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Bibliographie de Pauline Sarelot-Le Floc`h   (12)Voir plus

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Le château de Camilia permettait aux surdoués de s’épanouir pleinement dans leur scolarité et de vaincre tous les problèmes d’ordre social et psychologique, même pour les cas les plus complexes.
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D’après les rumeurs, elle n’a pas la moindre avance intellectuelle. Mais comme on dit souvent que les surdoués sont en échec scolaire, ses parents se sont dit que si elle ramenait de si mauvais résultats chez elle, c’était sans doute parce qu’elle l’était. Ils ont dû penser qu’avoir une fille surdouée, c’était un bon point pour leur réputation.
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En découvrant ma mine défaite et mes yeux prêts à sangloter, il me fit signe de m’asseoir et s’installa dans son fauteuil. Alors que Daniel Arthas m’aurait déjà livrée aux autorités, Téobald Mélia me sembla incroyablement humain et attentif à tout ce que j’allais pouvoir lui raconter.

- Comment avez-vous fait pour vous sauver ?

- Ca n’a aucune importance.

- La reine sait que vous êtes là ?

- Impossible. J’ai laissé un mot, mais sans préciser où je me rendais.

- Donc, vous avez fugué. Je ne peux pas vous garder ici, Yola. Je devrais déjà être en train d’appeler le Premier Ministre.

- Ah non, vous n’avez pas le droit de me faire ça.

- Alors que venez-vous faire ici ?

- Juste avant de tomber dans le coma, mon père a demandé à me voir. Il m’a demandée moi. Moi, et personne d’autre. Il m’a dit que ça devait rester secret.

- Et que vous a-t-il dit ?

- Il arrivait à peine à parler. Il a commencé par : « Il faut que tu m’aides. ». Ensuite, je crois avoir compris ceci : « Tarek sait. Tarek est au courant. Il travaille pour nous. Je sentais que quelque chose se préparait. Tarek saura quoi faire. ». Après, il a ajouté : « Dis à Téobald… » mais il n’a pas pu finir sa phrase.

Silence. Téobald posa ses coudes sur le bureau et appuya son menton contre ses mains jointes. Grand moment de réflexion. J’attendais bravement qu’il me donne des explications, mais rien ne venait. Et l’état émotionnel dans lequel je me trouvais ne me permettait pas de patienter plus longtemps.

- Vous étiez seule quand Guilhiam vous a parlé ?

- Oui.

- Avez-vous confié ses paroles à quelqu’un ?

- Non. Rien qu’à vous.

- Avez-vous fréquenté Tarek récemment ?

- Je ne l’ai jamais revu depuis l’anniversaire de mon père, il y a deux mois. Je n’ai aucun contact avec lui.

- Bien.

- Ai-je moi aussi le droit de vous poser des questions ? lançai-je avec un brin d’insolence. Parce là, j’avoue que je ne comprends rien. Mes frères sont kidnappés. Les ravisseurs exigent l’abdication du roi en échange de leur libération. Sous le choc, mon père fait un grave malaise cardiaque et me confie, juste avant de sombrer dans le coma, que votre fils Tarek est au courant. Puis-je avoir des explications, par pitié ?
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Dessiner n’était déjà pas évident, alors le faire en mosaïques…
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Il y faisait une chaleur insupportable. Mais c’était vraiment joli. J’avais l’impression d’être un poisson exotique dans un grand aquarium plein de plantes colorées.
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Tarek attendit que je pose mes affaires pour se montrer. L’absence des enfants n’était pas un hasard. Il savait comme moi que la conversation serait explosive, et les petits n’avaient pas besoin de voir ça.
- Yaëlle et Tobie dînent avec ta mère.
- Parfait, dis-je en haussant les épaules. Alors ? Qu’est-ce que mon père et Alan te voulaient ?
- Il y a un probablement un lien entre la mort de Daniel Arthas et une affaire sur laquelle j’ai travaillé.
- Je sais.
- On me demande de reprendre l’enquête.
- On te demande de reprendre seulement cette enquête, ou de reprendre tes fonctions ?
- L’un ne va pas sans l’autre.
- Et qu’est-ce que tu as décidé ?
- Depuis trois ans, je cherche en vain un moyen de me défaire de la mort de Dorann. Peut-être que si j’élucidais le meurtre de Daniel, ça m’aiderait à aller mieux.
- Quand Dorann est mort, tu as démissionné parce que tu ne voulais plus jamais revivre ça ! braillai-je. Il y a d’autres métiers, d’autres choses dans lesquelles tu t’épanouirais.
- J’ai cherché, Yola. J’ai cru qu’en changeant de vie, tout irait mieux. Mais ça ne marche pas. Je suis fait pour les renseignements généraux, et c’est ça que j’ai compris pendant mes trois ans de pause.
- Tarek, je t’en prie. Tout est tellement parfait depuis ta démission…
- Tout est parfait pour toi ! Uniquement pour toi ! La vérité, c’est que j’attends depuis des lustres qu’Alan ait besoin de moi. Et aujourd’hui, non seulement on réclame mon aide, mais en plus on m’offre la possibilité de me racheter une conscience.
- Tu ne dois rien à la famille Arthas.
- Tu dis ça parce que tu ignores ce que ça fait d’avoir abattu quelqu’un.
- Donc ça y est ? lançai-je les larmes aux yeux. Tu réinvestis le bureau n°246 ?
- C’est un peu plus compliqué que ça. Mon absence a été longue. D’une part, j’ai trois années de secrets d’Etat à rattraper. D’autre part, je dois me replonger dans un dossier que je n’ai pas touché depuis six ans. On me conseille une immersion totale d’un mois.
- Un mois ? couinai-je révoltée. Tu fais ta valise pour un mois ? Mais c’est un cauchemar !
- J’ai accepté. Je pars demain matin.
- Dis-moi tout de suite que c’est une plaisanterie.
- Qu’est-ce qui te choque ? beugla-t-il, hors de lui. Que je pense un peu à moi ? Que je me sente concerné par la mort de Daniel Arthas ? Que j’ose abandonner nos jumeaux pendant un mois alors que je me suis entièrement consacré à eux depuis leur naissance ? Que j’obéisse à ton père ? Avant la mort de Dorann, tu m’as traité d’égoïste, et ça m’a servi de leçon. Qui est égoïste aujourd’hui ? Qui empêche l’autre de vivre sa vie sous prétexte que « tout est tellement parfait » ?
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Après avoir traité le roi d’inconscient et fait remarquer à tout le monde qu’il n’était pas normal que je sois injoignable le jour de mon anniversaire, Tarek fonça chez Maïwenn. Lorsqu’elle ouvrit la porte et se retrouva face à lui, elle changea littéralement de couleur.
- Oh merde.
- J’en conclus que tu vas pouvoir répondre à mes questions, lança Tarek en s’invitant à entrer. Où est Yola ?
- Mais… tu ne l’as pas vue ? Tu… tu ne l’as pas appelée ? Elle…
- Elle ne décroche pas, rétorqua-t-il. Yanna m’a raconté qu’elle était partie en thalasso, mais je sais très bien que c’est n’importe quoi. Alors je t’écoute. Où est-elle ?
- Elle est à Parmaze.
- A Parmaze ? répéta-t-il en écarquillant les yeux. Qu’est-ce qu’elle fabrique à Parmaze ?
- Elle te cherche. Comme tu ne donnais aucun signe de vie, elle a fouillé dans tes affaires et a découvert que tu suivais une affaire à Parmaze. Alors elle est partie pour te rejoindre.
- Quoi ? Mais comment ça, elle est partie me rejoindre ? Qu’est-ce qui lui a pris ?
- Elle a trouvé un document où tu avais noté une date et un lieu de rendez-vous à Parmaze…
- Mais je ne suis jamais allé à Parmaze ! coupa-t-il.
- Quoi ? s’inquiéta Maïwenn.
- Je n’ai jamais mis les pieds à Parmaze. Je sais qu’il y a une affaire en cours là-bas, mais je n’ai pas travaillé dessus.
- Ah bon ? Mais alors, mais alors… Oh merde. Oh non, ce n’est pas vrai…
- Qu’est-ce qui s’est passé ? ordonna-t-il sèchement. Qu’est-ce qui a pu convaincre Yola de partir à Parmaze ? Qu’est-ce qui lui a donné autant de certitudes ?
- Ce n’est pas quelque chose, c’est plutôt… quelqu’un. Et elle s’est complètement laissée avoir.
- Qui ?
- Jure-moi de ne pas crier. Mes voisins porteraient plainte.
- Dis-moi qui a emmené Yola à Parmaze.
- Ok. C’est Dayann Arthas.
Après avoir pris une grande inspiration, Tarek laissa quelques secondes à son cerveau pour analyser la situation. Ensuite, il attrapa le sac à main de Maïwenn qui se trouvait sur une chaise et le tendit à sa propriétaire.
- Prends tes affaires, déclara Tarek. On va à Parmaze.
- Quoi ? bredouilla-t-elle. Comment ça « on » va à Parmaze ?
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Le temps que Cressard traverse la salle jusqu’au bureau, les TL2 avaient déjà tous sorti de quoi noter. Certains écrivirent même la date du jour sur le haut d’une page vierge de leur classeur, habitués à cette petite coutume qui agrémentait chaque début de cours de l’enseignant.
- Oh non, mes loulous, vous ne croyez quand même pas que je vais vous faire bosser dès le premier jour, tout de même !
Les trois nouveaux élèves dévisagèrent celui qu’ils auraient pu prendre pour un camarade de classe. Les autres, habitués à ce vocabulaire familier, refermèrent leurs classeurs et adoptèrent une posture plus décontractée. Cressard alluma le tableau numérique et fit apparaître un véritable graffiti représentant son nom de famille. Il posa son cartable de cuir sur la table sans la moindre délicatesse, et s’assit sur sa chaise en prenant soin de poser ses pieds bien en évidence sur le bureau. Pendant une seconde, Lou se demanda s’il ne s’agissait pas d’un canular.
- Pour les trois petits scarabées qui n’ont pas encore le privilège de me connaître, je suis Monsieur Cressard, votre merveilleux prof d’anglais. Mes méthodes de travail sont simples : si vous êtes sages et attentifs, je serai votre meilleur ami. Si vous êtes pénibles, je le serai encore plus que vous. Et croyez-moi, quand j’ai décidé d’être gonflant, je ne fais pas les choses à moitié. Pour votre moyenne, vous aurez une note d’oral, une note regroupant l’ensemble du travail écrit, et une note de devoir surveillé. A chaque fin de trimestre, je mets tout ça dans un mixer et j’essaye de vous pondre un beau commentaire pour accompagner le tout sur votre bulletin. Maintenant, je vais faire comme tout le monde et vous demander de me dessiner un mouton. Vous joindrez à votre œuvre quelques renseignements intéressants comme vos noms et prénoms, adresse, date de naissance, numéro de téléphone, projet d’avenir, et tout ce qui vous semblera bon de me raconter. Allez-y, je vous regarde.
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A ce moment-là, alors que mon regard oscillait vaguement entre le fond de ma tasse et la partie du parc que l’on apercevait à travers les carreaux, je vis Mickaël et la jeune femme passer juste devant les fenêtres de la cuisine. Ils se rendaient probablement au grand bâtiment viticole. Sans réfléchir, je posai ma tasse sur l’ilot et me collai à la fenêtre pour observer. Intrigué, Basile s’approcha de moi, se demandant ce qui pouvait bien me passionner à ce point.
- Ah d’accord, cancana-t-il en me tapotant l’épaule. Allez Errol, on redescend sur Terre. C’est la première fois que tu la vois ?
- Oui. C’est qui ?
- C’est Béryle, la responsable de l’export. Elle bosse pour eux depuis trois ans. Ils l’ont embauchée parce qu’elle parle chinois. Et les chinois adorent notre vin. Beau brin de fille, j’avoue. On ne te l’a pas encore présentée ?
- Non.
- Et bien, quand ça arrivera, essaye d’avoir l’air un peu moins ébloui. Ça serait gênant.
- Je ne suis pas ébloui, rétorquai-je un peu embarrassé. C’est juste que… je ne l’avais jamais vue.
- Oui, c’est bien ce que je dis. Tu l’as vue de loin, et ça te retourne. Alors imagine quand tu la verras de près.
- Pourquoi je ne l’avais jamais vue avant ?
- Elle était en congés tout le mois d’août, et ne vient bosser ici que deux ou trois jours par semaine. Le reste du temps, elle travaille de chez elle ou elle se déplace à l’étranger pour rencontrer des clients.
- Donc elle ne vit pas au domaine, me murmurai-je à moi-même. Dommage.
- Elle ne déjeune pas avec nous ce midi. Ça aurait été l’occasion de te la présenter. On fera ça une autre fois. Par contre, je préfère te le dire tout de suite, je crois qu’elle est avec Louis.
- Louis ? Le directeur commercial ?
- Ouais. Vu ta tête, on ne va pas se mentir, Errol. Tu as flashé pour elle, hein ? Donc je te le dis pour t’éviter le coup dur : je crois qu’elle est avec Louis.
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- Ca suffit, trancha Gouvello. On a tous les quatre envie de jouer à notre jeu débile avec Lou. Concrètement, ce n’est pas possible. Alors on oublie.
- Ah non ! protesta Cressard en montrant Gouvello du doigt. Je ne passerai pas à côté de l’année la plus glamour de ma vie uniquement parce que Socrate a dit à Platon : « Notre amitié résistera tant que nous ne materons pas les mêmes gonzesses. ».
- Socrate t’emmerde, Philippe.
- Gab a raison, déclara Moreaux. Ca a toujours été un jeu, et ça doit le rester. Si on commence à prendre les choses à cœur, les gens vont s’en apercevoir, et les rumeurs vont gagner en objectivité.
Silence. Pendant que Cressard continuait de fusiller Gouvello du regard, Moreaux et Bobille se balançaient tranquillement sur leur chaise. Le prof d’histoire souhaitait réellement renoncer au jeu. Mais les autres ne l’entendaient pas de cette façon. Alors le prof de lettres fit une suggestion.
- Voilà ce que je vous propose. On se donne jusqu’aux vacances. Six semaines pour voir si Lou manifeste de l’attirance pour l’un d’entre nous. Si c’est le cas, le chanceux aura le droit de jouer et les trois autres se contenteront d’une année scolaire horriblement calme. Mais, si après la Toussaint, Lou n’a toujours pas émis de signe comme quoi elle voulait jouer, on se lance. Et on verra bien qui réussira à capter son regard.
Cressard accepta. Moreaux et Gouvello haussèrent les épaules comme s’ils s’en fichaient, et acquiescèrent à leur tour pour faire plaisir à leurs collègues. Ce qu’ils ignoraient, c’était que Gouvello avait déjà une longueur d’avance.
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