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3.01/5 (sur 78 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dalat , le 10/05/1944
Mort(e) à : Saint-Cyr-sur-Mer (Var) , le 24/04/2011
Biographie :

Marie-France Pisier est une réalisatrice, actrice et scénariste française née le 10 mai 1944 à Dalat (Indochine française, actuel Việt Nam). Elle est célèbre pour son rôle dans le cycle Antoine Doinel (Colette, le premier amour platonique d'Antoine dans un court métrage, qui reviendra dans L'Amour en fuite).

En 1961, François Truffaut recherche pour donner la réplique à Jean-Pierre Léaud alias l'Antoine Doinel du sketch Antoine et Colette (un court métrage de L'Amour à vingt ans) une adolescente, « pas une lolita, pas une blousonne, pas une petite jeune femme ». Elle doit être simple, rieuse et avoir une bonne culture moyenne. Pisier, qui fait alors partie d'une troupe de théâtre amateur, est choisie par le cinéaste. On la retrouvera, 17 ans plus tard, incarnant le personnage de Colette dans L'Amour en fuite, dernière aventure de Doinel coécrite par la comédienne en 1978. Elle y croise Léaud dans le train et, à la fin du film, dans une scène émouvante, elle croise également Claude Jade successivement la maîtresse, la femme et l'ancienne femme de Doinel. Entre-temps, Marie-France Pisier est devenue une égérie du cinéma d'auteur, apparaissant dans les univers oniriques d' Alain Robbe-Grillet, Luis Buñuel, Jacques Rivette et surtout du jeune André Téchiné. Grâce à ce dernier, elle obtiendra deux fois le César du Meilleur second rôle, en 1976 et 1977. En 1976, année de la consécration, les Césars récompensent aussi l'actrice pour sa prestation dans Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella.

Intellectuelle engagée dans les combats de son époque, Pisier prend part à plusieurs succès populaires. Partenaire de Charles Denner dans L'homme qui aimait les femmes de François Truffaut et de Jean-Paul Belmondo dans Le Corps de mon ennemi et L'As des as en 1982, elle joue l'année suivante une productrice cynique avec Le Prix du danger. Plus rare sur les écrans dans les années 90, on retiendra son émouvante composition dans Marion, une femme en mal d'enfant dans le film de Manuel Poirier, et son interprétation de Mme Verdurin dans Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz. Sollicitée par les jeunes auteurs, elle tourne ensuite avec Laurence Ferreira Barbosa, Christophe Honoré et Maïwenn dans Pardonnez-moi qui sera doublement nommé aux Césars 2007.

Son frère Gilles, né en 1950, est un des grands mathématiciens français contemporains, membre de l'Académie des Sciences depuis 2002. Sa sœur Évelyne est la première épouse de Bernard Kouchner.
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Source : Wikipédia
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MARIE-FRANCE PISIER hommage.


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mes doigts de pieds engourdis, en se soulevant tracent dans le sable, que le soleil a séché des sillons. Je me lève et sort à tatons de ma cachette et marche droit vers la mer. Mes pieds nus descendent dans le lit déclive, humide qu'elle creuse en reculant vers le soleil. J'entre dans le mer et l'ouvre brutalement jusqu'au genoux. Elle bondit entre mes orteils.Je ne bouge plus et puis je reprends mon souffle et je crie, poing levé vers le paquebot. De trois longs coups de sirène. Il annonce son entrée dans le rade du port .
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" Laura, retourne-toi !... " lui criait la voix lointaine de son frère.
Du mythe d'Ophée évoqué par le professeur de français, ils avaient dérivé vers un jeu rituel qui posait un interdit : ne pas se retourner malgré les injonctions de la malheureuse Eurydice qui souffrait mille morts. Sur le chemin de l'école, le long de l'allée des Citronniers-Géants, ils marchaient l'un derrière l'autre et se défiaient âprement : "Laura ! Laura ! retourne-toi, je saigne, inventait Jérôme. Je vomis du sang, Ne me laisse pas, un vautour m'attaque, j'entends ses ailes, au secours ! Il me dévore... J'en ai marre, marre. Je suis un garçon, je ne veux plus faire Eurydice, on change les rôles. Dis, on change les rôles ?"
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Théa écarte les branche d'un buisson et observe dans la clairière Isabelle, sa fidèle amie, renversée près d'un tronc d'arbre. Une jambe croisée, haut sur l'autre remonte sa jupe sur ses cuisses fluettes et dévoile un bout de slip fleuri. Son chemisier sage, palpite sur ses seins tendus. Un bouton s'est défait.
Il y a un long moment et puis Théa bondit dans la clairière vers Isabelle qui alors entoure ses jambes de ses bras, elle mouille ses orteils nus de ses larmes.
"Oh! la! la! "rit Théa en se dégageant. On dirait Marie-Madeleine.
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Dans les vestiaires du lycée Bougainville, l'excitation est à son comble. Penchées sur leurs sandalettes et leurs ballerines, c'est selon, les élèves de la classe de Théa se déchaussent toutes et sont orteils à l'air. Elles ont décider de célébrer l'approche des vacances à leur façon : il s'agit de ridiculiser l'institutrice avec ses épaisses chaussettes blanches qu'elle porte à longueur d'année, roulées haut sur ses chevilles, malgré la chaleur.
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- Ta mère est un personnage si important !...
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La même douleur furtive, familière la traversa au souvenir de son amie disparue... Myriam... Myriam Dulac... C’est pour elle aujourd’hui encore que Laura recommençait ces gestes transmis et feignait une connivence qu’elle avait prise en haine. Elle n’eut pas à fermer les yeux pour voir l’image de cette femme se préciser. Ses épaules rondes... ses hanches hautes... le flot de ses cheveux clairs s’éloignant ce jour-là vers la forêt... elle, Laura, la suivant dans son viseur, rythmant sa démarche d’un déclic régulier, appuyant plus vite sur le déclencheur quand un soleil oblique avait éclairé son profil arrêté, modelé sa pommette, l’angle de sa mâchoire... son lent retournement... ses lèvres mobiles couvertes par le cliquettement de l’appareil... Et puis brusquement, rien - plus rien - , elle avait disparu...
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Le plus dur avait été de voir s'allumer, après son départ, la fenêtre du bureau de Myriam. Michel y allait-il seul ? Avec Camille ? La première fois elle était remontée à la hâte, mais, le front contre la porte, elle s'était apaisée.
D'ailleurs, ses errances nocturnes avaient trouvé un but. elle rôdait autour du siège de La Comète ne s'en approchant jamais trop, ne souhaitant y rencontrer personne, pas même Simon Sandman. Il lui suffisait de le voir entrer et sortir, seul ou en groupe. De guetter sa silhouette à travers les vitres du journal où il venait parfois passer la nuit.
Elle s'asseyait sur un banc d'ombre, loin des réverbères, et dévorait des yeux ce monde impossible, cet homme interdit. Après leur nuit d'amour râtée, après son retour dans l'appartement des Dulac, elle l'avait appelé au journal et très vite sa voix sèche, froide et brutale l'avait prévenue qu'il connaissait l'origine de l'article volé et le lieu où elle vivait maintenant. "Je n'alme pas Myriaam Dulac. Ni ce qu'elle écrit, ni ce qu'elle représente. Mais parfois, je la respecte. Pas vous. Vous avez lâché prise. Où et quand, je n'en sais rien. Une ombre gigotante derrière un front d'adolescente, voilà ce que vous êtes devenue. Moi, Laura, je vous parle en mon nom, avec ma voix malade qui vous dit de vous battre ou de ne plus appeler".
Laura avait ri parce que ça sentait le discours préparé, pompier en diable. Depuis, la nuit, elle s'installait sur ce banc, en face du journal, et engloutissait des hamburgers, les yeux levés sur la façade de l'immeuble. Elle était bien, elle se rappelait la voix de Simon, imitait ses inflexions éranges. Etrange, en effet, ce souci de vérités inutiles.
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Marie sent contre sa poitrine le corps alourdi de sommeil de sa longue petite fille.
Il lui faut alors la coucher, reprendre souffle, elle est si lourde, la border et sortir en oubliant de la regarder dormir.
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Elle se retourne, brusque, vers les palétuviers, sans me voir, et m’offre, un bref instant, son visage dévoilé. Et puis plus rien. Dans ses yeux clairs, en une seconde, rien qu’un bref agacement.
C’est fini. J’ai perdu. Demain peut être. Demain. Demain ou un autre jour, je comprendrai. Je saurai pourquoi elle s’échappe chaque matin, pourquoi si tôt, pourquoi elle évite d’en parler.
Pourquoi elle a murmuré une fois, il y a si longtemps, chut. Théa, mon enfant chéri, ma petite fille, chut, c’est un secret.
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Marie-France Pisier
J’ai une certaine tendresse pour les mensonges bien faits.
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