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4.1/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sainte-Foy-lès-Lyon , le 27/01/1827
Mort(e) le : 30/09/1895
Biographie :

Clair Tisseur (27 janvier 1827–30 septembre 1895), plus connu sous le pseudonyme de Nizier du Puitspelu, est un écrivain et architecte français natif de Sainte-Foy-lès-Lyon, dans le département du Rhône, en France.

Il est l'architecte de plusieurs églises de la région et de la mairie du 2e arrondissement de Lyon.

Passionné par Lyon, il a collaboré à de nombreux journaux et a notamment publié Vieilleries lyonnaises en 1879, le Très humble traité de phonétique lyonnaise en 1885, et le célèbre Littré de la Grand'Côte en 1894. Il s'agit d'un dictionnaire du parler lyonnais, riche d'anecdotes et d'expressions oubliées.

En 1879, il crée l’Académie du Gourguillon, qui donnera naissance, en 1920, à l'Académie des Pierres Plantées (« fille respectueuse, quoique non reconnue, de défunte l’Académie du Gourguillon »).



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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
barafutes : choses de rebut, les vieilles drouilles, les vieux grollons, les vieilles bugnes, les vieilles ferrailles rouillées,,les saladiers berchus, les thomas felés (évitez de vous servir des thomas félés, mesdames), les fourchettes de fer auxquelles il manque trois dents, les tupins graillonnés, mettez-moi voir tout ça aux barafutes !
battillon, battoir de bois dont les buyandières se servent pour battre le linge
au figuré : langue de femme -femme qui n'a pas de battillon n'a jamais été battue
manière de dire que les femmes qui ne disent pas de mauvaises raisons à leur mari ne courent jamais fortune de se voir secouer les puces
malheureuse comme un femme qui n'a pas gin de battillon - une femme qui n'a point de langue, c'est une carpe sans nageoires, une hirondelle sans ailes, un lièvre sans pattes, un banquier sans argent, une noce sans tambourins, un évèque sans mitre, un apothicaire sans thériaque, un charretier sans jurons, un roi sans couronne, un épicier sans cannelle, une buyandière sans savon, un drapier sans demi-aune, un mendiant sans plaie, bref, c'est la fin, la mort, le néant, ainsi-soit-il !
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LES EQUEVILLES

Très expressif, il serait difficile à remplacer, Equevilles, ce sont les balayures, ordures, : les épluchures de pois gourmands, de clergeons, de doucettes, de poule-grasse, de roquette, de bourcettes, de levrettes, de dent-de-lion, de blanchettes, de scaroles, de groin-d'âne ou de tout autre hortolage ; les briques de vos faïences et de vos topettes cassées ; les braises de pain ; les bauches de pastonade ; les chavasses de rave, les raclures de doigts de mort, de petites raves, de racines jaunes ; les gonfles de la laitance du vendredi, les tirpilles et les clinquette de bouilli ; les picous de cerises ; le savoret qui a fait le bouillon, les grésillons du poêle ; le restant du panet, du craquelin ou du chaudelet petafiné par le canari ou la merlasse ; les coffes de graines de soleil que Jacquot a délicatement concassées ; les pelures de truffes ; les ballons trop aigres qui font mal au ventre aux enfants ; les cachons d'abricot que vous avez cassés pour en mêler les amandes à votre marmelade ; les poires trop blettes, les flageolets gâtés ; les vieilles pattes, les grolles hors d'usage ; les pesettes que vos tourterelles n'ont pas mangées ; les débris de bugnes ou de matefaims restés sur l'assiette ; la soupe de godelle ou de farine jaune au fond de l'écuelle ; le demeurant de corée, de melette, de fège ou de mélachon, dont le miron n'a pas voulu, les os que votre cabot a rongés ; le scarron qui a servi à sècher votre carrelage mouillé; les bouquets de grillets, de fleurs-de-rome, de cocus ou d'ivrognes suivant la saison dont les tiges flétries ont empuanti l'eau dans laquelle elles baignaient ; la rite qui aidait à serrer le bondon de votre cenpote ou le piston de votre seringue ; le bourron de fleuret qui n'a pas servir à rapetasser les solettes ou les rentures de vos bas ; les bouts de chevillière ; l'âme du peloton défilé ; les plumes échappées de votre couette ; la balouffe ou la paille de gros-blé qui faisait une paillasse pour votre culot, les toiles d'iragnes, la bardanière hors de service ; le pati et le perrier de la poulaille dont vous dinâtes hier ; les brondes arrachées à votre balai de bié ; la vergette dont il ne reste que le bois ; la lie de vos bassières, de la feuillette ou du caquillon récemment soutirés, enfin toutes ces choses avec ou sans nom, que nous mettions jadis au cuchon au mitan de la rue, attendant l'ânier et son tombereau, et dont maintenant nous emplissions le siau que la voirie nous oblige d'avoir à notre porte.
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mais un sujet intarissable de facéties, c'est le claqueret, alias, fromage blanc, alias mâle blanc, sorte de fromage mou qui constitue encore un des mets favoris du canut. voici la recette qui m'a été donné par l'un d'eux : on bat le claqueret, comme si c'était sa femme ; on y met de sel, de poivre, de chaliotes, de fines herbes, et on le pique d'ail à regonfle, à celle fin de se tenir la bouche fraiche toute la journée" les fait que, l'ail en moins, c'est exquis.
on le nomme aussi mâle blanc de la trousse qu'on ne manque jamais de bailler aux nouvelles bonnes qui arrivent de leur pays. On les envoie acheter un fromage blanc, en leur recommandant expréssement de choisir un mâle, parce qu'ils sont meilleurs. A quoi la bonne qui ne veut pas paraître ignorante, de répondre infailliblement d'un air capable : "j'y ferai attention".
aujourd'hui, le canut se nourrit beaucoup mieux, et les plaisanteries sur le fromage blanc seraient un peu surannées.
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le lecteur étranger à LYON serait curieusement frappé de tous ces mots bizarres, dont on est bien tenté de chercher l'origine. Et d'abord qu'est ce qu'un gone ? Est-ce un môme, le gosse des Parisiens ? que non pas. Gone, le plus répandu de ceux nombeux, qui existent chez nous, signifie l'enfant, depuis le moment où il a quitté la robe, où il commence à faire la polisse, jusqu'à celui ou il a tiré à la conscription. Encore un père de famille dira-t-il volontiers : "j'ai marié mon gone la semaine passée.° Le mot n'a absolument rien du caractère injurieux de gosse, môme, etc. Une remarquable particularité du mot gone, c'est qu'il est confiné dans la ville même. A deux kilomètres au delà, on ne sait plus ce que c'est qu'un gone.
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l'habitant du lyonnais a transformé les mots latins d'une certaine façon, l'habitant de l'ile-de-france d'une autre. Mais l'un n'a rien emprunté à l'autre, du moins à l'origine. Devant l'Eternel qui règne dans les cieux, il n'y a pas des patois et des langues, il n'y a que des dialectes dont les uns, par le hasard de la fortune politique, se sont étendus et sont devenus écrits, littéraires, et d'autres qui n'ont jamais été que parlés, et ne seront jamais que parlés, puis ne seront plus parlés du tout. ...

ce parler lyonnais, dans quelle classe des dialectes généraux de la France doit-on le placer ? On divise communément le territoire de la France en langue d'oil et en langue d'oc : la langue du Nord, la langue du Midi. En 1331 un procès était pendant entre les religieuses de la Déserte et l'Archevèque de Lyon au sujet de la possession de fonds contigus au monastère, Pour décider de la question on eut besoin d'être fixé que le point de savoir si Lyon était de langue d'oil ou de langue d'oc; On consulta des témoins dont la majorité fut d'avis qu'il était de langue d'oc, sans doute parce qu'ils avaient remarqué que la finale de certains verbes de la première conjugaison était en a, comme dans le midi de la France. D'autres déclarèrent que Lyon était de langue d'oil, sans doute parce qu'ils avaient remarqué que la finale de certains verbes de la première conjugaison était en ier, comme dans le Nord de la France. D'autres, et ce furent les plus sages dirent qu'ils n'en savaient rien, Or Lyon n'était ni d'oc ni d'oil. Il appartenait à un groupe mitoyen qu'on a nommé le franco-provençal, et qui comprend le Lyonnais, le Dauphiné, la Bresse, la Savoie, le Bugey, quelques cantons de la Suisse, et même deux vallées du Piemont.
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je causais un jour avec une directrice de cours, d'ailleurs habile et savante, qui se scandalisait très fort des locutions lyonnaises qu'on pouvait prononcer devant elle, Elle s'imaginait naivement que c'était du "mauvais français", c'est-à-dire du français dénaturé ou estropié par l'ignorance populaire, quelque chose comme le colidor des Parisiens au lieu de corridor, ou leur ormoire au lieu d'armoire. Dire que les nonante-neuf centièmes des Lyonnais les mieux instruits en sont là ! ces mots, dont ils font fi, ne sont pourtant la plupart que de vieux mots réguliers, ayant leur raison d'être au même titre que ceux qui se sont conservés en français, et à bien meilleur titre que leurs cadets récemment créés. Car l'antiquité, c'est la noblesse des mots, comme c'est la noblesse des familles.
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