Il existe une vieille maxime militaire qui dit : "Celui qui défend tout ne défend rien." En voulant tout faire tourner, les ressources précieuses (financières et humaines) s'épuisent. Le prêtre est souvent coincé entre un évêque exaspéré qui essaye de tirer un nouveau lapin de son chapeau, son propre sens du devoir et des paroissiens exigeants qui veulent savoir que rien ne doit changer bien qu'ils sont la deuxième paroisse que le prêtre porte sur ses épaules.
Le pape Jean-Paul II, dans un discours aux évêques, déclara :
"Parfois même les catholiques ont perdu ou n'ont jamais connu la chance de rencontrer personnellement le Christ, non le Christ en tant que simple 'paradigme' ou 'valeur', mais le Dieu vivant, 'le chemin, la vérité et la vie' (Jn 14,6)."
Ces paroles font allusion à la tendance humaine de réduire la foi chrétienne à une forme de rigorisme moral ou à une simple éthique. Dans les générations passées, le rigorisme moral a pu se concentrer sur les problèmes de morale sexuelle. Ces dernières décennies, le message de l'Évangile a souvent été réduit à un intérêt assez banal pour la justice sociale. Finalement, aussi nobles qu'elles soient, ces questions morales doivent être encadrées par la réception de la Bonne Nouvelle du salut. Ce seront toujours des questions de second plan et elles ne pourront jamais supplanter la première proclamation ou le kérygme sous peine de voir, comme l'a dit le pape François, l'Église s'effondrer comme un "château de cartes".