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Critiques de Oria (24)
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L'évangile de la colombe

Cet ouvrage hors du temps est un défi jeté à la dualité. Il révèle l'Androgyne suprême, mariant le Père à la Mère, l'Esprit à la Matière. "Va et dévêts toi de toi même" peut être la devise de cet Évangile des temps nouveaux. Cette épopée initiatique, au delà de sa quête et de son indescriptible poétique, rejoint la lignée des messages essentiels et sans Age que le Souffle vivant de la Tradition Une a inspirés. Un livre de chevet pour tous les chercheurs de Vérité sur les chemins de la Liberté.
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L'évangile de la colombe

L'Évangile de la Colombe, paru en 1981 fait partie de ces oeuvres "hors du temps", découverte par tout lecteur avec un état d'esprit bouleversé; abandonnée immédiatement ou perçue tel un fidèle ouvrage de chevet relu chaque fois avec une compréhension nouvelle, toujours plus élevée. Depuis près de 40 ans on peut y percevoir ce qui ne s'impose pas comme un enseignement dogmatique mais ouvre l'esprit à d'autres "possibles" , à d'autres formes de visions portées depuis un Ailleurs non identifié.

Qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas, pour autant de ces messages foisonnant aujourd'hui, "tombés" de ces régions astrales, occultes ou pseudo spirituelles que l'auteur n'a eu de cesse de prendre pour cible, dans ses écrits comme dans ses conférences. Ce n'est pas non plus un "point de vue" extraterrestre imposé depuis des sommets reléguant dans les bas-fonds la planète sur laquelle nous vivons. C'est en quelque sorte le "temoignage" d'un héros ( de roman ou pas) volontairement "déporté" de régions célestes mais qui ne se présente ni comme un homme, comme un dieu ou comme un ange à celui qui l'interroge sur le mystère de sa nature : un Cavalier symbolisant le chercheur en quête de Connaissance, mais avec les limites bien définies qu'il assigne à celle-ci: d'un côté le Bien et de l'autre côté le Mal. Surtout ne pas toucher à la sacro-sainte dualité permettant de se desembourber, pense-t-il, de ces mornes plaines parcourues à dos de cheval sur une planète pour le moins méprisée. Or, contrairement à ce que nous pourrions attendre d'un visiteur, imaginé "céleste", la Terre d'hier d'aujourd'hui et de demain semblent avoir pour lui une importance primordiale. Pas question de préparer Le Cavalier à un voyage vers Sirius ou un "au-delà" hypothétique et à l'aider à faire ses bagages ! Ceux-ci sont d'une tout autre nature. Et surtout on lui apprend à cheminer sur les différents degrés de cette Nature, sans les conduire à s'opposer, à se dénigrer.

C'est par l'évocation de la planète Terre, d'ailleurs, que commence "L'Évangile de la Colombe" :

" Une part de ce livre se passe sur la Terre de toujours. Cette planète mère que des cieux ont bercée, vers laquelle des dieux portent leur vigilance, sur laquelle des mondes ont posé leur semence.

(...)

Une part de ce livre se passe sur la Terre d'aujourd'hui. Et la Terre d'aujourd'hui est une planète bleue dont la valse triste émeut le Ciel. Dont le chant discordant mobilise les mondes... Dont la douleur, enfin, a touché le repos de Celui qui écoute.

Car elle est là, tout, près, l'Oreille de l'infiniment Lointain"



Cette sorte de "prologue" donne le ton d'un "verbe" d'une forme d'écriture et de "penser" poétique autant que philosophique que la critique aura bien du mal à comparer à d'autres. Bien que la belle formule de "Nietzsche mystique" associée à Oria peut-être souvent justifiée.

De trop nombreuses majuscules ( pas toujours utiles même si on comprend le degré que l'auteur veut donner aux mots qu'elle emploie) peuvent déranger.

Quant au titre donné à cet ouvrage il peut étonner, voire heurter de prime abord de potentiels lecteurs. Mais il ne s'agit pas d'un " Evangile selon Oria". L'auteur n'a pas écrit ni signé personnellement un livre saint ayant pour but de "religerer" une communauté spirituelle et encore moins ecclésiastique. La mise en garde envers toutes religions étourdissant ou focalisant l'esprit tout en empêchant un "lien direct" avec ce que l'on nomme, faute de mieux, le "Divin" est sans cesse rappelé. Et il est clairement écrit dans une parole offerte au Cavalier que cet enseignement est un "apprentissage"; les rudiments d'un alphabet universel pour lequel l'Enseigneur ici ( c'est moi qui le nomme) doit trouver les mots les plus appropriés à l'entendement humain et...duel.

Voici ce que dit l'androgyne Yahal, appelé aussi Yahalia ou encore "l'enfant de la Mere" ( laquelle n'est pas la "Grande Mère dormante" dont les dieux eux-mêmes n'ont pas résolu le mystère) :

" Ce que je t'apprendrai, avec de la patience pour ton âme et des images lentement révélées, ce sera l'alphabet de l'Unique Écriture, celle qui donne rythme à la marche des mondes dans la grande musique de l'Univers. Ce sera le solfège des Dieux et les premiers secrets de L'Évangile de la Colombe"



Lorsqu'on sait que cette expression: "Le Solfège des Dieux" fut le premier titre de cet Evangile lorsqu'il chemina durant plusieurs années chez des Editeurs, en quête de publication... et qu'il fut remarqué notamment par le physicien Jean Charon, c'est qu'il contenait dans ses lignes ( avec ses allusions à plusieurs univers, aux particules mémorielles et à l'étroite union de l'esprit-matiere...) une forme d'enseignement cosmogonique ainsi que l'exprima l'auteur à Orsay lors d'une première conférence en 1984. Mais elle expliqua aussi pourquoi elle avait trouvé indispensable d'ôter du premier manuscrit toute référence "science-fictionnelle" pouvant détourner le lecteur de l'Essentiel ou provoquer en lui une paralysante ou nocive nostalgie.

Les "dieux" en titre, si l'on peut dire, laissèrent donc place à la COLOMBE ! Et celle-ci, prise de toute évidence dans la besace symbolique du terrestre Cavalier, doit bien évidemment, évoquer l'Esprit Saint .

"Qui" est-Il ou Elle ? Si je respecte les majuscules chères à Oria. Celle-Celui qu'elle tentait de définir, au cours de ses conférences, avec une vénération prudente, disant qu'Il-Elle était (aussi) Consolateur du Père ?... le "Libre" au dessus des libres ?... le Brûlant au dessus des brûlants ?... L'Effaceur ultime et, en cela, l'unique et réel octroyeur de Pardon.

En tout cas, selon elle, on ne saurait le limiter à la gentille figure de l'oiseau de la Paix. D'autant plus que le blanc volatile peut être cruel, qu'on se le dise ! C'est dans le "blanc" plutôt qu'il faut chercher la plus juste comparaison avec ce Saint Esprit qu'elle se garde bien d'enfermer.

On ne saurait voir non plus, dans cette colombe, un symbole limité au Protestantisme et encore moins au Catharisme.

Profitons de ce mot pour faire un détour par les photos de l'auteur sur le site de Babelio. A travers ce qu'elles suggèrent, et mettent au premier plan : Montsegur, celles et ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre d'Oria peuvent se convaincre de prime abord, d'une quelconque parenté avec une religion clairement dualiste ( ceux qui le nient en croyant porter secours au catharisme le trahissent !)

Alors pourquoi le choix de ces photos ? En noir et blanc ! Représentant l'auteur auprès de Montsegur ? Et le choix de ce lieu de vie, dès l'âge de 24 ans si l'on en croit ce que disent les rares éléments biographiques...

À la parution de "L'Évangile de la Colombe" un écrivain et historien incontesté du Catharisme : Michel Roquebert, avait rédigé pour la Dépêche du Midi, une belle et surprenante critique sur le premier livre d'Oria, considérant que l'auteur avait dépassé tout ce que l'on pouvait dire sur le Catharisme, tout en s'en approchant paradoxalement de la façon la plus essentielle.

Comment ? Par une non-dualité qu'il ne trouva qu'apparente dans ce livre ? Ou à cause d'une dualité cathare pressentie par lui de façon non-primaire ?... Plus proche de ce qu'Oria exprime plus nettement dans "La Révolte Essentielle" par la distinction faite entre " les ombres et la Lumière" ; "l'existence et la Vie" "l'avoir et l'Être".

Il n'avait pas intitulé son bel article incompris "la pensée cathare revisitée" ou encore "revue et corrigée... Non. Il l'avait intitulé: "L'ESPRIT DE MONTSEGUR

tout en remerciant l'auteur de n'avoir pas nommé une seule fois ni récupéré le mot "cathare" dans son livre.

C'est peut-être bien "avec" ce seul Mont Sûr ( signification de "Segur"dans la belle langue occitane) et avec son symbole, dépassant le Catharisme tel que nous le comprenons, que Michel Roquebert avait "fait" ou ressenti le LIEN tissé par Oria avec le LIEU.

Pas indéniable avec le Catharisme, ce lien ( elle n'a rien écrit sur le sujet) ni non plus avec toute autre forme de Christianisme mais vraisemblablement avec l'origine de nos plus grands mythes resurrectionnels et salvateurs puisque, au questionnement qui dut être celui de Roquebert, comme avant lui d'autres personnes s'étonnant du nom d'enseigne choisi par l'auteur pour sa maison de Montsegur ( L'Osiride) celle-ci a dû répondre ce qu'elle disait invariablement aux interrogateurs interloqués : "Sans Osiris pas de Christ" !



En ce qui me concerne, lorsque j'observe attentivement les photos proposées sur ce site, je remarque une immense Montagne sur sa face pyramidale, en effet... Mais je vois aussi, à ses pieds, face à elle, dans la cape "portée" par l'auteur, une autre forme de montagne.

Offerte, reçue, regardée, vécue "de la base au sommet" Comprise et assumée dans tous ses échelons, ses degrés.

C'est autre chose qu'un face à face. Il s'agit plus d'une aimantation, d'une reconnaissance, si ce n'est d'un Echange mystérieux presque palpable.

Cela pourrait figurer, au mieux, ce que Yahal dit de cette "montagne image de sa Montagne" aux environs immédiats de laquelle se situe le récit de "L'Évangile de la Colombe". Montagne que l'on peut voir comme un "personnage" majeur du récit.

Et dans le buisson épineux, toujours sur les photos, je vois l'image pouvant devenir, si on le veut bien, et parce que "on le vaut bien" comme dirait l'Or Réal : un buisson ardent ! Brûlant d'un Feu qui n'est pas celui des bûchers de l'intolérance.

Et un Feu "consolateur" qui apparaît partout dans l'oeuvre d'Oria et semble clore L'Évangile de la Colombe avec une concession nouvelle faite à notre terrestre et religieux Entendement : sous forme de poème spécifiquement apocalyptique annonçant la venue de l'Ère de l'Esprit.

Cela pourrait faire songer à un merveilleux Futur hypothétique toujours reporté ! Il en est ainsi dans le nom de Jérusalem : "la Paix apparaîtra" !

Mais il s'agit d' une "Fin des Temps" dont le Réveil sonne l'heure chez chacun, individuellement.

Un "coup de Grâce" retrouvé plusieurs fois dans "La Paix est mon Royaume" et plus encore dans "La Révolte Essentielle" où ce FEU dépassant tous les feux et toutes fausses lumières fait "table rase" des festins nés dans l'ombre et nourrisseurs de mortelles illusions.

FEU Modèle de celui qui a emporté dans sa Flamme le questionnement amoureux d'ailes battantes:

" Si le papillon s'est brûlé à la Lumière. La Lumière a connu les ailes du papillon et les a aimées"



C'est à cela, je crois, que nous convie "L'Évangile de la Colombe" . Pas à nous jeter dans un feu pour nous y éteindre ! (On ne sait jamais quelles peuvent être les folles interprétations de lecteurs)... mais à apprendre à actionner l'extincteur de toutes formes d'illusions lumineuses, afin que nous ne soyons plus divertis et pervertis par les lampions de foire, les chandelles de nos voisins, les feux d'artifice en tous genres... Et même par les phares, imaginaires ou pas, d'objets volants non identifiés (!) Puisque, peut dire aussi la voix du Cosmos: " il est d'autres brebis dans ma bergerie".

Savoir nous éloigner, déjà, de la pollution lumineuse des villes pour mieux voir les étoiles, et ressentir que notre Terre est unie à ces étincelles, est un immense pas pour les humains que nous sommes ! Et une première leçon de cours préparatoire énoncé au début de cet ouvrage et dans "l'image" du papillon expérimentant une brûlante étreinte.

...

Mais "pour trouver cette LUMIÈRE" dans ce ciel-et-enfer qui sont aussi en nous; la Lumière Permanente au dessus de toutes luminescences, motivantes et mouvantes, ephémères et exemplaires même par leurs voies trompeuses sous les écailles de nos œillères, l'Etranger céleste et naturalisé terrestre apprend finalement la leçon primordiale au Cavalier qui l'interroge : "Il faut ÉTEINDRE" !









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L'évangile de la colombe

L'évangile de la colombe est plus qu’un livre que l’on tient entre ses mains, c’est bien plus qu’un simple dialogue, c’est un échange Nourrissant, une rencontre d’Âme à âme qui nous invite à éveiller cette Lumière divine qui sommeille en nous. Par delà les mots, ce livre nous bouscule, nous emmène à regarder, à écouter le monde au-delà de son apparence afin de ne pas craindre d’avancer puisque l’ombre et la lumière peuvent être une danse au lieu d’une lutte… Unissons-nous au mouvement de la Vie afin de faire de notre route le chemin vers l’unité originelle.
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L'évangile de la colombe

Merveilleux livre que j'ai acquis suite à une de ses ou à la Conférence dans un Centre Culturel rue Saint Martin à Paris. Sa cassette est hélas inutilisable... et les retouver sous forme de cd ou de DVD serait pur bonheur...

Grace à Oria j'ai compris que "nous sommes faits un petit peu pour être mangé les uns par les autres... et je tâche de faire en sorte d'être une hostie de Communion"
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L'évangile de la colombe

Voir et re- connaitre Lui en nous et ne plus être séparé
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La révolte essentielle

Il suffit de lire "La Révolte Essentielle " d''Oria pour comprendre à quel point l'essence de son oeuvre ou l'orientation de sa pensée sont AUTRES que les "autres livres" et "autres auteurs" auxquels son oeuvre est associée sur la page comparative de Babelio. Peut-être simplement parce que le mot "ange" figure dans ses ouvrages et qu'il s'agit là, vraisemblablement d'un "amalgame" de nature électronique ?

Mais les lecteurs qui ne connaissent pas l'auteur peuvent être de prime abord désorientés, se portant vers son oeuvre ou se désintéressant de celle-ci avec des préjugés.

Ceux qui la connaissent sont sidérés ou surpris. Et peuvent mettre en doute, naturellement, d'autres associations "mécaniques" de livres et d'auteurs découverts grâce au bel outil culturel qu'est le site de Babelio.

Cela dit, il me semble utile de ne pas limiter à cette observation première, mon point de vue sur "La Révolte Essentielle"; tout en rappelant que pour "rencontrer" les auteurs sans intermédiaire, sans se fier aux seules comparaisons du "genre" de leurs œuvres... il faut les LIRE. Et pour la plupart d'entre eux, lorsque celles-ci existent, prendre connaissance des biographies qui les concernent.



"Prendre le risque" de se lancer dans la critique de l'oeuvre d'Oria n'est donc pas chose aisée !

Non pas qu'il soit périlleux de porter un jugement sur celle-ci, mais parceque chaque livre présente à la fois les traits d'une Genèse, d'un Testament, d'un Cantique des Cantiques, d'un Evangile... sans oublier des stances cosmogoniques, des psaumes soufis, des versets Zen et des songes apocalyptiques... Ce foisonnant rythme là, dans un holistique désordre, est de nouveau perçu mais de façon differente, graduée, dans "La Révolte Essentielle", secouant "livre-foudre" résumé dans ce constat prémonitoire en début d'ouvrage :

"L'Essence-Ciel" de la Révolte est comme le mot APOCALYPSE. Pour les uns c'est l'horreur, pour les autres l'Aurore"



Le mot Apocalypse ayant pour signification initiale "Révélation" et non, en langage convenu : "catastrophe" fin des temps... toute "révélation" naissant la plupart du temps d'un dessillement des yeux, n'est pas forcément bien reçue, ni non plus bonne à dire. Elle peut "dépasser l'Entendement" ! Et il est certain que pour les lecteurs émerveillés, mais surtout peu réveillés de "L'Évangile de la Colombe" n'ayant pu ou voulu lire dans ses lignes que les jolis niveaux servant leur angélisme... l'apparition brutale de "La Révolte Essentielle" a été un choc inattendu; un pamphlet illisible autant qu'illicite, blasphémateur, iconoclaste... visant le grand personnage que nous pourrions appeler : L'ILLUSIONISTE, dans le miroitement de toutes ses écailles: sociologiques, psychologiques, spirituelles... mais aussi dans l'apparence trompeuse de ses mues, dont la peau nouvelle, toujours plus douce, fait croire à la promesse d'un avenir meilleur.

Ces lecteurs, déçus, inquiets ou choqués auraient dû lire auparavant le deuxième livre de l'auteur : "La Paix est mon Royaume" aux éclairs annonciateurs... ou s'arrêter plus longuement, dans le premier, sur ce que Yahal disait au Cavalier :

"je veux te mettre hors de ta propre création".

Ou encore ce qu'il répondait à sa très émouvante plainte:

"tu me brises !"

par la non moins émouvante parole:

"c'est ce que tout barreau d'une prison dit un jour à la Main de Dieu".



Ainsi donc cet Etranger sur Terre osait se prendre pour Dieu en personne ? Non ! Là encore le lecteur éveillé doit comprendre "quand" "pourquoi" "pour qui" et "par qui" dans ce genre d'oeuvre aux accents bibliques, s'exprime un auteur faisant aller son personnage d'un niveau du "je suis" plus ou moins haut ( Jésus par exemple) au "JE SUIS" divin. Imité ça et là (point trop n'en faut) en direction de l'Illimité...

Ces "échelons" symboliques sont particulièrement sensibles dans "La Paix est mon Royaume" à la démarche la plus mystique face aux mille mystifications rencontrées par L'Etre-Ange, dénoncées ou plagiées par le héros lui-même pour mieux "répondre" aux égotiques interrogations humaines.



C'est donc ainsi ( aussi) qu'il faut comprendre "La Révolte Essentielle", troisième livre dans lequel l'auteur ne met plus en scène ( ou en cène ?) son héros favori mais une Voix désincarnée. Qu'on puisse la croire révolutionnaire, extraterrestre, divine, archangélique, voire demiurgique, selon les ressentis ... elle s'adresse, comme le précise la dédicace: à la "Nouvelle Humanité" .

Plus aucun personnage humain de fiction n'apparaît dans ce troisième livre; aucun héros ni héroïne, aucun modèle terrestre si ce n'est "tout-un-chacun". Un de ces "communs des mortels" que la Voix désincarnée invite à devenir le "comme Un" du Vivant.

Inutile donc de s'approprier ou de détourner cette Voix comme si c'était la personnification d'un nouveau Messie à aduler et à emmailloter dans la chrysalide d'un Mythe. Elle ne se laissera pas faire ! Et elle prouve par sa Parole qu'elle connait "toutes les ficelles" des filets que nous avons tissés et dont elle veut nous libérer.



Certains lecteurs feront un amer mais lucide constat en disant

que l'Égo paranoïde est terriblement malmené dans ce livre. C'est vrai ! Vulgairement parlant : " il en prend plein la tronche"

D'autres se réjouiront face à ce même constat en voyant poindre ou en pressentant le beau Visage étouffé sous son masque. D'autres se reconnaîtront tant bien que mal sous des traits vivement surlignés et, si ça fait trop "mal", si leur portrait-robot est trop flagrant de ressemblance, refermeront définitivement l'ouvrage.

Il faut s'accrocher ! Quelle que soit la page où l'on ouvre ce livre, écrit sous forme de brefs ou longs apophtegmes, on se sent forcément concerné, ou on reconnait le voisin... et c'est grâce à ce prochain ou lointain en humanité qu'on a une forme de curiosité envers ces "maux" qui sont "nôtres" et nous sont crûment envoyés en pâture... en même temps que nous sont proposés le recyclage de ces déchets et le "But" des transfigurations elles-mêmes.

"La Revolte Essentielle" aurait pu s'appeler: "Indignez-vous" ! Mais en ajoutant cette notion essentielle "Rendez-vous DIGNES"

Du VIVANT qui est en vous comme celui dans lequel vous baignez...



Oui, "il faut s'accrocher" ! même si on trouve, parfois que "les bornes sont dépassées"... Et surtout si on a compris, grâce à l'avertissement du prologue, que ce n'est pas l'auteur elle-même qui nous inflige ces leçons, ces conseils, ces admonestations et ces "trempes" d'eau lustrale ( non, mais pour qui elle se prend, celle là, avec son indignation surjouée, sa morale tombée du Ciel et ses jugements à l'emporte-pièce ?!)

...

Il est intéressant, d'ailleurs, de voir comment, une fois de plus, elle utilise un "personnage" ou un "non-personnage" céleste pour s'adresser aux hommes de la Terre... Elle, bien "terrestre" non ? Bien incarnée, en tout cas. Et "faillible" ! Non ?...

Et SI, en dehors même de notre question posée sur la puissance d'un Souffle et la hauteur d'une Inspiration, l'auteur voulait nous souligner "comment" ont pu être rédigées les œuvres dites "saintes" et autres récits mythologiques du passé... ?

SI c'était "cela" aussi, en plus ou avant tout, la Raison majeure de son œuvre ? Inséparable du mot Oraison, toujours, dans les récits de celle-ci...



Mais revenons à cette "Révolte Essentielle" qui n'est pas un livre-Juge, mais davantage un livre-Jauge selon les mots de l'auteur. Même si je comprends que l'on puisse trouver insupportable nos moralités "mises à mal" au nom du dépassement du "bien-et-mal " sortis de nos habituelles conventions et autres convenances.

Peut-être n'est-il pas facile pour les amateurs de rites ecclésiastiques d'apprécier le terme: "d'obstétrique des tabernacles" ou pour de charitables dévoués de comprendre la parole: "la bonne volonté pourrit le monde" et autres mises en garde contre les empressements de ce "fautif bien", plus d'une fois désigné, qui "amidonne le col de nos morales"...

Mais le Regard porté de la Voix, si j"ose dire, sur les "petits qui ne savent pas à quel point ils sont grands"... À quel point "l'Infime est essentiel à Dieu" , c'est bien cela qui domine !

Et pas seulement dans la partie, disons, la plus sociale du livre.

Tout et tous sont invités au "dépassement" à condition que nul ne soit écarté ou abandonné. Et rien ne doit être occulté dans ce Monde sans avoir été ausculté, mis à nu, compris, et mis à mort si nécessaire dans une détermination et un accompagnement bien-veillants :

" ON NE PEUT SE LIBERER DU CONNU

QU'EN LIBERANT LE CONNU"



Toutes mauvaises habitudes prises auxquelles il faut mettre un terme, ou qu'il faut apprendre à transfigurer sont donc passées en revue, avec les plus innocentes d'entre elles, brièvement rappelées... Mais les pratiques consciemment charlatanes et mensongères, elles, sont frappées sans retenue. Certaines, sous la notion réductrice d'occultisme, étant les plus visées. Résumées, dans L'Évangile de la Colombe, avec un poème sévère sur ce que nous pourrions appeler de façon suggestive "les esprits frappeurs" et se terminant par cette sentence essentielle:

"TON SEIGNEUR EST LE VERBE PAS LE BRUIT"



Dans la partie "songes et mensonges" sont dépeints les traits de ces "globe-trotters de l'astral" prétendant ramener de voyage les vérités cachées des annales akashiques... ou ceux de ces autres "canaux" disant recevoir les messages du Verseau...

Tout un monde pouvant paraître "paranormal" au lecteur lambda, mais découvert par l'auteur au temps de ses conférences, où elle pouvait se moquer avec sourire et indulgence de "l'aura des pâquerettes" et, avec plus de mordant de "l'imposture des postures" de faux maîtres, ou encore de la tromperie des "serpents à sornettes".

Cette image de la "Malice de la limace" rampant comme une chenille, se faisant éventuellement passer pour elle... mais ne pouvant, en aucun cas, devenir le papillon promis ou vainement espéré, est récurrente et son SENS à la portée de tous dans le message de l'auteur.



Quant à la devise : LIBERTÉ-ÉGALITÉ-FRATERNITÉ, elle est aussi "revue et corrigée" et nous devons cela sans doute au fait que ces sujets sont les premiers écrits de "La Révolte Essentielle " produits en prévision du Bicentenaire de la Révolution Française. Livre en cours, non encore publié, qu'Oria était venue présenter à Paris, dans la salle bleue du Palais des Congrès, tout en exprimant son souhait d'arrêter là son cycle de conférences avant de mettre par écrit "tout" ce qu'elle avait retenu de ces échanges.

Il est donc légitime de penser que c'est grâce à ceux-ci , dans un milieu pseudo-spirituel qui, disait-elle, "n'était pas le sien"... mais aussi à travers ses entretiens, ses correspondances, ses voyages, qu'elle a pu s'emplir puis se décharger du "trop plein" d'une Inspiration ayant fait naturellement suite à celle de "La Paix est mon Royaume".



Si l'on reconnait, dans les premières stances de "La Révolte Essentielle" le ton d'une Révolution sociale et les concessions faites à cette forme d'approche, il est clairement dit que "c'est en nous-même" qu'il faut renverser les barrières et guillotiner les marionnettes. Qu'on ne s'y trompe pas: il s'agit d'une insurrection de la conscience en vue d'une Résurrection vers ce qu'Oria n'élude jamais : l'Essentiel dans son Essence. Même si le "chemin" vers cela doit passer par les sens.

Les dernières stances du livre donnent bien évidemment la place à l'ESPRIT. À celui de l'Apocalypse ? En tout cas à celui qui fait "table rase" et qui ÉRASE. Un verbe qui n'existe pas en francais mais dont la claire signifiance progressivement proposée à notre Entendement dit ceci :

"Ne décriez pas ! DÉCRÉEZ"

ou encore :

"Ne vous définissez plus ! INFINISSEZ-VOUS".



Il est notable que chaque livre d'Oria se termine par un Merci et un Pardon dit et demandé à tout personnage de l'oeuvre et donc aussi au chercheur-lecteur en quête d'une Connaissance que le "donneur" sait pertinemment ne pas pouvoir transmettre "pour toujours" et "parfaitement" dans une Langue intelligible à celles et ceux qui la réclament... et peuvent finir par la redouter.

À la fin de "La Révolte Essentielle" la Voix et Voie s'adressant à l'Humanité... Et pouvant être celle de la Sur-Humanite ou (et) de la Sûre-Humanité ! Laisse entendre et lire ceci:



" MERCI et PARDON

Deux mots jonglés par le même Dessein

dans l'incontournable véhicule de la Création

dans l'impitoyable auto-dépassement

qui annule chaque marche dans la démarche

qui la prend avec...

qui, enfin, la com-prend.

...

MERCI et PARDON

ailes du battement de l'impétueux Phénix de la Création

Cet Oiseau qui a pour naissance : la mort

et pour Essence: l'AMOR.





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La révolte essentielle

ce livre est une bombe spirituelle !!!! sa lecture nous transforme de fond en comble!!! produit un retournement prodigieux !!! à lire de toute urgence !!!
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L'évangile de la colombe

Dès les premiers mots de l'évangile de la Colombe, on se sent soulevé par un Souffle qui nous transporte au sommet de l'Etre. Puis, au fil des pages, ce souffle devient une tempête ardente pour mieux consumer TOUS nos préjugés. Et le lecteur qui aura accepté de se laisser "dépouiller" par le Verbe enflammé d'Oria finira par se retrouver dans un lieu (situé au-delà du Bien et du Mal) dont il ne pourra revenir que métamorphosé ! C'est pourquoi ce livre - unique entre tous - n'est pas à mettre entre toutes les mains, car il " brûlera" celui qui n'est pas prêt à se consumer à la flamme du Pur Amour...
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La paix est mon royaume

l'écriture de ce livre vient d'un autre monde, d'un monde de lumiere, c'est le Verbe qui parle, la poésie est à chaque page

je conseille vivement de le lire et de s'imprégner de sa musique céleste; ce livre est un bijou !!!
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La paix est mon royaume

Intentionnellement, l'écriture est rebelle afin de désarçonner le mental satisfait, ainsi fleureter avec La Vérité. Pour les vrais chercheurs… Lisez ce ( ses ) livre(s)
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L'évangile de la colombe

Petit ouvrage très poétique et mystique.
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L'évangile de la colombe

Tous les mots de ce livre sont Essence en laquelle chacun y puise la Nourriture , dont il a besoin, selon sa fréquence vibratoire ("oh ! Grand Oiseau Triple, différemment sommes nous posés sur l'immense océan de tes ailes"). C'est un peu comme une partition musicale : quand à chaque pas on s'élève à une nouvelle fréquence, sa vibrance nous porte dans une nouvelle conscience retrouvée (c'est parfois "le miel des Dieux"). On sourit aussi, quand on voit que ceux qui se considèrent comme les grands penseurs de ce monde, ne sont en réalité que de grands farceurs, surtout pour eux-mêmes ! Car savent ils ceux là quelle est la véritable source de leur prétendu savoir ! Mais le cavalier souffre : combien j'ai peiné sur le sentier, lorsque j'ai dû apprendre à ne plus séparer la Vie et la Mort, à chercher l'Echange, avec cette déchirure profondément ancrée en moi, liée à mon enfance. Mais pas à pas j'ai réussi à intégrer cette substance qui réunit "le cri de la naissance avec le dernier soupir de la mort". Nous ne sommes que de bien petites chose, destinées à l'édification du Grand Œuvre de la VIE. Libre à nous d'y participer ! Livre sans âge, sans doute, l'Œuvre par Excellence d'Oria, l'Evangile offre à l'Etre Véritable, la possibilité de retrouver ce que nous avons perdu, oublié, au profit de notre pouvoir personnel, la Conscience de l'UN, qui est le Chemin véritable pour retrouver l'Origine Première, source de Toutes Vies.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La révolte essentielle

Ceux qui auront déjà lu L'évangile de la Colombe et La paix est mon royaume retrouveront dans La Révolte Essentielle la puissance et le souffle du Verbe qui s'est fait lettres... Mais cette fois, la parole de l'Être-Ange - nous étant délivrée par des sentences aussi foudroyantes qu'éblouissantes - ressemble à un A-Dieu, tel un ultime message délivré à l'humanité qui doit (ré)apprendre que la seule Rê-Volution à accomplir est à l'intérieur de nous-même.
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La paix est mon royaume

La paix est mon royaume vient compléter l'enseignement de L'évangile de la Colombe à travers les révélations d'un Être-Ange dont le langage déroutant court-circuite à dessein les raisonnements du mental pour (re)susciter cette "intelligence du coeur" qui, seule, peut l'entendre et le saisir. Et chaque phrase est une fulgurance qui pénètre jusqu'à l'âme, telle une lame de feu cherchant à pourfendre TOUTES nos illusions. Mais derrière la rigueur impitoyable du Verbe enflammé se cache un baiser d'Amour que l'Ange de l'Être vient déposer sur le front des hommes endormis pour les éveiller à la Vie...
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La révolte essentielle

Lorsque vous descendrez du manège, vous saurez alors pourquoi vous y êtes montés.

N'ayez pas la lâcheté de remonter sur ces mirages !

Engendrez votre LIBERTE !

Tenez fermement vos rênes !

Devenez, Ce que vous deviez ETRE



Cette critique qui a surgit dans ma pensée s'apparente plutôt à une citation, c'est ainsi que je le ressens. Il m'est donc nécessaire d'y ajouter un développement.



La Révolte Essentielle vient frapper l'Ego de l'homme, afin de le délivrer de sa propre création mentale, qui construit nos réalités existentielles, notre raison d'orgueil, profondément ancrée en nous.

Elle nous fait prendre conscience qu'il faut accepter d'être désarmé pour être réarmé, dans le monde qui vient.

Dans l'Evangile de la Colombe, lorsque le cavalier s'est révolté, Yayal lui dit : "je veux te mettre hors de ta propre création", le cavalier répond : "tu me brises", Yahal lui dit alors : "c'est ce que tout barreau d'une prison dit un jour à la Main de Dieu".

Alors on peut ne pas aimer la Révolte Essentielle, parce que c'est une autre voix que celle de l'Enfant de la Mère et qu'elle peut être ressentie comme une sanction.

Mais ces trois oeuvres d'Oria sont indissociables, parce qu'elles s'intéressent à l'Etre Véritable et pour sa Réalisation, il faut qu'il y ait dépassement de notre mental.



Véritable Science de l'Etre, ces oeuvres finalement, sont UNE.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La paix est mon royaume

"Cet ouvrage n'est pas un labyrinthe pour "initiés" où le simple lecteur se perd dans des méandres ésotériques et littéraires tracés aux seules fins de le déboussoler"



C'est ainsi que commence l'avertissement au lecteur de "La Paix est mon Royaume". Lecteur considéré par Oria comme "substance" du message délivré... Et faisant partie de cette Existence que le héros du livre, passé du céleste Etranger de "L'Évangile de la Colombe" à un Être-Ange plus incarné, va visiter de haut en bas et de droite à gauche, et inversement, dans une sorte d'ecartelement librement consenti. Salvateur et mouvant et non statique et éploré.



En reprenant la lecture de ce livre, et malgré les explications ou justifications de l'auteur au sujet du vocabulaire adopté, je vois ce qui va, d'emblée, non pas égarer le lecteur mais bel et bien ( ou pas bien ?) l'etourdir autant que l'esbaudir. Avec tant de néologismes de verbes inventés, de lettres mises entre parenthèses pour créer plusieurs mots en un seul !

On peut, à la rigueur, chercher secours dans le glossaire, mais l'auteur elle-même le déconseille. Alors pourquoi cette abondance de jeux de mots ? Hauts et beaux, pour la plupart, certes ! Mais nuisant à la lecture si on ne sait pas se laisser porter par la vagues des lignes, par son lyrisme et le flux vivant du récit.

Pour déstabiliser le "mental" humain dont on fait un personnage ? Faire un croche-pied à sa démarche ? L'hypnotiser le temps de lui injecter un "bon" venin ou un salutaire vaccin ?... Oui, c'est compréhensible ! Mais dans cette forêt de paroles précieuses jalonnée de mots surprenants, surgissant à la fois de la terre et du ciel, le lecteur inquiet peut redouter les coups de foudre et rebrousser chemin.

Le dieu des racines étymologiques a-t-il pu reconnaître les siennes ?... Pas toujours à mon avis ! Mais ce qui est certain c'est que ce livre d'Oria, plus encore que les deux autres est INTRADUISIBLE. Et comme d'autres auteurs elle a pris le risque d'être incomprise. À moins de superviser elle-même la tâche de traduction afin que celle-ci ne devienne pas trahison. Quoiqu'il en soit, dans l'obligation de créer d'autres mots l'ouvrage serait "autre" et empesé de notes au bas de chaque page. Bref, il m'apparait, aujourd'hui plus qu'hier, que cela est "dommage".



Mais ne boudons pas notre plaisir ! Surtout lorsque l'humour est étroitement lié à l'Amour de l'Être-Ange charismatique. Notamment dans son échange mémorable avec celui que l'intelligentsia biblique nous a appris à nommer Lucifer et que l'auteur, à travers son héros, a renoncé à nommer de la sorte, en refusant non seulement ce qu'on nous a inculqué, mais aussi d'amoindrir ou de blesser un éventuel bouc émissaire tout de même nommé "porteur de lumière".

Plus exactement ce n'est pas lui qu'elle reconnait sous les traits vainement grimés de celui qu'elle appelle "Vocifer"

( à cause du verbe vociférer. Ça c'est facile à comprendre et à retenir ) Une personnification du Bruit ! Lequel n'est pas que cela, ni un borné mort-né face au rappel du Vivant et à la puissance du Verbe.

Il n'est pas insensible à la Grâce de celui qui est décrit en ces termes : " oiseau d'argent et oiseau d'or" à la fois, lune et soleil, en somme, rappelant l'androgynie de Yahal-Yahalia dans "L'Évangile de la Colombe".

Quant au passage, il n'est pas sans évoquer la parole de l'Étranger disant au Cavalier : "Je suis venu sur Terre pour dire au prince de ce monde: "JE SUIS Toi"



Vocifer ici, le "serpent" ou tout autre symbole redouté du Cavalier de L'Évangile, met en garde le Messager contre une ingrate Humanité en quête de connaissance, qui va forcément le fuir, le calomnier, l'abandonner ou le renier après avoir pris sa "lumière" au vol. Mais en même temps il est à deux doigts de tomber sous le charme de l'Être-Ange. Malin, il en prend conscience, s'en défend, se rebiffe, montre ses griffes, réajuste le diabolique masque auquel l'Être-Ange ne croit pas.

...

C'est un moment essentiel du livre. Car ce Vocifer, par ses sbires, c'est tout ce que nous allons voir et entendre s'exprimer tout au long du récit, à travers les rencontres que vont faire l'Etre-Ange et son fidèle Ami accompagnateur. Tantôt modérateur de sa Flamme, tantôt poussant ses pas freinés vers une foule et des communautés qui attendent sa parole comme une manne ou s'y opposent avec férocité.

L'Être-Ange veut bien parler aux nations, aux sages et même aux insensés mais en aucun cas il ne veut être pris pour un "maître". Piégé par des adorateurs ou des disciples prêts à se l'attacher et se le disputer.

C'est un "Messie récalcitrant" en quelque sorte, invitant sans relâche tout oiseau rencontré à devenir, au moins, un libre "Jonathan Livingston le Goeland" ( voir ces œuvres de Richard Bach qui a aussi un nid sur Babelio)



On devine une peur, ou des cicatrices mal refermées chez l'Être-Ange... Ou l'amère leçon des Mythes, qui sait ? dans ce refus de porter la "bonne parole" ou de se donner complètement en pâture à la Terre des Hommes.

Pourtant, ce n'est pas "elle" que craint l'Être-Ange. Elle est aimée ! Et cet Amour est déclaré dans un poème époustouflant de sensualité, au sein d'un Prologue qui commence ainsi :

"Il était une fois, il est, et il sera, le récit de l'Être-Ange aux ailes interdites, descendu mille fois, exclu et revenu sur un monde fébrile pour y chanter la Loi.

Verbe au c(h)oeur bâillonné, portant du fond des âges, les notes égrenées de l'Éternel Message.

Fakir aux pieds saignants sur les clous des labours, où tout semeur sévit pour que pointe au grand jour... le Germe rare."

( avez-vous noté : tout se meurt, se vit ?)



Ces quelques lignes sont de la même veine exactement que celles du prologue de "L"Evangile de la Colombe" Mais la suite de "La Paix est mon Royaume " annonce à coup sûr, bien qu'à fleurets mouchetés, l'épée tranchante et tournoyante de "La Révolte Essentielle".



C'est comme si le héros se retirait après avoir dit aux êtres qui étaient venus vers lui : Bon ! Vous n'avez rien compris ? Vous souhaitez rester dans vos délires et délits ? Eh bien je laisse plus grand et plus fort que moi désigner plus crûment les maux que vous ne cessez de mâcher.



La Paix est mon Royaume " se situe donc dans un entre-deux dont "l'état d'Esprit" fluctuerait entre la Colombe de L'Évangile et celle de "La Révolte Essentielle" où l'Oiseau-ESPRIT fond sur l'Humanité pour la "refondre" d'une certaine manière, à un Feu libérateur.
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La paix est mon royaume

L'épée de l'Ange n' a d'autre cible que de nous propulser au-delà de nos réalités existentielles, enraçinées dans les marécages des apparences, là oû se forge la raison humaine. Là où encore, les grands de ce monde orchestrent et assouvissent leurs pouvoirs sur une humanité devenue le jouet de leurs dances, noyée dans les profondeurs de l'abîme où la Conscience de l'UN ne peut accoster. Le prix à payer pour notre Emergence est peut être la VIE, puisqu'elle est l'Enfant de l'Amour (ceci reste mon avis !) .....
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'évangile de la colombe

Merci Oria pour ce récit qui parle de nous si profondément sans détour ni complaisance.

Inclassable car subversif dans ce qu'il ose nous dévoiler à nous même. Par sa puissance, il nous plonge dans un espace supra sensible où tous les grands personnages de ce livre accompagnent le Grand Chemin.
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L'évangile de la colombe

ce livre est une pure merveille chaque page est une initiation j'invite tous les lecteurs à le lire !!!
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La paix est mon royaume

Après l’Évangile de la Colombe l’Enfant divin a laissé place ici à l’Ange porteur de messages afin de briser nos chaînes et désarçonner un mental trop présent pour ne s’adresser qu’au Cœur. Petit à petit ces phrases, qui sont des flammes torrentielles, nous invitent à sortir de notre torpeur pour nous incarner, nous métamorphoser...
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