AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Paul-Henri Thiry d`Holbach (56)


Paul-Henri Thiry d`Holbach
"Si quelque chose semble devoir rabaisser l'homme au-dessous de la bête, c'est sans doute la guerre. Les lions et les tigres ne combattent que pour satisfaire leur faim ; l'homme est le seul animal qui, de gaieté de cœur et sans cause, vole à la destruction de ses semblables, et se félicite d'en avoir beaucoup exterminés."
Commenter  J’apprécie          292
Paul-Henri Thiry d`Holbach
Ce que l'homme va faire est toujours une suite de ce qu'il a été, de ce qu'il est et de ce qu'il fait jusqu'au moment de l'action.
Commenter  J’apprécie          280
Les philosophes, qui communément sont des gens de mauvaise humeur, regardent à la vérité le métier de courtisan comme bas, comme infâme, comme celui d'un empoisonneur. Les peuples ingrats ne sentent point toute l'étendue des obligations qu'ils ont à ces grands généreux, qui, pour tenir leur Souverain en belle humeur, se dévouent à l'ennui, se sacrifient à ces caprices, lui immolent continuellement leur honneur, leur probité, leur amour-propre, leur honte et leurs remords ; ces imbéciles ne sentent donc point le prix de tous ces sacrifices ? Ils ne réfléchissent point à ce qu'il en doit coûter pour être un bon courtisan ?
Commenter  J’apprécie          220
Ce n'est que pour leur intérêt qu'un Monarque doit lever des impôts, faire la paix ou la guerre, imaginer mille inventions ingénieuses pour tourmenter et soutirer ses peuples. En échange de ces soins les courtisans reconnaissants payent le Monarque en complaisances, en assiduités, en flatteries, en bassesses, et le talent de troquer contre des grâces ces importantes marchandises est celui qui sans doute est le plus utile à la Cour.
Commenter  J’apprécie          140
Si nous examinons les choses sous ce point de vue, nous verrons que, de tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l'esprit humain.
Commenter  J’apprécie          100
Un véritable courtisan est tenu comme Arlequin d'être l'ami de tout le monde, mais sans avoir la faiblesse de s'attacher à personne ; obligé même de triompher de l'amitié, de la sincérité, ce n'est jamais qu'à l'homme en place que son attachement est dû, et cet attachement doit cesser aussitôt que le pouvoir cesse. Il est indispensable de détester sur-le-champ quiconque a déplu au maître ou au favori en crédit.
Commenter  J’apprécie          90
Bénédictions
Charmes, enchantements, cérémonies magiques par lesquelles les ministres du seigneur, en levant deux doigts en l’air et en marmottant de saintes conjurations, évoquent le tout-puissant et le forcent à lâcher le robinet de ses grâces sur les hommes et sur les choses ; ce qui leur fait sur le champ changer de nature, et ce qui remplit surtout le gousset du clergé. Quand une chose est bénite elle est sacrée, elle cesse d’être profane, on ne peut plus y toucher sans sacrilège, sans profanation, sans mériter d’être brûlé.
Commenter  J’apprécie          80
Apparition
Visions merveilleuses qu’ont l’avantage d’avoir ceux ou celles à qui Dieu fait la grâce spéciale d’avoir le cerveau timbré, des vapeurs hystériques, de mauvaises digestions, et de mentir effrontément.
Commenter  J’apprécie          80
D'un autre coté, l'art de faire du bien, est inconnu du plus grand nombre des hommes; il exige une modestie, une délicatesse, un tact fin, qui puisse rassurer l'amour-propre de ceux que l'on oblige et dont on veut mériter la gratitude. Cet amour-propre est si prompt à s'allumer que le bienfaiteur a besoin de toutes les ressources de l'esprit pour ne point offenser les personnes qu'il a dessein d'obliger.
Les orgueilleux, les hommes vains, impérieux, fastueux et prodigues, ne connaissent aucunement l'art de faire du bien. Aussi sont-ils communément des ingrats : il n'y a que les personnes sensibles qui sachent obliger.
Commenter  J’apprécie          80
Évangile
Signifie bonne nouvelle.
La bonne nouvelle que l’évangile des chrétiens est venu leur annoncer, c’est que leur dieu est très colère, qu’il destine le plus grand nombre d’entre eux à des flammes éternelles, que leur bonheur dépend de leur sainte bêtise, de leur sainte crédulité, de leur sainte déraison, du mal qu’ils se feront, de leur haine pour eux-mêmes, de leurs opinions inintelligibles, de leur zèle, de leur antipathie pour tous ceux qui ne penseront ou qui ne feront pas comme eux. Telles sont les nouvelles intéressantes que la divinité, par une tendresse spéciale, est venue annoncer à la terre ; elles ont tellement égayé le genre humain que depuis l’arrivée du courrier qui est venu les apporter de là-haut, il n’a fait que trembler, que pleurer, que se quereller et se battre.
Commenter  J’apprécie          70
Il ne faut donc pas croire que l’Etre universel, qu’on nomme communément Dieu, fasse plus de cas d’un homme que d’une fourmi, d’un lion plus que d’une pierre. Il n’y a rien à son égard de beau ou de laid, de bon ou de mauvais, de parfait ou d’imparfait. Il ne s’embarrasse point d’être loué, prié, recherché, caressé ; il n’est point ému de que les hommes font ou disent, il n’est susceptible ni d’amour ni de haine ; en un mot, il ne s’occupe pas plus de l’homme que du reste des créatures, de quelque nature qu’elles soient.
Commenter  J’apprécie          70
Le courtisan doit s’étudier à être affable, affectueux et poli pour tous ceux qui peuvent lui aider et lui nuire ; il ne doit être haut que pour ceux dont il n’a pas besoin. Il doit savoir par cœur le tarif de tous ceux qu’il rencontre, il doit saluer profondément la femme de chambre d’une Dame en crédit, causer familièrement avec le suisse ou le valet de chambre du ministre, caresser le chien du premier commis ; enfin il ne lui est pas permis d’être distrait un instant ; la vie du courtisan est une étude continuelle.
Commenter  J’apprécie          63
[...] de tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l’esprit humain. La nature a mis dans le cœur de tous les hommes un amour-propre, un orgueil, une fierté qui sont, de toutes les dispositions, les plus pénibles à vaincre. L’âme se révolte contre tout ce qui tend à la déprimer ; elle réagit avec vigueur toutes les fois qu’on la blesse dans cet endroit sensible ; et si de bonne heure on ne contracte l’habitude de combattre, de comprimer, d’écraser ce puissant ressort, il devient impossible de le maîtriser.
Commenter  J’apprécie          60
Archevêque
Titre inconnu dans les premiers siècles de l’église, mais inventé depuis par l’humilité des pasteurs, qui, après s’être élevés sur le dos des profanes, ont cherché à s’élever peu à peu sur le dos les uns des autres, pour mieux voir ce qui se passe dans le bercail de Jésus-Christ.
Commenter  J’apprécie          60
Un gouvernement injuste familiarise les esprits des sujets avec l'injustice et fait que peu à peu ils s'accoutument à la voir sans horreur.
Commenter  J’apprécie          60
Le courtisan bien élevé doit avoir l’estomac assez fort pour digérer tous les affronts que son maître veut bien lui faire. Il doit dès la plus tendre enfance apprendre à commander à sa physionomie, de peur qu’elle ne trahisse les mouvemenis secrets de son cœur ou ne décèle un dépit involontaire qu’une avanie pourrait y faire naître. Il faut pour vivre à la Cour avoir un empire complet sur les muscles de son visage, afin de recevoir sans sourciller les dégoûts les plus sanglans. Un boudeur, un homme qui a de l’humeur ou de la susceptibilité ne saurait réussir.
Commenter  J’apprécie          50
En effet le bonheur de chaque individu de l'espèce humaine dépend des sentiments qu'il fait naître et qu'il nourrit dans les êtres parmi lesquels son destin l'a placé.
Commenter  J’apprécie          50
Absurdités
Il ne peut y en avoir dans la religion ; elle est l’ouvrage du verbe ou de la raison divine, qui, comme on sait, n’a rien de commun avec la raison humaine. C’est faute de foi que les incrédules croient trouver des absurdités dans le christianisme ; or, manquer de foi, est, sans doute, le comble de l’absurdité. Pour faire disparaître du christianisme toutes les absurdités il ne faut qu’y être habitué dès l’enfance et ne les jamais examiner. Plus une chose est absurde aux yeux de la raison humaine plus elle est convenable à la raison divine ou à la religion.
Commenter  J’apprécie          50
On prétend néanmoins qu’une religion établie sur des fondements si faibles, est divine et surnaturelle, comme si on ne savait pas qu’il n’y a point de gens plus propres à donner cours aux plus absurdes opinions que les femmes et les sots ; Il n’est donc pas merveilleux que Jésus-Christ n’eût pas de savant à sa suite, il savait bien que sa Loi ne pouvait s’accorder avec le bon sens ; voilà, sans doute, pourquoi il déclamait si souvent contre les sages, qu’il exclut de son Royaume, où il n’admet que les pauvres d’esprit, les simples et les imbéciles : les esprits raisonnables doivent se consoler de n’avoir rien à démêler avec les insensés.
Commenter  J’apprécie          50
Le courtisan bien élevé doit avoir l'estomac assez fort pour digérer tous les affronts que son maître veut bien lui faire. Il doit dès la plus tendre enfance apprendre à commander à sa physionomie, de peur qu'elle ne trahisse les mouvements secrets de son coeur ou ne décèle un dépit involontaire qu'une avanie pourrait y faire naître.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Paul-Henri Thiry d`Holbach (113)Voir plus

Quiz Voir plus

Des fantômes?

Elle se heute à une absente, la première femme de Maxim, dans le manoir en Cornouailles où elle avait vécu avant elle. "Rébecca" est un livre de:

Emily Brontë
Daphné du Maurier

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..