Fellagha est le nom donné aux maquisards algériens pendant la guerre d’Algérie.
De l'insouciance de cette enfance qui baignait dans un esprit d'amitié, de camaraderie et de fraternité malgré une injustice sociale avérée à l’égard des autochtones jusqu’au jour ou la guerre les divise
Affrontement des idées et des armes entre ceux-là mêmes qui étaient, quelques années plutôt, dans leur habit d'enfants, unis comme les doigts d'une même main.
Le héros du roman relate les atrocités de cette guerre parsemée de combats, d’attentats, d’assassinats qui fera que, des amis d’enfance d'hier, se trouvent face à face, fusils à la main, n’ayant, comme seule alternative, que d'appuyer sur la gâchette.
S’entremêlent l’amour juvénile, l’amitié indéfectible, mais aussi l’humiliation, la haine, la vengeance et un peu de sagesse de quelques-uns, espérant concilier deux communautés meurtries, les uns pour recouvrer leur indépendance, les autres pour vivre sur la terre qui les a vus naître eux et leurs aïeux pour peu qu’ils renoncent à l’injustice du passé.
Un autre combat, sans armes cette fois-ci, celui de la jeune Madeleine pieds-noirs et Kamel l’autochtone, un amour indéfectible malgré la tragique guerre, les embûches et les préjugés de deux communautés antagonistes qui s’insurgent contre leur union.
De l’adolescence à l’âge adulte, leur amour ne cessait de s’intensifier à mesure qu’ils grandissaient.
Un amour indéfectible, des promesses à tenir, malgré un environnement hostile qui s’oppose à leur bonheur.
Ils avaient fait face à toutes les contraintes en usant de tous les subterfuges pour vivre la plénitude de leur amour.
Puis, une redoutable séparation, Madeleine partie en France.
Il se lança à sa recherche désespérément, il la retrouva enfin, à l’hôpital, dans un coma affligeant.
Un mois à son chevet, le jour de son fugitif réveil, c’est le prénom d’un autre homme qu’elle réclama.
D’innombrables embûches, le poids des traditions, la différence socioculturelle et les accidents de la vie qui se dressent sur leur chemin, finissent par les vaincre.
Elle se marie par dépit, lui entame une relation avec une autre fille, par dépit aussi.
Viendra-t-il le jour, ou leur amour force le destin, pour vivre enfin le bonheur qu’ils se sont promis naguère.
De l'insouciance d’une enfance qui baignait dans un esprit d'amitié, de camaraderie et de fraternité malgré leur différence ethnique ou sociale jusqu’au jour où, âgés à peine de douze ans, ils assistèrent au début des horribles tueries entre les deux communautés.
À l'âge adulte, c’est l’affrontement des idées et des armes entre ceux-là mêmes qui étaient, quelques années plus tôt, unis comme les doigts d'une même main.
Les atrocités de la guerre allaient crescendo, quelques-uns choisirent de défendre l’une ou l’autre cause, parfois bien plus par les armes que par le dialogue.
Malgré cette guerre, un grand nombre d’entre eux ne renonceront pas pour autant à leur amitié ni à l'amour, espérant vivre ensemble, retrouver leur dignité pour les uns, continuer à vivre pour les autres, dans le pays qui les a vus naître, eux et leurs aïeux, pour peu qu’ils renoncent à leur privilège du passé.
Ces adeptes pacifiques, malgré les vicissitudes, ont su préserver leur convivialité amicale d’avant, pendant la guerre, de l’amour aussi, comme l'indéfectible amour de Madeleine l’Européenne et Kamel, l’autochtone.
Un sage du village disait : les cloches de l’église continuent à tinter pour la messe du dimanche tandis que le muezzin de la mosquée appelle à la prière du vendredi, les deux communautés prient un même Dieu, appelé différemment peut-être, mais, qui prône l’amour du prochain, lui.
Ne serait-il pas mieux de continuer à vivre ensemble, équitablement, se pardonner la haine de la guerre et construire une nouvelle Algérie où vivront ses enfants des deux communautés.
Seule exception, Madeleine, la fille du vétérinaire, intégrée dans notre groupe de chenapans, car son frère Gabriel en faisait partie.
Madeleine était mignonne. De longs cheveux noirs, des yeux clairs, un peu ronde, mais le critère de minceur, n'était pas à la mode à cette époque, et à peine âgée de onze ans et quelques mois, comme moi.
J'étais secrètement amoureux de cette fille et, malgré ma discrétion, cela n'échappait au regard méfiant de son frère Gabriel.
L'école était un des lieux où il était possible d’approcher Madeleine, car, si nous, garçons du groupe, pouvions nous retrouver dans le quartier pour jouer ensemble, les filles en étaient exclues, et celle qui osait le faire était traitée systématiquement de « garçon manqué ».
J'allais souvent dans leur quartier pour y jouer et explorer des jouets que mes parents ne pouvaient m'offrir, tels un vélo ou une paire de patins à roulettes.
J'avais une nette préférence pour Gabriel et Madeleine, les enfants du vétérinaire.
Il y avait plusieurs raisons à cela.
D'abord, j'étais discrètement amoureux de Madeleine, et son frère Gabriel n'hésitait pas à me décourager dès qu'il apercevait un quelconque geste affectueux à l'égard de sa sœur.
La famille est un socle, en fer ou en glaise cela dépend.
– Une famille peut être soudée, mais, à l'opposé aussi, désunie.
M458
Dans une fratrie, ce n’est pas le panier de crabes, mais chacun défend sa place.
– Il y a toujours une rivalité entre frères et sœurs surtout pour une meilleure place affective.
Le berbère est comme un arbre dont les racines profondes émergent du fond de sa terre, bien qu’irrigué par d’autres fleuves pour enrichir ses branches.
Ronald avait achevé ses hautes études informatiques il y a environ trois ans et Tracy celles en biologie à la même date. Ils étaient tous deux férus d'histoire des civilisations anciennes, leur culte ancestral et particulièrement les pratiques ésotériques de ces peuples.