Michel Mazéas nous raconte dans ce livre des épisodes de la vie difficile des marins pêcheurs et des événements extraordinaires survenus en mer d'Iroise, au large du Finistère.
Il nous laisse entrevoir la pensée de ces marins pêcheurs, celles de ses ancêtres, la sienne. Chacun de nous est concerné par le devenir de cette profession dont le futur est plus que jamais menacé.
Que seraient nos ports sans leur état d'âme, celui que leur transmet mystérieusement la mer d'Iroise et qu'ils sont seuls à pouvoir perpétuer ?
Que seront nos ports sans les marins pêcheurs ?
Des corps sans âme. La mer d'Iroise fut aussi le théâtre d'heures exceptionnellement tragiques pendant la seconde guerre mondiale, mais l'une d'entre elles annonce la réconciliation des hommes, c'est celle de ce pilote de B17 abattu par les allemands, repêché par les pêcheurs de l'île de Sein et finalement sauvé par les allemands !
C'est aussi l'exceptionnelle aventure que la naissance de cet enfant sur le bateau de sauvetage, à ciel ouvert et en pleine tempête, entre Sein et Douarnenez.
(quatrième de couverture du volume paru aux "Éditions maritimes et d'Outre-Mer" en 2000)
Dans le vocabulaire des marins douarnenistes, il existait deux injures majeures : « fainéant » et « vendu ». La première frappait son homme dans son honneur professionnel, la seconde touchait le domaine plus subjectif de la moralité, de l'honnêteté de la fidélité à des références politiques fondées sur le principe de la fameuse « lutte des classes ». Le « vendu » ne vendait pas n'importe quoi. Il vendait son âme de travailleur, il trahissait les siens.