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4.22/5 (sur 15 notes)

Biographie :

Nicolas de Staël (baron Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein), né le 5 janvier 1914 à Saint-Pétersbourg, mort le 16 mars 1955 à Antibes (il repose dans le cimetière de Montrouge), est un peintre français originaire de Russie, issu d'une branche cadette de la famille de Staël-Holstein.
Issu d’un milieu militaire, son grand-père, Carl Gustav, dirige la deuxième division de cavalerie du tsar et termine sa carrière comme général de corps d’armée en 1861.
Son père, Vladimir Ivanovitch, sert dans les rangs des cosaques et des ulhans de la garde impériale. Il deviendra général major, vice-commandant de la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg en 1908, jusqu'en 1917.
La famille est contrainte, en 1919, à l’exil en Pologne après la révolution. Les parents de Nicolas de Staël y meurent. Orphelin, il est confié par sa marraine à une famille de Bruxelles, les Fricero, en 1922. Il étudie à l'Académie royale des beaux-arts de la ville de Bruxelles, et, en cours du soir, à l'académie des beaux-arts de la commune de Saint-Gilles-lez-Bruxelles. Il suit les cours dans la même classe que Willy Anthoons.
Dans les années 1930, Nicolas de Staël voyage à travers l'Europe, vit à Paris 1934 et au Maroc 1936 (où il rencontre sa compagne, Jeannine Guillou, peintre, qui apparaît dans ses peintures de 1941 et 1942).
Le 19 janvier 1940, il s’engage dans la Légion étrangère pour la durée de la guerre. Après avoir transité par le dépôt commun des régiments étrangers (DCRE), il est envoyé de Sidi bel-Abbès, puis au 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) à Sousse en Tunisie. Là, il travaille au service géographique de l’armée, en mettant à jour les cartes d’état-major du protectorat. Il est démobilisé le 19 septembre 1940.
Nicolas de Staël vit alors à Nice où il rencontre Alberto Magnelli, Jean Arp, Sonia Delaunay et Robert Delaunay qui inspirent ses premières peintures abstraites, les « Compositions ». En 1943 (sous l'occupation nazie), il retourne à Paris avec Jeannine ; ces années de guerre sont très difficiles (Jeannine meurt en 1946). Quelques mois après la mort de Jeannine, il épouse Françoise Chapouton dont il aura deux enfants, Laurence et Jérôme. Il rencontre alors Braque et une première exposition en 1944 avec Kandinsky et Magnelli attire sur lui l'attention de la critique. Il connaît un grand succès aux États-Unis et en Grande-Bretagne au début des années cinquante.
Il est naturalisé français à compter du 10 avril 1948.
En 1953, une dépression l'isol
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Source : wikipedia
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Sur Nicolas de Staël (1982 / France Culture). Émission “Documentaire du vendredi”. Photographie : Nicolas de Staël dans son atelier, 1954, par Denise Colomb. 1ère diffusion sur France Culture le 19 mars 1982. Par Jérôme d’Astier. Avec André Ravaute, Étienne Hajdù, Louttre.B et Georges Simonka. Nicolas de Staël, baron Nikolaï Vladimirovitch Staël von Holstein (en russe : Николай Владимирович Шталь фон Гольштейн), né le 23 décembre 1913 (5 janvier 1914 dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, mort le 16 mars 1955 à Antibes, est un peintre français originaire de Russie, issu d'une branche cadette de la famille Staël von Holstein. La carrière de Nicolas de Staël s'étale sur quinze ans — de 1940 à 1955 —, à travers plus d'un millier d'œuvres, influencées par Cézanne, Matisse, Van Gogh, Braque, Soutine et les fauves, mais aussi par les maîtres néerlandais Rembrandt, Vermeer et Seghers. Sa peinture est en constante évolution. Des couleurs sombres de ses débuts (“Porte sans porte”, 1946 ou “Ressentiment”, 1947), elle aboutit à l'exaltation de la couleur comme dans le “Grand Nu orange” (1953). Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches de peinture superposées et un important jeu de matières, passant des empâtements au couteau (“Compositions”, 1945-1949) à une peinture plus fluide (“Agrigente”, 1954, “Chemin de fer au bord de la mer, soleil couchant”, 1955). Refusant les étiquettes et les courants, tout comme Georges Braque qu'il admire, il travaille avec acharnement, détruisant autant d’œuvres qu'il en réalise. Nicolas de Staël meurt à 41 ans en se jetant de la terrasse de l'immeuble où il avait son atelier à Antibes. Il est enterré au cimetière de Montrouge. Par son style évolutif, qu'il a lui-même qualifié d'« évolution continue », il reste une énigme pour les historiens d'art qui le classent aussi bien dans la catégorie de l'École de Paris selon Lydia Harambourg, que dans les abstraits ayant inspiré les jeunes peintres à partir des années 1970, selon Marcelin Pleynet et Michel Ragon, ou encore dans la catégorie de l'art informel selon Jean-Luc Daval. Il a maintes fois créé la surprise notamment avec la série “Les Footballeurs”, entraînant derrière lui des artistes d'un nouveau mouvement d'abstraction parmi lesquels Jean-Pierre Pincemin, et les artistes du néo-formalisme new-yorkais, ou de l'expressionnisme abstrait de l'École de New York, parmi lesquels se trouve notamment Joan Mitchell. Sources : France Culture et Wikipédia

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Nicolas de Staël
Toujours, il y a toujours un sujet, toujours. On ne peint jamais ce qu’on voit ou ce qu’on croit voir : on peint mille vibrations le coup reçu.
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Nicolas de Staël
La vie du paysan

Sala vit à la campagne, dans une petite maison de bord. Sa terre ne lui appartient pas. (...)
Depuis lors plusieurs propriétaires authentiques, sont venus montrer des papiers à Sala,mais Sala ne sait pas lire,et peu lui importe,à qui appartient la terre.( "Les Gueux de l'Atlas",p.16)
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Sa grande et peut-être sa seule préoccupation était de ne rien épargner et de sentir toujours un peu de feu vif en lui-même et autour de lui, sans égard aux précautions et aux règles communes. La peinture était devenue l'instrument et le prix royal de cette exigence. Tout fut si rapide, si actif et si intense qu'après treize ans il est toujours impossible de démêler dans son renom et dans sa signification ce qui revient à l'allure ardente et libre de la vie ou à la densité de l'oeuvre. Son génie fut de les confondre.
(extrait du texte de présentation d'André Chastel, en 1968, pour le Catalogue raisonné des peintures)
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Ceci dit, je ne dirai jamais assez ce que cela m'a donné de travailler pour toi. Tu m'as fait retrouver d'emblée la passion que j'avais, enfant, pour les grands ciels, les feuilles en automne et toute la nostalgie d'un langage direct, sans précédent, que cela entraîne. J'ai ce soir mille livres uniques dans mes deux mains pour toi, je ne les ferai peut-être jamais, mais c'est rudement bon de les avoir.

Lettre à René Char, Paris, 8 novembre 1951
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l faut beaucoup travailler, une tonne de passion et cent grammes de patience.
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Si malgré ce temps qui est là, je vous disais dans mon esprit, un an , deux ans, dix ans ne sont rien, qu’être artiste ce n’est pas compter, mais vivre comme l’arbre sans presser sa sève, attendre l’été, et l’été vient, mais qu’il faut avoir de la patience, de la patience...

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Les raisons pour lesquelles on aime ou l'on n'aime pas ma peinture m'importent peu parce que je fais quelque chose qui ne s'épluche pas, qui ne se démonte pas, qui vaut par ses accidents, que l'on accepte ou pas.
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Et aussi atroce que soit la solitude, je la tiendrai parce qu'il ne s'agit pas de me guérir de quoi que ce soit, mais simplement prendre une distance que je n'ai plus à Paris aujourd'hui et que je veux pour demain.
Je n'entraînerai jamais l'admiration de tous, pas question de cela, rien que d'y penser m'écoeure, mais j'arriverai peu à peu peut-être à me regarder dans une glace sans voir ma gueule de travers.
Les prix, croyez-moi, ce n'est rien du tout pour moi, je veux dire que, n'ayant jamais eu d'argent et ne sachant rien en faire à part quelques tableaux, je ne sais pas ce que cela veut dire.
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Nicolas de Staël
Je n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Une peinture doit être à la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur, figurative en tant que représentation d'un espace.
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Grande Place

(..)Souvent le monde paraît un odieux théâtre où quelques gens confortablement assis regardent souffrir les autres.(p.19)
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