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Critiques de Osez le féminisme (10)
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Vie de meuf

Ce livre a vu le jour à cause du blog "viedemeuf" ou témoignages et anecdotes sont arrivés en masse pour dénoncer le sexisme, la misogynie et les inégalités entre hommes et femmes. Le collectif "Osez le féminisme" a fait un choix représentatif de ces histoires sexistes, vécues au quotidien, et parsemé les pages de ce petit recueil de chiffres, dates historiques, extraits de lois, informations diverses...

Sur la quatrième de couverture on peut lire : "anecdotes pleines d'humour - parfois grinçant- " c'est sûr que, plus d'une fois, j'ai grincé des dents (proférant des vocables inappropriés)...par contre je n'ai pas beaucoup ri, ou alors (très) jaune.

Mais on apprend quand on peut avoir recours a la Halde, que "Pour les enfants entre 0 et 3 ans, 10 fois plus de livres présentent comme personnage principal un héros plutôt qu'une héroïne" (on s'en doutait déjà), que les Éditions Talents Hauts proposent une collection de livres anti sexistes (leur site vaut le détour !), que la réglementation concernant le port du pantalon pour les femmes (loi de novembre 1800) n'a jamais été abrogée....

Malheureusement a partir de la seconde moitié du livre, tout cela devient itératif et certains faits et dates sont rappelés trop souvent a la mémoire du lecteur.



Le 12 mars 2013 a vu l'adoption du texte de loi autorisant le mariage de même sexe. C'est très bien et un pas en avant... Or, l'inégalité entre sexes opposés reste une réalité qui fait peu ou prou de remous !

Et c'est pourquoi ce petit livre mérite d'être reconnu !

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Petit guide pour une sexualité féministe et épano..

Facile à lire, coloré, aéré, balayant un grand nombre de thématiques et donnant des pistes pour poursuivre si le sujet nous intéresse: c'est un très bon livre pour les ado et jeunes adultes.



Une bonne idée cadeau pour des ado à l'approche de Noël ou autre.



Étant plutôt dans les catégories "pro" et "vieille" je suis loin du public ciblé par le livre, mais je reconnais qu'il est bien fait.
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Prostitution

On ne naît pas client/prostitueur, on le devient…



Les analyses de la prostitution, du système prostitueur sont différenciées. Les conclusions que les un-e-s et les autres en tirent sont toujours sociales et politiques. Elles éclairent, de manière diffractée, les projets de construction de l’égalité réelle entre femmes et hommes. Les débats sur l’éventuelle pénalisation des clients recoupent ou non ces analyses.



Ce livre présente un grand nombre d’arguments pour l’abolition du système prostitueur, des réponses à des questions banales souvent exprimées sur ce sujet.



Sans revenir sur l’ensemble des thématiques traitées, je renvoie aux autres notes de lecture et aux textes publiés (voir en fin de note), je voudrais indiquer quelques éléments et soulever quelques questions.



Pour qu’il n’y ai aucune ambiguïté, je souligne un accord important avec les thèses développées dans le livre contre le système prostitueur. Je suis aussi, en l’état, pour des mesures de pénalisation des clients/prostitueurs. C’est un choix politique, celui du devenir de l’émancipation individuelle et collective de toutes et tous les êtres humains.



Parler de prostitution, c’est d’abord parler de rapports sociaux. Et des rapports entre femmes et hommes.



Quitte à fâcher, je souligne que toutes les thèses sur la prostitution qui ne prendraient en compte que les personnes prostituées en oubliant les « clients », et leurs rapports asymétriques, me semble dénuées de sens. Faut-il ici rappeler que la très grande majorité des personnes prostituées sont des femmes et la quasi totalité des « clients » sont des hommes.



Comme tous les autres rapports sociaux, la prostitution doit être abordée dans ses inscriptions dans l’histoire. De ce point de vue, je trouve inutile et peu pertinent d’expliquer que la prostitution existe depuis le néolithique. Les modalités de la domination des hommes sur les femmes, de l’accès au corps des femmes par les hommes ne relèvent pas des mêmes pratiques sociales dans des organisations sociales différenciées. Le « plus vieux métier du monde » est une invention pour naturaliser des pratiques d’appropriation différentes dans le temps et les lieux et nier les formes spécifiques et historiques de domination.



Les auteures reviennent sur l’histoire des débats, sur le réglementarisme, sur le prohibitionnisme, sur l’abolitionnisme. Chacun de ces termes devrait par ailleurs être utilisé au pluriel.



Dans ces débats, un élément me semble particulièrement important : la non patrimonialisation du corps, « le principe de non-disponibilité du corps humain ».



Sans développer, je rappelle aussi que le « contrat », forme « libérale » des relations sociales s’est construit largement en négation des rapports sociaux de domination. Et comme l’indique Carole Pateman dans : Le contrat sexuel (La Découverte, 2010) : « Un ordre social libre ne peut être un ordre contractuel ». Ce qui ne dit cependant rien sur l’utilisation nécessaire du droit ni sur les moyens de parvenir à une société sans dominations.



Sans m’y attarder, j’ajoute aussi que la monétarisation, la marchandisation des relations sociales n’a jamais été au cœur des politiques d’émancipation.



Les auteures insistent sur les liens entre traite et prostitution, entre système de dettes personnelles et prostitution. Ici, aussi, il ne faut pas s’abstraire du fait que ces systèmes sont le plus souvent sous pouvoir des hommes. Les « dettes de passage » des migrantes doivent donc être abordées et traitées, d’autant que les représailles existent sur les familles, les enfants restés « au pays ». Il convient de rappeler que si les « migrant-e-s » sont majoritairement des femmes, seules celle-ci, assignation sociale des femmes « au sexe » (et non les hommes migrants) peuvent se retrouver dans le système prostitueur.



Les pays qui ont fait le choix du réglementarisme et donc de la légalisation du proxénétisme favorisent, de fait, la traite, le renouvellement régulier des corps marchandisés, de la « chair fraîche ».



L’enfermement des personnes prostituées est d’autant plus fort, qu’elles sont administrativement considérées comme sans-papier, et vouées à une certaine clandestinité sociale. Le respect de la libre circulation et de la libre installation des personnes, l’attribution automatique de papiers de résidence et de droit au travail est donc un élément décisif dans la lutte contre la traite et la prostitution. Je reviendrais plus loin sur le droit au travail.



La violence est omniprésente, dont les atteintes à l’intégrité physique et mentale, dans le système prostitueur. Les auteures en soulignent les multiples dimensions. La violence c’est aussi les clients/prostitueurs qui refusent de mettre des préservatifs. C’est aussi celle des forces répressives. Sans oublier, la violence exercée par les proxénètes, la violence physique, dont les viols, le mépris envers l’autre, la négation de sa situation, de ses désirs, etc…



Je reprends un paragraphe cité de Muriel Salmona, entre autres, chercheuse en psycho-traumatologie (voir Le livre noir des violences sexuelles, Editions Dunot 2013) : « la répétition d’actes sexuels non désirés, même lorsqu’ils sont consentis, est en soi une violence sexuelle aux conséquences physiques et psychologiques équivalentes aux autres formes de violence sexuelle ». A noter que les actes sexuels non désirés ne se retrouvent pas uniquement dans la prostitution. Je rappelle juste pour l’instant, que dans un mariage, « le devoir conjugal », forme de viol socialement valorisée, a été aboli très récemment dans la législation et que le viol conjugal est aujourd’hui considéré comme un crime.



Sur la sexualité, les auteures rappellent, entre autres, « Le clitoris n’est pas mentionné dans les manuels scolaires, la masturbation est une activité maîtrisée par les garçons mais taboue chez les filles, et le cunnilingus ou toutes autres formes de stimulation du clitoris sont considérés uniquement comme des préliminaires ». Les rapports propositionnels sont centrés sur le pénis et la pénétration, au cœur de la sexualité construite des hommes.



Sans mythifier sur les sexualités « satisfaisantes » réellement existantes, et sans pouvoir même penser les sexualités dans un monde émancipé des rapports de domination, je considère que les activités marchandes sont contradictoires au respect des désirs des partenaires (d’ailleurs le terme partenaire ne s’applique pas entre un client/prostitueur et une personne prostituée). « La liberté sexuelle, c’est le libre choix de ses partenaires et de ses pratiques, et la réciprocité du désir sexuel ».



Sans oublier, comme l’écrit Christine Delphy (Un universalisme particulier. Féminisme et exception française (1980-2010), Editions Syllepse 2010) : « Il n’y a pas un "acte sexuel", que l’on se procurerait de diverses façons, dans diverses relations : dans le partage, ou dans la prostitution, ou dans le viol, et qui resterait cependant identique à lui même ; il n’y a pas d’essence de l’acte sexuel. »



Et que dire des hommes, qui se « dopent » à la pornographie ou qui prennent du viagra avant un rapport prostitutionnel, pour asseoir leurs fantasmatiques « irrépressibles besoins » !



Les pro-prostitution hésitent dans leurs argumentations, tantôt il s’agirait de sexualité, tantôt d’un « travail de sexe ». Je ne reviens pas sur cette notion, qui me semble peu pertinente et que les auteures traitent en détail. Sur ce « travail » et ses prolongements soit-disant syndicaux, je renvoie au texte de Dones d’Enllaç : « Syndicalisme et prostitution » (voir en fin de note)



Le livre se termine par sept propositions dont la première est la « suppression de toutes les mesures répressives à l’encontre des victimes de la prostitution ».



Ces propositions me semblent insuffisantes. J’ai déjà parlé de la libre circulation et de la libre installation des personnes, donc l’attribution automatique de papiers de résidence et de droit au travail. D’un droit au travail pour toutes les femmes, travail reconnaissant leurs qualifications et correctement rémunéré, à temps plein et non au mystificateur « temps partiel choisi ». Ce qui entre parenthèse implique une certaine socialisation des tâches, le souci et le partage des autres tâches domestiques par les hommes, la lutte spécifique contre les assignations de genre et la réduction significative du temps de travail.



Les propositions devraient articuler des mesures d’égalité des droits et d’égalité réelle pour toutes les femmes et des mesures spécifiques de protection pour sortir du système prostitutionnel.



L’égalité réelle, c’est aussi l’égalité fiscale, la fin du quotient familial et l’imposition unipersonnelle ; c’est aussi l’égalité de tous les couples mariés, pacsés ou non, de tous les individu-e-s en couple ou non.



L’analyse de la prostitution devrait aussi être incluse dans ce que Paola Tablet nomme le continuum des différentes formes d’échange « économico-sexuels » entre hommes et femmes, des rapports de domination (voir par exemple : La grande arnaque. Sexualité des femmes et échange économico-sexuel, L’Harmattan, Bibliothèque du féminisme, 2004, et les réflexions de Joël Martine dans l’interview mené par Sylvia Duverger (liens mis en annexe de ma note de lecture de son livre Prostitution : le consentement dissymétrique).



Et, je ne parle pas ici, du combat contre l’hétéro-sexisme, contre la naturalisation des « identités sexuelles », contre le refus de l’enseignement des théories du genre, etc…



SOMMAIRE

Introduction

L’abolitionnisme, un peu d’histoire

1. Parce que la prostitution tue physiquement

2. Parce que la prostitution tue psychologiquement

3. Parce que la prostitution tue socialement

4. Parce que la prostitution encourage la traite et l’esclavage

5. Parce que la prostitution, c’est le cumul de plusieurs dominations: masculine, de classe et raciste

6. Parce que la prostitution n’est pas un travail

7. Parce que la prostitution n’est pas une libération sexuelle

8. Parce que la prostitution est contraire à la dignité de la personne humaine

9. Parce que la prostitution est un obstacle a l’égalité entre toutes les femmes et tous les hommes

10. Parce qu’on ne naît pas client, on le devient

Perspectives

Nos propositions

Bibliographie-Filmographie



Acheter l’usage du corps (en l’occurence du sexe) d’un être humain ne peut être considéré comme un acte anodin, souhaitable ou revendicable.



Présenter cela comme ayant quelque chose à voir avec la sexualité de la personne prostituée est pour le moins peu rigoureux !



Ici, une fois encore, le combat pour l’égalité réelle est une condition de la liberté.



A minima TOUS les hommes qui se revendiquent de l’émancipation doivent affirmer qu’ils ne SERONT PAS clients/prostitueurs



Quelques livres sur le sujet :

Joël Martine : Prostitution: le consentement dissymétrique :

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/09/23/acheter-le-consentement-a-un-rapport-sexuel-non-desire-est-un-abus-de-position-dominante/

Patric Jean : Pas « client ». Plaidoyer masculin pour abolir la prostitution : http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/02/chaque-homme-est-implique-par-la-place-quil-occupe-dans-la-structure-ou-il-est-confortablement-installe/

Kajsa Ekis Ekman : L’être et la marchandise. Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi :

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/04/11/la-transgression-fetichiste-des-frontieres-se-differencie-de-la-dissolution-revolutionnaire-des-memes-frontieres/

Victor Malarek : Les prostitueurs ; Sexe à vendre… Les hommes qui achètent du sexe : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/05/21/pas-des-clients-des-prostitueurs/

Lilian Mathieu : La condition prostituée : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2010/05/19/limites-de-la-sociologie/

sans oublier Alternatives Sud : Prostitution la mondialisation incarnée (Centre tricontinental et Éditions Syllepse 2005) ou Richard Poulin : La mondialisation des industries du sexe (Imago 2005)



Quelques textes aussi :

Christine Le Doaré : Au fait, que dit la loi d’abolition de la prostitution ? : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/13/au-fait-que-dit-la-loi-dabolition-de-la-prostitution/

Jennifer Lempert : Un mal qui ronge la société : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/12/un-mal-qui-ronge-la-societe/

Claudine Legardinier : Prostitution : les "clients" tremblent pour leurs petits privilèges : http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/11/prostitution-les-clients-tremblent-pour-leurs-petits-privileges/ 

Christine Le Doaré : Des papillons au ventre ! : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/05/des-papillons-au-ventre/

Lluís Rabell : Une affaire d’hommes : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/04/une-affaire-dhommes/

Joël Martine : Prostitution: le consentement dissymétrique : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/11/03/prostitution-le-consentement-dissymetrique/

Dones d’Enllaç : Syndicalisme et prostitution. Quelques questions embarrassantes : http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2012/11/24/syndicalisme-et-prostitution-quelques-questions-embarrassantes/

Sylviane Dahan : De l’abolition de l’esclavage à l’abolition de la prostitution :

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/02/01/de-labolition-de-lesclavage-a-labolition-de-la-prostitution/

Sandrine Ricci, Lyne Kurtzman et Marie-Andrée de Roy : Synthèse du rapport « La traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle : entre le déni et l’invisibilité » : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/07/15/aucun-e-etre-humain-ne-devrait-etre-marchandise-e/

Sylviane Dahan : Catalogne : loi et ordre (des proxénètes) : 

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/01/13/catalogne-loi-et-ordre-des-proxenetes/
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Vie de meuf

"Osez le féminisme" est une association féministe maintenant bien connue. Elle est à l’origine de la publication du présent livre. On y trouve une grande collection de paroles de femmes, confrontées presque journellement aux stéréotypes: ceux de l’idéologie tentant encore et toujours de maintenir la domination masculine sur les « meufs » d’aujourd’hui. Enoncées sous couvert de plaisanteries (déplacées) ou d’une manière beaucoup plus virulente, les petites phrases assassines se succèdent au fil des pages. Et c’est presque lassant. Mais ça montre bien tout l’éventail dont dispose le machisme pour affirmer sans vergogne sa supériorité par rapport à la gent féminine. Parfois une « riposte qui tue » est suggérée aux femmes. Par exemple celle-ci, que j’ai bien appréciée:

"- Mais, les femmes, ça les intéresse pas, la programmation !

- Ah, désolée, j’ignorais qu’il fallait un pénis pour taper sur un clavier ! "

On n'a pas intérêt à lire ce livre d’un seul coup. Il faut plutôt le feuilleter par petits morceaux, ça sert de piqûre de rappel…

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Vie de meuf

J'ai découvert ce livre au hasard sur les rayons de la médiathèque que je fréquente. Étant une femme, le titre m'a tout de suite interpellé et je me suis mise à le feuilleter. J'ai été tellement... horrifiée par certaines anecdotes que je ne l'ai plus lâché pour le lire entièrement.

Cet ouvrage assez court est issu du blog "viedemeuf" (www.viedemeuf.fr) initié par le collectif Osez le féminisme. Il vise à lutter contre le sexisme au travers de témoignages de femmes ou d'hommes qui constatent des propos sexistes dans leur quotidien et qui sont invités à les retranscrire sur ce blog. Le livre est une sorte de "best of" des anecdotes avec, disséminées tout au long des pages, des statistiques ou des dates mettant un peu plus en relief la véracité des propos et l'inégalité qui persiste entre hommes et femmes.

Il est divisé en chapitres thématiques : la femme à la maison, l'inégalité professionnelle, la lesbophobie, la maternité,...

Les propos sont parfois drôles, mais parfois beaucoup moins... J'ai même été étonnée que certaines choses soient encore dites, d'aussi sexistes... Par exemple une jeune fille est prise pour un job saisonnier car elle a de gros seins donc sera agréable à regarder...

Me révoltant déjà dans la vie de tous les jours face au sexisme ambiant (pas difficile à trouver : catalogue de jouets, publicité ciblée, contes de fées, inégalité des salaires et j'en passe...) je bouillais de rage à la lecture de certains passages.

Cependant je suis ravie de l'existence de cet ouvrage, qui contribue à mettre en lumière ce phénomène trop intériorisé qui passe pour "normal" alors que ces stéréotypes sont totalement sexistes et injustes envers les femmes.

J'espère que certaines femmes prendront conscience qu'il faut lutter contre le sexisme et ne pas hésiter à répondre aux critiques ou discriminations et que certains hommes comprendront aussi que leurs propos ou actes sont blessants et favorisent l'inégalité.

A la lumière de cette lecture je me dis que la route est encore longue et que le sexisme est loin d'être mort... Heureusement, des organismes sont là pour aider les victimes (la Halde notamment et les syndicats et associations) et la liste figurant à la fin de l'ouvrage peut être précieuse. Les efforts sont à faire au quotidien, et le combat doit se mener sans relâche.



(Je ne deviendrai pas un peu féministe moi ?.....)



PS : le correcteur orthographique de Babelio ne connaît pas le mot "lesbophobie".... à méditer !
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Prostitution

Excellent petit livre. Facile à embarquer dans le sac ou la poche pour lire dans un moment d'attente. À 6,50€ il a un prix raisonnable au vu de sa petite taille.



Rappel: l'abolitionniste vise à abolir la prostitution mais sans condamner les personnes prostituées, considérées comme des victimes de ce système, mais uniquement les personnes qui en profitent (proxénètes) et les clients.

Il reprend les arguments principaux défendant l'abolitionnisme (de la prostitution). On va retrouver des statistiques, des résumés d'études, d'enquêtes, tout cela confrontant la réalité aux mythes et croyances autour de la prostitution. Sont présentés ce qui est fait et a été fait dans notre pays (Osez Le Féminisme est une association française) et dans les autres et ce que cela a donné dans le temps.



C'est bien écrit, intéressant, rapide et facile à lire. À avoir dans sa bibliothèque féministe!





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Vie de meuf

Ce livre est rempli de petits témoignages vécus par des femmes ou des hommes, représentant le sexisme ordinaire. C’est à dire un sexisme dont on n’a pas toujours conscience, qui est tellement passé dans le langage, qu’il semble presque « normal ». Vous savez les blagues stupides du genre « femmes au volant… » « ah les filles toujours dans la salle de bain », et bien voilà, ça c’est du sexisme ordinaire. Et les stéréotypes ont la vie dures, très dures.

Le livre est partagée en plusieurs parties, va parler du sexisme au travail, dans la famille, comment les femmes sont sexualisés (au travers des médias et des idées reçus), etc.

On va voir que le sexisme commence tout de suite, dès qu’on est enfant, et qu’il s’étend dans tous les milieux. Que les hommes sont touchés aussi biens que les femmes, car ce qui est féminin est mal vu.



Des femmes réduites à être mère, dans la cuisine, chercher un mari. Des hommes qui ne sauraient pas se servir d’une machine à laver ou qui ne peuvent pas être guide touristique parce que c’est le rôle d’une femme (je veux dire elles sont jolies, on les écoutera plus). Ça parle aussi de harcèlement, des remarques débiles, et de comment même les femmes véhiculent le sexisme.



Les témoignages sont accompagnés de petits quizz, d’anecdotes (vous saviez que Napoléon en 1804 avait fait adopter un code civil qui faisait de la femme mariée une mineure a vie. Il l’explique d’ailleurs lui même « la femme est donnée à l’homme pour qu’elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l’arbre fruitier est celle du jardinier » (déjà que j’aimais pas ce type)), de diverses lois (c’est seulement en 1965 que la femme a le droit de travailler sans la permission de son mari, ça te fait gerber hein? Moi aussi) et d’explications assez intéressantes.



Ce livre montre que même si on a fait du chemin, on doit encore se battre, car oui le sexisme existe toujours. Non les femmes n’ont toujours pas obtenus l’égalité. Et oui on ouvrira notre gueule tant qu’on se recevra des remarques du genre « mais t’es pas marié? mais tu vas faire quoi de ta vie alors? » ou encore « oh t’es une femme, t’as du coucher pour réussir ». Ah oui, sans parler du salaire inégale, le fait qu’on se tape encore et toujours les tâches ménagères (bien plus que les hommes).



Donc, désormais, avant de parler, demande toi si ce que tu vas dire est sexiste, homophobe ou raciste, si tu vas véhiculé (même pour rire) un stéréotype, et rabaisser un groupe de personnes simplement pour son sexe, sa sexualité, sa couleur, etc.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Vie de meuf

VDM n'est plus seulement réservé à une élite de gens totalement malchanceux. Non, figurez-vous que VDM signifie également Vie De Meuf... Et quand on découvre l'ouvrage, fatalement on se dit que "Ouais VDM".



Tout part d'un blog viedemeuf.fr qui propose aux internautes de tous sexes de venir y conter leurs anecdotes en matière de sexisme... Et croyez-moi cela a de quoi nous faire grincer des dents. J'ai même reconnu certaines perles qu'auraient pu me balancer des collègues (masculins et féminins confondus, c'est celà le plus terrible).



L'ensemble se décompose en chapitres, agrémentés de différentes anecdotes sur les droits des femmes, des études, des questions, etc. A la fin, on y retrouve des adresses des différents organismes auxquels s'adresser pour des éventuelles réponses aux questions que le livre soulèverait.
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Petit guide pour une sexualité féministe et épano..

Très heureuse de cet achat réalisé pour ma fille de 13 ans. Cela nous a permis d'aborder de nombreux sujets. Je l'ai également lu en entier et j'aurais aimé le lire en tant qu'adolescente, j'aurai réfléchi à deux fois avant de faire certaines "bêtises". Ce livre est clairement écrit à destination des filles mais pourrait utilement être proposé aux garçons. Ou pourrait-on réfléchir à une version de ce guide à destination des garçons ?

Le seul "hic", après avoir lu cet ouvrage, c'est qu'il a changé ma façon de lire les romans. J'analyse beaucoup plus qu'avant les relations intimes décrites par les différents personnages et vraiment, ce n'est globalement pas fameux pour le respect de la femme et de son corps !
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Vie de meuf

J'ai beaucoup aimé la forme. Je ne connaissais pas le collectif mais apparemment le site répertorie des témoignages de personnes ayant été victimes et/ou témoins de sexisme (totalement décomplexé au passage). Et ce sont ces témoignages que l'on peut lire dans ce livre. C'est très bien construit, trié par thème, il y a des textes de loi, des quizz et autres infos utiles. Faut s'accrocher parce que c'est tellement aberrant de constater qu'on a l'impression de vivre dans une société qui évolue et en fait, non, pas à tous les niveaux.
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