Citations de Manuela de Seltz (20)
Les filles mangent du bout des doigts mais ne boivent pas du bord des lèvres, c'est le moins que l'on puisse dire !
Tout d’abord, je veux que vous sachiez que nous ne sommes pas là pour vous juger. Quoi qu’il arrive. Vos choix vous incombent et vous sont personnels. Nous n’essaierons jamais de vous influencer. Nous sommes là pour vous écouter et déterminer s’il y a un espoir de sauver quelque part votre mariage. Voilà le but de cet entretien individuel.
Leur premier baiser fut interminable.
Puis Paul souleva Lila et la déposa doucement sur le lit. Là, il lui fit l’amour.
Leurs corps fusionnèrent. Ils étaient sur la même longueur d’onde.
Il était prévenant, attentif. Il cherchait avant tout à lui faire plaisir, à lui donner du plaisir.
Elle le suivait et parfois, mue par une envie soudaine, elle sortait ses griffes et prenait la direction des opérations.
Voilà près de cinq ans qu’il n’avait pas touché une femme. Il n’en éprouva que plus de plaisir, étant conscient qu’il s’était préservé pour une relation pas uniquement sexuelle, mais également sentimentale.
Son corps avait envie d’elle, mais également son cœur et son esprit.
Lila s’avéra être une partenaire expérimentée et désinhibée. Elle s’abandonna totalement, corps et âme.
Malgré tout, un divorce reste un moment douloureux et, ici ou ailleurs, il le sera. Et nous n’avons pas le droit d’avoir de parti pris. Nous resterons neutres. Par contre, nous ferons tout pour vous protéger de l’extérieur, de ce qui peut vous troubler. Et soyez certaine que votre anonymat sera total. Regardez. Nous sommes loin de tout. À l’abri des regards. Notre personnel est de toute confiance.
Aujourd’hui, je n’en peux plus. Il a eu des centaines d’aventures, plus ou moins importantes bien sûr. Moi je suis la risée de la Terre entière. Même les femmes, surtout les femmes je dirais, ne comprennent pas que je reste encore auprès de lui. Je l’aime. Mais je n’en peux plus. Je suis fatiguée. Je veux juste revivre, normalement. Voilà.
Je suis soufflée. Épatée. Sa force, sa dignité me laissent pantoise.
Neuf mariages et autant de divorces à son actif ! Voilà qui devrait m’arranger ! Elle a connu bien des hommes. Des alcoolos, des fous, des durs, des mous, des grosses têtes ou des petites frappes. Tenir la réception sera pour elle un jeu d’enfant.
Il ne faut rien faire à la légère. Votre concept a besoin de bases solides pour tenir le coup. Vous allez avoir un rôle très important dans la vie de nombreux couples, vous savez. Vous êtes jeune. Excusez-moi, loin de moi l’idée de vous vexer. Je peux vous aider dans votre tâche. Je serai même parfaite pour cela. Mais je crois que vous le savez déjà. En tout cas, vos conditions de rémunération seront les miennes. Votre projet, un peu fou il faut bien l’avouer, me plaît !
C’est mathématique, j’ai une chance sur trois. Et une chance, c’est déjà plus que ce que j’ai eu pour l’instant dans ma vie.
Elle n’est pas trépidante, ma vie. J’ai pas mal bourlingué. Trop à mon goût. En vérité, je n’aspire qu’à une existence calme, paisible, avec petits oiseaux qui chantent, maison avec cheminée et petites terreurs qui courent partout. Aujourd’hui, je suis en galère. Je vis dans une vieille caravane posée dans la forêt, quelque part près du village. Elle n’est pas chauffée, mais au moins j’ai un toit et de quoi me laver. Parfois, j’ai l’impression de jouer le remake d’Into the Wild. Malgré tout, foncièrement, je suis heureux. Cependant, comme le héros, je trouve que le bonheur ne vaut que s’il est partagé. Et je me sens seul, fatigué, vieux, usé. Pourtant, je n’ai que trente ans. J’ai envie, non, j’ai besoin de me poser. De souffler.
Et tu oublieras vite ce qui s’est passé, l’important c’est l’avenir, tu le sais maintenant, non ? Chacun a droit à une seconde chance.
Elle se souvenait, au début de leur histoire, il la regardait parfois de façon si intense qu’elle pouvait lire dans ses yeux qu’il l’aimait, qu’il l’admirait, qu’il la trouvait belle et désirable. Maintenant, elle ne pouvait plus rien lire dans ses yeux.
Cali était malheureuse. Reléguée au rang de…
Paul était captivé par le regard de Lila, sa bouche, ses cheveux, sa prestance et sa grâce.
Il commençait à tout aimer en elle. Il était ravi de constater qu’en plus d’être belle, elle était surtout intelligente, instruite, curieuse, exploratrice. Bref, tout ce qu’il aimait chez une femme.
Il la regardait intensément, espérant faire passer dans son regard toute l’attirance qu’il avait pour elle. Elle lui sourit. Ils trinquèrent. Aux rencontres fortuites. Aux lendemains meilleurs. À l’amour.
Tu es rongé de l’intérieur à cause d’un accident dont tu n’es pas responsable. Tu es plein de haine, de mépris et de colère. Tu ne l’extériorises même pas. Tu te noies dans l’alcool et le travail. Tu fermes ton cœur à tous les gens que tu peux rencontrer, notamment aux femmes. Tu vas être malheureux toute ta vie, Paul. Il faut absolument que tu pardonnes. Pardonne-toi à toi en premier lieu. Puis à ce chauffard. Et à la vie ensuite. Il faut que tu repartes de l’avant, parce que tu te meurs peu à peu.
Elle rêvait d’être Pretty Woman, Evita Perón ou Camille Claudel. Elle aurait aimé avoir un destin extraordinaire, faire bouger des foules, remuer des tripes, changer la face de la terre. Elle rêvait de Marie Curie, de Madonna, de Cléopâtre, Marie-Antoinette ou Jacqueline Auriol.
Elle rêvait d’un harem masculin dans lequel elle entasserait des centaines de beaux mâles prêts à tout pour la satisfaire. Elle n’aurait qu’à les montrer du doigt pour avoir droit à leurs faveurs autant qu’elle le souhaitait. Elle rêvait qu’on construise un autre Taj Mahal à la gloire de sa beauté, plus grand et plus beau encore, pour la séduire, pour l’adorer.
« La terre devient folle. Séismes à répétitions, tsunamis, inondations, crues, tornades… La terre fait payer à l’homme tous ses débordements, ses excès. L’homme rase les forêts, bétonne ses terres, détruit les ressources naturelles. Il rejette ses saletés dans les mers et dans les airs. Et à plus ou moins long terme, il paiera et il a déjà commencé à payer »,
Les filles, n’en parlons même pas. Il savait à peine ce que c’était. Sûrement une race très particulière, d’ailleurs.
Il devenait en fait l’archétype même de l’intellectuel binoclard, boutonneux et puceau !
À l’âge où ses amis commencèrent à s’intéresser aux filles, il vivait dans une chambre remplie de terrariums. Il jouait avec des fourmis ou des petits cafards. Il passait ses journées allongé sur son lit à lire des ouvrages sur la nature, Ça m’intéresse ou Sciences et Vie Junior.
Il vivait comme un ermite, donnait le change en souriant, voyageait autour de la terre. L’appartement acheté porte de Montreuil n’abritait en tout et pour tout qu’un lit, un canapé et un écran plat, un frigo et une armoire.
Il brûlait la chandelle par deux bouts : son travail et ses vices. Par vices, il fallait comprendre l’alcool, un peu de coke de temps en temps, les somnifères qui lui permettaient de dormir, la cigarette, un petit pétard qui, d’occasionnel, devenait de plus en plus régulier. Bref, un mélange détonant, mais qui l’aidait à résister chaque matin à son envie de se foutre en l’air.
Travailler n’était de loin plus une nécessité pour Paul, mais restait en fait son unique plaisir et surtout lui permettait d’oublier, de remplir sa vie. Il pouvait ainsi parcourir le globe, rencontrer des gens de cultures différentes et surtout occuper son temps, courir, fuir la réalité.
L’alcool et le travail étaient devenus sa famille, ses meilleurs amis et ses meilleurs ennemis.