Neith

Dans ce dernier tome, Perséphone, "enlevée" par Hadès, se retrouve aux Enfers, tandis que sa mère, désespérée, déperit, quite à assécher les récoltes et semer la famine. Mais tout est bien qui finit bien et chacun a son compte. La jeune femme devient reine des Enfers et épouse Hadès et les situations gardent toujours leur lot d'humour et de répartie!

Le tome 2 reprend l'idylle entre Hadès et Perséphone qui commence à se confirmer. La jeune fille embellit au cours de l'histoire, ce qui renforce l'inquiétude de sa mère Démeter ainsi que le désir du dieu des Enfers. Certains passages et répliques sont très drôles!

Ce tome 1 est une petite merveille de l'artiste Neith, centré sur l'histoire d'amour entre Hadès et Perséphone. Le premier artbook se focalise d'abord sur Perséphone encore adolescente et son intronisation sur le mont Olympe tandis qu'elle rencontre Hadès pour la première fois. Il s'agit d'une forte amitié empreinte d'humour qui va peu à peu évoluer :)

Sitôt reçu, sitôt feuilleté... sitôt lu : il faut dire que l'eau a coulé sous les ponts depuis la sortie du tome 2. Mais l'attente en valait largement la peine et il suffit de jeter un œil à cet ultime opus pour s'en rendre compte : il est énorme, dans tous les sens du terme.



Après un premier volet très rapide et un second qui narrait le début de l'histoire entre Coré-puis-Perséphone et Hadès, l'ambiance se veut ici beaucoup plus sombre : c'est qu'il va falloir faire face aux conséquences et surtout au caractère exagérément surprotecteur de Déméter. Pour dire les choses clairement, l'idylle jusque-là si innocente va foutre un sacré bordel, aussi bien parmi les dieux que les mortels !



On retrouve les ingrédients que l'on connaît : une romance ultra cheesy qui fait du bien au moral et des dieux qui passent leur temps à s'envoyer des vannes ou s'engueuler (pour notre plus grand plaisir). Sans oublier cette fois un aspect dramatique tout aussi réussi. Le tout porté par le sens irréprochable de la narration de Neith : c'est fluide et on ne perd jamais le fil de l'histoire.



Le couple-phare et Déméter occupent indéniablement le devant de la scène, et l'on fait également plus ample connaissance avec les habitants du monde souterrain. Les pitreries des dieux de l'Olympe passent donc un peu au second plan, mais ceux-ci étant incapables de mener la moindre discussion en restant sérieux ou calmes d'un bout à l'autre, le quota d'humour est néanmoins plus que rempli. Tout ça s'équilibre parfaitement sans que rien ne paraisse jamais hors-propos. Bref, de la comédie et du tragique, mais jamais du ridicule.



Évidemment, c'est toujours très beau à regarder : le trait est splendide, expressif, avec des cheveux ultra-détaillés, des drapés à tomber par terre et des décors qui ne sont pas en reste.



Je vais vous dire un truc : ça fait bizarre. Après toutes ces années, ça fait bizarre de quitter tout ce petit monde, de se dire que ça y'est, c'est fini. Laisser derrière soi cette famille dysfonctionnelle au possible, c'est un peu comme dire au revoir à une bande de potes. Par chance, il sera toujours possible de relire la série dès que le besoin s'en fera sentir. Merci, Neith. Merci pour tout !

Après un premier volume enchanteur, Agape revient avec un second tome, qui ferait presque passer le premier pour un simple prologue, puisqu'il est deux fois plus épais.



Le temps a passé depuis la rencontre entre Coré et Hadès, mais aucun des deux n'a oublié l'autre et un nouveau repas de famille va leur donner l'occasion de se revoir. Les habitants de l'Olympe n'ont pas changé de caractère entretemps, et c'est dans une ambiance toujours aussi mouvementée qu'ont lieu les retrouvailles. L'occasion de revoir toutes les têtes déjà entraperçues dans le tome 1 comme d'en découvrir de nouvelles. De ce côté-là, si l'on en apprend un peu plus sur certains personnages (Poséidon est particulièrement mis en avant), d'autres, y compris les nouveaux, ne sont toujours rien de plus que des figurants... Cependant, il était impossible d'approfondir tout le monde sans devoir sacrifier le développement de l'histoire. Et celui-ci est particulièrement réussi. Ni trop rapide, ni trop lent, celui-ci couvre l'évolution progressive de l'affection entre Hadès et Coré de façon très naturelle. C'est archi mignon sans être gnangnan, d'autant que ce ne sont pas les protagonistes secondaires qui manquent pour toujours placer une remarque acide. le ton du récit est toujours aussi léger et drôle, ponctué de dialogues absolument savoureux qui font parfois plus que sourire. Le duo principal fonctionne décidément très bien entre le blasé-à-outrance Hadès et la pétillante Coré. Les opposés s'attirent, on vous dit ! Bref, comme avec le premier tome, on arrive au bout sans voir le temps passer mais cette fois, la densité du récit empêche toute frustration et ce, malgré un cliffhanger de fin qui promet. Une bonne chose, vu que la suite et fin, ce ne sera pas avant au moins un an et demi...



Visuellement, c'est toujours aussi superbe. Les visages, les cheveux, les drapés des vêtements, le trait de Neith est toujours aussi dynamique qu'expressif. Mais surtout, ce long tome est l'occasion de placer de très beaux décors, qu'il s'agisse de l'Achéron ou de l'île de Santorin. Il y a également un véritable contraste visuel entre les enfers, perpétuellement noyés dans une pénombre bleutée, l'Olympe et Santorin justement, baignée dans le soleil. La gestion de la lumière est juste magistrale et pour rappel, l'auteure bosse à *l'aquarelle*. Un véritable tour de force. le découpage des évènements et les angles de vue choisis collent parfaitement à la narration. Bref, c'est irréprochable.



Ce tome 2 d'Agape confirme donc largement le coup de coeur du premier, étoffant l'histoire tout en gardant ce petit côté léger qui fait du bien au moral. Merci, Neith ! ♥

Une très belle réécriture du mythe de l'enlèvement de Perséphone par Hadès !

Les trois tomes se lisent d'une traite, le scénario est bien amené, l'humour toujours présent donne de la fraicheur à l'histoire. C'est agréable de voir Hadès sous un angle positif, qui change des traditionnelles représentations (erronées) qu'on en donne dans la pensée commune. Dieu des enfers ne veut pas dire Dieu maléfique ! Replonger dans la mythologie grecque m'a vraiment beaucoup plu ^^



Niveau graphisme, les planches à l'aquarelle sont très réussies, fluides et bien construites. Un travail d'une grande qualité.

Premier tome de ce qui sera une trilogie, Agape raconte la rencontre fortuite entre Coré, fille de Déméter et de Zeus, et Hadès, dieu des enfers, alors que la première tente d'échapper à des satyres malintentionnés et que le second... s'est perdu sur la route de l'Olympe. Par chance, ils se rendent tous les deux au même endroit...



Dès les premières cases, où l'on fait la connaissance de la jeune fille et sa mère, le ton, léger, est donné. Coré est une ado insouciante, espiègle et sans gêne, bref, une ado normale. Mais les autres divinités ne valent guère mieux... et les plus âgés encore moins que les autres! Sur l'Olympe vue par Neith, les repas de famille sont tout autant le bordel que chez les mortels, et le lecteur se régale de ce joyeux foutoir, avec ses petites chamailleries intestines, ses camaraderies et un problème de plan de table!



Petit bémol, c'est que c'est tout ce qu'il se passe dans ce premier tome! Les 64 pages se lisent extrêmement vite, donnant l'impression de n'avoir eu affaire qu'à un prologue. Du coup, même si cette première rencontre est très bien traitée et que ce volume est drôle presque de bout en bout, un certain nombre de personnages ne servent vraiment "qu'à être là", sans aucun développement. Espérons que les tomes suivants corrigeront cet écueil, d'autant qu'au vu des caractères bien perchés qui transparaissent brièvement ici, on a déjà envie de s'attacher à eux!



Pour le reste, le trait de Neith est un régal pour les yeux. La demoiselle a toujours été une spécialiste des drapés, ce que la mythologie grecque lui permet de prouver à merveille. D'autant que la colorisation à l'aquarelle, une autre de ses spécialités, s'y prête particulièrement bien. On appréciera également, à l'ère où beaucoup d'artistes sont passés au numérique, de pouvoir distinguer le grain du papier. Enfin, rien à redire au niveau de la mise en scène et des postures des personnages: c'est détaillé, expressif, dynamique, vivant même, et il est difficile de croire qu'il s'agit là d'une première BD...



Bref, c'est court, beaucoup trop court, hélas pas seulement parce que c'est savoureux, mais heureusement, le sentiment qui domine à l'issue de la lecture est bien celui d'avoir dégusté un petit bonbon acidulé qui met de bonne humeur!

Après un volume un prometteur, le deuxième nous plonge cette fois dans les Enfers, qui sont plutôt le paradis des joyeux fous.

Débordant d'humour, la BD aborde aussi la relation entre Coré et Hadès avec beaucoup de délicatesse.



Un bon scénario, de l'humour bien placé, c'est bien, mais tout cela est sublimé par des dessins absolument magnifiques, encore plus beau que dans le premier tome.

Ce récit sous forme de BD à l'aquarelle constitue une approche rafraichissante d'un des mythes grecs les plus connus, celui des saisons avec pour personnages centraux Coré, future Perséphone, et Hadès !



Loin du sérieux traditionnel de l'histoire, on présente ici l'Olympe comme une joyeuse pagaille où chaque dieu à ses défauts.



La lecture est sympathique et drôle, les principes de bases de la mythologies grecque sont respectés et surtout, les dessins sont sublimes !