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4.09/5 (sur 79 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Horsham (Sussex) , le 04/08/1792
Mort(e) à : La Spezia (Italie) , le 08/07/1822
Biographie :

Percy Bysshe Shelley était le fils de Sir Timothy Shelley, second baronnet de Castle Goring, et d’Elizabeth Pilfold son épouse. Il fut élevé dans le Sussex et avait pour précepteur le Révérend Thomas Edwards d’Horsham.

Sans conteste l'un des plus grands écrivains romantiques britanniques. Si les anthologies reprennent surtout Ozymandias, Ode to the West Wind, To a Skylark, et The Masque of Anarchy, ses œuvres les plus importantes sont de longs poèmes visionnaires tels que Alastor, or The Spirit of Solitude, Adonaïs, Prometheus Unbound et son poème inachevé The Triumph of Life.

Sa vie, hors des conventions sociales, son idéalisme farouche et sa voix passionnée l’ont rendu à la fois célèbre et haï des ses contemporains qui voyaient en lui le diable. Mais les deux ou trois générations suivantes en firent leur idole, que ce soient les principaux poètes victoriens Robert Browning, Alfred Tennyson, Dante Gabriel Rossetti ou Algernon Charles Swinburne, ou plus tard Karl Marx, Henry Salt, William Butler Yeats et George Bernard Shaw .

Sa célébrité est aussi associée à celle de ses contemporains John Keats et Lord Byron qui comme lui moururent en pleine jeunesse, ainsi qu’à la femme qu’il épousa en secondes noces, la romancière Mary Shelley, auteur de Frankenstein, dont il préfaça l’édition de 1818.

L'été 1822 Shelley et son ami Williams construisent un petit voilier, l'Ariel, pour traverser le golfe de Livourne. Ils s'embarquent le 8 juillet accompagnés d'un jeune mousse, Charles Vivian. Le temps est lourd, la mer agitée. Après deux heures de navigation l'Ariel est submergé par la tempête. Au bout de dix jours, les trois corps seront rejetés sur la grève. Dans la veste de Shelley on retrouvera un petit volume d'Eschyle et un recueil de Keats. Les corps seront incinérés à la manière antique sur la plage de Viareggio en présence de Byron et de Leigh Hunt, l'ami de Keats. Les cendres du poète seront placées dans le cimetière protestant de Rome.
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Source : Wikipédia
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« […] sur une plage de Lerici (Italie), le 15 août 1822, peu avant trois heures de l'après-midi, brûle le corps de Percy Shelley. Peu de monde autour du brasier : Lord Byron […], Trelawny, le gentilhomme-corsaire qui a fait construire l'Ariel, le voilier à bord duquel le poète vient de faire naufrage. Les deux femmes qui ont accompagné sa vie, son épouse Mary, et Claire, la soeur de celle-ci, ne sont pas là. Mais dès la mort de Shelley, sa légende est en route […]. Tout est consumé excepté le coeur du poète […]. […] Dans ce poème, enchantement du monde jusque dans la cruauté et le malheur, la langue de Shelley, personnelle et nerveuse, convoque les légendes sataniques de la Genèse, les mythes grecs, le Paradis perdu de Milton, Rousseau et Shakespeare. Beauté idéale d'un héritage de la Révolution française, d'un combat pour la justice et la liberté. […] » (Judith Brouste) « […] The Revolt of Islam porte un titre qui de nos jours […] pourrait prêter à confusion, et laisser supposer qu'il s'agirait d'une révolte de l'Islam contre l'Occident […]. […] cela concerne tout le contraire : […] l'aspiration des peuples à la libre pensée et à la démocratie. […] » (Jean Pavans) « […] Il y a dans la marée des choses humaines un reflux qui conduit les espoirs naufragés des hommes dans un port assuré une fois la tempête passée. Je vois maintenant des survivants d'une époque de désespoir. […] le pessimisme et la misanthropie sont devenus les caractéristiques de l'époque où nous vivons, consolations d'un dépit qui ne trouve de soulagement que dans l'exagération opiniâtre de son propre désespoir. […] Mais l'humanité me paraît émerger de son hypnose. Je crois déceler un changement progressif, lent et silencieux. C'est dans cette croyance que j'ai composé le poème suivant. […] » (Préface de Shelley) « […] sa sympathie active et scrupuleuse pour ses semblables […] donne d'autant plus de valeur à ses spéculations, en marquant du sceau de la réalité ses plaidoyers pour le bien de la race humaine. […] » (Mary Shelley) 0:00 - Dédicace à Mary - XIV 0:41 - Chant I - XXXIII 1:22 - Chant II - XXXIII 2:01 - Chant VIII - XII 2:42 - Chant VIII - XIV 3:21 - Chant VIII - XVI 4:02 - Chant VIII - XIX 4:39 - Chant VIII - XX 5:18 - Chant XII - XXVII 5:48 - Chant XII - XXVIII 6:27 - Générique Référence bibliographique : Percy Bysshe Shelley, La Révolte de l'Islam, traduction de Jean Pavans, Éditions Gallimard, 2015 Image d'illustration : https://www.telegraph.co.uk/only-in-britain/percy-bysshe-shelley-born/ Bande sonore originale : Myuu - Exhale Exhale By Myuu is licensed under a CC-BY-SA Creative Commons License. Site : https://soundcloud.com/myuu/exhale #PercyByssheShelley #LaRévolteDeLIslam #PoésieAnglaise

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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Percy Bysshe Shelley
«N'entends-tu pas ces douces paroles parmi
Ce chœur qui résonne dans les cieux ?
N'entends-tu pas ceux qui meurent
En s'éveillant dans un monde d'extase ?
Que l'amour, quand les membres sont entrelacés,
Le sommeil, quand la nuit de la vie est fendue,
La pensée qui s'accroche aux vagues frontières du monde
Et la musique quand un être cher chante,
C'est la mort ?»

Extrait de Rosalind et Helen,
v 1121-1129
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L'homme à l'âme vertueuse ne commande, ni n'obéit. Le pouvoir, comme une peste désolante souille tout ce qu'il touche; et l'obéissance, fléau de tout génie, toute vertu, toute liberté, des hommes fait des esclaves, et de l'organisme humain un automate, une machine.
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L'amour se flétrit sous la contrainte; son essence même est la liberté. Il n'est compatible ni avec l'obéissance, ni avec la jalousie, ni la peur.
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J’ai rencontré un voyageur de retour d’une terre antique
Qui m'a dit : «Deux immenses jambes de pierre dépourvues de buste
Se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable,
À moitié enfoui, gît un visage brisé dont le sourcil froncé,

La lèvre plissée et le rictus de froide autorité
Disent que son sculpteur sut lire les passions
Qui, gravées sur ces objets sans vie, survivent encore
À la main qui les imita et au cœur qui les nourrit.

Et sur le piédestal il y a ces mots :
"Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois.
Voyez mon œuvre, ô puissants, et désespérez !"

À côté, rien ne demeure. Autour des ruines
De cette colossale épave, infinis et nus,
Les sables monotones et solitaires s’étendent au loin.»


Ozymandias (sonnet)



[I met a traveller from an antique land
Who said: "Two vast and trunkless legs of stone
Stand in the desert. Near them, on the sand,
Half sunk, a shattered visage lies, whose frown,

And wrinkled lip, and sneer of cold command,
Tell that its sculptor well those passions read,
Which yet survive, stamped on these lifeless things,
The hand that mocked them and the heart that fed,

And on the pedestal these words appear:
'My name is Ozymandias, king of kings:
Look on my works, Ye Mighty, and despair!'

Nothing beside remains. Round the decay
Of that colossal wreck, boundless and bare,
The lone and level sands stretch far away."]
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Percy Bysshe Shelley
Music, when soft voices die,
Vibrates in the memory—
Odours, when sweet violets sicken,
Live within the sense they quicken.

Rose leaves, when the rose is dead,
Are heaped for the belovèd’s bed;
And so thy thoughts, when thou art gone,
Love itself shall slumber on.


Posthumous Poems, 1824
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La lune

Et comme une femme mourante pâle et décharnée
Qui, d'un pas chancelant, drapée d'un voile vaporeux,
Sort de sa chambre, mue par les folles
Et faibles errances de son esprit déclinant,
La lune élève à l'orient obscur
Sa masse blanche et sans forme.
Es-tu pâle de lassitude
D'escalader le ciel et de contempler la terre,
D'errer sans compagnon
Parmi les étoiles nées diffėremment
Et de changer toujours, comme un oeil sans joie,
Qui ne voit nul objet digne de sa constance?
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Cimetière un soir d’été
  
  
  
  
Le vent a balayé de l’immense atmosphère
Toutes les vapeurs qui obscurcissaient l’éclat du couchant ;
Et le pâle Soir noue sa chevelure rayonnante
En tresses plus sombres autour des yeux languissants du Jour :
Le Silence et le Crépuscule, que les hommes n’aiment point,
Se glissent la main dans la main, sortant de ce vallon obscur.

Ils exhalent leur magie vers le jour qui s’éloigne,
Enveloppant la terre, l’air, les étoiles et la mer ;
Lumière, son, mouvement, reconnaissent cette puissante effluve,
Répondant à son charme par le même mystère.
Les vents sont apaisés ; ou bien l’herbe sèche environnant la tour de l’église
Ne sent pas leurs ondes douces quand ils passent.

Toi aussi, édifice aérien ! dont les pinacles
Pointent au-dessus de ce seul sanctuaire comme des pyramides de feu,
Tu obéis en silence à leur enchantement pénétrant et solennel,
Revêtant de teintes célestes ton clocher indistinct et lointain ;
Autour de cette silhouette effilée perdue dans le ciel
S’assemblent, parmi les étoiles, les nuages de la nuit.

Les morts sont endormis dans leurs sépultures ;
Et, tandis qu’ils dorment dans leur poussière, un son
Moitié sensation, moitié illusion, parmi les ténèbres s’éveille,
Montant de leur couche parmi les vers, entourant tout ce qui vit ;
Et, se mêlant à la nuit tranquille et au ciel muet,
Exhale un calme religieux inaudible et poignant.

Ainsi célébrée et adoucie, la mort est sans cruauté
Et sans terreur, comme cette nuit très sereine :
Ici je pourrais espérer, comme un enfant curieux
Se jouant sur les tombes, que la mort cache à la vue de l’homme
De doux secrets ; ou que sur ce sommeil sans souffle
Les rêves les plus charmants veillent perpétuellement.


/Traduit de l’anglais par Madeleine-Louis Cazamian
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L'Homme, âme unique et harmonieuse faite d'âmes multiples
Dont la nature même est la loi, propre
Où toutes choses se confondent comme les fleuves dans la mer;
Dont les actes familiers sont embellis par l'amour;
En qui labeur, douleur, chagrin, dans le vert bosquet de la vie,
Se jouent comme des fauves apprivoisés, dont nul ne soupçonnait la douceur!

Sa volonté, avec toutes les passions basses, les joies mauvaises
Et les soucis égoïstes qui en sont les tremblants satellites,
Guide funeste, mais puissance souveraine
Est comme une nef aux ailes de tempête, dont l'amour
Tient le gouvernail, au milieu des vagues qui n'osent l'engloutir
Forçant les rivages les plus sauvages de la vie à reconnaître son empire.
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Esprit de la Terre

Mère, je suis devenu plus sage en grandissant, bien qu’un enfant
Ne puisse pas être sage comme toi, en ce jour ;
Et plus heureux aussi ; plus heureux et plus sage à la fois.
Tu sais que les crapauds, les serpents, les vers répugnants,
Et les bêtes vénéneuses et malines et les branches
Chargées de baies malades dans les bois, étaient toujours
Une gêne à mes pas à travers ce monde de verdure :
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Evening, Ponte Al Mare, Pisa
1.

The sun is set; the swallows are asleep;
The bats are flitting fast in the gray air;
The slow soft toads out of damp corners creep,
And evening's breath, wandering here and there
Over the quivering surface of the stream,
Wakes not one ripple from its summer dream.

2.

There is no dew on the dry grass to-night,
Nor damp within the shadow of the trees;
The wind is intermitting, dry, and light;
And in the inconstant motion of the breeze
The dust and straws are driven up and down,
And whirled about the pavement of the town.

3.

Within the surface of the fleeting river
The wrinkled image of the city lay,
Immovably unquiet, and forever
It trembles, but it never fades away;
Go to the...
You, being changed, will find it then as now.

4.

The chasm in which the sun has sunk is shut
By darkest barriers of cinereous cloud,
Like mountain over mountain huddled — but
Growing and moving upwards in a crowd,
And over it a space of watery blue,
Which the keen evening star is shining through.
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