l’autre, il n’ y a pas de mystère sur l’identité de la créature décrite. Oh bien sûr, vous ne connaissez pas son nom, vous comprenez vite que la créature dont il est question est un être humain modifié pour vivre dans l’océan à grande profondeur. Je n’en dirais pas plus, si ce n’est que cette nouvelle, triste, mélancolique, se lit d’une traite et j’ai regretté qu’elle soit la dernière.



Les nouvelles s’arrêtent là. Viennent ensuite, deux textes, dont le premier est de Peter Watts, sur l’auteur et ses récits, souvent considérés comme déprimants. Certains allant jusqu’à soupçonner l’auteur d’être misanthrope. Ceux-là oublient certainement qu’on ne peut pas ne raconter que des histoires façon « la mélodie du bonheur » et que même dans « la petite maison dans la prairie » tout n’est pas rose. Et que ce sont souvent ces épisodes sombres de la vie des héros qui racontent l’histoire la plus forte.



En bref : Je confirme mon attrait pour l’œuvre de Peter Watts, et vous conseille de vous pencher sur celle-ci si vous ne la connaissez déjà.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          151
La citadelle du vertige

C'est avec curiosité que j'ai entamé ce roman jeunesse. Le contexte historique de la construction de cathédrale m'intéressant beaucoup.

Le jeune Symon, apprenti tailleur de pierre, passe ses journées entre le travail aux côtés de son père Jacquemain et ses escapades avec sa douce Bertrade qu'il espère bien épouser un jour. La vie est routinière au sein de la cathédrale mais la montée d'étages va soulever bien des interrogations chez le jeune homme qui rêve de la Terre ferme. La descente des étages va aller de paire avec des révélations troublantes sur son monde.

C'est un roman très facile à appréhender. Le monde médiéval et ses us y sont remarquablement décrits, dans les activités professionnelles, la vie quotidienne et le lien très prégnant à la religion qui rythme la vie des habitants de la cathédrale. L'aspect historique prime dans la grande majorité du roman et n'est rattrapé par l'aspect science-fictionnel que dans le dernier tiers. Le retournement s'il est assez prévisible pour un adulte familier du genre, ravira les jeunes lecteurs par son originalité.

Un très chouette roman à faire découvrir au public cible comme aux adultes, friands de littérature jeunesse qui souhaiteraient une lecture détente agréable.
Commenter  J’apprécie          140
Au-delà du gouffre

Au-delà du gouffre, tient-il sa promesse ou nous laisse-t-il y tomber dedans?



Ce recueil de nouvelles est découpé en 5 parties, chacune abordant une thématique bien distincte. Les textes ne sont pas tous inédits, cependant c’est le cas pour l’essentiel. Trois nouvelles ont été primées, dont L’Ile prix Hugo 2010, rien que cela!



Jetons nous à l’eau!



Le tout est suivi de deux postfaces qu’il faut absolument lire.



Watts est souvent associé a des récits sombres, voici un recueil apte à délivrer une autre forme d’image. Les univers sont âpres, exigeants et sans miséricorde, ils forgent des êtres en mesure d’y faire face. Il y a de l’admiration et de l’amour chez notre auteur, pour ces créatures parfois petites mais surtout grandes dans l’adversité. Chaque nouvelle en est la preuve, en explorant les multiples facettes qui nous composent ou nous composeront.



Recueil de belle facture, il fait un grand honneur à la hard-sf par le panache, l’émotion, la créativité et la plume toute en sensibilité de l’auteur. Il faut souligner le travail d’agencement, car chaque section garde une cohérence interne agréable. Ainsi, la lecture achevée, nous gardons à l’esprit une impression de justesse et d’harmonie. C’est la première fois que je vais l’écrire : ma lecture fut vertigineuse.



Félicitations aux traducteurs, la lecture est très fluide.



Critique BIEN plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
Commenter  J’apprécie          100
Au-delà du gouffre

16 nouvelles, 11 inédites, un avant-propos et deux postfaces : une belle entrée en matière pour qui voudrait découvrir les textes de Peter Watts avant de s’aventurer au-delà de ses nouvelles et un beau cadeau pour les fanatiques de son oeuvre.



Peter Watts est un auteur de science fiction, oeuvrant souvent dans le domaine de la Hard SF, genre qui n’a pas ma prédilection. Mais l’intérêt de ce recueil est de découvrir un pan autre de l’écrivain, j’y ai trouvé un éclectisme assez rare pour être salué. Chacun pourra donc y trouver son bonheur. Nous passons donc de la découverte de l’espace infini à travers des vaisseaux gigantesques constructeurs de routes spatiales en compagnie d’humains modifiés, augmentés et d’intelligences artificielles conscientes, à de la dystopie environnementale, avec un détour vers des drones militaires pensants…



Vous y trouverez aussi des rencontres avec l’Autre. Pas d’anthropocentrisme ici, l’autre est étrange, incompréhensible. L’auteur nous démontre que l’intelligence peut prendre des formes diverses et variées difficilement entendable à nous pauvres humains. Mais pas de jugement de valeur, l’autre est différent, mais n’est pas meilleur ou plus mauvais que nous, il réagit selon sa culture.



La question de Dieu est assez présente, une partie lui est même exclusivement réservé, même si d’autres nouvelles y font références. Pour certains, l’homme est pourvue d’une âme, pour d’autres d’une conscience, mais souvent les deux se confondent dans une sorte de métaphysique. Et une infime partie pense, comme Peter Watts, que la pensée est juste un phénomène neurochimique, l’homme n’étant qu’un ensemble de cellules vivantes. Dieu n’existe pas, l’homme est seul. C’est à mon humble avis le pourquoi de nombreux lecteurs trouvent les textes de Peter Watts sombres et pessimistes. Pour ma part, je n’ai nullement eu un ressenti de noirceur, juste une interrogation sur notre humanité aujourd’hui, et surtout demain.



Alors Watts, pessimiste ou optimiste ? A vous de vous faire une idée, selon votre propre curseur. Pour l’auteur, il n’est qu’un « optimiste en colère », vision qu’il défend dans sa postface, un peu trop digressive à mon goût sur sa mésaventure étatsunienne . J’y ai découvert un auteur avec des convictions profondes, solides et engagées. J’attends juste qu’il produise des romans un peu moins hard SF pour m’y plonger. Mais comme il attendait ma critique avec impatience, nulle doute qu’il ne réponde favorablement à ma supplique.



Au final, des textes parfois abscons pour ma petite personne, d’autres magnifiques. Et ce qui reste, un beau recueil très éclectique, une porte d’entrée indispensable à Watts.
Commenter  J’apprécie          80
Au-delà du gouffre

Peter Watts est-il le Nietzsche de la science-fiction ? L'auteur qui nous force à regarder en face la réalité de la nature humaine : un automate biologique doué de conscience mais dénué de libre arbitre ?



C'est bien ce qu'il me semble à la lecture de ces quelques nouvelles, toujours très intéressantes, mais pas franchement optimistes. Comme toujours avec Watts, la prose est dense et de nombreux passages requièrent plusieurs lectures. Chaque nouvelle mérite d'être suivie d'une période de réflexion. Bref, pas vraiment un livre pour la plage, mais on s'y attendait.



De toutes ces nouvelles, ma préférée est la première. Parce que The Thing, de Carpenter, est l'un de mes films préférés. Watts relate les événements du point de vue de la Chose, et c'est passionnant (et plutôt drôle par moment). En plus, on y gagne des explications sur certains points obscurs du film. Le titre de cette nouvelle ? « Les Choses » bien entendu !
Commenter  J’apprécie          813
La citadelle du vertige

Je pense que c'est ce livre qui m'a fait découvrir et aimé la science fiction, le fantastique, le mystère, et pourtant je l'avais oublié ! C'est en regardant les lectures de jeunesse d'une membre qu'il a raisonné dans ma tête d'un coups, attirant une masse de souvenirs enfouis.



Ça devait etre en 6eme ou 5eme, la prof de français nous avait donné pour consigne de choisir un livre au Cdi, de le lire et d'en écrire tout ce qu'on en avait pensé. J'avais choisi celui là, transportée par sa couverture et son titre.



Je pense que ça été le premier livre aussi passionnant que j'ai lu, toute l'histoire d'en haut, au haut de la cathédrale, sa constante élevation me faisait rêver, et le déroulement, la curiosité de la découverte du bas, de l'horreur, du suspens, du mystère, il me semble qu'ils mangeaient de la nourriture faite artificiellement et qu'il avait tout découvert, quelque chose comme cela, ça m'avait marqué et beaucoup plu, mes premiers pas dans la dystopie ou science fiction moyenne-âgeuse.



J'aimerai trop le relire !

Je vais surement l'acheter pour le relir et le passer à ma nièce.
Commenter  J’apprécie          70
Au-delà du gouffre

Peter Watts, je ne le connaissais pas du tout avant de recevoir son livre suite à une Masse Critique (merci à Babelio et aux éditions le Belial et Quarante-Deux).



J'ai donc découvert qu'il fait partie de "la nouvelle SF"... expression galvaudée et utilisée par chaque génération pour se défaire des oripeaux de la précédente. Mais à mon avis, Peter Watts ne se défait de rien... il revendique tout, au contraire. Il suffit de regarder ses thèmes de prédilection. La guerre, l'affrontement, la vie extra-terrestre, les rapports humains, les cyborgs, l'I.A. et toute cette sorte de choses. Sans oublier le Créateur... quel que soit son nom.



Classons-le... même si les étiquettes sont sans doute ce qui convient le moins à Peter Watts. Hard Science. Dantec signalait (quand il ne disait pas que des idioties) qu'un auteur de SF moderne (l'auteur ou la SF) devait lire les revues scientifiques pointues. Et sur ce plan-là, Peter Watts en connaît un rayon. Il agrémente joliment (?!) sa prose technique et parfois aride de poésie cybernétique du meilleur effet. Ce n'est pas vraiment, on l'a compris, une lecture de plage ou de tram... Mais cela se lit en général assez bien quand même. Peter Watts n'a pas sont pareil pour adapter son langage, la syntaxe, le mode de raisonnement au type de personnage principal. Que cela soit un humain, un drone, un cyborg... à chaque fois, c'est un univers très précis et typé qui s'ouvre au lecteur.



Au-delà du Gouffre est un recueil de nouvelles s'étalant de 1990 à 2014. Ce "gouffre", ce sont souvent les états d'âme du personnage principaL Que cela soit un extra-terrestre, un drone intelligent, un cyborg, un humain... Mais on sent assez peu le poids du temps entre ses nouvelles plus anciennes et ses plus récentes. A part le thème, peut-être. Les plus récentes sont plus ancrées dans le quotidien (la guerre le plus souvent). Et je ne dis pas merci au préfaceur pour spoiler de manière assez ridicule la première nouvelle.



Peter Watts montre qu'il connaît ses classiques. Il le montre abondamment. Des récits des années 30 (style Astounding Stories) aux principes de la robotique façon Asimov, en passant par les explorations planétaires (très années 50 aussi)... On a droit à une belle palette de clins d'oeil. Peter Watts sait y faire.



Quelques impressions sur les nouvelles:

Les Choses... blindée d'humour, la nouvelle revisite un classique des années 30. Je ne spoile pas davantage. Peter Watts soigne sa chute. Et les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être.



Le Malak... un drone en Afghanistan. Guerre cybernétique et escarmouches. Vert, Bleu, Rouge... la réaction du drone dépend du code couleur de son vis-à-vis. C'est froid, clinique. La frappe chirurgicale façon Peter Watts... Ce texte m'a vraiment impressionné.



L'Ambassadeur... Les états d'âme d'un émissaire terrestre, "humain" construit pour la mission (N.B. Peter Watts adore, use et abuse de ce concept de création de l'humain incomplet, bourré d'électronique et paré pour une mission spécifique).



Nimbus... un chouette texte écolo (1994 quand même) où l'envahisseur est constitué de nuages. Ce serait un peu simpliste quand même si l'auteur n'abordait pas le rapport père-fille (visions des générations) qui me semble être le vrai sujet.



Le Second Avènement de Jasmine Fitzgerald... entre psychiatrie, polar et physique quantique, Dieu n'est pas bien loin.



Eriophora... une trilogie de nouvelles, style Space opera, du nom du vaisseau spatial. A l'exception de L'Ile, c'est assez en-dessous du reste, même si on retrouve les thèmes de prédilection. Je dois avouer que je suis assez peu fan de ce genre-là.



Un mot pour les païens... est sympa, avec une réflexion (assez superficielle) sur la foi et la compromission de la hiérarchie religieuse. Malgré ce qu'en dit Watts lui-même, il est difficile de ne pas y voir une critique de la religion.



Chair faite parole... bof, nouvelle ayant mal vieilli, avec les rengaines usuelles chez Watts sur l'être cybernétique et connecté.



Les Yeux de Dieu... chouette nouvelle sur la culpabilité en actes et en pensées. Cela ne fait pas une nouvelle... mais constituerait un épisode intéressant dans un roman (critique globale, qui s'applique à pas mal de textes de l'anthologie).



Hillcrest contre Velikovski... une perle de cynisme et d'humour politiquement incorrect... En 3 pages, Watts nous fait le récit d'un procès où le directeur d'un musée sur les impostures scientifiques est poursuivi pour avoir brisé l'effet placebo qui maintenait une femme en vie. Jouissif.



Éphémère (avec Derryl MURPHY)... comme le souvenir qu'il m'a laissé...



Le Colonel... on peut être colonel et en même temps rester un père prêt à tout pour son fils. Thème rabâché mais traité plutôt bien.



Une niche... est un récit primé, assez ancien, mais qui fonctionne bien, avec le mal des profondeurs filmé et orchestré sous forme de test... Il y a souvent chez Watts cette dimension Big Brother qui donne à penser qu'il est un auteur dépressif... ce qui est faux évidemment (cf. infra).



Maison... les manipulations génétiques et la libre-pensée. Cela m'a rappelé un texte de Bradbury dans Chroniques Martiennes. C'est sympa, mais Bradbury est plus fin, plus poétique et plus surprenant.



Les deux derniers textes sont très intéressants, mais ce ne sont pas des nouvelles:

- En route vers la dystopie avec l’optimiste en colère, par Peter WATTS

Là on touche au génie... la pensée de Watts en prise directe, comme si on avait un implant qui nous renseignait sur les idées du "maître"... La démonstration qu'il fait de son optimisme et son refus d'être classé parmi les auteurs distopiques est brillante. Le récit de sa mésaventure à la frontière américaine, sa vision du monde... j'adhère à 100%, mais finalement cela rend ses récits encore plus glauques et effrayants, vu qu'ils ne sont plus de SF... Il serait intéressant de lire ce chapitre AVANT de lire les nouvelles.



- Dieu et les machines : les nouvelles de Peter Watts, par Jonathan CROWE

Analyse intéressante mais un peu courte.



Au final, l'univers de Peter Watts est intéressant. Assez proche du nôtre, et plus prémonitoire que l'on pourrait le penser. Il m'a fait penser à Bradbury, Bear, Brunner, Silverberg... Mais en moins bon à chaque fois. Ce qui est dommage. Les nouvelles ne sont peut-être pas son format le plus intéressant. Reste un style personnel. Une façon de décrire les choses très accrocheuse. Si le contenu n'est pas toujours à la hauteur, le contenant tient clairement la route.

Commenter  J’apprécie          66
La citadelle du vertige

Symon est tailleur de pierre, tout comme son père avant lui. Dans la cathédrale, chacun a son rôle, chacun doit contribuer à la construction de cet édifice où les étages les plus bas sont interdits...



J'ai profité de la période de fin d'année pour me replonger dans quelques livres jeunesse, et quel bonheur de lire encore ce bouquin d'Alain Grousset. Lui et Danielle Martinigol sont vraiment mes auteurs jeunesse préférés, parce qu'ils livrent toujours des livres accessibles aux plus jeunes tout en étant d'une grande qualité. Et cette Citadelle du vertige est indubitablement un très bon bouquin !



La plume est fluide et agréable, les descriptions permettent de se familiariser très vite avec la vie dans cette cathédrale, ses us et coutumes, ses personnages également. L'histoire démarre tranquillement et monte en intensité et en mystère, jusqu'à un dénouement que j'ai beaucoup apprécié.



En bref, un super bouquin pour les plus jeunes (et les moins jeunes aussi) !
Commenter  J’apprécie          50
Au-delà du gouffre

Vertigineux, démesuré et d'une rare justesse, Peter Watts est sans conteste l'un des pontes de la science-fiction contemporaine.

Pourquoi son œuvre est-elle si singulière et palpitante ?

Tout d'abord, un sense-of-wonder émotionnel et visuel, ainsi qu'un goût prononcé pour la recherche de ce vertige que seuls savent offrir les meilleurs écrivains. Appuyées à cela, de profondes réflexions sur la condition humaine, les racines du mal ou encore le libre-arbitre viennent donner une véritable épaisseur à ses histoires.



(Au programme de ce recueil : une chasse-à-l'homme impitoyable aux confins de l'univers, une réécriture effrayante de « La Chose » de J. Campbell, l'apparition d'une bride de conscience chez un drone de combat, l'exploration de la religion et ses dérives, ou encore trois géniales nouvelles s'inscrivant dans l'univers des bâtisseurs d'Eriophora, l'un de ses meilleurs romans!)
Commenter  J’apprécie          50
La citadelle du vertige

Lecture obligatoire au programme du collège, j'étais étonnée de constater qu'une dizaine d'année plus tard (déjà) je me souvenais de la fin de ce livre. Et souvent j'ai été amené à en parler et à y penser. Mais mes souvenirs étant trop flou j'ai décidé de me replonger dans cette aventure.

Il est extrêmement bien écrit. L'intrigue est bien amenée, les détails sont impressionnants, et la science-fiction n'est pas omniprésente. Cependant je trouve que ce côté science fiction justement arrive trop brusquement à la fin de livre, je ne vais pas dire de façon bâclée quand même, mais presque selon moi.

J'ai été, en tout cas, autant absorbée que si c'était une première lecture, je ne regrette pas ma re-lecture de cet ouvrage! Notre curiosité est mise à rude épreuve jusqu'à la dernière page !
Commenter  J’apprécie          50
Au-delà du gouffre

Recueil de nouvelles

SF



Le recueil transpire de rigueur scientifique, due à la profession de biologiste marin de Mr Watts, sa passion originelle.

Beaucoup d’éléments scientifiques de base réalistes qui entraînent une extrapolation fictionnelle de haute voltige.

Ce qui a pour conséquence une offre d’histoire très variée, aussi complexe (l’île, les choses : hard science) qu’accessible (starfish, SF beaucoup plus abordable).





Clairement, certaines nouvelles sont pour les puristes. Elles représentent tout et rien à la fois pour les non-initiés.

Fort heureusement, à travers ce panel intelligent, il est agréable de se plonger dans des univers ingénieux, futuristes, terre-à-terre et noirs, neutres et naturalistes !





Le lecteur est amené à se poser constamment des questions comme qu’elle est cette entité ? Cette biomasse ? Nous ou un dieu ou autre chose ?… « Malak » la dernière génération de drone, intelligente, peut faire la part des choses entre la statistique d’un dommage collatéral et son champ d’action possible, une intervention armée nécessaire ou non ? Nous, biothermaux, devenons plus objets qu’acteurs dans la furtivité des combats ; on touche le seuil de l’I.A. Que devenons-nous ? ! Le sujet abordé rappel les drones de combats dans le très beau film de SF postapocalyptique, « Oblivion » (2013).



« L’ambassadeur » est un texte qui demande aussi une certaine concentration. C'est une sorte de chasse à l’homme intersidéral. Un thème d'actualité frappe, l'hostilité entre humains… en page 74 :



« Toute intelligence capable de vol spatial avancé doit pouvoir aussi concevoir des motivations pacifiques : telle était la sagesse des sociologues humains. Dont la plupart n’étaient jamais sortis du système solaire. Dont chacun n’avait jamais rencontré d’extraterrestre. Peu importe. La logique semblait plutôt saine : une espèce incapable de contrôler son agressivité aurait du mal à survivre assez longtemps pour s’échapper de son propre système. »

« Une hostilité aveugle envers tout ce qui bouge n’est pas une stratégie évolutionnaire qui tient la route. »





Attaquer pour mieux régner, ou en quelque sorte le mécanisme d’autodéfense, sont des principes ou des réactions qui mènent à la perte d'une civilisation, celle-ci s’automutile par sa mauvaise gestion de l’ensemble, de son environnement, de la nature. L’extrait dévoile encore une fois toute la modernité des propos de Mr Watts.



Parlons d’une autre question existentielle déjà soulevée dans le commentaire, celle des croyances. Parlons, de ces Dieux qui ne répondent pas aux prières de ceux qui ont perdu un être cher. Parlons des victimes terrassées par tempêtes et orages… Y-a-t-il une conscience dans les nuages, peut-être dans « Nimbus », ces brumes épaisses qui s’en prennent aux hommes à un endroit précis ? Pourquoi ? Comment ? Quelle logique gouverne les éléments ? Et la vie artificielle par simulateur, ou la folie au naturel ? Remplacer un mort, par un artifice imagé et audible, la question de Dieu se retourne contre l’inventeur. La présence omnisciente d’un Dieu que l’homme aurait créé ? Voyez-vous, il y a de quoi méditer.



Ne pas omettre « Eriophora », le vaisseau spatial, le retour brutal à la hard science ; c’est du lourd avec une exposition intense au technique complexe d’ingénierie. Difficile à comprendre. Comme les voyages spatio-temporels dans « Éclats ». En partie, j’ai envie de dire dommage, car je désirai tant m’imprégner de cette dimension hors norme, m’asseoir aux commandes de la bête et Bzzzzzzz ! À travers temps et univers… En partie, car cela est un peu arrivé, finalement, grâce à l’illustration sur la couverture ; ce qui permet de souligner au passage avec ferveur le travail fabuleux de l’éditeur sur l’objet livre.



« Starfish », est ma préférée. Deux personnes diamétralement opposées sont en mission de contrôle et de surveillance d’installations sous marines dans une profondeur abyssale. Elles vivent à l’étroit dans la station BEBBE entourée de créatures repoussantes. Clark, solitaire et passive confrontée à l’enthousiaste et active Balard. L’affrontement psychologique s’ouvre aux parties. Il est question de la gestion de l’environnement hostile, du confinement, de la nouvelle technologie moins intensive, mais bien présente et du self-control.



Au-delà du gouffre, dans le fond, c’est une aventure optimiste comme l'a précisé l'auteur en fin de bouquin. C'est juste, qui ne serait pas heureux de savoir que l’homme s’adapte dans des conditions climatiques rudes, avec de nouvelles technologies à la clé et des perspectives futuristes alléchantes, avec une part de conscience qui reste encore contrôlable et qui laisse une belle place pour les questions existentielles, malgré toutes ces animosités disponibles.

Commenter  J’apprécie          50
Les Chasse-marée

Ce roman jeunesse, j’avais l’impression de l’avoir déjà eu en main car la couverture me laissait un sentiment de déjà vu. Mais à la lecture je crois que c’était une nouveauté.



Le roman est plutôt bien foutu pour un récit qui tient en moins de 200 pages. Laël est un personnage somme toute classique mais qui n’est pas agaçante. Son aventure permet de découvrir une planète avec ses phénomènes marins plutôt impressionnants, avec ses habitants partagés entre différentes « castes » : les habitants d’Eiffel, grande tour de fer; les Chasse-Marée qui collectent le fer; les Roulants s’occupant des barges destinées au transport du fer; Les Hommes de Bronze chargés de repeindre la tour.



L’intrigue n’est pas du tout niaise même si elle aurait mérité d’être un peu plus étoffée.
Commenter  J’apprécie          50
La citadelle du vertige

J'ai adoré ce livre car il y avait beaucoup d'action et il sortait de l'ordinaire (l'histoire se passait dans les nuages).

J'ai trouvé intéressant le métier de tailleur de pierres que Symon pratiquait car on y apprenait beaucoup sur celui-ci.

La troisième partie était ma préférée car c'est celle-ci qui m'a donnée envie de continuer encore plus l'histoire.

J'ai beaucoup aimé quand Symon part par les escaliers interdits pour rejoindre la Terre, il y avait beaucoup d'action.

La fin était très surprenante.
Commenter  J’apprécie          50
Les Chasse-marée

C'est l'histoire d'une jeune fille, Laël , élevée par la tribu Chasse-Marée. Quand sa mère meurt, elle découvre qu'elle a été adoptée. Elle se cache et s'enfuit alors dans une barque. Elle part à Eiffel, une ville qui flotte sur l'eau. Elle retrouve son père qui est un haut dignitaire de la cité. Elle découvre que la terre est menacée, car tout autour de la cité il y a des îles artificielles à la place des vraies.

Arthur
Commenter  J’apprécie          40
La citadelle du vertige

Plutot bien écrit, ce récit fantastique vous projette dans une réalité qui pourrait bien nous arriver...



Le dévellopement et la mise en place du monde de Symon s' installe peu à peu et au bout d' un moment, vous êtes comme transporté dans l' histoire. Aucune idée de l' époque ou se situe l' histoire même si on pencherait plus pour le Moyen-Age à partir du moment ou l' on vous parle des vêpres... On ne se doute pas un seul instant de la véritable identité du Seigneur et de sa fille, même si leur jeunesse éternelle vous met la puce à l' oreille.

La fin est assez surprenante et quelque peu incohérente avec les évenements précédents.

Enfin, la manière dont s' achève le livre vous laisse un moment de suspens ou vous pouvez imaginer beaucoup de choses... Je le conseille vivement !
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Manchu (341)Voir plus

Quiz Voir plus

Katherine Pancol ou Anna Gavalda

La consolante ?

Katherine Pancol
Anna Gavalda

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}