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3.8/5 (sur 60 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Uzès (Gard) , le 20/12/1926
Mort(e) à : Brignoles , le 28/5/2014
Biographie :

Maurice Agulhon est un historien français.

Élève de l'École normale supérieure, il enseigne dans les lycées de Toulon et de Marseille. Il obtient un détachement au CNRS en 1954. A partir de 1957, il enseigne à la Faculté des lettres d'Aix (puis université de Provence, Aix-Marseille I), avec le titre de professeur à partir de 1969.

De 1972 et jusqu'à 1986, il est professeur à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris I). En 1986, il est élu professeur au Collège de France, jusqu'à 1997.

Ses travaux portent sur le concept de sociabilité, religieuse et politique (Pénitents et francs-maçons de l'Ancienne Provence, 1968 ; La République au Village, 1970). Ses travaux évoluent ensuite vers l'étude de la symbolique républicaine (Marianne au Combat, 1979, Marianne au Pouvoir, 1989, Les Métamorphoses de Marianne, 2001).

Ce républicain intransigeant, qui fut longtemps président de la Société d'histoire de la Révolution de 1848, se confronte aussi avec le verbe et la pratique gaulliennes dans Coup d'État et République, 1997, et De Gaulle, histoire, symbole, mythe, 2000. Il est aussi l'auteur de synthèses (1848 ou l'Apprentissage de la République (1848-1852), 1973 ; La République de 1880 à nos jours, 1990, qui obtient le Grand Prix Gobert de l'Académie française).

Il signa la pétition Liberté pour l'histoire. Maurice Agulhon a légué sa bibliothèque personnelle au service commun de la documentation de l'université d'Avignon.

https://www.cairn.info/revue-raison-presente-2014-3-page-3.htm
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Maurice Agulhon. Nos Républiques sont nées dans le chaos.


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Maurice Agulhon
C'est une idée en passe de devenir banale aujourd'hui que de dénoncer comme artificielle la construction du sentiment national. La France a été fabriquée. Soit. Mais qu'est-ce qui est naturel en histoire ? Existe-t-il d'autres naturels en histoire que des artificiels qui ont duré ? La durée n'est-elle pas la seule matière de l'histoire ?
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Quand le programme de 1789 est parvenu, en 1879, avec la République, à son débouché politique, nous savons, nous, que le régime a devant lui soixante ans de stabilité. Mais les contemporains, qui par définition l'ignoraient, pouvaient encore tenir son renversement pour envisageable. La Révolution et la guerre civile consécutive n'étaient pas achevées dans les coeurs ni dans les esprits, si elles l'étaient pour l'essentiel dans les faits.
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Grégoire de Tours, notre principale source, doit ses informations aux relations qu’il entretient avec l’aristocratie gallo-romaine qui maintient dans les villes de Provence les traditions d’une culture antique christianisée. […]
Tout se brouille aux yeux de l’historien vers la fin du VI e siècle. En un temps où la vie des cités s’organise autour de la personne de l’évêque et des bâtiments du groupe épiscopal, l’interruption des listes épiscopales est signe de trouble et de désorganisation.
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La République? Pour certains elle était répulsive (Terreur, conscription, persécution des prêtres). Pour d'autres, dans la mesure où la Révolution était un bon souvenir (égalité, biens nationaux, guerre aux châteaux), la République était confondue avec l'empereur, son dernier porte-drapeau (tricolore). Car, pour les simples, la République était un mot inconnu, une idée abstraite, un pouvoir anonyme et par là malaisément concevable, voué à s'oublier ou à se confondre derrière l'Empire.
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On a beaucoup dit qu'il était quelque peu naïf, pour un homme qui avait freiné la révolution populaire en avril 1848 et assisté, passif, au massacre du peuple de juin 1848, de prétendre si vite entraîner les survivants des ouvriers parisiens à combattre derrière lui. Il se peut. Il faut aussi songer qu'en tout temps l'on mobilise moins aisément les masses pour un peuple étranger, ou pour un principe violé, que pour leur propre survie.

- Le 13 juin 1849 -
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La gauche française, à tort ou à raison, a cru à l'entité "fasciste" et à la menace qu'elle représentait ; elle a donc été galvanisée par un élan d'"antifascisme", et c'est l'apparition, la montée, l'apogée, la rupture enfin de cet élan qui constituent bien la courbe de ces huit années, au terme desquelles la guerre franco-allemande a repris, et s'est conclue par la défaite française.
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Toute la Provence révolutionnaire se lève avec violence au printemps et à l’été 1792. Contre les aristocrates et tout leur poids social, ce sont à nouveau des dizaines de communes qui attaquent les châteaux, les pillent ou les incendient. Contre les autorités municipales et départementales, jugées trop modérées, s’agite le petit peuple urbain.
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A cette épode où la masse des gens, étaient très pauvres, dépensait surtout pour des besoins élémentaires, donc relativement peu élastiques, il semblait que le moteur principal des échange et de la production tînt à la dépense large et souvent somptuaire de la minorité fortunée. Quand les premiers balbutiements de la critique socialiste dénoncent la richesse des exploiteurs, l'argument du camp d'en face, conservateur et libéral à la fois, assène comme une vérité d'évidence que c'est la richesse des riches qui fait vivre les pauvres, et que taxer ou effrayer les riches provoquera la misère auprès d'eux. La belle dame qui renonce à se commander une belle robe pour aller à un grand bal met directement au chômage la pauvre couturière de la mansarde proche.

- Les conditions économiques en 1849 et 1850 -
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Dans les campagnes où les paysans peu instruits étaient jetés dans le camp montagnard avec des ardeurs de néophytes encore mêlées d'impulsions de luttes très "primitives", il n'était que trop facile au pouvoir d’exciter les masses à se compromettre. Les militants démocrates déployaient ainsi beaucoup d'efforts pour calmer leurs troupes; ou, plus exactement, leur action d'éducateur des masses se faisait en deux temps, ou comportait deux leçons: l'une pour les détacher des vieux conformismes et leur apprendre la nécessité de la lutte, l'autre pour les détaches des comportements naturels et leur apprendre la forme de la lutte. Or cette forme, la plus "juste" en soi en même temps que la plus opportune, c'était alors, pour eux, le bulletin de vote.

- La Montagne -
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Enfin elle (la contamination du folklore par la politique) crée les conditions de sa propre accentuation : car si le folklore se colore d'un peu de politique, s'il devient un peu séditieux, l'autorité va le pourchasser; mais en fermant le cercle, tracassant le chanteur, poursuivant le carnaval, verbalisant la farandole, l'agent de l'autorité donne aux villageois ébahis (et subjectivement fort innocents) l'impression qu'on en veut à toute leur vie coutumière. [...] Le parti rouge y marquait des points.

- Vie politique et vie coutumière en pays rouge -
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