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3.59/5 (sur 123 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Barcelone , le 26/07/1925
Mort(e) à : Barcelone , le 25/06/2014
Biographie :

Ana Maria Matute est un écrivain espagnol appartenant à la Génération de 50.

Son enfance fut marquée par la maladie, puis par les conséquences de la Guerre Civile. Ainsi, de nombreux ouvrages d'Ana Maria retrace cette atmosphère avec ses horreurs, ses privations et ses misères, vue à travers le regard innocent d'une enfant étonnée qui cherche à comprendre la déraison qui l'entoure.

Elle commença une carrière littéraire précoce et prolifique avec Los Abel en 1948, ( un roman inspiré de l'histoire biblique des enfants d'Adam et Eve) qui était l’un des livres finalistes pour le Prix Nadal.

Elle est l'une des voix les plus personnelles, isolées et prestigieuses de la littérature espagnole. Son œuvre est une association personnelle et inimitable de réalité et de fantaisie, de critique sociale et de souffle poétique.

Ana Maria Matute est le seul membre féminin actuel de la Real Academia Española dont elle occupe le siège K depuis 1996 et elle est la troisième femme à avoir reçu le Prix Cervantes (2010).
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Bibliographie de Ana Maria Matute   (15)Voir plus

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Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Qu’il fut de mon choix ou qu’il fut imposé par cette éducation rigide, le silence était de rigueur. Le désespoir n’entrait dans aucun programme éducatif. Dans cette maison, du moins.

(10/18, p. 307)
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Toute ma vie j'ai été sur le point de devenir quelque chose que l'on aurait espéré de moi, mais jamais je n'ai répondu à ces attentes.
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J'observais Papa et je perçus ce que, au fil des ans, j'ai identifié comme un sentiment de solitude en compagnie. Il avait beau sourire, ses grands yeux noirs semblaient attendre quelque chose. Je me précipitai vers lui, je n'avais qu'une envie le serrer dans mes bras, enfouir mon visage dans son cou, comme je le faisais avec Tata Maria, mais quand je touchai ses genoux, je restai paralysée par une soudaine timidité, proche de la honte, même si je ne savais pas de quoi j'avais honte. Sans doute parce que tous s'étaient tus et me fixaient dans un épais silence. Et, à l'époque, pas plus qu'aujourd'hui, je ne pouvais supporter que l'on me regardât. Que n'aurais-je donné pour avoir à proximité l'une ou l'autre de mes cachettes ou pour disparaître tel un gnome derrière la tige d'une fleur, comme je l'avais lu dans les contes d'Andersen.
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J'éprouvais un grand besoin d'éprouver cette paix, ce bonheur, ce mot dangereux à ne pas prononcer, ce bonheur qui soudain m'arrivait. Tout ce qui me vint à l'esprit fut de lui serrer la main. Une seule fois. Il serra aussitôt la mienne, deux fois. Ensemble, nous contemplâmes le ciel presque blanc et d'un autre serrement de main je lui dis que je l'aimais. Il me répondit de la même façon. Je crois que jamais, ni avant ni depuis, je n'ai eu avec qui que ce soit une conversation aussi intime, aussi explicite. Ce parc solitaire, cet homme et cette enfant solitaires, cette errance, ce silence.
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Il me semblait que, de même les pétales flottant et se groupant dans l'eau, je tournai sans poids dans le doux et fallacieux tourbillon d'un monde nourri de reflets, d'échos de voix, d'ombres de corps, fragiles empreintes sur le sable mouvant de l'oubli.
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J avais peur du monde qui m attendait la gueuler grande ouverte, le monde horrible dont j ebtendais dire qu' il grouillait de méchant prêts à mettre le feu, à rouer de coups des êtres aussi bienveillants et attendrissants que Teo. Le monde où des filles comme Margot, aussi expertes à lancer le ballon qu' à décocher une plaisanterie blessantes,faisait la loi dans les collèges.Enfin et surtout, le monde qui nous interdisait à Gavi et à moi de continuer à nous voir dans son appartement sous les toits.
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J'avais l'impression que des petites fenêtres s'ouvraient, ici et là, dans mon coeur et dans leur regard.
Non seulement je percevais tou cela, mais je voyais un entrelacs de mots sans voix, qui allaient et venaient entre les yeux bleus d'Eduarda et ceux, noirs, de Michel Mon Amour. Un langage très proche de celui par lequel communiquaient les lustres de crystal, la nuit venue. Un langage palpitant d'étincelles entre des grappes de lumière. Je connaissais cette langue apprise lors de mes escapades nocturnes au salon, quand je naviguais sur mon bateau en papier journal.
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Ma taille lilliputienne et ma propension au silence faisaient de moi une véritable petite éponge qui absorbait tout ce qu'elle écoutait ou voyait.
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Parfois les souvenirs ressemblent à des bibelots:en apparence inutiles,nous y tenons sans trop savoir pourquoi et ne parvenons pas à nous en défaire.A la longue,ils s'entassent au fond de ce tiroir que nous évitons d'ouvrir,par crainte d'une trouvaille indésirable.
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Quand la suite prit le départ et que l’air s’emplit de l’aboiement des chiens, des voix des rabatteurs et des ululements du cor qui ouvrait la journée de chasse, je ressentis un très violent désir de monter au sommet de la tour de guet ; il en était parti, une fois, un cri d’alarme me saisissant au point de ne pouvoir le reléguer au royaume de l’immatériel ou de l’humain. Le soleil se levait à présent derrière les créneaux et me parut plus brillant que jamais. Je me souvins alors que l’époque de la vendange était maintenant très proche, que j’accomplirais vite ma quinzième année et que, d’après tous les indices, je serais armé chevalier.
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