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4.64/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tourcoing, Nord , le 29/11/1905
Mort(e) à : Martigny, Valais , le 25/03/1991
Biographie :

Marcel Lefebvre est un homme d’Église français.

Élève de l’Institution libre du Sacré-Cœur, entré au séminaire français de Rome en 1923, il est ordonné prêtre en 1929. Déjà docteur en philosophie, il devint docteur en théologie l'année suivante.

Il devient missionnaire au Gabon. À la Seconde Guerre mondiale, il est encore mobilisable et est affecté à la colonie. Il est rappelé en France, en 1945, et est nommé supérieur du scolasticat des spiritains à Mortain.

En 1947, il retourne en Afrique comme évêque et vicaire apostolique de Dakar. En 1955, il est le premier archevêque de Dakar.

Délégué apostolique pour l'Afrique française, il devient en 1962 évêque de Tulle puis supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit.

Figure de l'opposition au concile de Vatican II, il fonde à Écône (Suisse) la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et le séminaire international d'Écône, créés pour "former des séminaristes en vue de la prêtrise".

En 1988, il est excommunié latæ sententiæ pour avoir sacré quatre évêques traditionalistes sans l'aval de Rome.
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Source : Wikipedia
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https://www.laprocure.com/product/325712/chiron-yves-histoire-des-traditionalistes-suivie-d-un-dictionnaire-biographique Histoire des traditionalistes : suivie d'un dictionnaire biographique coup de coeur librairie la procure le coup de coeur de nos libraires Yves Chiron Éditions Tallandier Étude sur les traditionalistes emmenés par Mgr Lefebvre depuis les années 1970, en France. L'historien explique comment le concile Vatican II a engendré une série de textes majeurs, dont la déclaration sur la liberté religieuse et sur une réforme liturgique, qui ont conduit à une vive réaction des traditionalistes. le pontificat du pape François a ravivé les dissensions avec ce mouvement. ©Electre

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le prêtre qui se donne pour tel par son apparence extérieure est une prédication vivante. L’absence de prêtres reconnaissables dans une grande ville marque un recul grave de la prédication de l’Evangile ; c’est la continuation de l’œuvre néfaste de la Révolution et des lois de séparation.
Ajoutons que la soutane préserve le prêtre du mal, elle lui impose une attitude, lui rappelle à tout instant sa mission sur terre, le garde des tentations. Un prêtre en soutane n’a pas de crise d’identité. Les fidèles, quant à eux, savent à qui ils ont affaire ; la soutane est une garantie d’authenticité du sacerdoce. Des catholiques m’on dit la difficulté qu’ils éprouvaient à se confesser à un prêtre en veston, ayant l’impression de confier à un quidam les secrets de leur conscience. La confession est un acte judiciaire ; pourquoi donc la justice civile ressent-elle le besoin de faire porter la toge à ses magistrats ?
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La soutane garantit la spécification du clerc, du religieux ou de la religieuse, comme l’uniforme celle du militaire ou du gardien de la paix. Avec une différence toutefois : ceux-ci, en reprenant la tenue civile, redeviennent des citoyens comme les autres, tandis que le prêtre doit garder son habit distinctif dans toutes les circonstances de la vie sociale. En effet, le caractère sacré qu’il a reçu à l’ordination le fait vivre dans le monde sans être du monde. Nous lisons cela dans saint Jean : »Vous n’êtes pas du monde… mon choix vous a tirés du monde » (XV, 19). Son habit doit être distinctif et en même temps être choisi dans un esprit de modestie, de discrétion et de pauvreté.
Une seconde raison est le devoir du prêtre de rendre témoignage à Notre-Seigneur : « Vous serez mes témoins », « On ne met pas la lumière sous le boisseau ». La religion n’a pas à se cantonner dans les sacristies, comme l’ont décrété depuis longtemps les dirigeants des pays de l’Est, le Christ nous a commandé d’extérioriser notre foi, de la rendre visible par un témoignage qui doit être vu et entendu de tous. Le témoignage de la parole, qui est certes plus essentiel au prêtre que le témoignage de l’habit, est cependant grandement facilité par la manifestation très nette du sacerdoce qu’est le port de la soutane.
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Et alors, de catholiques perplexes vous devenez des catholiques inquiets : la messe à laquelle vous venez d’assister était-elle valide ? L’hostie que vous avez reçue était-elle vraiment le corps du Christ ?
C’est un grave problème. Comment le fidèle peut-il en juger ? Il existe pour la validité d’une messe des conditions essentielles : la matière, la forme, l’intention et le prêtre validement ordonné. Si ces conditions sont remplies, on ne voit pas comment on pourrait conclure à l’invalidité. Les prières de l’offertoire, du Canon et de la Communion du prêtre sont nécessaires à l’intégrité du sacrifice et du sacrement, mais non à sa validité. (...)
D’autre part on peut dire sans exagération aucune que la plupart des messes, célébrées sans pierre d’autel, avec des ustensiles vulgarisés, du pain fermenté, l’introduction de discours profanes dans le corps même du Canon, etc., sont sacrilèges et qu’elles pervertissent la foi en la diminuant. La désacralisation est telle que ces messes peuvent arriver à perdre leur caractère surnaturel, le « mystère de la foi », pour n’être plus que des actes de religion naturelle.
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La dignité de la personne provient aussi de la rectitude de sa volonté ordonnée au vrai Bien. Or, l’erreur engendre le péché. « Le serpent m’a trompée », dit celle qui fut la première pécheresse. Cette vérité est on ne peut plus évidente pour tout le monde. Il suffit de réfléchir aux conséquences de cette erreur, sur la sainteté du mariage, sainteté du plus haut intérêt pour le genre humain. Cette erreur dans la religion a conduit peu à peu à la polygamie, au divorce, à la régulation des naissances, c’est-à-dire à la déchéance de la dignité humaine, surtout chez la femme.

Il est donc certain qu’il y a désaccord entre la doctrine catholique et les affirmations de la page 5 : « L’Eglise catholique revendique, comme un droit de la personne humaine, que personne ne soit empêché d’observer et de proclamer ses devoirs publics et privés envers Dieu et envers les hommes… selon les lumières de sa conscience, même si celle-ci est dans l’erreur. »
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Pour Luther, la messe peut être un sacrifice de louange, c’est-à-dire un acte de louange, d’action de grâces, mais certainement pas un sacrifice expiatoire renouvelant et appliquant le Sacrifice de la Croix. Pour lui le Sacrifice de la Croix a eu lieu à un moment donné de l’histoire, il est prisonnier de cette histoire, nous ne pouvons nous appliquer les mérites du Christ que par notre foi dans sa mort et sa résurrection. Au contraire l’Église tient que ce sacrifice se réalise mystiquement sur nos autels à chaque messe, d’une manière non sanglante, par la séparation du corps et du sang sous les espèces du pain et du vin. Ce renouvellement permet d’appliquer aux fidèles présents les mérites de la croix, de perpétuer cette source de grâces dans le temps et dans l’espace. L’Evangile de saint Matthieu se termine par ces mots : « Et maintenant, moi, je serai avec vous toujours, jusqu’à la fin du monde.
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Rien ne semble plus opportun en ces jours où « l’affaire d’Ecône » pose le grave problème des intentions du Concile Vatican II et de son influence sur l’autodestruction de l’Eglise, que de publier des documents rédigés au cours du Concile.

Ces documents manifesteront avec évidence que des orientations libérales et modernistes se firent jour et eurent une influence prépondérante, grâce au véritable complot des cardinaux des bords du Rhin, malheureusement soutenus par le pape Paul VI.

Les équivoques et ambiguïtés de ce Concile pastoral contenaient le poison qui s’est répandu dans toute l’Eglise par l’intermédiaire des réformes et applications conciliaires. De ce Concile est née une nouvelle Eglise réformée que S.E. Mgr Benelli appelle lui-même l’Eglise conciliaire.

Pour bien comprendre et mesurer la nocivité de ce Concile il faut l’étudier à la lumière des Documents pontificaux qui mettent les évêques, les clercs et les fidèles en garde contre la conjuration des ennemis de l’Eglise agissant à travers le libéralisme et le modernisme, et cela depuis bientôt deux siècles.

Il faut aussi connaître les documents des adversaires de l’Eglise et spécialement des sociétés secrètes préparant ce Concile depuis plus d’un siècle.

Enfin il sera très instructif de suivre les réactions des protestants, des maçons et des catholiques libéraux, pendant et après ce Concile.

La conclusion s’impose, surtout après l’immense désastre que subit l’Eglise depuis ce Concile ; cet événement ruineux pour l’Eglise catholique et toute la civilisation chrétienne n’a pas été dirigé et conduit par l’Esprit Saint.

C’est rendre à l’Eglise de Notre-Seigneur Jésus-Christ et au salut des âmes un immense service que de dénoncer publiquement les agissements des hommes d’Eglise qui ont voulu faire de ce Concile la paix de Yalta de l’Eglise avec ses pires ennemis, soit dans la réalité une nouvelle trahison de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de son Eglise.

+Marcel Lefebvre

Ecône, le 18 août 1976
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Au sujet du schéma concernant l’œcuménisme et son appendice sur la « Liberté religieuse »

A propos de ces schémas sur des thèmes ambigus et délicats qui sont des instruments d’action libérale et progressiste, il faudrait pouvoir traduire la première rédaction qui montre avec évidence les intentions des auteurs.

On y remarque : une atténuation voulue des distinctions entre « les Eglises chrétiennes », une appréciation exagérée des bienfaits spirituels dont jouissent les individus et les communautés non catholiques, une affirmation scandaleuse de la culpabilité des deux côtés lors de la séparation et le schisme !

C’est pourquoi j’ai cru devoir intervenir. La brièveté du temps qui nous était accordé (dix minutes) ne permettait pas de longs développements.

La demande des cardinaux Bacci et Ruffini a été reçue et le tire a été modifié. Il s’agit du titre qui s’exprimait ainsi : »Des principes de l’œcuménisme catholique ». Il fut changé pour le suivant : « Des principes catholiques de l’œcuménisme ».

Texte déposé au secrétariat :

Chapitre sur l’œcuménisme « en général »

Vénérables Frères,

Nous sommes quelques Pères d’accord avec l’intention du Schéma et toutes ses affirmations relatives aux dispositions internes à l’égard des frères séparés. Puissions-nous, pour notre part, fournir tous les efforts légitimes afin que ces frères reviennent à l’unité de l’Eglise !

Cependant et pour bien des raisons, ce schéma ne nous semble pas favoriser le retour à cette véritable unité. C’est pourquoi, en général, il ne nous plaît pas. Je m’explique :

1°. – Pour son titre même, nous approuvons les observations des Eminentissimes Cardinaux Ruffini et Bacci.

2°. – Aux chapitres I, II et III, l’exposition des principes nous paraît favoriser un faux irénisme, soit en obscurcissant la vérité, soit en attribuant des dons spirituels excessifs aux frères séparés.

En premier lieu, voici comment les vérités sont amoindries :

- Il est bien dit, page 17, lignes 20 à 24 : « Rien n’est plus étranger à l’œcuménisme que ce faux irénisme qui détériore la pureté de la doctrine catholique ou en obscurcit la signification véritable et certaine. » En fait, cependant, les vérités les plus fondamentales en ce domaine sont amoindries. Par exemple :

- Page 7, lignes 25 et suivantes, la vérité essentielle pour encourager l’unité n’est affirmée qu’indirectement et incomplètement, à savoir que l’unique et indispensable source d’unité est le Souverain pontife, Successeur de Pierre et Vicaire du Christ. Là où est le Vicaire du Christ, là est l’Eglise catholique. Là où est le Vicaire du Christ, là est l’Eglise des Apôtres. Un est Dieu, Un est le Christ, Un est le Vicaire du Christ, Une est l’Eglise. Or, le Vicaire du Christ n’est autre, ici sur terre, que le Pontife romain.

Cette vérité, d’elle-même, avec force et douceur, attire les âmes vers l’Eglise, Epouse du Christ et notre Mère.

- Page 9, ligne 2, l’Eglise est dite « secours général du salut« . Or, si l’on recourt à la Lettre du Saint-Office[2], on y trouve également ceci : « C’est pourquoi personne ne sera sauvé qui, sachant que l’Eglise a été divinement instituée par le Christ, refuse pourtant de se soumettre à l’Eglise, ou bien dénie l’obéissance due au Pontife romain, Vicaire du Christ. En effet, notre Sauveur n’a pas seulement prescrit à tous les hommes d’entrer dans l’Eglise ; il a aussi institué l’Eglise comme moyen de salut sans lequel personne ne peut entrer dans le royaume de la gloire céleste. »

On voit dès lors que, dans le document cité, l’Eglise n’est pas seulement « un secours général du salut ».

Ces exemples montrent clairement que la vérité est amoindrie.

En deuxième lieu, il n’est pas parlé correctement de l’inspiration du Saint-Esprit et des biens spirituels dont jouissent les frères séparés.

- Page 8, ligne 33, il est dit : « Le Saint-Esprit ne refuse pas de se servir de ces Eglises et Communautés ». Or, une telle affirmation contient une erreur : une Communauté, en tant que Communauté séparée, ne peut jouir de l’assistance du Saint-Esprit, puisque sa séparation est une résistance au Saint-Esprit. Celui-ci ne peut qu’agir directement sur les âmes ou user des moyens qui, de soi, ne portent aucun signe de séparation.

Bien d’autres exemples pourraient être apportés, notamment au sujet de la validité du baptême, de la foi de ceux dont le texte ne parle pas comme il se doit… Mais le temps nous presse.

Au chapitre V, sur « la liberté religieuse », toute l’argumentation s’appuie sur un principe faux.

On y considère comme équivalentes, en effet, la norme subjective et la norme objective de la moralité.

Les suites de cette équivalence sont telles dans toutes les sociétés, familiale, religieuse, civile, que le principe en est évidemment faux. On dit à ce propos : « Le bien commun servira de norme aux autorités. »

Alors, comment définir le bien commun, lequel doit être entièrement fondé sur une norme objective de moralité ?

En conclusion : les trois premiers chapitres sur « l’œcuménisme » favorisent un faux irénisme ; le chapitre V, fondé sur le subjectivisme, favorise l’indifférentisme. Aussi, nous repoussons ce schéma.

J’ai dit.
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Pourquoi ce titre « J’accuse le Concile » ? Parce que nous sommes fondés à affirmer, par des arguments tant de critique interne que de critique externe, que l’esprit qui a dominé au Concile et en a inspiré tant de textes ambigus et équivoques et même franchement erronés n’est pas l’Esprit Saint, mais l’esprit du monde moderne, esprit libéral, teilhardien, moderniste, opposé au règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Toutes les réformes et orientations officielles de Rome sont demandées et imposées au nom du Concile. Or ces réformes et orientations sont toutes de tendances franchement protestantes et libérales.

C’est dès le Concile que l’Eglise, ou du moins les hommes d’Eglise occupant les postes-clés, ont pris une orientation nettement opposée à la Tradition, soit au Magistère officiel de l’Eglise.

Ils se sont pris pour l’Eglise vivante et maîtresse de vérité, libre d’imposer aux clercs et aux fidèles de nouveaux dogmes : soit le progrès, l’évolution, la mutation et une obéissance aveugle et inconditionnelle. Ils ont tourné le dos à la véritable Eglise de toujours, lui ont donné de nouvelles institutions, un nouveau sacerdoce, un nouveau culte, un nouvel enseignement toujours en recherche, et cela toujours au nom du Concile.

Il est aisé de penser que quiconque s’opposera au Concile, leur nouvel évangile, sera considéré comme hors de la communion de l’Eglise. On peut leur demander de quelle Eglise ? Ils répondent de l’Eglise conciliaire.

Il est donc indispensable de démythiser ce Concile qu’ils ont voulu pastoral en raison de leur horreur instinctive pour le dogme, et pour faciliter l’introduction officielle dans un texte d’Eglise des idées libérales. Mais l’opération terminée, ils dogmatisent le Concile, le comparent à celui de Nicée, le prétendent semblable aux autres sinon supérieur !

Heureusement cette opération de démythisation du Concile commence et a bien commencé avec le travail de M. le professeur Salet dans le « Courrier de Rome » sur la déclaration de « La liberté religieuse ». Il en conclut que cette déclaration est hérétique.

Que de sujets à bien étudier et analyser par exemple :

- ce qui concerne les rapports des évêques et du pape, dans la constitution de « l’Eglise », « des évêques », « des missions » ;

- le sacerdoce des prêtres et des fidèles dans les préliminaires de « Lumen gentium » ;

- les fins du mariage dans « Gaudium et spes » ;

- la liberté de la culture, de la conscience et le concept de la liberté dans « Gaudium et spes »;

- l’œcuménisme et les relations avec les religions non chrétiennes, avec les athées, etc.

On y décèlerait rapidement un esprit non catholique. De ces recherches le lien se ferait naturellement avec les réformes issues du Concile. Alors une singulière lumière éclaire le Concile. Elle provoque nécessairement la question : ceux qui ont réussi cette admirable manœuvre l’avaient-ils préméditée avant le Concile ? Qui sont-ils ? Se sont-ils réunis avant le Concile ?

Peu à peu les yeux s’ouvrent sur une conjuration stupéfiante préparée de longue date. Cette découverte oblige à se demander : quel a été en toute cette œuvre le rôle du pape ? Sa responsabilité ? En vérité, elle paraît accablante, malgré le désir de l’innocenter de cette affreuse trahison de l’Eglise.

Mais si nous laissons à Dieu et aux futurs vrais successeurs de Pierre de juger de ces choses, il n’en est que plus certain que le Concile a été détourné de sa fin par un groupe de conjurés et qu’il nous est impossible d’entrer dans cette conjuration, quand bien même il y aurait beaucoup de textes satisfaisants dans ce Concile. Car les bons textes ont servi pour faire accepter les textes équivoques, minés, piégés.

Il nous reste une seule solution : abandonner ces témoins dangereux pour nous attacher fermement à la Tradition, soit au Magistère officiel de l’Eglise pendant vingt siècles.

Nous espérons que les pages qui suivent jetteront une lumière de vérité sur les entreprises subversives des adversaires de l’Eglise, conscients ou inconscients.

Ajoutons que les appréciations des clercs et des catholiques libéraux, des protestants, des francs-maçons sur le Concile ne font que confirmer nos appréhensions. Le cardinal Suenens affirmant que ce Concile a été 89 dans l’Eglise n’aurait-il pas raison !

Alors notre devoir est clair : prêcher le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ contre celui de la déesse raison.

+Marcel Lefebvre

Paris, le 27 août 1976
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Texte de l’intervention (déposé au Secrétariat du Concile, non lu publiquement) :

Amendement au sujet du chapitre V sur « l’œcuménisme »

Vénérables Frères,

Toute l’argumentation de ce chapitre V, au sujet de « la liberté religieuse », repose sur l’affirmation de « la dignité de la personne humaine ». Il est dit, en effet, page 4, paragraphe 3 : « Aussi, l’homme qui obéit sincèrement à sa conscience entend obéir à Dieu lui-même, bien que, parfois, confusément et à son insu, et cet homme doit être estimé digne de respect. »

Pour accepter une telle affirmation, il faut distingue comme suit : « Il doit être estimé digne de respect » : je distingue : Purement et simplement : non.

Sous un certain aspect : je distingue encore : Selon son intention d’obéir à Dieu : oui. Selon son erreur : non.

Selon l’erreur, l’homme n’est pas, ne peut pas être digne de respect.

D’où, en effet, la personne tire-t-elle sa dignité ? La personne tire sa dignité de sa perfection. Or, la perfection de la personne humaine consiste en la connaissance de la vérité et l’acquisition du Bien. C’est le début de la vie éternelle et celle-ci « est qu’ils te connaissent, toi, seul véritable Dieu et ton Envoyé, Jésus-Christ » (Jean, XVII, 3). Par conséquent, pour autant qu’elle adhère à l’erreur, la personne humaine déchoit de sa dignité.

La dignité de la personne humaine ne consiste pas en la liberté, abstraction faite de la vérité. En effet, la liberté est bonne et véritable pour autant qu’elle est réglée par la vérité. « La vérité vous libérera », dit Notre-Seigneur, c’est-à-dire « la vérité vous donnera la liberté ». L’erreur est, de soi, un mensonge objectif, sinon subjectif. Et par Notre-Seigneur, nous connaissons aussi celui-là qui, « lorsqu’il dit ses mensonges, les tire de son propre fonds » (Jean, VIII, 44). Comment alors pouvoir dire d’une personne humaine qu’elle est digne de respect quand elle fait mauvais usage de son intelligence et de sa liberté, même sans culpabilité de sa part ?

La dignité de la personne provient aussi de la rectitude de sa volonté ordonnée au vrai Bien. Or, l’erreur engendre le péché. « Le serpent m’a trompée », dit celle qui fut la première pécheresse. Cette vérité est on ne peut plus évidente pour tout le monde. Il suffit de réfléchir aux conséquences de cette erreur, sur la sainteté du mariage, sainteté du plus haut intérêt pour le genre humain. Cette erreur dans la religion a conduit peu à peu à la polygamie, au divorce, à la régulation des naissances, c’est-à-dire à la déchéance de la dignité humaine, surtout chez la femme.

Il est donc certain qu’il y a désaccord entre la doctrine catholique et les affirmations de la page 5 : « L’Eglise catholique revendique, comme un droit de la personne humaine, que personne ne soit empêché d’observer et de proclamer ses devoirs publics et privés envers Dieu et envers les hommes… selon les lumières de sa conscience, même si celle-ci est dans l’erreur. »

Au contraire, l’ordre universel créé par Dieu, naturel ou surnaturel, s’oppose essentiellement à cette affirmation. Dieu, en effet, a fondé la famille, la société civile et surtout l’Eglise, afin que tous les hommes reconnaissent la vérité, soient prémunis contre l’erreur, accomplissent le bien, soient préservés des scandales et parviennent ainsi au bonheur temporel et éternel.

En vérité, il est opportun de se remémorer les paroles si claires de Pie IX, dans son encyclique « Quanta cura » : « Contrairement à la doctrine des Saintes Ecritures, de l’Eglise et des Saints Pères, ils n’hésitent pas à prétendre que : « La meilleure condition de la société est celle où l’on ne reconnaît pas au pouvoir de réprimer par des peines légales les violateurs de la loi catholique, sinon dans la mesure où l’exige la tranquillité publique ». (Denz., 1689-1690.)

En conclusion : le chapitre sur la « liberté religieuse » doit être rédigé à nouveau, selon le principe conforme à la doctrine catholique : « pour la dignité même de la personne humaine, l’erreur doit être, de soi, réprimée pour l’empêcher de se répandre, sauf si l’on prévoit un mal plus grand de sa répression que de sa tolérance ».

J’ai dit.
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Car je dois à la vérité de dire et d’affirmer sans crainte de me tromper que la messe codifiée par Pie V – et non inventée par lui comme on le laisse entendre souvent – exprime clairement ces trois réalités : sacrifice, présence réelle et sacerdoce des prêtres. Elle tient compte aussi, comme l’a précisé le concile de Trente, de la nature de l’homme, qui a besoin de quelques secours extérieurs pour s’élever à la méditation des choses divines. Les usages établis ne l’ont pas été au hasard, on ne peut les bousculer ou les abolir de but en blanc impunément. Que de fidèles, que de jeunes prêtres, que d’évêques ont perdu la foi depuis l’adoption des réformes ! On ne contrecarre pas la nature et la foi sans qu’elles se vengent
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