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Citation de JeanneMarieC


SOCRATE.
Si au contraire la vertu est une science, il est évident qu’elle peut s’enseigner.

MENON.
Sans contredit.

SOCRATE.
Nous nous sommes débarrassés promptement de cette question : la vertu étant telle, on peut l’enseigner ; étant telle, on ne le peut pas.

MENON.
Oui.

SOCRATE.
Mais il se présente en second lieu une autre question à examiner, savoir si la vertu est une science, ou si elle est d’une autre nature que la science.

MENON.
Il me paraît que c’est ce qu’il nous faut chercher.

SOCRATE.
Mais quoi ! ne disons-nous pas que la vertu est un bien ? et cette hypothèse qu’elle est un bien ne nous semble-t-elle pas solide ?

MENON.
Sans doute.

SOCRATE.
S’il y a donc quelque espèce de bien qui soit indépendant de la science, il se peut faire que la vertu ne soit point une science. Mais s’il n’est aucun genre de bien que la science n’embrasse, nous aurons raison de conjecturer que la vertu est une espèce de science.

MENON.
Cela est vrai.

SOCRATE.
De plus, c’est par la vertu que nous sommes bons.

MENON.
Oui.

SOCRATE.
Et si nous sommes bons, par conséquent utiles : car tous les biens sont utiles, n’est-ce pas ?

MENON.
Oui.

SOCRATE.
Ainsi la vertu est utile.

MENON.
C’est une suite nécessaire de nos aveux.
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